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Julie M.
29 abonnés
157 critiques
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5,0
Publiée le 20 mars 2013
Le meilleur film de Jaoui et Bacri. J'ai adoré les interprétations d'Alain Chabat et de Gérard Lanvin, ce dernier s'étant d'ailleurs pleint dans une interview que Jaoui ne fasse pas plus appel à lui. Bacri change un peu de registre dans ce film et ça lui va très bien. C'est un film subtil, pas moralisateur pour un sous, drole et émouvant.
On savait Agnès Jaoui extrêmement douée pour écrire des scénarios vachards et précis.En passant à la réalisation,elle confirme largement ses différents talents,mais ce qui frappe le plus,c'est la lucidité avec laquelle elle dépeint les relations sociales,et les mesquineries de chacun."Le goût des autres" met en relation 6 personnages de milieux différents,de statuts différents qui semblent chercher toujours ce qu'ils n'ont pas,qui sont incapables d'être heureux,d'un naturel pessimiste,faillibles mais tellement en attente d'amour exprimé que ça les rend excusables.Jaoui,elle-même brillante en serveuse tempétueuse,s'amuse à constater qu'un patron d'entreprise peut être inculte,presque benêt et que des intermittents du spectacle à la précarité de mise trimballent un bagage culturel autrement important.Comme pour dire qu'il ne faut pas se fier aux apparences.Les mêmes qui dans la vie réelle nous empêchent de fréquenter des gens dont le monde nous est inconnu ou lointain.Jean-Pierre Bacri,moustachu,autant bougon que fleur bleue,est hilarant et touchant.Anne Alvaro,comédienne désabusée dans le film,a un jeu remarquable.Gérard Lanvin,garde du corps réactionnaire et Alain Chabat,chauffeur à la naïveté presque pathétique forment un bon duo de frustrés par leurs échecs amoureux et professionnels.Sous les répliques cinglantes,l'amour finit par perçer au moment où chacun se débarrasse de sa carapace...Une comédie dramatique de très haut niveau.
Une belle Comédie intimiste qui plonge dans la vie des gens. Certes le rythme est un peu lent mais le joli scénario prend son temps pour entrer dans l'intimité des personnages. A la réalisation comme à l'écriture du scénario, Agnès Jaoui est aussi une brillante comédienne. Ses films offrent toujours une affiche très étoffée avec des seconds rôles remarquablement tenus par Anne Alvaro et Wladimir Yordanoff. Jean-Pierre Bacri, toujours excellent, se révèle encore une fois parfait dans un rôle gratiné de chef d'entreprise inculte. Il est bien secondé par le duo Gérard Lanvin (son garde du corps) et Alain Chabat (son chauffeur). A voir ou à revoir, ce film mérite amplement ses 4 Césars.
On peut dire que pour sa première réalisation Agnès Jaoui a raflé la mise. Succès public et critique, «Le goût des autres », sélectionné aux Oscars a été la vedette des Césars 2001 avec 9 nominations et quatre prix (meilleur film, meilleur scénario, meilleurs acteur et actrice dans un second rôle). Déjà actrice et scénariste avec son compagnon de l’époque, Jean-Pierre Bacri (pour Alain Resnais et Cédric Klapisch) mais aussi chanteuse, il n’est pas étonnant que cette artiste protéiforme ait eu rapidement envie de passer derrière la caméra. Bien sûr à l’origine de l’histoire, elle raille ici de manière douce-amère les esprits de chapelle qui constituent un mal présent dans toute société organisée mais qui semble tout de même trouver un terreau particulièrement fertile sur le sol français. Jean-Pierre Bacri qui a atteint avec le sublime «Kennedy et moi » de Sam Karman (1999) la quintescence de son rôle récurrent de mélancolique bougon, incarne Jean-Jacques Castella, un riche entrepreneur de province self made man, spoiler: traversant avec élégance et désinvolture l’usure du couple qu’il forme avec Angélique (Christine Millet) qui au contraire de lui se satisfait pleinement de tous les attributs de la vie bourgeoise. Un soir par hasard au théâtre, il tombe en extase devant une représentation de Bérénice, fasciné qu’il est par l’actrice qui se trouve être la professeure d’anglais que l’après-midi même il a renvoyée de son bureau. Hypnotisé comme Mowgli devant Kaa le serpent, le rustre Castella va tenter avec ses gros sabots de se faire accepter de la belle Bérénice (Anne Alvaro) qui fait partie de ce petit monde si particulier