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68 abonnés
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3,5
Publiée le 23 juin 2015
Inspiré de la rencontre entre Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer sur le tournage des "Amours d'Astrée et de Céladon", ce film de Léa Fazer est une comédie alerte et chaleureuse doublée d'un bel hymne à la transmission de l'amour de l'art. Il offre aussi un vrai plaisir en montrant de manière assez détaillée les différentes étapes de la fabrication d'un film, avec notamment des scènes de tournage savoureuses qui donnent envie de voir l'oeuvre en train de se faire. "Maestro" est enfin sublimé par d'excellentes interprétations, avec des comédiens aussi à l'aise dans le comique que dans l'émotion (Pio Marmaï est génial en acteur irresponsable). Voilà donc un film simple, modeste et touchant. Ça fait du bien !
Les mentors servent à nous faire grandir. Les élèves eux, sont là pour nous faire rajeunir. Ce genre de rencontres, le septième art les affectionne particulièrement. Cet été, le petit film français Maestro sort des sentiers battus pour nous présentait un rendez-vous. Celui de Henri, jeune acteur rêvant de jouer dans des blockbusters. Et Cédric, vieux cinéaste spécialisé dans le cinéma d'auteur.
Cette œuvre représente la confrontation entre l'ancien et le moderne de manière aussi douce que poétique. Lonsdale et Marmai sont parfaits dans leur rôle. Quand l'un inspire un respect total, l'autre dégage un charme fou. Tous les deux forment une certaine définition du cinéma, utopique certes, mais tellement riche d'humanité. Maestro nous fait aimer notre langue et notre culture sans être pompeux. Il arrive à toucher du doigt cette simplicité si complexe à trouver sans tomber dans de lourds symboles paralysants.
Dommage que le film prenne trop de temps à se conclure en insistant sur des aspects narratifs qu'on avait déjà bien saisis. Comme la relation d'un cinéaste et de son acteur, tel un père et son fils. Ou l'attraction de deux êtres se cherchant une heure trente durant et finissant enfin, par se trouver. Nonobstant, ce n'est pas ce que nous retiendrons de Maestro. C'est bien la liberté de ton et l'ambiance éthérée de cette œuvre spontanée qui nous procurent un bien salvateur. L'amour d'un cinéma qui est en train de mourir à petit feu, et pour lequel nous ressentons déjà une douce nostalgie.
On apprend que ce film est inspiré de la rencontre entre Rohmer et Quivrin (99 francs, Incognito) lors du tournage des Amours d'Astrée et de Céladon. Ce dernier incarnait une sorte d'avenir pour le cinéma français. Aussi drôle que touchant, déjanté que déchirant, c'était de lui que venait le projet Maestro, afin de souligner son immense respect pour ce cinéaste. Il est important de rendre hommage aux personnalités qui ont marqué l'histoire du cinéma. Mais aujourd'hui, il est aussi primordial de saluer ceux qui auraient pu le faire évoluer. C'est maintenant chose faite.
Des plans et des scènes répétitifs dans le décor à la fois infini de la nature mais en même temps clos car non exploré. Probablement un effet de style du réalisateur mais le résultat est négatif car on ressent une lenteur s'installer progressivement. Pio Marmai et son jeu d'acteur permettent d'instiller des instants de belles éclaircies.
Des acteurs excellents, on craint de s'ennuyer et pourtant l'histoire prend vitre le dessus et entraine le spectateur dans un monde à part. Un belle réussite. PLV : Michael Lonsdale avec une perruque en train de danser :-)
A la fois satire et dithyrambe du film d'auteur, Maestro est un film sublimement nuancé, qui ne dénigrera jamais tel ou tel genre de cinéma, tout en donnant un point de vue sur le déroulement d'un tournage. Bref, un film intelligent qui donne la pêche !
Un film charmant et délicat qui vaut surtout par son interprétation malicieuse et passionnée. Léa Fazer rend un hommage vibrant à Jocelyn Quivrin et Rohmer à travers une bluette qui touche au cœur par sa sincérité, et l'amour avec lequel elle est fabriquée. Véritable ode au cinéma artisanal, ce petit film parvient à nous happer dans une aventure humaine d'une grande simplicité, avec son lot de moments drôles et touchants. C'est très dépouillé, assez simple, sans chichi, et toujours très humble. Reste surtout en mémoire l'interprétation si touchante de Michael Lonsdale, la malice et le naturel de Pio Marmai et la fraîcheur du casting féminin. Un bon moment.
Chef d'oeuvre! La pépite de l'année, c'est ce film sublime : Maestro de Lea Fazer avec Michel Lonsdale et Pio Marmai. Un film sur la beauté du cinéma, une réflexion sur l'art, aussi puissant que le chef d'œuvre de Truffaut ' La Nuit Americaine'. Lonsdale est époustouflant, tous les acteurs sont justes, il n'y a aucun défaut. Un film d'une rare force émotive. À voir absolument quand on aime le cinéma. À noter que l'histoire est tirée de la rencontre entre Rohmer et Jocelyn Quivrin.
La bande annonce ne donne pas envie et pourtant ! C'est plein de poésie, de ce pourquoi on aime le cinéma et même parfois de ce pourquoi on aime notre métier dans le cinéma. C'est plein d'humour et de tendresse. A voir !
Une rencontre entre un réalisateur de cinéma d'auteur et un acteur débutant rêvant de jouer dans de grosses productions américaines. On a déjà eu cette différence de classes/milieux sociaux dans Intouchable. La comparaison ne s'arrête pas là, puisque c'est aussi issu d'une histoire vraie, un peu plus dramatique puisque l'acteur en question est décédé d'un accident de voiture. Sinon j'ai pu esquisser quelques sourires dans le film (mention spécial à notre célèbre archéologue munit de son fouet et de son chapeau). Par contre parfois on se sent perdu, on dirait que le film dénonce un certain snobisme du cinéma d'auteur mais sans aller trop loin, sans trop oser. Et la romance, on a l'impression que c'est vraiment survolé, comme si c'était une évidence depuis le début du film. Pas de clash, juste une incompréhension des deux protagonistes qui n'est jamais résolu. À aucun moment, on la voit elle s'intéresser à son univers à lui. J'ai quand même passé un bon moment, un film qui ne me dérangerait pas de revoir. Et je tiens à conclure par une bande son qui m'a vraiment tenu aux tripes.