Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
benoitG80
3 406 abonnés
1 464 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 6 août 2014
"Maestro" de Léa Fazer, est en soi une véritable rencontre, celle d'abord entre les deux héros de l'histoire, puis celle que l'on fait en découvrant ce film touchant et différent des histoires convenues ! Passés les premiers moments qui nous interrogent sur la teneur de ce scénario, on se laisse vite charmer par la relation étonnante qui se noue entre Michael Lonsdale et Pio Marmaï à travers le projet du premier, mettre en scène "Les amours d'Astrée et de Céladon"... Sans savoir à l'origine qu'elle était inspirée d'un fait réel, cette histoire nous transporte réellement par la fraîcheur, la sincérité et la justesse des rapports entre le célèbre "grand réalisateur" et le jeune comédien débutant tout feu, tout flamme ! On s'amuse d'ailleurs plus au début du décalage évident entre ces deux mondes, ces deux visions de la vie pour apprécier encore plus l'apport de l'un vers l'autre, puis sans s'y attendre de l'autre vers l'un... C'est ainsi que la sagesse, l'écoute, la patience complété du goût des des lettres de Cédric, vont être doucement une révélation chez Henri qui va découvrir la beauté... Beauté des mots, des paysages et des instants qui s'y arrêtent, sans en retour avoir besoin de monnayer quoi que ce soit. Mais Henri aura ensuite sa revanche pour mettre au goût du jour le vieil homme bien plus curieux et ouvert qu'il n'en a l'air ! C'est avec en plus, un humour subtil et bienvenu, que ce film nous séduit franchement... Les seconds rôles, que constitue l'ensemble de l'équipe du tournage du film dans le film, apportent beaucoup au bon équilibre de cette belle histoire où tout est vu sous l'œil de l'échange avec autrui avec tous les enjeux que chacun y place ou veut y placer, ceci doublé d'un certain art de vivre, intéressant à observer. On ressort de la salle à vrai dire enchanté et heureux, alors que le générique de fin vient de nous apprendre le nom des véritables protagonistes de cette histoire, à savoir les disparus Éric Rohmer et Jocelyin Quivrin, réunis pour le tournage du véritable film du même nom ! Et on se prend à méditer sur quelques bonnes paroles, "il faut jouir de la vie car il est plus tard que l'on ne croit..." Une belle rencontre !
Un rare film d'auteur plein de finesse, d'émotion et d'humour. (C'est pourtant la même Fazer qui nous avait gratifié naguère du très oubliable navet "Ensemble, c'est trop", comme quoi...). Cet hommage à Éric Rohmer formidablement interprété par le grand Michael Lonsdale, est une promenade dans un univers de culture et de classicisme par une bande de jeunes prêts à kiffer adonf tout ce que la vie s'apprête à leur offrir, l'argent, la célébrité et...l'amour. Pio Marmaï confirme son talent en jeune Roméo de banlieue, transcendé par la grâce de la poésie dont on apprend ici qu'il faut avoir souffert en amour pour l'apprécier. Belles images, bel hommage.
Léa Fazer était déjà coscénariste, et le regretté Jocelyn Quivrin devait réaliser ce film, relatant sa rencontre avec Eric Rohmer lors du dernier long-métrage du réalisateur, "Les Amours d'Astrée et de Céladon".
La réalisatrice reprend le projet et signe un joli film, léger, inhabituel et sensible. Elle confie : "Moi ce sera "surmasqué". Ce sera aussi un film sur ce que je sais par Jocelyn, puisque moi je n’ai pas vécu le tournage avec Eric Rohmer. Ce qui me donne sans doute de la distance et me laisse de l’espace pour ajouter de la fiction."
La première liberté le choix de Michael Lonsdale avec son physique aux antipodes de celui d’Eric Rohmer. Un immense acteur qui connaît parfaitement les coulisses d'un cinéma loin des blockbusters aux budgets démesurés. Une autre grande réussite le choix de Pio Marmaï qui confirme son talent, déjà maintes fois remarqué. Le duo formé par ces deux acteurs est à la fois cocasse, sensible, émouvant et enthousiasmant. Dommage que le scénario n'approfondisse pas davantage cette rencontre, d'une part, et s'encombre d'une histoire d'amour qui n'apporte pas grand chose, d'autre part.
La pétillante et ravissante Alice Belaïdi, mais aussi Déborah François qui retrouve Pio Marmaï six ans après "Le premier jour du reste de ta vie" et l'excellent Nicolas Bridet font partie d'un casting impeccable. Il serait injuste d'oublier la toujours excellente Dominique Reymond dans le rôle d'une assistante de réalisation et Scali Delpeyrat qui ne manque pas de drôlerie.
