Comme l'indique Yaëlle Shwed, l'une des deux réalisatrices et protagonistes de ce documentaire, le titre Home is you vient des paroles d'une chanson de sa partenaire, Aya Shwed, "Home is you, home is me" : "comme le signe d’une maison et d’une intimité à l’intérieur de chacun de nous. Il provient aussi d’une interrogation : étant deux jeunes femmes de différentes cultures, de différentes langues et de différentes personnalités, nous nous interrogions en permanence, dans une atmosphère amoureuse, naïve et romantique, "Où est notre chez nous, notre maison ?"", précise Yaëlle Shwed.
Yaëlle et Aya Shwed, dans ce documentaire, racontent leur histoire homosexuelle, le rejet des parents de Yaëlle et le rapport compliqué de cette dernière à sa propre identité : "Après beaucoup de tentatives pour que mes parents acceptent Aya, j'ai commencé à construire ma nouvelle identité. J'ai changé mon nom de famille. J'ai effacé le nom avec lequel je suis née avec et j'ai pris le nom de famille d'Aya. J'ai accepté de me marier officiellement à Toronto car c’était important pour elle et cela marquait un acte politique pour l'égalité des droits. (...) Nous avons passé notre lune de miel au Festival "Burning Man" dans le Nevada (...). Au centre de toute cette « liberté », j'ai fait une très forte dépression pour la première fois de ma vie. J'ai commencé à être très confuse au sujet de mon identité. (...) A travers ce film, il est important pour moi d’aborder les sujets tels que le mariage de même sexe, la dépression post-mariage, la prise de médicaments ou non et le sujet du rejet des enfants par leurs parents."
Home is you est le troisième volet d'un triptyque. Le premier volet, Chaos, est un spectacle transmédia, qui a été monté en 2010. En 2011, le deuxième volet, un documentaire de quarante minutes intitulé Please Love a vu le jour, et c'est maintenant le tour de Home is you, documentaire d'une heure.