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BabsyDriver
80 abonnés
817 critiques
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3,5
Publiée le 12 novembre 2014
Drôle et bucolique, "Maestro" aurait pu cependant être perfectible tant on l'attendait moins sur une chronique de tournage (toutefois réussie) que sur le choc des cultures qu'impliquait la rencontre entre le jeune acteur populaire et le grand auteur cultivé. Mais ça valait quand même le coup de raconter cette histoire, surtout avec Pio Marmaï et Michael Lonsdale rendant joliment hommage à leurs aînés.
Ayant vu une demi-douzaine de films de Rohmer (dont la moitié au cinéma), j'ai toujours eu une certaine affection pour ce metteur en scène (mon préféré, c'est "L'arbre, le maire et la médiathèque"). Non que j'ai parfaitement compris le sens de ses œuvres, loin de là, mais son aspect décalé bien que relativement accessible ainsi que ses choix iconoclastes m'ont quelque part toujours amusé. C'est ainsi sympa que "Maestro" lui rende hommage, même si c'est surtout celui à Jocelyn Quivrin, qui est un peu notre James Dean national, qui tient certainement le plus à cœur à la réalisatrice. Cette dédicace à ces deux artistes est d'autant plus noble qu'elle donne lieu à une évocation drôle, fraîche et terriblement savoureuse. Sa petite troupe d'acteurs est adorable, avec au premier titre un Michael Lonsdale plus qu'excellent. Cette histoire, au cœur d'une nature chère au regretté Eric, nous apporte gaieté et douceur et nous touche joliment. Un beau et tendre clin d'œil à deux attachantes personnalités.
Si l’affiche comme le titre laissent présager un de ces films français prétentieux et profondément ennuyeux, Maestro est en réalité une bonne surprise ! Assez drôle, le film plaira en premier lieu à tout cinéphile, heureux de retrouver à l’écran l’ambiance se distillant lors un tournage de film, qui est plus est à très petit budget. Mais le cinéma n’est pas tant le sujet du film que la rencontre entre deux hommes, deux personnalités différentes qui vont apprendre à se connaitre, et l’ouverture culturelle qui en ressortira. L’initiation d’Henri (Pio Marmaï) à la poésie par le biais de Cédric (Michael Lonsdale) est également rythmé par l’histoire d’amour, assez conventionnelle, entre le jeune acteur et une comédienne (Déborah François) partageant avec lui la réplique lors du tournage.
Inspiré de la rencontre entre feu Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer, Maestro est porté par les comédiens, Déborah François et Alice Belaïdi toutes deux toujours pleines d’énergie, mais surtout par le duo Pio Marmaï/Michael Lonsdale, en totale alchimie, qui rendent un bel hommage à leurs modèles.
"Trop intello", selon le critique du "Parisien", sans doute encore marqué par le fait qu'il n'a jamais pu décrocher le bac. Il est vrai que citer Corneille, Shakespeare et Verlaine, c'est très intellectuel... Cessons la plaisanterie, ce film est très agréable à regarder et magnifiquement interprété...
Henri, tout jeune comédien, aux références issues du cinéma d'action américain, est engagé par Cédric Rovère, maître du film d'auteur exigeant. Ensemble, avec très peu de moyen, ils vont tourner l'adaptation d'Astrée d'Urfée, conte du 17e siècle.
Le film est inspiré de la rencontre de Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer sur le tournage des Amours d'Astrée et de Céladon. Il s'agit ici de raconter le choc des cultures et surtout l'apprentissage d'un jeune comédien qui s'ouvre à la délicatesse et se laisse emporter par l'enthousiasme d'une troupe de comédiens passionnés par une poésie auquel il n'a pas accès.
Les scènes représentant le décalage entre Henri, l'esthétique du film et l'artisanat du tournage sont irrésistibles et d'autant plus fortes qu'elles le sont dans la bienveillance. Elles servent parfaitement l'émotion qui se crée au fur à mesure de l'évolution du comédien et de sa relation avec le maître.
Les acteurs sont excellents à commencer par Pio Marmaï et Michael Lonsdale. Et cerise sur le gâteau on retrouve l'excellente Dominique Reymond.
Jolie et sympathique comédie avec à sa tête un immense et généreux acteur Michael Lonsdale. Et un Pio Marmaï touchant. Beau message et bel hommage au cinéma, aux auteurs, à la culture.
Film qui suit un jeune acteur débutant dans le métier, plus fan des Fast and Furious que des films d'auteur....c'est frais et léger, avec un peu d’insouciance et d'humour à la Péril Jeune, qui rendent le film encore plus sincère quand on sait qu'il est inspiré de la rencontre de Jocelyn Quivrin avec Éric Rohmer
Un film qui a du charme, peut être un peu désuet. Une comédie qui joue sur les contrastes et les sentiments avec brio, le tout porté par de bons acteurs. Rafraîchissant....
