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Votre avis sur Mange tes morts - Tu ne diras point ?
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Dépasser la réalité avec les frères DORKEL, c'est rajouter à l'histoire une romance de la violence, pathétique et tragique telle est la devise de Jean-Charles HUE, seul maitre à bord d'un bolide lancé à 300 kilomètres à l'heure, mais là c'est du cinéma. Le film oscille entre le grand banditisme et une histoire de manouche à la dérive, du lourd du beau, pour des acteurs amateurs qui nous font vibrer.
Voila un film qui vous prend aux tripes dès le début et qui ne vous lâche pas jusqu'à la scène finale. Tout au long de cette mortelle randonnée, le spectateur est pris dans l'engrenage. Bien sûr, le fait de confier à des membres des gens du voyage leur propre rôle renforce la crédibilité des personnages, mais le challenge d'interpréter avec justesse cette fiction était tout de même loin d'être gagné à l'avance. Finalement ces acteurs non-professionnels ont une telle justesse de jeu que l'on se demande si des gens du métier auraient pu faire mieux. C'est un film fort, stressant, émouvant dont on ressort en reprenant enfin son souffle. A voir en urgence !
Dans la brume d'une nuit poisseuse, vous ne verrez pas la BMW filer à toute allure. Abritant trois frères qui ne se sont pas réunis depuis quinze ans, elle se prépare à entrer dans la gueule du Diable. L'un vient de sortir de prison, l'autre est un nerveux irritable, le dernier ferait tout pour rendre le premier fier de lui. Que leur voyage commence.
Road-movie à la française, Mange tes morts assène un uppecut au spectateur dès la première image. Par cette volonté de créer son propre genre en jonglant constamment entre réalisme et fiction, Jean-Charles Hue invente un récit brillament réalisé. Ses acteurs / personnages, enracinés dans une vérité des plus profondes, nous marquent au fer rouge pour leur sensibilité brutale et leur interprétation presque innocente.
Mais c'est dans sa capacité à filmer un univers unique que le réalisateur parvient à construire une véritable œuvre d'art. Intense et profondément anxiogène, ce thriller place ses protagonistes face à leur destin. Ne serait-ce que le temps d'une nuit, chacun à des comptes à régler avec son passé tandis que leur avenir est en train de se jouer. La poésie terrestre de cette odyssée se mêle alors à la violence intérieure de ces hommes, fidèles à leur principe et n'ayant qu'une seul but : celui d'exister.
Road-movie à la française, Mange tes morts assène un uppecut au spectateur dès la première image. Par cette volonté de créer son propre genre en jonglant constamment entre réalisme et fiction, Jean-Charles Hue invente un récit brillament réalisé. Ses acteurs / personnages, enracinés dans une vérité des plus profondes, nous marquent au fer rouge pour leur sensibilité brutale et leur interprétation presque innocente.
Mais c'est dans sa capacité à filmer un univers unique que le réalisateur parvient à construire une véritable œuvre d'art. Intense et profondément anxiogène, ce thriller place ses protagonistes face à leur destin. Ne serait-ce que le temps d'une nuit, chacun à des comptes à régler avec son passé tandis que leur avenir est en train de se jouer. La poésie terrestre de cette odyssée se mêle alors à la violence intérieure de ces hommes, fidèles à leur principe et n'ayant qu'une seul but : celui d'exister.
Depuis des année je vois les rassemblements des Gens du Voyage de Vie et Lumiere à Gien et les chagements, et là on voie l'évolution entre un "chouraveur" qui n'a pas vu les changements depuis 15 ans, et des gens qui se sont bien intégrés à la société, bravo pour ce film témoignage.
