"Eternité" (qui tient, hélas, la promesse de son titre - près de 2 heures d'ennui sans fin...) est l'adaptation (par le metteur en scène) d'un livre (par Alice Ferney - qui est-ce ?....) intitulé "L'Elégance des Veuves". On y trouve en effet des veuves ("Valentine" - Audrey Tautou - du type increvable, et "Gabrielle" - Bérénice Bejo - une des belles-filles de la première,
un "n°2", remplaçant sa cousine, "Mathilde", laquelle meurt au 9e enfant à 40 ans, d'une fièvre puerpérale semble-t-il
), et c'est très élégant (une étoile pour les qualités plastiques - indéniables, bien que très - trop - classiques, pour ne pas dire vieillottes, et avec un peu trop de "léché"). Une "histoire de famille" sans un brin de romanesque, et avec comme seule chair celle de bébés Cadum et autres bambins pour réclames surannées. Le "récit", couvrant une bonne partie du 20e siècle, avec épilogue "de nos jours", pour couple échevelé - au sens propre - sur le pont Alexandre III, en chaînon (parmi de nombreux autres, comme l'indique la - très présente - narratrice : parentèle extrêmement étendue, même si génitrices sans doute moins fécondes maintenant qu'aux périodes Valentine, Mathilde, Gabrielle & co) de cette "Eternité" qui nous aura laissés de marbre, après 1 h 55 d'un quotidien répétitif (aux décès près, seules "fantaisies" de narration : Grande guerre, maladies, fausses couches ou enfants morts-nés) de sujets Grévin (épouses comblées de maris fidèles, et mères ravies de plein de garçons, et quelques filles - dans la haute bourgeoisie, avec beaux appartements et grande villa de famille agrémentée d'un jardin édénique, au bord de la Grande Bleue - toujours aussi minces qu'à leur nuit de noces, même après 12 grossesses, et l'ordinaire « poids des ans »). Et ce n'est pas la distribution qui réussit à relever le niveau d'intérêt du spectateur qui bâille, depuis les premières images.... le plus amidonné du lot étant Pierre Deladonchamps ("Charles"), à plutôt aller voir dans "Le Fils de Jean", un film qui raconte quelque chose, lui !