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SebLefr3nch
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2,5
Publiée le 3 septembre 2014
Le cinéma français qui parle du cinéma français en rendant hommage au cinéma français. C'est bien mais aussi déjà beaucoup vu. Lorsque l'on connait l'envers du décor d'un film, c'est-à-dire toutes les péripéties par lesquelles il faut passer pour en faire un, effectivement ce film est très efficace, drôle et attachant. Mais dès que l'on sort du tournage, on s'ennuie un peu. Vouloir rendre hommage à la rencontre entre le cinéaste Eric Rohmer et le trop jeune disparu Jocelyn Quivrin, pourquoi pas, c'est une idée qui se défend et qui est honorable. Mais il y a peut-être des rencontres plus incroyables dans l'histoire du cinéma français qui mériteraient d'être raconter avant celle-ci. Heureusement que les acteurs sont bons et nous font bien rire pour faire passer un bon moment.
Léa Fazer est LA réalisatrice à suivre ! Ce film est magnifique d'intelligence et de pudeur. Il se moque de l'orgueil du cinéma et rend un hommage sensible et fulgurant à l'art dans ce qu'il a d'essentiel.
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4,0
Publiée le 7 octobre 2016
Excellente surprise que ce "Maestro" qui s'inspire d'une histoire vraie. "Maestro", c'est justement l'histoire d'un tournage au cinèma! Henri, un jeune comèdien, rêve de devenir acteur sur un film d'action et se retrouve sur le plateau d'un maître du cinèma d'auteur! Un scènario co-ècrit par Lèa Fazer et Jocelyn Quivrin, disparu entre-temps tragiquement à l'âge de trente ans! Avec "Maestro", Fazer poursuit donc l'aventure et montre comment deux gènèrations qui n'ont pas du tout la même culture arrivent malgrè tout à s'entendre même si les conditions de tournage ne sont pas tout à fait celles auxquelles le jeune acteur et le monstre sacrè du cinèma d'auteur s'attendaient! C'est ètrange la sensation du temps sur un tournage! Un petit budget, six semaines de tournage (dont quatre dans le Berry), le film est soutenu par toute une règion et la production a trouvè dans l'Indre les dècors magnifiques qu'elle cherchait! La nature y est bucolique et sauvage, sublimèe par les mots prècieux de Michael Lonsdale qui trouve en Cèdric Rovère un rôle à la mesure de son immense talent : « La poèsie, il faut la sentir, la vivre et avoir ètè malheureux en amour ! » Remarquable! Tout est rèussi : le projet, les images, les dialogues et la distribution, parfaite, dominèe par la radieuse beautè de Dèborah François, qui est une sublime Gloria! Pour les regrettès Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin auxquels "Maestro" est dèdiè...
Lorsque j'ai vu la bande annonce je me disais, mais tiens donc ! ça ressemble vachement aux amours d'Astrée et de Céladon tout ça. Et pour cause… Il faut dire que ce film est l'un de mes films préférés, mon histoire d'amour favorite, et le film que je trouve le plus érotique dans ce qui m'a été donné de voir. Donc autrement dit j'adore ce film.
On veut rendre hommage à Rohmer, tant mieux, il le mérite. Seulement voilà, si le film est plutôt sympa, drôle, assez captivant, avec quelques plans et séquences qui valent le détour, c'est un peu lisse tout ça.
J'ai apprécié les moments où Lonsdale dit qu'une bergère du XVII° siècle ne porte pas de soutien-gorge… qu'il faut faire quelque chose pour la tenue peu érotique… que l'Astrée est un livre érotique… C'est génial ça. C'est génial parce que c'est la réalité. On se tape souvent des peplums dégueulasses avec des filles qui n'osent pas mettre leur tenue sans soutien-gorge en dessous, alors ce qui fait le charme c'est le téton qui pointe sous le tissu ! Ils comprennent rien ces américains !
Il y a également ce plan où Henri joue de l'instrument bizarre avec le chien dans un décor somptueux, ce genre de trucs qui fonctionne plutôt bien, ainsi que la partie comédie. Cependant en ce qui concerne l'hommage, il vaut mieux voir Tributes to Eric Rohmer de Godard, tellement plus beau, intéressant et émouvant.
En fait le problème de Maestro, avec toute la sympathie que j'ai pour ce film, c'est que l'histoire d'amour passe avant l'hommage. Alors j'adore Déborah François, elle est mignonne comme tout… mais… elle n'est pas Eric Rohmer. Je trouve ça dommage que pour un prétendu hommage, la personne à qui on veut rendre hommage passe complètement au second plan, comme si finalement l'hommage n'avait pas lieu parce qu'on préférait raconter autre chose.
