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traversay1
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4 879 critiques
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4,0
Publiée le 23 septembre 2015
Vera Brittain est quasi inconnue en France. Elle ne le sera plus après Mémoires de jeunesse, adaptation de son livre, immensément populaire outre-Manche, Testament of Youth. Caractère fort et rebelle, Vera Brittain est un personnage romanesque hors du commun qui deviendra non seulement une auteure célébrée mais aussi une féministe et une pacifiste inlassables. D'étudiante à Oxford à infirmière en France durant la première guerre mondiale, le film ne montre que 4 ans de la vie de Vera Brittain, celle d'une jeunesse trop peu de temps entourée d'amour, d'amitié et d'insouciance, brisée par l'horreur du conflit et la proximité de la mort. Plus Mémoires de jeunesse avance, plus il se rapproche du visage de son héroïne. Pas de scènes de combats mais la souffrance et le deuil de ceux qui perdent des êtres chers. La mise en scène est proche de l'académisme mais elle se démarque par une pureté et une élégance qui font oublier ce qu'une grande réalisatrice comme Jane Campion aurait pu faire avec un tel scénario. Surtout avec une interprète aussi vibrante et talentueuse qu'Alicia Vikander, une actrice suédoise qui ne cesse d'étonner à chacun de ses rôles. Alors qu'on commence à la comparer à Ingrid Bergman, elle rétorque, à juste raison, qu'elle en est bien loin. Pour l'instant, serait-on tenté d'ajouter, tellement son jeu et son aura sont déjà impressionnants.
"Mémoires de jeunesse" est un drame intense, qui combine trois sujets distincts, et pourtant, complémentaires. En premier lieu, il s'agit de l'histoire de l'émancipation d'une jeune femme, jugée excentrique, ou plutôt en avance sur son temps, prêt à tout pour étudier à l'université, à l'égal des hommes. Ensuite, c'est également le portrait d'une déchirante et tendre histoire d'amour. Enfin, c'est la traduction en images de la boucherie et de l'horreur que fut la Première Guerre Mondiale, d'abord marqué par l'insouciance d'une génération, qui sera ensuite sacrifiée en raison de conflits inutiles, non seulement ceux qui mourront sur les champs de bataille, mais aussi, ceux, et surtout celles, qui survivront à l'horreur mais qui seront naturellement incapables d'oublier ceux qui y sont restés. Porté par une photographie sublime, un étonnant Kit Harington, et surtout, une éblouissante Alicia Vikander, ce film est l'adaptation de l'autobiographie de Vera Brittain. Il rend un formidable hommage à cette femme engagée, et transmet à la nouvelle génération (dont je fais partie), le flambeau pour poursuivre ces combats principaux, le féminisme et le pacifisme, deux combats ô combien actuels. Ce film est aussi un moyen pour que la promesse de cette écrivaine soit tenue, c'est-à-dire que ces personnes mortes en 14-18 ne soient jamais oubliées !
Armistice de 1918, Angleterre : une jeune femme hagarde erre parmi la foule emportée par la joie. Elle, c'est Vera Brittain qui deviendra une des grandes figures pacifistes et féministes de l'histoire britannique. "Testament of Youth", adapté de ses mémoires éponymes, va nous raconter les événements qui ont forgé le caractère et la force de conviction de cette femme. Quatre ans auparavant, la jeune Vera allait déjà à l'encontre de la volonté familiale en passant l'examen d'entrée à Oxford mais le spectre menaçant de la Première Guerre Mondiale allait à jamais bouleverser son destin.
Portrait d'un personnage au combien passionnant qui ne cesse d'évoluer au fil des tragédies qui le construisent, "Testament of Youth" est hélas peut-être trop emprunt d'un classicisme inhérent à ce genre de drame historique (les épreuves que subit Vera Brittain sont hélas tristement similaires au sort de milliers de personnes à cette époque).
Heureusement, la prestation d'Alicia Vikander est d'une telle force qu'elle transcende tout sur son passage (ainsi que le reste de la distribution) et on ne pourra qu'assister,impuissant, aux ténèbres de la guerre qui l'entourent peu à peu (et traduits à l'écran par un joli travail sur la photographie qui s'assombrit de plus en plus).
Plus que le film en lui-même, c'est la détermination de ce personnage et le talent de son actrice pour l'exprimer qui permettent à ce "Testament of Youth" de sortir du lot de bon nombre de long-métrages au sujet similaire.
