Eric et Patrice sont projetés en 1986, année de leur Bac. L’idée a déjà été exploitée au cinéma. Mais ici le réalisateur ne s’attarde pas sur la facon dont les deux personnages vont et viennent d’une période à l’autre. Ca n’a d’ailleurs que très peu d’importance. Techniquement, nous voyons les comédiens en 86 avec leurs physiques de quadra alors que tout le monde les voit avec leurs physiques d’ado. Nous spectateurs, on apercoit d’ailleurs les deux jeunes comédiens qui les ‘doublent » parfois au détour d’un miroir.
L’idée de ce retour en 86 est juste un prétexte à une série de gags. Si vous avez vécu ces années 80, ce sera encore plus drôle et un brin nostalgique. Même si ces années n’étaient pas aussi fun que présentées ici…
On est dans « souviens toi en 86 il y avait …. » . Et Dominique Farrugia nous emmène dans les années de Pacman, des cabines téléphoniques, des chanteuses de l’époque Desireless, Jeanne Mas. Il y évoque Mitterrand, les Bleus à Mexico, les bonbons qui pétillent, le minitel, le Tang, le walkman, les patins à roulettes, les lieux parisiens mythiques, la tourtel, les « mobs »… Sans oublier les tenues vestimentaires et les fameuses vestes en jean. Coté dialogue on reconnait la patte farrugia, entre « J’aime pas son côté Médecins sans Frontières, j’ai l’impression de coucher avec Kouchner ! » ou encore « Y’a deux solutions, soit on est en 1986, soit on est à Valenciennes ! » . Même si on rit parfois, on n’est pas dans le délire. La comédie a un problème de rythme. Autant le début étonne, fait rire, touche autant la fin est gnan gnan et perd de la saveur.
Côté casting, deux grands acteurs français de la comédie populaire, Franck Dubosc et Kad Merad. Les deux acteurs incarnent ces deux quadras propulsés en 1986. Le duo fonctionne.
Bis est un comédie divertissante. Quelques bons moments drôles, touchants, et nostalgiques