Fritz L
Comme pour « Party Girl », la fiction se mélange ici à la réalité. L’histoire pourtant imaginaire est interprétée par une « famille » des gens du voyage (les Dorkel) ce qui confère une vraie authenticité au film et au drame qui se joue. Jean Charles Hue, ne cherche pas à intellectualiser les choses en sombrant dans une espèce de pathos malsain comme le ferait un Kechiche par exemple. Il nous immerge au cœur d’un terrain d’accueil de Gens du voyage, en ciblant l’histoire d’une famille, la mère et ses trois fils, dont Fred, l’aîné qui revient après 15 années de rétention, venant remettre en cause toute velléité d’insertion. Car le questionnement est l’axe central du film. Comment survivre, malgré des conditions de vie de plus en plus difficiles ? Soit comme le souhaite Fred, en volant, ou alors en privilégiant le travail comme le préconise le patriarche ? En aucun cas, Hue ne porte de jugement, il dresse simplement un constat dur, réaliste et cohérent aux travers de chacune des personnalités. Plus fort encore est la toile de fond qu’il cerne parfaitement en décrivant l’ambiance et le mode de vie de ces familles de Gitans, avec la religion, leurs coutumes, leurs règles morales, leur solidarité, le respect des anciens, la protection des plus jeunes. Fred est l’élément perturbateur qui viendra bousculer les codes, entre une communauté structurée qui cherche à s’intégrer pour conserver ses prérogatives, et ceux qui regrettent la loi du plus fort qui sévissait il y a quelques années encore. Mais il ne faudrait pas voir « Mange tes morts » comme un documentaire, c’est bel et bien un film d’actions, punchy, excellemment bien filmé et monté. Il y a ici des réminiscences de films noirs des seventies avec cette manière décomplexée de porter le drame dans ce qu’il a de plus cru. Il n’est donc pas étonnant que « Mange tes morts » ait reçu le Prix Jean Vigo 2004, comme ses pairs (Assayas, Bozon, Klotz pour les plus récents) Jean Charles Hue est un esprit frondeur possédant intelligence et grandeur d’âme.
Le prix Jean Vigo est une fois de plus très clairvoyant...Mange tes morts raconte avec âpreté des personnages rarement évoqués au cinéma. En évitant l'écueil du discours moral et celui de l'esthétisme, le film tire son énergie de celle de ses personnages. Les scènes de voitures et de motos sont rarement aussi bien mises en images et en sons.
"Tu ne diras point" parce que c'est l'insulte suprême chez les Gitans. "Mange tes Morts", c'est renier ses ancêtres.
Entre road-movie et western, le film nous plonge sans ménagement ni introduction dans la communauté des gens du voyage. Dépaysement garanti, même lorsqu'on vit en Picardie et que le film a été principalement tourné à Beauvais.
Jean-Charles Hue fait du cinéma populaire à l'ancienne mais bien encré dans notre monde actuel. On est au plus près des acteurs, lancés avec eux sur les routes, à pleine vitesse. C'est réaliste comme un reportage, décoiffant comme un film d'action.
S'il vous faut un temps d'adaptation avant d'entrer pleinement dans la famille Dorkel et son quotidien fait de danger, de bières et d'esprit de clan, le charme finira par opérer. La virée nocturne est d'une violence et d'une intensité rares (j'ai pensé à Drive, de Winding-Refn), Hue sait rendre la rage et la fureur des hommes, et faire d'un lever de soleil une chance de rédemption.
Passionné par son sujet et ses acteurs, le réalisateur est toujours à la limite : du western, du polar, de l'excès de fougue aussi. Mieux vaut excès de fougue qu'enlisement dans la banalité.
En Bref : 17/20. Ca envoie pas du sans plomb. A suivre ses cowboys nomades, on apprend aussi du vocabulaire. (Rassurez-vous, c'est sous-titré)
Entre road-movie et western, le film nous plonge sans ménagement ni introduction dans la communauté des gens du voyage. Dépaysement garanti, même lorsqu'on vit en Picardie et que le film a été principalement tourné à Beauvais.
