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LeMagduCiné
66 abonnés
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2,5
Publiée le 19 avril 2016
Le sens de la vie
Assistante caméra sur quelques films, et chef op sur de « tous petits films » comme elle le dit elle-même, Marianne Tardieu a fait son « big move » vers la mise en scène avec ce premier film, Qui Vive.
Filmé au printemps 2013, le film vient seulement de sortir à l’écran. A l’époque, Adèle Exarchopoulos n’était qu’une actrice débutante qui venait de tourner dans La Vie d’Adèle, le film d’ Abdellatif Kéchiche. En revanche, ces deux dernières années, Reda Kateb a le statut de l’acteur incontournable : il a tourné dans Gare du Nord de Claire Simon, Hippocrate de Thomas Lilti, ou encore dans Guillaume et les garçons à table ! de Guillaume Gallienne.
Les voici donc réunis par Marianne Tardieu dans un film de genre, le film de banlieue, un genre qui appelle par excellence un traitement naturaliste. Mais la sincérité du propos de la réalisatrice, ainsi que son empathie envers ses personnages empêchent le film de demeurer sur ce postulat, et le fait sombrer vers la pâle imitation de la vie de banlieue, avec tous les stéréotypes que cela peut charrier.
A saluer la performance de Reda Kateb qui porte le film même si son rôle, lent, un peu désabusé, inactif, ne lui fait pas ressortir un engagement total dans son interprétation et surtout un charisme proche du zéro absolu. Adèle Exarchopoulos a finalement un tout petit rôle peu essentiel et c'est dommage car elle est la seule note d'espoir et de lumière dans ce drame social bien noir qui dépeint une jeunesse d'origine étrangère de banlieue très jeune détestable, racaille et sans espoir et en cela par moments le film et hyper réaliste et est bien à l'image d'une certaine réalité qui est loin d'être une caricature, cependant une note d'espoir et des changements de rythme auraient été les bienvenus.
Un film intéressant qui m'a beaucoup fait penser au très bon "Jamais de la vie" de P. Jolivet avec l'excellent O.Gourmet. Même ambiance morose de quartier "pauvre" et même contexte social avec ce type droit et honnête mais fauché! Ici, le mec droit et fauché est justement contraint, pour s'en sortir, de faire des choix contraires à ses principes... Qui de meilleur pour interpréter que Reda Kateb (à part O.Gourmet!)?!?! Encore une fois excellent, il porte le film presque à lui tout seul avec ce personnage auquel on s'attache de suite. Le scénario est plutôt simple mais fait réfléchir et constater l'état de notre société où même les meilleurs citoyens peuvent être amenés à franchir le pas de la légalité pour tout simplement: vivre! Très bon film à ne pas louper!
Film plat et sans relief, il y avait pourtant matière à pousser un peu plus quand on voit le casting...d'autant plus que j'aime bien Adele E. et Reda Kateb. C'est d'ailleurs surtout grâce au jeu de ce dernier (et à la BO sympa ) que le film ne sombre pas dans la franche nullité, bien que sa détermination à s'extirper du carcan social dans lequel il vit ne soit pas franchement convaincainte. Du début à la fin ça ne prend pas et ça sonne parfois carrément faux. Je me suis ennuyé car rien ne vient particulièrement capter l'attention du spectateur, certaines séquences sont trop longues et on se demande ou la réalisatrice veut en venir (scène de la soirée ou ils dansent, scène du déchargement du camion dans le hangar). On est proche du téléfilm sans saveur ni grand intérêt et quand je vois certaines critiques je me demande si on a visionné le même film...
Deux des scènes les plus importantes sont les moins réussies. Dommage car ce film ouvre un autre oeil à la fois noir et optimiste avec un acteur qui étaie une filmo cohérente, "Qui Vive" rappelle le style d'un autre film de l'acteur comme "Qu'un seul tienne les autres suivront" (2009) de Léa Fehner. Une chronique sociale plutôt réussie dans le fond mais qui manque un peu d'application sur certains points.
Avec “Bande de filles” et “Papa was not a Rolling stone”, “Qui vive” est le troisième film en 2014 qui utilise la banlieue et ses habitants comme décors de son intrigue. Ici Chérif, la trentaine, revenu vivre chez ses parents prépare le concours d’infirmier pour la 4ème fois, alors qu’il ne lui reste plus que l’oral, il est harcelé par une bande d’ados à son boulot alimentaire de vigile. Il demande alors de l’aide à Dedah ami d’enfance et caïd notoire, un pacte avec le diable qui va bouleverser sa petite vie tranquille. Sans être super enthousiasmant le film fait preuve de beaucoup de sobriété dans le traitement de son sujet, notamment de ses personnages qui ne sont jamais des clichés des “grands-frères” et des gamins qui vivent dans les citées. Le plus exemplaire est Chérif, mec tranquille qui veut s’en sortir, mais sans le côté super-battant qui colle à la peau de ceux qui vivent en banlieue et qui veulent s’en sortir. Au contraire on a affaire à quelqu’un de banal qui essaie de ne pas faire de vagues et qui parfois cède au découragement sans sombrer pour autant dans des expédients illégaux. Les dialogues nous épargnent également les expressions et mots du parlé des cités ce qui contribue à ne pas caricaturer les différents personnages du film. L’intrigue elle-même n’est pas très nerveuse, mais elle tient bien sur la durée et suffit à rendre le film prenant. Il faut également souligner la performance de Reda Kateb qui comme à son habitude sait trouver la bonne attitude et le ton juste pour camper son personnage et lui donner une réalité immédiatement convaincante. Un petit film qui n’en fait jamais trop dans son approche du milieu dans lequel il évolue et qui offre une histoire très sobre et convaincante, même si pas non plus très excitante. À voir.