Ce film est l'adaptation de l'histoire vraiment vécue par l'acteur Jocelyn Quivrin, qui courait le cachet pour survivre et qui finit par se retrouver dans le casting du dernier film d'Eric Rohmer : Les amours d'Astrée et Céladon. Ici Rohmer devient Rovère, et revit sous les traits de Michael Lonsdale, toujours parfait. Dans le rôle de Jocelyn Quivrin, Pio Marmai confirme tout le bien que je pense de lui en tant qu'acteur. Reste quand même le choix des rôles féminins, assez ternes : Alice Belaidi et Deborah François (franchement mauvaise...) Dans un thème un peu similaire à "La Nuit Américaine" de Truffaut, Léa Fazer nous montre combien il peut etre difficile de monter un film avec peu de moyens et le monde assez peu ragoutant des comédiens, souvent pédants, prétentieux et très égocentriques
une petite merveille que ce film. Un indice ? il y a tant de films dont on aurait aimé que le metteur en scène en coupe 15 ou parfois même 30 minutes tant on est lassé de ces effets spéciaux auxquels on ne comprend plus rient et de ces scènes tournées devant un décor vert.Ici quand le générique de fin est apparu j'étais triste que ce soit déjà fini. J'aurais voulu rester encore avec henri/céladon et gloria/astrée et bien sur avec cédric/eric.C'est un film sur l'ouverture à la culture, à la beauté, à la poésie. C'est un film sur un temps que les moins de 20 ans ... et c'est bien dommage !
"Maestro" est l'achèvement du travail commun de Léa Fazer et de Jocelyn Quivrin évoquant la rencontre en 2006 du jeune acteur à la mode avec Eric Rohmer pour le tournage du dernier film du réalisateur "Les amours d'Astrée et de Céladon". Jocelyn Quivrin avait souhaité porter à l'écran cette rencontre déterminante avec un des pères de la Nouvelle Vague mais son goût immodéré pour la vitesse et une sortie de route sur l'A13 dans le tunnel de Saint Cloud au volant de son Roadster Ariel Atom l'en ont empêché. Peu de temps après Rohmer lui aussi disparaissait à 90 ans. Est venu quelques années plus tard le temps pour Léa Fazer de réaliser ce projet en mémoire de l'acteur trop tôt disparu et de son mentor occasionnel. Pio Marmaï dont la trajectoire cinématographique a quelques similitudes avec celle de Quivrin et l'imposant Michael Lonsdale acteur intellectuel par nature se glissent avec une gourmande délicatesse dans cette évocation des deux disparus pour en faire sous l'égide de Léa Fazer une ode à la transmission entre les générations. La rapidité actuelle du progrès technique et de l'évolution des mœurs rend cette transmission de plus en plus inopérante voire inexistante, les différentes générations vivant désormais le plus souvent en vases clos. Le scénario de Fazer et de Quivrin nous montre qu'il ne faut jamais désespérer de rien et que de la confrontation de deux univers aussi éloignés soient-ils peut jaillir la lumière. Au-delà de ce thème central montré dans un mélange savoureux de tendresse et de malice, Lea Fazer porte un regard attendri sur un cinéma d'auteur fauché en voie d'extinction dont Rohmer était l'un des plus brillants porte-drapeaux. Le tour de force du film est de parvenir à nous intégrer à ce tournage picaresque où le bricolage est de rigueur pour une équipe de fidèles collaborateurs (Dominique Reymond et Scali Despeyrat parfaits tous les deux) dévoués au maître qui tel un démiurge débonnaire et patient s'amuse de toute cette agitation tout en manipulant avec douceur ses acteurs pour obtenir le résultat attendu sur l'écran. Un film parfumé du souvenir des deux disparus dont s'échappent par moment les vapeurs éthérées du "Parfum érotique d'une nuit d'été" de Woody Allen (1982) et qui dans la scène qui suit prend un virages serré vers l'esprit frondeur des "Valseuses" de Bertrand Blier (1973). Une alternance d'humeurs du meilleur effet qui fait de ce film un joli moment du cinéma français. Enfin quel plaisir de voir à l'œuvre Michael Lonsdale qui avec l'économie de moyens qui le caractérise, renforcée par les vicissitudes de l'âge occupe l'écran dans toute sa largeur.
Hommage à Eric Rohmer, ce Maestro de Léa Fazer avait de quoi charmer tout cinéphile. Mais la réalisatrice a été trop ambitieuse. Sa mise en scène est tellement plate, qu’on finirait presque par se demander ce qu’on fait là. Les acteurs eux, donnent l’impression d’avoir été choisis la veille tellement la direction semble aléatoire. L’histoire globale tourne et rond à mesure qu’on oubli déjà ce qui s’est passé avant. Maestro était beau sur le papier mais n’est finalement qu’un brouillon bon à jeter. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
L'histoire vraie du tournage du dernier film d'Eric Rohmer, "Les Amours d'Astrée et de Céladon". Si le film de Rohmer était, à mon avis, l'un de ses moins bons, ce film-ci, au contraire, se savoure du début à la fin. Rebaptisés Cédric Rovère (Michael Lonsdale) et Henri Renaud (Pio Marmaï), il s'agit donc de la rencontre d'un acteur qui ne rêve que de jouer dans des blockbusters hollywoodiens (Jocelyn Quivrin dans la réalité) et d'un réalisateur qui est totalement étranger à cet univers-là, ne tournant que des films d'auteur à petits budgets. Et pourtant la rencontre et la transmission entre celui qui admire Bruce Willis et celui qui a choisi d'adapter au cinéma le roman poussiéreux d'Honoré d'Urfé se font. Quelque chose passe de l'un à l'autre, l'acteur se pliant aux décisions du maître, récitant ses textes en détachant bien chaque syllabe et découvrant la poésie, et le réalisateur, apprenant avec malice, par exemple, ce que veut dire le verbe "kiffer"! Ce film est un régal, un mélange savoureux d'humour, de malice et d'émotion. Car entre le jeune acteur et les actrices du film (et en particulier l'une d'entre elles) il se passe aussi bien des choses... Tout cela est tourné par Léa Fazer avec beaucoup de justesse. Et tant pis si Michael Lonsdale ne ressemble guère (physiquement en tout cas) à Eric Rohmer! 7,5/10