Le film est basé sur une histoire vraie, la rencontre entre un jeune acteur disparu, proche de la réalisatrice, et Eric Rohmer. Il se veut être une défense du cinéma d'auteur. Franchement ici, on s'ennuie plutôt malgré les tentatives de faire rire ou d'émouvoir. J'ai aimé - jeune - le cinéma de Rohmer. Mais le cinéma d'auteur est ici bien mal défendu, et ne donnera pas à beaucoup l'envie d'en voir. Dommage pour les acteurs qui font ce qu'ils peuvent dans cette galère. TV 1 - décembre 2017
Un beau sujet, traité à la manière d'un téléfilm médiocre et mignonnet (mais médiocre quand même...) made in TF1, simpliste et outrageusement dichotomique (ignares et cultivés... point barre... petites blaguounettes et réconciliation de ces 2 milieux... c'est VACHEMENT développé ! WAH !) ni plus, ni moins ; ce à cause d'une réalisatrice au talent n'excédant pas celui d'un banal tâcheron, qui confond manifestement simplicité et simplisme de dispositif. A peine sauvera-t-on un très juste Michael Lonsdale et 1 ou 2 séquences où le potentiel lyrique et poétique des thèmes auraient presque pu prendre forme... mais s'écrasent misérablement dans la facilité et la paresse la plus crasse et renvoient au portrait difficile d'un film qui échoue sur tous les tableaux : la comédie, l'étude de cas, la psychologie, la romance, le discours cinéphile... Un gros gâchis !
Un joli petit film inspiré d'une histoire vraie celle de la rencontre entre Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin qui avait commencé l'écriture du scénario avant sa disparition, une histoire pas perdue puisque repris ici par Léa Fazer. La simplicité de ce film fait tout son charme avec cette improbable rencontre entre ce réalisateur adepte du cinéma d'auteur et ce jeune acteur fan de Bruce Willis et de cinéma "grand public" mais c'est ce décalage qui est la force du film avec des scènes très drôles mais aussi touchantes puis l'ensemble du casting est excellent en particulier Pio Marmai que j'ai trouvé attachant.
On est face à une petite bulle de plaisir cinéphile et un condensé de bonheur pour tout un chacun. Sans être forcément un chef d'œuvre ou une pièce maîtresse en devenir de notre cinéma contemporain, ce film est pétri de charme du début à la fin. Bref (trop peut-être, on en voudrait encore!), mais toujours juste en ne tombant jamais dans les clichés auxquels il était prédestiné (la caricature du monde du cinéma), ce "Maestro" enchante en parvenant à nous émouvoir un peu et rire beaucoup avec toute la simplicité requise. Il est d'autant plus réussi que sa genèse découle d'un bien triste accident survenu il y a plusieurs années. En effet, il est tiré des notes prises par le défunt comédien Jocelyn Quivrin sur le tournage du film d'Eric Rohmer, "Les amours d'Astrée et Céladon". Le film doit énormément à l'alchimie qui traverse l'écran existant entre Pio Marmai, de mieux en mieux et qui ira loin, et Michael Lonsdale, impérial de sagesse et de bonhomie. La scène où ce dernier, par une petite remarque, fait pleurer le premier, coupable d'une petite bêtise, est magnifique de tendresse. La cocasserie provenant des aléas du tournage vaut également son pesant de cacahuètes et l'aspect bucolique et champêtre du contexte donnent encore de la valeur ajoutée à un long-métrage qui se savoure comme une sucrerie restant longtemps en bouche. Dommage que le film soit distribué en plein été sans grande publicité, il méritait une plus grosse exposition. A découvrir !
Ce film est un ovni ! Extraordinaire de voir les conditions de tournage du film dans le film. Brillant de simplicité et hilarant de voir Michael Lonsdale en réalisateur de film d'auteur face à de jeunes acteurs et une équipe qui manque de budget mais offre un profond respect à son réalisateur. Il y a de très bons moments de convivialité de l'équipe et nous avons un aperçu incroyable de la vie des artistes figurants ou peu connus. J'ai adoré l'attitude et les répliques échangées entre Henri et Cédric. Il y a un décalage de générations mais un respect et une complicité magique entre l'acteur et son réalisateur. Magnifique et touchant de voir Michael Lonsdale dans des répliques aussi naturelles et furtives. Excellent !
