Pour rappel, Mémoire de Jeunesse (ou Testament of Youth pour nos amis anglophone) retrace une partie de l'histoire de la jeune Vera Brittain, brillante jeune femme voulant intégré l'université d'Oxford et devenir écrivaine. Mais tout vas basculer lorsqu'en 1914, l’Angleterre entre en guerre.
Bien sûr, il m'était impossible de passer à côté de ce film, rien que pour le casting. Kit Harington (Jon Snow dans GoT), Colin Morgan (Merlin dans la série du même nom), et Taron Egerton (Eggsy dans le tout récent Kingsman) étaient de la partie, et ont plutôt bien remplit leurs rôles. Quand à Alicia Vikander, qui nous présente donc Vera sur grand écran était une découverte de ma part, et une bonne découverte. Côté casting, tout vas bien.
Maintenant, parlons du film (oui, parce que bavez sur nos acteurs et actrices favoris, ça va bien cinq minutes). Le début est captivant. Nous pouvons directement plongé dans ce monde d'haut esprit, à travers Vera, son petit frère Edward (Taron Egerton), son amourette Victor (Colin Morgan) et son "grand amour", Roland (Kit Harington). Arts et lettres se mélangent, poésie en naît, et voici que commence l'idylle de nos deux tourtereaux. La guerre vient s'y mêler, et c'est là que ça se dégrade. Pas leur relation. Le film.
Si jusqu'ici, l'intrigue et l'histoire restaient un minimum captivantes, on se délaisse rapidement, attendant une action, un élément déclencheur, un rebondissement, ou même juste quelque chose qui pourrait nous ré-intéresser, mais il ne viendra jamais.
En passant, je trouve la mort de Roland complètement bafoué, on ne sait rien, on ne comprend pas, mais que c'est-il donc passé ? Le chagrin de Vera ne nous atteint pas. Il en est de même pour Victor, mais surtout pour son petit frère. Aucune explication, juste une mention.
. On s’ennuie rapidement, et on espère vivement un peu de rebondissement, en vain. Et ce jusqu'à la dernière minute (mais j'ai apprécié la dernière scène, qui est plutôt moralisatrice).
Au final, le casting et la bande annonce furent alléchants, à l'instar du thème, et de cette thématique de "jeunesse gâchée", mais il ne sera jamais complètement exploité et nous restons sur notre faim. Les jolies images, le bon jeu d'acteur et les quelques sentiments sauvent un peu la mise et valent la peine de peut-être y jeté un coup d’œil. Un peu déçu pour ma part, mais cela n'en fait pas un très mauvais film non plus.
À la réflexion, peut-être un message à long terme fut caché ; dès la mort de Roland, dont on n'en sait pas grand chose, comme Vera, le film prend l'attitude de cette dernière. Il se dépérit, en devient moins intéressant, comme sa vie le devenait. Au fur et à mesure des morts, c'est la chute. La morale à la fin relève également un peu le niveau, sur cette histoire du soldat allemand. Mais si l’objectif était de montrer à travers le film global le chagrin de la jeune femme, c'est quelque peu raté. À bon entendeur et bon vagabondage dans ces salles obscures.