Globalement, Taron Egerton, Colin Morgan et Kit Harington interprètent très bien leurs personnages, dont l’amitié reste indéfectible malgré les tourments militaires et sentimentaux. Mais Alicia Vikander (encore à l’affiche dans Agents Spéciaux Code UNCLE) a su donner une crédibilité à l’évolution du personnage de Vera au cours du film. D’abord une jeune fille protégée par ses parents, elle s'émancipe au fur et à mesure que la guerre progresse. On parvient à avoir de l'empathie pour ce personnage et la bande originale composée par Max Richter n’y est pas pour rien. Elle rend le film particulièrement émouvant. lire la suite sur le blog
Des jeunesses, parmi tant d'autres, déchirées et meurtries par la grande guerre. D'abord en territoire anglais, on ne voit pas tout de suite l'horreur du front mais on en devine l'effroyable cruauté. Heureusement, même dans le chaos complet, l'humanité n'a pas de nationalité, c'est ce que l'on comprend du travail des infirmières de guerre. Un film qui illustre avec force le devoir de mémoire qui nous conduit à ne pas reproduire les erreurs passées. N'oublions pas que la construction européenne est certes actuellement imparfaite mais qu'elle nous permet d'être en paix depuis des décennies, nous ayant conduit à oeuvrer ensemble plutôt qu'à se replier dans un nationalisme destructeur.
Début du 20ème siècle, Vera Brittain vit sa jeunesse de façon tout à la fois insouciante et déterminée dans la campagne anglaise, entourée de son frère et de deux amis qui la courtisent. Elle rêve d’étudier à Oxford, son père finit par céder à son souhait de passer le concours d’entrée.
La guerre éclate en Europe, les jeunes gens partent au front et Vera interrompt ses études pour devenir infirmière.
Ce film sur la guerre ne montre pas de scènes de batailles ou d’action guerrière violente, parfois en suggère. La scène la plus sanglante est la triste salle d’hôpital des soldats allemands à Etaples.
Le metteur en scène choisit de se placer du point de vue de ceux (et surtout de celles) qui restent, qu’on quitte pour le front, qui rejoignent les hommes comme elles le peuvent, à qui on apprend la mort d’un proche.
Des scènes très fortes, comme celle du départ du train des soldats, avec les centaines de femmes restant à quai ; ou le plan sur les blessés déposés au camp après la bataille de la Somme.
La photographie est belle et empreinte de douceur, pourtant le film est un grand déchirement qui bouleverse et laisse sans voix. La violence n’est pas dans les scènes, mais dans les sentiments éprouvés par les victimes, les acteurs et témoins de ce conflit.
Ce qui commence comme un beau film romantique anglais devient un très beau plaidoyer pacifiste, sombre mais rayonnant grâce à l’actrice suédoise Alicia Vikander.
Sirupeux (plaira aux midinettes et autres amateurs de "Harlequin") et léché (plaira aux mêmes, et aux lecteurs de "Gala" & co, itou). La vie de l'auteur et "féministe" Vera Brittain méritait mieux que cet hommage pâlichon et calibré. Reste Alicia Vikander - l'étoile (plus) est pour elle.
Entre deux plongées dans une onde quasi-lustrale, encadrant le récit, cela ressemble beaucoup à un mélo, ce (littéralement) "Testament de Jeunesse" ("Mémoires de Jeunesse") du discret James Kent - mais c'est largement tiré de faits réels (et même auto-biographique), pendant la Grande guerre - alors on dira que c'est un drame. Intime surtout, car sur fond d'Histoire, c'est l'histoire, familiale, personnelle et sentimentale d'un futur écrivain, "Vera Brittain". Le plus intéressant, l'indépendance intellectuelle de la jeune femme, est malheureusement traité rapidement, dans une première partie (l'essentiel du propos tournant autour des deuils répétés, et de leurs conséquences sur sa vie immédiate - guerre oblige, de loin, puis sur le front en France), pour revenir brièvement en conclusion (Vera s'affirme en "pacifiste" - cet autre nom de la lâcheté, de la soumission à l'agresseur, augurant tous les Munich imaginables..). La Suédoise Alicia Vikander (vue cette année dans "Ex Machina") campe efficacement le personnage central. Certains de ses partenaires déçoivent en revanche, comme Kit Harington (le "Jon Snow" de "Games of Thrones"), inconsistant. Réalisation honnêtement plate, et un (grand) brin ennuyeuse.
Un joli portrait de femme pour ce mélo un brin convenu et classique. Cela manque un peu de souffle et de romanesque. Malgré tout on ne s'ennuie pas. La mise en scène est élégante, les images magnifiques. La plus belle chose reste Alicia Vikander qui n'en finit de monter depuis son premier film suédois Pure. Sans doute une future grande. Le film, quant à lui, se laisse regarder sans déplaisir, mais reste finalement un bel objet sans vraiment d'émotion...