Reda Ketab nous montre une fois de plus que jouer n'impose pas d'en faire des tonnes (attention je ne remets pas en cause le travail derrière) . Il nous entraine ainsi dans un univers réaliste, on vit les scènes avec lui car il semble naturel. Le film reste néanmoins un film de réflexion plus qu'un film de détente. PLV :
Le film n'est pas en soi désagréable à regarder. Mais l'histoire tarde à se poser, et le final est des plus décevants. Bref, une désagréable sensation d'inachevé...
"Qui Vive", de Marianne Tardieu n'est pas un mauvais film, mais il ne casse pas trois pattes à un canard. Scénario vu et revu, situations et scènes sans originalités. Heureusement, le long-métrage est porté par un jeu d'acteurs impressionants, Reda Kateb en tête. Bref, "Qui Vive" ne vous marquera surement pas, sauf si vous êtes un produit plein de bon sens et de gentillesse.
Je n'avais pas entendu parlé de ce film avant sa sortie en DVD. Pourtant, il s'agit d'une très belle surprise. Rada Kated est comme toujours très bon dans le rôle. Il est vrai. Le scénario est intéressant. On aime et c'est donc : à voir !
Mais que ce film est nul! Des séquences longues qui n'ont rien à voir avec l'histoire fait de ce film un bon gros navet qui ne raconte pas grand chose où on s'ennuie allez... z'y va!
En réunissant les 2 jeunes acteurs français à grosse côte, la réalisatrice pensait sans doute faire un "coup". Le scénario est bon, celui d'un jeune de cité qui se fait harceler par des ados lorsqu'il est en poste d'agent de sécurité dans un supermarché et qui cherche à réaliser son rêve de devenir infirmier. On a l'impression de revoir le Reda Kateb d'Hippocrate. Très bon néanmoins mais on aurait apprécié le voir encore plus écorché vif que torturé. L'histoire de l'idylle naissance entre Chérif et Jenny (Adèle Exarchopoulos), jeune instit est bonne, mais pas suffisamment exploitée. Rashid Debbouze (rôle de composition?) en petit malfrat est intéressant. Enfin, le cliché black blanc beur parmi les ados ou les jeunes adultes (amis de Chérif) fait justement trop "cliché". La réalisation n'est pas mauvaise mais beaucoup trop de longueurs. Cette curieuse sensation d'être devant les téléfilm de France 2 : on retrouve les jeunes de cité partout et on a peine à croire que le chef de sécurité de Chérif soit également toujours à ses côtés. Peu crédible et vraiment trop de longueurs. L'idée de départ était bonne mais c'est surtout un "coup" ...d'épée dans l'eau. Dommage.
J'apprécie beaucoup Reda Kateb, découvert dans l'excellent "Un prophète" de Jacques Audiard. Je me faisais donc une joie de visionner ce film dans lequel il tient le rôle principal. Si "Qui vive" se laisse suivre sans déplaisir aucun, j'ai trouvé que l'intrigue devenait paresseuse à certains moments et laissait dans l'ombre certains éléments essentiels, aboutissant à une sorte de frustration (qu'en est-il, finalement de la relation entre Chérif et Jenny? Que devient Reda?...). De même, j'ai eu l'impression de ne pas tant regarder un film qu'une succession de petites scénettes qui passaient du coq à l'âne sans signes avant-coureurs. En résumé, "Qui vive" est loin d'être déshonorant, c'est un film dans une certaine mesure représentatif d'un certain cinéma français, mais j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose, un supplément d'âme et des explications plus poussées (le dénouement nous laisse un peu sur notre faim). Par contre, Reda Kateb est très bon, comme à son habitude, de même que les autres acteurs.
J'ai trouvé dans ce film Reda kateb pas aussi touchant que dans " loin des hommes ", même si l'homme en lui même reste un bon acteur .. on le retrouve dans ce film assez marqué car victime de violence à la foi physique et psychologique , la morale tourne autour du fait de pardonner à l'autre, mais malgrès les quelques longueurs qu'on y trouve ça reste un film assez puissant et qui véhicule des messages forts.
Premier film de Marianne Tardieu, ce drame social aux rôles secondaires peu étoffés met en scène la vie des banlieues tout en évitant les clichés et dépeint avec justesse un beau portrait d'homme porté par la remarquable prestation de Reda Kateb. Une belle idée.