Après j'ai passé un moment très agréable, c'est un petit film très plaisant. Mais Rohmer méritait mieux.
Avant d'aller voir ce film je m'étais bien renseignée mais je pensais m'ennuyer, que cela n'allait pas trop me plaire. En fait j'ai été totalement conquise par ce petit bijou. Ce film est très amusant et émouvant.
Désolé d'être à contre-courant mais voila bien longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé. Scénario inconsistant, acteurs médiocres, seuls quelques paysages suscite un peu d'intérêt.
Quand on voit les nanars que nous a pondus Léa Fazer en dix ans (à part Notre univers impitoyable plutôt bien fait), je ne donnais pas cher de ce nouvel opus. Mais sur le papier, un beau casting et un scénario du regretté Jocelyn Quivrin. Contre toute attente, voilà une des belles surprises de l'été. Inspiré de l'histoire vraie de la rencontre entre le comédien et le cinéaste Eric Rohmer, Maestro est...
Jusqu'à présent, les films de la réalisatrice suisse Léa Fazer laissaient une impression bizarre : des qualités évidentes malheureusement plus ou moins gâchées par des scènes ratées venant se glisser entre d'autres très réussies. On en sortait en se disant : "le jour où tout sera au niveau des scènes très réussies, ce sera du nanan !". Eh bien, ce coup ci, c'est le bon. En fait, ce film devait être le premier long métrage du comédien Jocelyn Quirvin. Il en avait eu l'idée après avoir tourné "Les amours d'Astrée et de Céladon" sous la direction d'Eric Rohmer et il envisageait d'y tenir le rôle principal. Lui qui était l'acteur fétiche de Léa Fazer avait demandé l'aide de cette dernière pour l'écriture du scénario. Un scénario qui venait juste d'être bouclé lorsque Jocelyn Quirvin s'est tué dans un accident de voiture en novembre 2009. 5 ans plus tard, Léa Fazer s'est attelée à la réalisation de ce film en convoquant Pio Marmai pour remplacer Jocelyn Quirvin, la toujours juste Deborah François pour jouer Gloria et Michael Lonsdale pour jouer le rôle de Cédric Rovère. "Maestro" raconte le tournage d'un film sous la direction d'un clone d'Eric Rohmer et en profite pour raconter la rencontre et le rapprochement progressif d'un homme âgé baignant dans la culture classique et d'une jeunesse vivant dans le monde du numérique. On peut le prendre comme une satire du cinéma d'Eric Rohmer, il est beaucoup plus juste d'y voir un hommage plein de tendresse pour ce grand réalisateur. En tout cas on rit beaucoup dans "Maestro", et puis un film qui se termine par l'écoute de "Rapture", la magnifique chanson de Laura Veirs, n'avait pas le droit d'être mauvais !
Un vieux réalisateur talentueux et ombrageux tourne un film ridicule ... Nous suivons un acteur sans véritable talent amoureux d'une actrice sans véritable talent ... Le scénario est sans surprise. C'est correctement joué, bien filmé (quelques belles images mais c'est la moindre des choses), un accompagnement sonore agréable .... et Michael Lonsdale est très bien et vieillissant. Bref, je ne me suis pas trop ennuyé au cinéma mais je ne le regarderai jamais à la télé ... je me lèverai sans arrêt pour boire, et faire diverses choses ...
L'intention était louable, et même doublement : rendre hommage à Rohmer (ici rebaptisé, de manière transparente, "Rovère"), et au-delà, à Jocelyn Quivrin, tragiquement disparu à l'âge de 30 ans, lequel voulait réaliser un film narrant son expérience avec le cinéaste (le tournage "à l'ancienne" du dernier "long" de celui-ci, "Les Amours d'Astrée et Céladon"). Mais si le brun Marmaï est très à l'aise dans le rôle du blond Quivrin ("Henri", alias Lycidas dans l'adaptation de l'oeuvre d'Honoré d'Urfé), Michael Lonsdale surprend dans celui du "Maestro". Surprend et peine à convaincre, car il est aux antipodes du modèle (indépendamment de ses qualités de jeu habituelles). L'Helvète Léa Fazer ne convainc pas pour sa part, en réalisatrice (reprenant et complétant le scénario de Quivrin). N'arrivant que par de trop rares instants à traduire éloquemment les constantes rohmériennes, légèreté et amour de la beauté, passant par du très écrit (d'autant plus en la circonstance que cette pastourelle 17e qu'est "L'Astrée" est un texte littéraire très loin de la sensibilité contemporaine), mais aussi du très fluide..... Et réussissant également fort imparfaitement le volet "apprentissage", de la vie, des sentiments et du métier de comédien, façon "Contes moraux". Le double exercice de style était, il est vrai, extraordinairement délicat ! Mention spéciale à Dominique Reymond, elle aussi suissesse, une nouvelle fois excellente ("Francine", l'assistante du "maestro").
