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FaRem
8 657 abonnés
9 533 critiques
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2,0
Publiée le 19 mai 2015
Juste un instant de vie sans début ni fin. Un film qui dresse le portrait réaliste, mais avec des clichés, d'un "jeune" de banlieue très bien interprété par Reda Kateb qui porte le film à lui tout seul. "Qui Vive" est un film plein de promesses, on voit bien où veut en venir la réalisatrice, seulement, on ne peut pas dire qu'elle puisse s'appuyer un scénario très développé. Il y a beaucoup de manques : une histoire qui manque d'émotion et d'enjeux, des personnages peu développés surtout les secondaires et une histoire d'amour qui ne sert pas à grand chose et sert à combler le vide. Au final, ça se laisse regarder, mais je suis resté sur ma faim.
Soit une banlieue standard, c'est-à-dire diverse et lugubre. Avec une jeunesse très souvent désoeuvrée,et avide d'employer son agressivité à l'industrie de quelque méfait. Un qui veut s'en sortir, dans la douleur (il passe pour la 4e fois... le concours d'entrée pour devenir infirmier, "Chérif" - Reda Kateb, un degré en-dessous d'"Hippocrate", où il était FFI...). Croisant un pote d'enfance de passage, délinquant professionnel version trafics en tout genre, il accepte (pour être tranquille..) de le tuyauter pour une "interception" de camion de livraison d'ordinateurs - il est vigile pour assurer la matérielle. Un pauvre chien et une graine de délinquant sur le carreau. C'est lent (heureusement, cela ne dure que 80 minutes), c'est filmé sans goût (voire sans envie), ce n'est ni une fiction (en dépit du bonus "amourette" - Exarchopoulos à la manoeuvre), ni un docufiction. C'est nul. Sans appel, sans remède - encore un "film" (français..) dont on se demande comment il a pu trouver un budget !
Si l'on ne doute pas de la sincérité de Marianne Tardieu de donner une représentation fidèle de la banlieue rennaise, son film, qui est un premier long-métrage, est largement inabouti. Sans doute faute de moyens mais cela n'explique pas la faiblesse de la mise en scène et un montage composé de scènes qui s'enchaînent sans épaisseur, avec parfois des ellipses assez peu heureuses. Reda Kateb livre une prestation nuancée néanmoins moins probante que celles de Loin des hommes ou Hippocrate. Le film est centré sur son seul personnage de vigile (faute de mieux), réduisant les autres rôles à des esquisses. Ce personnage rappelle d'ailleurs celui de Gourmet dans Jamais de la vie, avec quelques années en moins et des illusions en plus. Mais le film de Jolivet est d'une toute autre intensité. Enfin, quant à l'aspect policier de Qui vive, il est anecdotique et assez peu cohérent. Pas assez travaillé sur le plan scénaristique et réalisé de façon passe-partout, le film ne se retient que pour son honnêteté et son humilité. Ce qui est bien trop peu.
C’est une première réalisation pour Marianne Tardieu et elle nous dévoile le portrait d’un jeune au cœur d’une cité. Chérif est quelqu’un de généreux, aimant, travailleur et déterminé bref pendant une bonne partie du film on se réjouit de voir briller un message à l’aspect positif. Le scénario hautement prévisible vient mettre un peu à mal ces premières impressions rendant Qui vive moins séduisant par la suite. Heureusement la présence de Reda Kateb, comme souvent, vient capter le regard du spectateur ; on regrette tout de même qu’Adèle Exarchopoulos n’ait pas bénéficié d’un rôle plus étoffé. Un film sans artifices qui se fait toutefois rattraper par une histoire bien trop téléphonée pour nous séduire totalement.
Les points forts du film sont le jeu de Reda Khaleb, tout en nuances ( quel acteur ! ) et l'aspect humain de ce quasi documentaire sur la banlieue. On a vraiment l'impression d'être venu dans le coin y passer quelque temps. Pas de clichés, pas de jugement. Sinon, petite histoire sans grande envergure et une fin très brutale ce qui m'a un peu dérangée.
Un premier film, c'est un petit film plein d'émotion. La banlieue, le centre commercial, le bus, le bistrot est le quotidien de Cherif (Reda Kateb toujours parfait), qui est là en transition. On le suit jour après jour dans sa petite vie qu'il espère "provisoire" puisqu'il veut reprendre ses études et faire se qu'il aime. Chérif est un vrai gentil et ça lui pose des problèmes... en voulant gagner un peu de tranquillité, il va faire une erreur qui aura de lourdes conséquences... moi j'aime Reda, donc j'aime le film !
2014 aura donc été l'année où Reda Kateb a décroché deux rôles principaux au cinéma. Après sa convaincante prestation dans Hippocrate, il revient avec celle qui était la révélation de 2013, à savoir Adèle Exarchopoulos, débarquée du succès de La Vie d'Adèle. Qui Vive est une sorte de polar social, faisant le portrait de notre société actuelle, à travers les yeux d'un trentenaire de banlieue qui travaille pour s'assumer et essaie de s'en sortir en menant des études en parallèle. Comme si batailler sur deux fronts n'était pas suffisant, voilà qu'il fait connaissance avec la bombe du quartier, plus jeune, plus belle et plus en réussite que lui. Seulement, celui qui est agent de sécurité dans un centre commercial pour subvenir à ses besoins voit ce job alimentaire commencer à lui pourrir la vie, lorsqu'il est pris pour cible par une bande de délinquants. L'escalade des provocations le mène à accepter un compromis qui le mènera à sa perte, en cédant aux sirènes de l'illégalité, troquant son intégrité contre une sécurité facile toute relative. L'intrigue et les enjeux sont assez clairement définis et classiques. Il n'y a pas beaucoup d'originalité là dedans, et le principal intérêt vient du charisme et du jeu d'acteur de Reda. S'il parvient à se mettre, sans surprise, tous ses proches à dos, sa tentative de pardon timide se conclue par la meilleure scène du film, très intéressante de réalisme et de froideur, où les protagonistes rejouent la scène du délit.