Alors que les programmes scolaires ont tendance à privilégier l’étude de la Seconde Guerre mondiale au détriment de la Première, Mémoires de jeunesse nous entraîne en plein de coeur de ce conflit dont l’absurdité nous frappe encore un peu plus. Basé sur Testament of Youth, les mémoires de l’écrivain féministe Vera Brittain, ainsi que ses journaux intimes et sa correspondance, ce premier film signé James Kent est aussi dur que triste mais surtout nécessaire. À travers le personnage de Vera Brittain et les pertes subies par son personnage, Mémoires de jeunesse dresse la peinture d’une jeunesse sacrifiée et transformée en chair à canon. Un hommage aux soldats mais aussi aux femmes restées de manière active ou non derrière les lignes et perdant tour à tour, fils, maris ou frères. Dans le rôle de Vera, la belle et...
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Devant tant de louanges, je dois dire que je m'attendais à mieux de cette adaptation des mémoires de Vera Brittain. Alors oui, le film est bien réalisé et les acteurs sont bons surtout Alicia Vikander qui se révèle toujours plus à chaque rôle, mais j'ai trouvé le film hyper lent, sans rythme et surtout très ennuyeux. Le destin de tous ces jeunes qui est brisé par la guerre pouvait être touchant, mais je suis resté de marbre devant ce spectacle surtout que tout ce que l'on voit n'a rien de bien original que ça soit les dégâts de la guerre ou encore la relation longue distance entre une femme et un homme parti au front. Il y a bien quelques belles scènes, mais l'ensemble est trop inconstant et m'a trop ennuyé pour que je puisse mettre une meilleure note.
Adapté de l'autobiographie "Testament of Youth" de Vera Brittain et compléter par la biographie sur Vera Brittain (une grande figure féministe et pacifiste) signée de Mark Bostridge et Paul Berry le scénario s'attache à retracer le mieux possible les 4 années fatidiques qui correspondent aux années de la Grande Guerre. Voilà donc un grand mélo comme le cinéma en fait plus beaucoup aujourd'hui, entre "Autant en emporte le vent" et "Bright Star" de Jane Campio. Ppréprarez vos mouchoirs pour le seconde partie !
Un très beau film dramatique et émouvant qui regroupe ici plusieurs thématiques, comme l'histoire d'amour, la perte des êtres chers, la guerre, la jeunesse sacrifiée ou encore la difficulté de faire le deuil. Alice Vikander est une fois de plus éblouissante, elle porte le film sur ses épaules. Les acteurs secondaires sont aussi bons. Ce film rend hommage aux gens qui se sont sacrifiés pour leur patrie et nous fait une fois de plus réalisé à quel point cela a du être atroce pour les familles qui ne savent pas si leurs pères, leurs frères, leurs sœurs, leurs maris etc vont s'en sortir. Toute l'histoire se suit à travers le personnage de Vera Brittain, sortez vos mouchoirs car vous allez pleurez plus d'une fois !
J'étais un temps parti pour accorder trois étoiles. C'est qu'il n'y a rien de vraiment mauvais dans ce « Mémoires de jeunesse » propre, soigné et capable de nous offrir quelques jolis moments, le tout dans un contexte historique forcément intéressant et qui plus est avec pour héroïne une écrivaine pacifiste dont on est heureux d'apprendre l'existence. Mais bon... Aussi honorable soit-il, ce récit, j'ai l'impression de l'avoir vu des dizaines de fois. C'est vraiment, vraiment classique, et personnellement, sans m'ennuyer totalement, cela ne me captive pas non plus. Aucune fausse note, certes, mais aucune audace non plus, et pratiquement aucune scène marquante, à l'image de dialogues proprets mais sans réelle envergure. Enfin, si les seconds rôles sont impeccables, j'ai décidément du mal à m'enflammer pour le talent d'Alicia Vikander, s'en sortant certes avec les honneurs, sans pour autant créer une foule d'émotions chez le spectateur. Pas mal, donc, mais nullement incontournable.
Le film montre comment toute une génération enthousiaste et prometteuse a été brisée, fauchée en pleine jeunesse ou hantée à jamais par le souvenir de l'horreur, avec la farouche détermination du plus jamais ça. Et la tragédie est d'autant plus saisissante qu'on la voit dans les yeux limpides, le visage lumineux de Vera, incarnée par Alicia Vikander…