Jean-Charles Hue fait du cinéma populaire à l'ancienne mais bien encré dans notre monde actuel. On est au plus près des acteurs, lancés avec eux sur les routes, à pleine vitesse. C'est réaliste comme un reportage, décoiffant comme un film d'action.
S'il vous faut un temps d'adaptation avant d'entrer pleinement dans la famille Dorkel et son quotidien fait de danger, de bières et d'esprit de clan, le charme finira par opérer. La virée nocturne est d'une violence et d'une intensité rares (j'ai pensé à Drive, de Winding-Refn), Hue sait rendre la rage et la fureur des hommes, et faire d'un lever de soleil une chance de rédemption.
Passionné par son sujet et ses acteurs, le réalisateur est toujours à la limite : du western, du polar, de l'excès de fougue aussi. Mieux vaut excès de fougue qu'enlisement dans la banalité.
En Bref : 17/20. Ca envoie pas du sans plomb. A suivre ses cowboys nomades, on apprend aussi du vocabulaire. (Rassurez-vous, c'est sous-titré)
Voilà un excellent thriller au milieu des chtis du voyage. Le doublage est superflu, car après tout il est courant de ne pas comprendre les français d'autres territoires. Les comédiens sont excellents de vérité, leur jeu est juste, ils bénéficient d'un scénario solide. L'image est belle.
Plus proche de l'émission "strip tease " ou d'un film de Bruno Dumont que d'un polar pur et dur, "Mange tes morts" décrit le quotidien de gitans d'une communauté Yanniche partagés entre les délits et le droit chemin inspiré par le baptême chrétien. Ce film m'a quand même semblé bien long et absolument pas de nature à créer chez moi une quelconque empathie pour les protagonistes de ce "road movie" d'un genre tout de même bien particulier.
Au début, on peine à rentrer dans ce qui est vendu comme un western gitan, de par la convention de son scénario et de ses dialogues. Mais le charme du dispositif finit par opérer, pour peu que l'on accepte l'effet de distanciation recherché par ce semi-documentaire.
Une communauté sur laquelle nous avons tant de préjugés. C'est bon beau film, parfois drôle, parfois angoissant. Des personnages vrais et attachants.
Ce film a déclenché en moi une angoisse persistante et insistante. Mes deux voisines, avant le commencement du film, m'ont demandé de quoi ça parlait et s'il y avait de l'action. Je leur ai lu la présentation faite dans le Pariscope, puis ai ajouté, quant à l'action, que d'après la bande-annonce, c'était probablement le cas. C'est cette bande-annonce, qui m'avait donné envie de voir le film, qui avait suscité mon intérêt pour en savoir plus sur l'univers des gens du voyage et sur leur langage. En fait, l'angoisse que j'ai éprouvée, s'apparentait à celle que j'ai ressentie face à plusieurs films de Robert Altman ("The company", "Prêt-à-porter"...). La première partie du film est assez lente, d'ailleurs mes deux voisines ont quitté la salle, d'autres spectateurs également. Ensuite, à l'angoisse s'est ajoutée la révolte. J'étais révolté par ce langage grossier ponctué à tout bout de champ de "mes morts", "batard" ou de "t'as raison ma couille". Révolté également par le discours tenu sur les femmes, sur la sexualité : je hais cet irrespect de l'autre, ce négativisme face à la société. Je hais que les policiers deviennent "les Schmits" à abattre. Je hais cet hymne à la vitesse, à la fulgurance, à l'irrespect de l'autre. Evidemment, je dois avoir l'air très conventionnel en déclarant être choqué. Cette délinquance violente exercée par des loosers nuit à la vision des gens du voyage, qui ne sont pas tous marginaux. En plus, il y a Dieu, qui est convoqué dans cet univers bourré de contradictions. Oui, il y a de la misère, des difficultés à trouver de quoi manger, mais les moyens de lutte pour la survie, qui sont mis en oeuvre me semblent peu fédérateurs, peu productifs. La manière dont est traitée la virilité me semble caricaturale. La lutte des classes, le combat féministe, les luttes pour l'égalité des sexes, tout ça est balayé et moi, j'ai envie de vivre dans un monde, qui fait droit à l'humanité, où l'on ne "chie pas à côté de sa voiture, pour pouvoir remonter dedans la crotte au cul si les Schmits arrivent"! Ca n'est pas ça le monde que j'ai envie de défendre, encore moins de soutenir. Autant "Party girl" me semble un film audacieux, engagé, émouvant, tout en mettant en scène des personnages de la vraie vie, autant ici la famille Dorkel très présente au regard du générique ne m'a pas permis de m'identifier à leur condition, à comprendre leur univers. Je ressors avec le sentiment d'une intégration impossible, comme si seule la coexistence à distance était la seule solution possible. Le monde dans lequel je vis est violent, brutal, rejetant, excluant, mais j'ai toujours l'espoir que chacun y trouve sa place. Cet espoir est mis à mal par ce film et moi, j'ai envie de continuer à croire en l'humanité et en l'espoir que la cruauté puisse s'amenuiser.