Quel coup de maître pour un premier film, film dont Marianne Tardieu a mis 4 ans pour réunir les financements. Pour le cinéma et nous spectateurs, elle a vraiment bien fait de persévérer. Voilà un film formidable, naturel et réaliste, sans cliché idiot ni caricature, à des années-lumière d’une certaine “racaille” épinglée par un certain président jamais avare de formules crétines. Le film montre, sans juger, sans fioritures, la galère des cités, ses voyous, ses merdeux désœuvrés, ses bénévoles, ses héros du quotidien qui veulent s’en sortir. Il démonte aussi, sans discours bien pensant ni moralisateur, combien on peut être prisonnier d’un système mal foutu, inégalitaire et cruel. Il s’appuie pour cela sur une bande d’acteurs formidables, probablement amateurs pour la plupart, et sur deux acteurs prodigieux : la lumineuse Adèle Exarchopoulos et l’extraordinaire Reda Kateb, un des tout meilleurs acteurs d’aujourd’hui. Un film parfois un peu lent mais d’une humanité et d’une honnêteté impressionnantes.
Le film ne réside que dans la présence de Réda Kateb, il "crève l'écran" a chacune de ses apparitions. Un des meilleurs acteurs français de sa génération. L'intrigue est ténue et la critique de l'ascenseur social en panne traitée de façon une peu "facile" :liens avec les mauvaises fréquentations un marché du travail bloqué, un choix aurait pu être fait entre les deux pour mieux le préciser. L'intention est ressentie comme sincère, et la photographie est belle pour une première réalisation.
Je ne sais pas comment les critiques si positives ont trouvé ce film "bien"?. Le film est pauvre, très ennuyeux, avec des passages obligés dans les scènes stéréotypes de la banlieue avec rap et petits caïds avec âge ado, assez insupportables à les regarder, même à les subir, car le réalisateur commet l'énorme erreur d'insister, alors qu'il fallait le faire sur le personnage principal, qui cherche à s'en sortir. Je suis parti avant la fin tellement j'ai été déçu par ce film, une mise en scène très en deçà "d'Hippocrate", autre film tourné comme une série mais au moins il y avait du rythme et Reda Kateb était très bon, là, j'ai franchement l'impression qu'il a accepté le rôle pour raison alimentaire, car ce film est très en deçà de ce qu'on peut espérer.
On va suivre Chérif, contraint d'(de mal) assumer son job alimentaire de vigile alors qu'il est issu de la cité et accroché à son rêve de réussir le concours d'infirmier (après 3 précédents échecs). Le film est construit en saynètes (les copains de la cité, la vie chez ses parents, le rayon de soleil qu'est Jenny, et ..). Et pouf ! Chérif va s'écarter de sa ligne de vie voulue pourtant "clean" - ce qui semble être une gageure dans la cité vu le regard que le réalisateur porte sur celle-ci ! - dans des conditions assez peu crédibles : contre une bonne info donnée à un (petit) caïd, dont il ne voudra pas tirer bénéfice pour lui-même, ce dernier est sensé lui garantir de ne plus avoir d'embrouille sur son lieu de travail avec 2 jeunes branleurs (16 à 17 ans à tout casser les mômes !). Bien évidemment, ça tournera mal. La police entrera en jeu. Mais on pourra ici s'en étonner quand même, l'enquête policière arrivera à buter sur l'évidence. La fin du film arrive sans crier gare, brutalement. J'ai ressenti comme un sentiment de malaise. Décevant. En outre, n'ai pas été forcément convaincu par la palette du jeu de Reda (que j'apprécie pourtant).
C’est un film social que tlm ne réussira pas à comprendre, très réaliste, sans cliché. Reda interprète son rôle à la perfection. Les conditions de travail dans grande distribution, la vie de quartier, la dificulté á s’en sortir, les choix... je le conseille vivement. Open mind
(...) un film de genre, le film de banlieue, un genre qui appelle par excellence un traitement naturaliste. Mais la sincérité du propos de la réalisatrice, ainsi que son empathie envers ses personnages empêchent le film de demeurer sur ce postulat, et le fait sombrer vers la pâle imitation de la vie de banlieue, avec tous les stéréotypes que cela peut charrier (...) Le film était prometteur, mais il est hélas inabouti. La mise en place est laborieuse, gérée à coups d’ellipses qui relient de petites saynètes de la vie de Chérif et de son entourage : Chérif au foot, Chérif au centre commercial, Chérif à la maison, Chérif avec les enfants et avec leur monitrice Jenny... Ces petites touches éclairent la complexité du personnage, ses ambivalences aussi, mais la manière est maladroite et molle, et donne l’impression que le film ne démarre jamais véritablement (...)
J'ai vu ce bon film avec du retard (deuxième semaine d'exploitation) car là où j'habite (à Lyon) il n'était pas joué très curieusement, mais il l'était à 20 km dans une petite ville, bizarre. Et miracle lors de cette deuxième semaine d'exploitation, il est enfin mis à l'affiche par un petit cinéma de quartier. Je suis contente de l'avoir vu car c'est très bien, l'acteur principal est excellent. C'est une histoire dramatique qui vaut le coup d'être vue. Ce qui est bien dommage c'est que le film est trop court (1 h 20), on voudrait vraiment que l'histoire dure plus longtemps et il y avait pourtant matière à rajouter un peu d'histoire car cela finit trop brusquement.