Une petite comédie agréable, qui a pour atout de jolis dialogues, mais qui dans sa forme me semble n'avoir que peu d'intérêts. Pour un public vraiment curieux, ne connaissant pas cette histoire vraiment anecdotique entre le réalisateur et son interprète et qui ne méritait peut-être pas un film!
Voilà une oeuvre absolument remarquable, inspirée de bout en bout, un vrai bijou, d'une élégance, d'une poésie, d'une délicatesse, d'une légèreté toute... rohmerienne ! Illuminé par un Michael Lonsdale absolument hors norme - non seulement il projette l'ombre d'un géant mais il sait également laisser de la lumière aux autres acteurs - soutenu par un excellent Pio Marmaï et une remarquable Déborah François qui a tout compris dans son jeu et son look (on la croirait effectivement sortie d'un film de Rohmer), ce Maestro est un sans-faute. L'encart final nous bouleverse. La photo est par ailleurs absolument splendide et est en complet accord avec les décors naturels... on se croirait dans Virgile ! Un miracle à tous les points de vue, et en plus d'être un double hommage, Maestro fait partie de ces films sur le cinéma très réussis, à ranger sans complexe aux côtés de la Nuit américaine de Truffaut par exemple.
le genre de bon petit film français dont le cinéma (français en l'occurence) peut être fier, un sujet d'une simplicité authentique et d'une authenticité simplissime, une sensibilité portée à fleur de peau par l'ensemble du casting, un budget (et une durée) minimaliste qui permet d'extraire la quintessence de l'art et de l'hommage à l’œuvre du cinéaste et au talent naissant du jeune comédien ..un sans faute..Croisons les doigts que le bouche à oreille porte ce film encore longtemps, longtempset que dire de ce final sur le titre Rapture de Laura Veirs. Quand le cinéma français a tout compris, enfin, sourire de joie
"C'est quoi cette histoire comme quoi Léa Fazer aurait fait un film correct ?" ça me paraissait tellement improbable... J'y suis donc allé sans même en savoir le thème, et par chance : Rohmer. Ah lui je connais bien, j'ai même lu sa biographie. Si je dis ça, disons-le de suite, c'est pour immédiatement relativiser mon opinion, parce que si vous n'en avez rien à faire de ce réalisateur de la nouvelle vague, je doute que le film vous captive. Disons qu'on nous offre un contraste entre deux personnages à la "Intouchables" avec le jeune fougueux fan de Bruce Willis, Fast and Furious et de blagues de cul et le vieux Rohmer tel qu'il a été. Car c'est peut-être ça l'intérêt du film : la performance de Michel Lonsdale dans le rôle de Rohmer, qui au final est la seule image qu'on gardera en mémoire, le reste du film étant souvent trop plat, sans être réellement lassant. Parce qu'à côté de ça, Fazer nous a bien rempli le truc avec une histoire "d'amour" bidon, du genre Martin Eden du pauvre qui ne vaut pas grand chose et qu'on aura oublié dès demain. Donc au final un film plus ou moins intéressant à qui s'intéresserait de près ou de loin à Rohmer, mais pour les autres, comme dirait l'autre "permettez-moi d'en douter". Petite anecdote : dans une des répliques, Fazer place Caravage dans la renaissance... On ne peut même pas appeler ça "un détail" mais pour un film qui veut se la jouer un peu intello ça rend toujours moyen.
Léa Fazer s'inspire de la rencontre entre Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer et du tournage du dernier film d'un des grands cinéastes de la Nouvelle Vague, "Les Amours d'Astrée et de Céladon". Pourtant, le film ne saurait se réduire à la simple relation entre l'acteur (Pio Marmaï) et le cinéaste (Michael Lonsdale), relation plutôt intéressante mais qui n'est pas le véritable centre d'intérêt de ce film non sans défauts mais dans l'ensemble plutôt savoureux. Ce qui rend "Maestro" attachant, c'est sa bonne humeur qui passe à la fois par une entente formidable entre les comédiens, mais aussi par un jeu ludique entre le vrai et le faux (le tournage et les histoires d'amour). On pourra toujours dire que l'évolution du personnage principal est attendue et mise en scène de façon relativement simple, mais elle fonctionne en partie grâce à la subtile interprétation de Marmaï, dont la palette de jeu se révèle plus ample qu'il n'y paraît. Un beau film qui, grâce à un excellent montage, comporte finalement peu de scènes superflues.