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Ricco92
224 abonnés
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3,0
Publiée le 20 mars 2017
Un film sociologiquement intéressant qui tourne petit à petit au polar plutôt réussi mais que l'on peut penser par moments un peu caricatural (la délinquance des personnages, la répétition extrêmement fréquente de l'expression "ses morts"...). De plus, on peut regretter que les distributeurs aient choisi de sous-titrer le film. En effet, l'argot étant loin d'être incompréhensible, cela peut donner une impression de racisme régional : eh oui, la France ne comporte pas que l'accent parisien mais plein d'accents différents, ce qui n'empêche pas pour autant de se comprendre. Bien que Mange tes morts - Tu ne diras point ne soit pas inoubliable, Jean-Charles Hue signe un drame qui n'ennuie jamais et qui permet de montrer une population souvent oubliée au cinéma : les yéniches.
Mâche les mots ! La présence de la mise en scène façon "Road Trip" et les personnages attachants de Mange tes morts - Tu ne diras point, ne suffisent pas pour équilibrer avec la légèreté du scénario et les scènes légèrement caricaturales, sans parler du fait qu'il faut compter sur les sous-titres pour pouvoir suivre l'histoire. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Un film qui sort vraiment des sentiers battus, avec un côté documentaire principalement dans sa première partie qui nous fait plonger dans le quotidien de la communauté yéniche, ses codes et son langage (les sous-titres présents tout le film n'e m'ont cependant pas semblé utiles), La deuxième partie du film se veut plus noire, mais aussi poétique, avec des scènes émouvantes, d'autres plus drôles et légères.
Quelques jours après avoir vu film, il reste une évidence, il m'a vraiment été marqué. Hue arrive à rendre magnifiques ses héros, touchants, poétiques, fiers, incroyablement humain et attachants. Lorsque l'on est écœuré par ce qu'il y a de plus triste au fond de nous, il y a ce genre de film pour sublimer l'espèce et rendre beau même le sordide. J'aime. Je recommande.
Grand emballement pour ce film sauvage très maitrisé. Bien beaux personnages que ces gens du voyage. Des corps brutes. Un jargon cru. "Mange tes morts" : un bien grand film atypique.
Je sors du film à l'instant. C'est une véritable petite bombe : le film de cette rentrée de septembre. Lyrique, poignant, à vif et émouvant, ce film confirme que JC Hue est un cinéaste très prometteur. Un vrai moment de cinéma. Allez y sans hésiter.
Ce film, mi-western, mi-road-movie, en argot, est l'un des dix meilleurs films français de l'année. Un film fort, un réalisateur de talent (responsable de l'excellent "la BM du seigneur"), des acteurs vrais et crus. Le langage argotique marié aux scènes d'action donne des scènes géniales, fortes et humaines. Cela m'a même évoqué quelques San-Antonio ; j'espère que Quention Tarantino le verra pour le distribuer chez les Ricains!
allez voir ce film magnifique. Un vrai petit bijou de cette rentrée. Jean Charles Hue magnifie cette famille et réalise un film aux allures d'un Scorcese à la française en ménageant de véritables moments de grâce. A voir d'urgence au cinéma.
Véritable choc. J'y suis allé sans m'attendre à quoi que ce soit de particulier, et je dois avouer que j'ai pris une petite claque. L'immersion est parfaite, on est loin des clichés et des fantasmes, et les personnages ne sont pas des freaks ridicules, mais de véritables personnages de cinéma, avec des envies, des forces, des faiblesses. D'une beauté assez bluffante, le film s'envole lorsqu'il se transforme en péloche d'action filmée au cordeau. Place à l'adrénaline et au suspense, dans des séquences que les faiseurs français bas du front feraient de copier. De l'envergure, du coeur et des tripes : MANGE TES MORTS est un vrai grand film populaire.
Du grand cinéma populaire français qu'on n'avait pas vu depuis... Pialat ? C'est vrai, hyper juste, enraciné, ça respire la vie et en même temps c'est du pur genre, un hommage au cinéma américain, de l'action, de l'humour, de l'émotion. Les acteurs donnent tout ce qu'ils peuvent, ce sont les meilleurs acteurs français. La mise en scène est digne de Scorsese (époque Mean Streets et Taxi Driver). Il parait que le cinéaste va faire une série avec cette famille de gitans. C'est la meilleure nouvelle de l'année. Vive Jean-Charles Hue ! Vive les Dorkel ! Mange tes morts c'est le film de l'année.
Mange tes Morts plonge le spectateur dans cette communauté assez méconnue que sont les Yéniches. L'immersion est totale grâce notamment aux acteurs — de vrais gens du voyage — qui donnent une réelle crédibilité à ce film à portée anthropologique. Mais le problème est que l'on se situe plus du côté du documentaire que de la fiction, le scénario reste très, trop spectateur, attentiste et ne cherche pas vraiment à développer une histoire forte, l'intrigue est très laborieuse et ne décolle d'ailleurs jamais ce qui est extrêmement préjudiciable. Malgré tout, le film reste assez plaisant dans l'ensemble de part la qualité de la direction, des dialogues — parfois très drôles — et du jeu des acteurs, et c'est toujours une grande satisfaction de voir une production s'attaquer à un sujet original comme celui-ci.
Poursuivant, quatre ans après La BM du seigneur, son exploration ethnologique de la communauté des gens du voyage, une sous-culture trop souvent ignorée par le cinéma français (voir international, à l’exception de l’excellent Le temps des gitans d’Emir Kusturica), Jean-Charles Hue signe un docu-fiction sur le choix délicat que doit faire un jeune garçon de dix-huit entre les traditions chrétiennes de sa famille d’adoption et l’art de la « chourave » que veut lui inculqué son frère tout juste sorti de prison, qu’il a lui-même hérité de leur père. Porté par des acteurs amateurs gitans (que Hue avait déjà, pour la plupart, déjà dirigé dans son précédent film où il gardait déjà à l’écran leur propre nom), cette immersion dans le mode de vie souvent clandestin de ces itinérants passe par un sous-titrage qui nous permet de parfaitement profiter, malgré leur fort accent, de leur dialecte bien particulier. Loin des clichés autour de cette frange stigmatisée de la population, ce petit road trip initiatique aux allures de western moderne surprend par les enjeux cinématographiques que représentent les volontés d’affranchissements, la transmission filiale et la ferveur spirituelle de ses anti-héros.