Voilà un film qui n'a pas d'autre destin que de finir ses jours dans le grand océan de l'anonymat cinématographique. C'est peut-être un peu méchant que de dire ça, mais, sérieusement, que peut-on vraiment retenir de ce "Qui vive" ? Déjà, si on espère voir une démonstration intelligente de la vie en banlieue, c'est cuit. Tardieu nous fait un misérabilisme total. On est en banlieue, donc, forcément, tous ceux qui habitent en banlieue, sont dans une dèche pas possible. Désolé, mais à un moment donné, il faut penser à sortir du 16ème et aller mettre les pieds dans des cités à des fins autres que cinématographiques. Ensuite, on est en banlieue, donc, c'est inévitable, les petits gars écoutent du rap, que du rap. Et là, on ne me fera pas croire que ce sont des clichés qui sont utilisés pour être mieux combattus. Non non. C'est juste que Tardieu n'a aucune idée de quoi elle parle, c'est tout. Bon, déjà, on à ça. Ensuite, l'histoire. Bof aussi. Ça aurait pu être bien, sincèrement. Mais on nous sert finalement un truc super bateau. Moi, j'attendais une vraie dégringolade. Quelque chose qui malmène le personnage principal. Quelque chose qui le secoue profondément. Au lieu de ça, deux ou trois potes s'éloignent de lui et sa gonzesse le largue. Génial... Alors que, la gonzesse, justement, on pouvait agir dessus. Le personnage principal l'aime. Il y avait un truc à faire autour d'elle, mais non. Et ça me fait de la peine pour Adèle Exarchopoulos. Elle emmène son petit truc quand elle apparaît, c'est évident, mais son rôle est vide. Finalement, il ne reste que Reda Kateb qui, par son interprétation empêche le film de sombrer. L'étoile est pour lui.