du théâtre subventionné où souvent la morgue et la vanité servent de palliatif au vrai succès public qui toujours espéré prend un malin plaisir à se refuser, laissant ces saltimbanques à la remorque des subsides de l’Etat et dépendants de petits boulots souvent jugés comme dégradants face à la grandeur de leur quête artistique . Repliée sur elle-même, boursouflée d’autosatisfaction, cette communauté restreinte prend peut-être comme une revanche d'exclure les gens du peuple qui lui rappellent trop ce monde dont elle n'arrive pas à s'extirper. Le choc des cultures comme on dit va être très dur pour le pauvre Castella qui transi d'amour, se rendra compte très tard du regard méprisant qui est porté sur lui. Le propos de Jaoui et Bacri est tout à la fois féroce et attendri devant cette comédie humaine un peu pitoyable qui accrédite l'idée que tout est entretenu pour que les différentes couches de la société soient imperméables les unes aux autres et que souvent la discrimination emprunte le chemin de la culture parfois même avant celui de l'argent. Le héros ou plutôt l'antihéros joué par un Bacri parfait avec ou sans moustache est entouré en la personne de son garde du corps Franck Moreno (Gérard Lanvin) et de son chauffeur Bruno (Alain Chabat) d'une garde rapprochée des plus sympathiques dont les discussions interminables rappellent joyeusement celles badines et philosophiques auxquelles se livraient Samuel L. Jackson et John Travolta dans "Pulp Fiction" (Quentin Tarentino en 1994). En outre, les deux acteurs très complémentaires agrémentent le récit d'une intrigue parallèle joliment dessinée à laquelle participe Agnès Jaoui en qualité d'actrice. Rien ne manque donc à ce film rafraîchissant qui allant jusqu'au bout de sa démonstration rappelle à un Castella un peu trop complaisamment montré en "Schpountz" (Fernandel dans le célèbre film éponyme de Marcel Pagnol en 1938) que lui aussi sans le savoir a construit une chapelle autour de lui vis à vis du jeune polytechnicien qu'il venait d'embaucher à grands frais. La suite des réalisations d'Agnès Jaoui (quatre films au total) sera un peu moins emballante malgré la présence de Jean-Pierre Bacri-acteur que la réalisatrice et son scénariste ont sans doute eu un peu tort de faire passer au second plan de leurs intrigues.
Un grand film francais. Pour son premier film, Agnès Jaoui signe une fable drole, émouvante, intelligente et sensible sur la nature humaine, sur notre capacité a changer a travers ceux qui nous entourent. Sans jamais être désespérant, ce film mélange habilement comédie et drame, avec un Jean-Pierre Bacri exceptionnel.
En plus d'être drôle, le film illustre parfaitement les analyses de Pierre Bourdieu en terme de groupes sociaux. Digne d’intérêt sur un plan sociologique, c'est une comédie fraîche et sympathique à voir !
Probablement l'un des meilleurs rôles de Jean-Pierre Bacri. On se souviendra notamment de la scène où il est touché par Clara au théatre. L'interprétation de tous les acteurs est juste et les dialogues sont recherchés, ce film nous fait réfléchir sur beaucoup de points, et démontre avec beaucoup d'intelligence que les sentiments peuvent également exister entre des personnes de différents milieux.
Brillamment écrit par le couple Agnès Jaoui – Jean-Pierre Bacri, le scénario dépeint les relations humaines provenant de différents milieux, au hasard des coïncidences et des rencontres qu’un Sautet ou un Renais n’auraient pas rechigner à mettre en images. Outre les deux auteurs, ce film est porté par une distribution de grande classe : Gérald Lanvin, Alain Chabat, Wladimir Yordanoff et une actrice bien trop rare, Anne Alvaro. Bien que très classique dans sa réalisation, « le Goût des Autres » est une subtile et agréable comédie dramatique, aussi drôle qu'émouvante, doublé d’un portrait acidulé de la société ainsi que sur la tolérance d’autrui.
Sur le plan technique le film n'a rien d'extraordinaire! La mise en scène est formel mais pas déplaisante, le scénario est banal, mais l'étude de caractère qui est faite ici est a la fois captivante entre les intellos méprisants et les incultes bienfaiteurs et déprimante car effectivement on est tous l'inculte de quelqu'un et on peut se reconnaître en chacun des personnages. Les acteurs sont quant a eux tous très bons.