Un vent de fraîcheur pour ce double hommage. Sans être un film impérissable, Maestro, n'en reste pas moins un très agréable moment de cinéma. Un film qui rend heureux.
Une drôle de rencontre que celle d'un maître du cinéma d'auteur, qui tournait là son dernier film, et un jeune acteur qui vit dans son temps et idolâtre Bruce Willis. Improbable choc des cultures ? Pas tant que cela puisque le film s'est inspiré d'un scénario de Jocelyn Quivrin évoquant son premier rôle auprès d'Eric Rohmer. Les deux décèderont d'ailleurs quatre ans plus tard, à quelque mois d'intervalle. Satané destin. Le film est léger et parle avec bonheur de cette complicité entre deux personnalités aux antipodes. Il peut être considéré comme un hommage aux deux disparus mais aussi comme une ode à la transmission, à la culture, à la poésie et à la vie, tout simplement. Pio Marmaï et Michael Lonsdale, s'ils sont loin physiquement de leurs modèles, incarnent à la perfection et avec subtilité cette confrontation bienveillante de deux mondes opposés. Impossible de ne pas tomber sous le charme délicat de Maestro.
Léa Fazer a repris et mené à terme ce projet du regretté Jocelyn Quivrin avec maestria. Elle lui rend hommage ainsi qu’au cinéaste Eric Rohmer qui devait participer à cette oeuvre. Le capital sympathie du talentueux Pio Marmaï et le charisme nonchalant de l’immense Michael Lonsdale, alias Cédric Rovère, transcendent que cette aventure poétique, subtile, drôle et moderne qui traite de la transmission de la culture entre générations et de la relation père fils spirituel. Et surtout, très rares sont les films sur le cinéma qui montrent de façon aussi documentée l’envers du décor et l’énergie déployée par une équipe pour la réalisation d’un film.
Prenez un Michael Lonsdale naturellement impeccable, mettez-le face à un Pio Marmaï plus juste que jamais et mélangez le tout dans ce bel hommage aussi drôle que touchant. Cocktail apprécié !
Quelle belle rencontre que celle de Michael Lonsdale et de Pia Marmai! Comment l'expérience de l'âge peut se transmettre, sinon à créditer l'autre de sa confiance. Quand le réalisateur dit au jeune acteur un peu chien fou qu'il l'a choisi parce qu'il lui fait confiance, c'est toute l'humanité qui est emportée dans un tel instant. Voilà comment initier à la poésie, au théâtre, à la littérature, à la vie. Alice Balaïdi est toujours aussi charmante et convaincante. Son personnage est authentique. En somme, réussir à nous entrainer dans une histoire, qui pourrait être pompeuse, culturellement élitiste et dédaigneuse, pour finalement nous donner envie que ce tournage, auquel on assiste, aboutisse, quelle belle performance! La consécration qui survient à la fin produit une satisfaction chez nous les spectateurs, qui avons accompagné ce tournage. De belles émotions à découvrir dans ce film réjouissant...
Quel plus touchant hommage pouvait faire Léa Fazer à son ami Jocelyn Quivrin que de donner vie à ce projet de film qu'il envisageait de réaliser lui-même avant que la mort ne le happe à la fleur de l'âge ? En s'autorisant à choisir des acteurs ne présentant aucune ressemblance avec les modèles qu'ils incarnent, (Marmaï/ Quivrin, Lonsdale/Rohmer), Léa Fazer nous a clairement indiqué que son but n'était pas de relater fidèlement l'expérience concrète vécue par Jocelyn Quivrin lors du tournage des Amours d'Astrée et de Céladon sous la direction d'Eric Rohmer, mais bien de faire ressortir l'essentiel : la confrontation des générations, toujours drôle, et pour finir l'éveil du jeune comédien à la poésie sous l'impulsion du grand maître à qui il vouait une profonde admiration. La réalisation du film dans le film n'est qu'un prétexte à dérouler sous nos yeux les difficultés inhérentes au cinéma d'auteur où chacun se révèle. Marmaï et Lonsdale sont remarquables. Certains passages sont un peu longuets, mais, globalement, Maestro reste une charmante fantaisie, subtile, drôle, intelligente et plaisante à regarder.
Film charmant qui n'atteint pas nécessairement tous ses objectifs. Quelques belles idées de mise en scène mais globalement un film pas très incarné alors que le sujet le voudrait. Peut-être est-ce un problème d'écriture aussi. Il n'empêche que le film reste sympathique grâce notamment aux comédiens qui tiennent très bien leur personnage et au respect de la réalisatrice des différents points de vue (ni les cultivés ni les ignares sont moqués au profit de l'un ou de l'autre). C'est suffisamment rare pour être souligné et pleinement apprécié.