PAs fan du réalisateur, les critiques plutôt bonne ; m'on convaincu de me laissait tenter. Et bien je suis tombé devant un superbe hommage à Eric R. et Jocelyne Q. qui nous offre un film à la fois léger, et subtile en même temps. Alliant par moment, un ensemble tout de drôlerie. Le duo est de plus, très attachant. Ce qui ajoute un petit truc au film (quant on voit l'histoire du film ; il fallait indéniablement que le duo soit attachant auprès du public). LEs acteurs sont tous remarquables et jouent un sans faute (bien que je ne connaissent pas tous ; leur jeu habituel dans d'autres productions. LE coté drôle, vient souvent de l'auto-dérision et amène une fraicheur globale au film. Ajoutons à cela un petit coté poétique... Avec cette amour qui se lie ; alors qu'a la base rien ne le menait pour faire ce qu'il devient dans son film (son "voeux" étant à la bse de jouer dans "Fast and Furious"). Bien que le film joue un peu en surface, le film n'en n'ait pas moins émouvant et nous donne un petit truc que beaucoup de film n'arrive pas à transmettre aux spectateurs. Les cinéphiles apprécieront surement le film à sa juste valeur. Mais pour ma part, pourtant pas fan de ce genre d'histoire, ni des acteurs. Je dois tout de même reconnaitre que le film est quand même de bout en bout réussit.
Un petit film sur les petits films... Maestro, c'est l'histoire d'un petit film fauché, non, de tous les petits films fauchés... Quel réal indé n'a pas connu l'acteur qui enjolive son CV, le figurant qui fait n'importe quoi en arrière-plan, les galères techniques (les habillages faits comme on peut, les figurants qu'on réutilise cinq ou six fois, la longueur de la pellicule qui met la pression sur le nombre de prises possibles...). Maestro, c'est une petite comédie sans aucune prétention, qui nous fait goûter au talent (plus tard flamboyant en tous points) de Pio Marmaï, nous confirme celui de Michael Lonsdale (quel acteur, décidément, jusque dans un âge avancé), et nous chante sa sérénade destinée aux films sans le sou. Au travers des gags qui sentent le vécu, on sent la tendresse envers son sujet, entre les piques, on sent l'amour. Alors oui, on sourit parfois, on a envie de savoir si le long-métrage poétique sera terminé à temps (et dans les frais), on attend la résolution amoureuse de ces jeunes acteurs qui se tournent autour, et on boit les paroles de Lonsdale lorsqu'il lit sa poésie (il maîtrise le phrasé et le temps à la perfection, ce comédien de théâtre emporte avec lui sa façon de déclamer qui passionne en un instant). Avec ses 1h15 très correctes, qui combleront facilement un petit moment libre ou une soirée-film démarrée trop tard, Maestro se regarde sans déplaisir, grâce à son casting sympathique, ses gags bien pensés et les coulisses du cinéma qu'on aime toujours découvrir...
Publiée le 31 août 2014 ( par Michel Crotti ) Un tournage autant surprise pour l'acteur Pio Marmai (Henri) génial qui me fait penser à Patrick Dewaere dans certaines de ses attitudes, que pour moi, et sans doute d'autres. De la simplicité quelque peu intellectuelle, de la fraîcheur, plein de joie et Bohneur, entouré de la douce Déborah François (Gloria) .. (souvenez vous celle qui a propulsé "Populaire" et bien entendu un monstre Michael Lonsdale (Cédric Rovère). Film très inspiré, rendant hommage à Jocelyn Quivrin - parti déjà depuis plus de 4 ans et par le fait également à E Rohmer !! Un film délicat passant de la poésie à l'humour....magnifique **
Hommage à la rencontre entre Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin, un film délicieux et subtil sur le thème de la transmission. Une vraie bonne surprise avec un superbe casting.