1er film solo signé Agnès Jaoui, auteur de nombreux scénarios avec son compagnon Jean-Pierre Bacri, Le Goût des autres est aussi son meilleur. Il obtint une pluie de récompenses en 2000, césar du meilleur film, du meilleur scénario, meilleur second rôle féminin et masculin. Excusez du peu. Il faut bien l'admettre, les "Baja"(qui n'ont qu'une scène ensemble), n'ont pas leur pareil pour croquer ces bobos dont ils semblent n'avoir que peu de sympathie pour eux. En effet, le patron, Jean-Jacques Castella tombe amoureux d'une actrice de théâtre. Seulement Castella, complétement inculte (il n'aime pas lire, n'aime pas les pièces en vers), se fera à de nombreuses reprises ridiculiser par les différents membres de cette troupe théâtrale tous profondément antipathiques. De là part d'Agnès Jaoui qui vient du théâtre, c'est une critique bien sentie et presque inattendue. C'est là que le film devient cruel, voire même sombre, et pose même une question philosophique : peut-on apprécier l'art tout en n'y connaissant rien ? La "plèbe" n'est pas mieux lotie. Manie travaille dans un bar et deale pour arrondir ses fins de mois, Bruno est le chauffeur de Castella qui vient de se faire plaquer et Franck Moreno, l'agent de sécurité de Castella, perd son job à la fin. Il y a insatisfaction permanente entre Castella qui, bien que patron, n'a jamais décidé de rien dans sa vie (pas même la déco de son appartement) et ces acteurs de théâtre qui se demandent s'ils vont pouvoir encore exercer leur métier. Personne n'est épargné. Dialogues brillants, fine analyse de cette faune pendant 1h40 qui ne lasse à aucun moment, malgré une mise en scène un peu plate, Agnès Jaoui gagne ses galons de réalisatrice dès son 1er film. Les spectateurs ne s'y sont pas trompés puisque Le Goût des autres a été le succès de cette année 2000 attirant + de 3,5 millions de spectateurs en salles.
Un film basé sur des valeurs sures comme Jean Pierre Bacri, Lanvin et Chabat (ces 2 derniers sous exploités hélas). Jean Pierre Bacri hérite lui d'un personnage fort intéressant qu'il endosse à merveille et qui porte haut le film. Les autres acteurs sont bons aussi voir très bons à part Agnes Jaoui peu convaincante devant comme derrière la caméra. Bref le film arrive à être prenant, diffèrent et intéressant tout en restant sobre, bravo M. Bacri.
Film à la française où il ne se passe presque rien... malgré un étude assez subtile des comportements et évolutions des personnages, malgré des acteurs qui jouent juste... on s'ennuie... on s'ennuie...film soit disant profond...mais sans relief à mon gout
J'écris cette critique quelques années après avoir vu le film. Cela a le mérite de me permettre de réaliser que je n'en ai quasiment rien retiré à part la tronche ahurie de Bacri avec sa moustache répétant ses cours d'anglais. j'ai un vague souvenir d'intrigue amoureuse entre Lanvin et Jaoui, rien de plus. Un film qui, à l'image de ses deux créateurs, se voit beaucoup plus beau qu'il ne l'est.
Un film français qui déçoit forcément si on lit toutes ces critiques dithyrambiques un peu partout. Mais il faut bien se rendre à l'évidence : c'est tout de même un film réussi. Certes, on a droit à une musique "classique" qui fait vraiment "film franchouillard", et on a même droit à une scène dans une boîte de nuit avec une musique techno tellement nulle, qu'on la croirait toute droite sortie d'un épisode d'Hélène et les garçons! Vraiment, la bande son est un ratage total. Pour le reste, on balance du rire aux... non, pas aux larmes quand même, mais j'ai bien aimé le thème du film qui fit réfléchir : en gros, faut pas juger les autres trop vite, l'habit ne fait pas le moine. Le tout est très bien interprété. OK, Jean-Pierre Bacri nous refait son numéro de gars bougon, mais qu'est-ce qu'il est drôle!!! A voir (et surtout à faire voir à des personnes qui auraient l'esprit un peu "fermé"...)