Projet initié par Jocelyn Quivrin, inspiré par sa rencontre avec Eric Rohmer sur le tournage des "Amours d'Astrée et de Céladon", "Maestro" a été repris par son amie Léa Fazer, rendant alors hommage à l'acteur et au réalisateurs, tous deux décédés. Mais au-delà de l'hommage, il y a dans le film une véritable beauté, celle de la rencontre entre un jeune acteur fan de "Fast and Furious" et d'un vieux réalisateur au style beaucoup plus poétique avec un mince budget. Si le film plaira davantage aux cinéphiles (il nous donne l'occasion de découvrir l'envers du décor), il n'en reste pas moins extrêmement touchant. L'alchimie entre l'énergie bouillonnante et maladroite de Pio Marmaï et le calme malicieux de Michael Lonsdale est formidable, donnant lieu à de superbes scènes (celle où Lonsdale s'adresse à Marmaï avant la scène du baiser est magnifique) sans pour autant verser dans le sentimentalisme. L'émotion de "Maestro" est comme celle de la poésie, elle vient d'elle-même sans qu'elle ne soit forcée. La simplicité de la mise en scène de Léa Fazer contribue grandement à la réussite de l'ensemble, qui dégage une certaine beauté. Déclaration d'amour au cinéma et à la vie, "Maestro" est un vrai régal.
Le film rend hommage à Eric Rohmer, un bel hommage. Entre rires et tendresse, Maestro raconte la rencontre entre un jeune acteur et un monstre du cinéma d’auteur, et ce qu’ils s’apportent film sur la transmission et sur les valeurs simples. Le duo que forme Pio Marmai et Michael Lonsdale est étonnant et attendrissant. Quelle complicité et quelle tendresse. Pio Marmai est plein d’énergie, Michael Lonsdale est espiègle. Pio Marmai interprète Henri un jeune acteur qui découvre le cinéma d’auteur et la poésie lors d’un tournage avec un célèbre réalisateur. Les scènes de tournage sont drôles, le décalage entre le film qui se tourne et la réalité est drôle, parfois ridicule et nous fait découvrir l’envers du décor. Même si parfois on regrette le changement de rythme et la réalisation un peu naïve, ce film reste une belle comédie, avec de la poésie et de la fraicheur
Ce film est juste, drôle, subtil et émouvant, porté avec grâce par un excellent casting. A voir et à revoir. Pas d’excuse possible
Une vraie bouffée d'air frais ! Pio Marmaï et son acolyte sont géniaux et un Michael Lonsdale toujours aussi attachant et très bon dans l'autodérision. On rit avec plaisir de ce choc de "cultures". Léa Frazer nous montre un visage attirant et accessible de la poésie. C'est un très bel hommage à Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin en tout cas.
C'est une petite chose, mais c'est tellement mieux que le tout-venant du cinéma français. Eric Rohmer tourne son dernier film, Jocelyn Quivrin découvre effaré l'univers poétique et décalé du grand-père de la nouvelle vague. C'est souvent très drôle, Lonsdale est comme toujours impérial, Pio Marmaï s'en sort très bien, le film dans le film est parfaitement rendu, avec ce qu'il faut d'humour, de justesse, de clins d'œil à la grandeur et aux travers du cinéma d'auteur à la Rohmer, dépourvu de moyens mais complètement habité. Formellement, Léa Frazer ne propose rien de bouleversant. Mais difficile de ne pas tomber sous le charme suranné du vieux maître, et d'avoir envie de revoir aussitôt "Les amours d'Astrée et Celadon", l'un de ses tout meilleur. Bref, un "feel-good" movie très recommandable.
Étonnant de lire quelques mauvaises critiques sur ce film tout en humour, en subtilité, en intelligence et pureté. M'enfin, les goûts des autres, il faut les respecter. Pour moi qui adore Rohmer c'est du tout cuit:et je suis resté étonné de ce regard goguenard de la réalisatrice, à travers le personnage joué par Marmaï, sur le travail du cinéaste, regard qui se polit et s' adoucit très progressivement, pour se tourner vers le respect dû au charisme, au talent et à l'amour du Rohmer/Rovaire joué par Lonsdale. C'est un très beau film, car il n'appuie jamais sur les émotions qu'il pourrait chercher à provoquer, mais travaille à les faire surgir au moment où on s' y attend le moins. Un film tout en grâce, que je reverrai et que je ferai connaître.
Un film hommage à l'acteur jocelyn quivrin et à sa rencontre avec rohmer. Pio Marmai et Michael lonsdale ont reprit le flambeau pour faire revivre cette rencontre entre ces 2 hommes venus d'un univers différent. On y voit une amitié naître. On y parle également du temps qui passe et du progrès, qui emmène tout sur son passage (notamment dans le domaine cinématographique) j'ai passé un agréable moment de très bons seconds rôles