Voilà du cinéma revigorant. C'est une sorte de suite à la "BM du seigneur", avec quasiment les mêmes personnages. Mais en plus, c'est mieux. La lumière est magnifique, le scénario plus développé et les scènes d'actions assez réussies. Le cinéma de Jean Charles Hue est toujours aussi unique, une fiction documentaire sur les gens du voyage avec un dialecte gitan-ch'ti très singulier. Je regrette que les sous-titres (parce que tout le film est sous-titré) reprennent les dialogues, presque mot pour mot, en conservant le dialecte, au lieu de constituer une traduction en français. En fait s'est comme si c'était sous-titré pour les mal entendants.
Un film sur les gens de voyage, pratiquement en immersion, de par les dialogues, souvent sous titrés, et qui utilisent un vocabulaire qu'ils sont seuls à comprendre (attention les oreilles)...
Après c'est vrai que comme l'a souligné une critique, c'est un film de lumières, elle est présente sous mille formes, aveuglante ou feutrée, contre jour, phares de voitures, etc....
Le film tourne autour de trois quatre personnages principaux, dont le chef sorti de 15 ans de prison (?)....Ils planifient un casse réaliste (du cuivre comme par hasard) ....
c'est vrai que c'est un film de mouvements (voitures souvent) et de dialogues parfois vulgaires, plus qu'un film à scénario, (il tient en une ligne), on est happé par les mouvements des acteurs, des caméras, ...
C'est parfaitement réaliste, (presque du documentaire) prenant même par certains côtés, avec une première moitié (dans le camp) que j'ai préféré à la partie action (un peu brouillonne et moins valorisante), il y a quelques fulgurances, mais j'ai quand même regretté que les caractères manquent de "sensibilité" et "d'émotion", c'est le point faible de ce film par ailleurs brillant......
Après c'est vrai que comme l'a souligné une critique, c'est un film de lumières, elle est présente sous mille formes, aveuglante ou feutrée, contre jour, phares de voitures, etc....
Le film tourne autour de trois quatre personnages principaux, dont le chef sorti de 15 ans de prison (?)....Ils planifient un casse réaliste (du cuivre comme par hasard) ....
c'est vrai que c'est un film de mouvements (voitures souvent) et de dialogues parfois vulgaires, plus qu'un film à scénario, (il tient en une ligne), on est happé par les mouvements des acteurs, des caméras, ...
C'est parfaitement réaliste, (presque du documentaire) prenant même par certains côtés, avec une première moitié (dans le camp) que j'ai préféré à la partie action (un peu brouillonne et moins valorisante), il y a quelques fulgurances, mais j'ai quand même regretté que les caractères manquent de "sensibilité" et "d'émotion", c'est le point faible de ce film par ailleurs brillant......
Un western des temps modernes, qui nous immerge dans la "société parallèle" des gitans en France. Des acteurs renversants
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