Je me souvenais pour ce film d'une bande-annonce intrigante et vaguement drôle, mais sans plus. Autant dire que je ne me suis pas précipité dessus, à tord! Parce que ce court film d'à peine une heure vingt et un des films les plus drôles et les plus touchants que j'ai vu depuis un bon moment. Tiré de l'expérience de Jocelyn Quivrin avec le réalisateur Éric Rohmer, le film traite entres autre sujets de la transmission, du cinéma d'auteur, de l'amitié, etc... Mais toujours avec beaucoup d'humour et de délicatesse et sans jamais caricaturer ce cinéma, ni ridiculiser ces personnages qui s'y prêtent pourtant beaucoup. On est immédiatement pris par cette histoire de jeune acteur sans réelle culture qui se retrouve, un peu sur un malentendu, sur le tournage d'un film d'auteur mettant en scène une œuvre peu connue de la littérature française. Ce choc entre ce fan de Bruce Willis et un cinéaste érudit, mais bienveillant est l'occasion de beaucoup de scènes cocasses, mais aussi de moment de grâces jamais trop appuyés. La fausse légèreté du propos et son traitement drolatique en font une œuvre des plus réjouissantes sur le 7ème art et sur la découverte d'autres formes de cultures que celles pour lesquelles on a immédiatement de l'intérêt. Un film vraiment très drôle qui porte un propos très humaniste qui fait honneur à la mémoire des deux hommes qu'il évoque dans son intrigue. Un petit bijou du cinéma sans prétention qu'il faut absolument avoir vu. Je ne saurais trop vous le recommander !
Il y a des choses profondément attendrissantes dans « Maestro ». A commencer sans doute par ce double hommage à Eric Rohmer et Surtout Jocelyn Quivrin (à l’origine du projet). Par cette caricature douce et amère, on découvre le grand maître du cinéma d’auteur français, aux films réputés maniérés et difficiles d’accès pour le grand public, comme un ascète des mots, coincé dans un carcan élitiste, qui en fin de vie, lui pèse et qu’il aimerait fuir. Le catalyseur de cette liberté tant attendue, est le jeune Henri, pseudo acteur, un peu branleur, qui arrive par hasard sur le tournage. Il y est un véritable trublion. C’est cette complicité, cette connivence entre le maître et l’élève qui nous offrent au film ses plus beaux moments. Le vieil homme, qui sait que son genre de cinéma s’éteindra avec lui, tente de passer le flambeau à ce jeune homme libre, doué. Il va lui transmettre l’essentiel pour qu’il le porte dans son univers si radicalement différent. Tout aussi réjouissant, est de voir Piu Marmaï pouvoir enfin donner la vraie dimension de son talent. Là où il végétait depuis quelques années, ici, il est d’une rare intensité. Quant à Michael Lonsdale, dont l’extraordinaire longévité du talent ne faiblit pas, avec une bonne dose de second degré et de subtilité, il incarne un Cedric Rovère avec malice, causticité et un énorme respect ! Chapeau les artistes !
Une belle surprise que ce Maestro, inspirée d'une histoire vraie, qui nous plonge dans le tournage d'un long-métrage quelque peu fauché financièrement et en décalage avec son époque. Au travers de la relation ambiguë, quasi-filiale, entre deux personnages, le réalisateur émérite et son acteur principal en quasi-tourisme, que tout semble opposer, il est question d'art, de rythme, d'incidents de tournage et de fossé générationnel. Tout un programme abordé de manière simple et directe, avec intelligence et humour. Pio Marmai et Michael Lonsdale y sont particulièrement brillants, et c'est donc tout naturellement que je recommande cette oeuvre plaisante, subtile et remarquablement bien écrite.
Un beau petit film qui rend hommage au cinéma et à Jocelyn Quirvin, qui tenait à réaliser ce film mais qui mourut peu avant. Michael Lonsdale est encore génial et Déborah François illumine chaque scène. Hommage et un petit peu parodie du cinéma d'auteur et de Rohmer ce film est une bonne surprise.
Je ne suis pas spécialement admiratif du travail d'Eric Rohmer, mais ce joli film lui rend un bel hommage, l'histoire est légère et bien interprétée, tous les comédiens nous transmettent leur joie du cinéma"à l'ancienne". Un film dédié à Jocelyn Quivrin, un acteur malheureusement parti trop tôt.