4,0
Publiée le 9 mai 2016
"Mommy" est un film de Xavier Dolan qui a fait un véritable carton critique lors de sa sortie en salle, et même avant lors du prestigieux festival de Cannes. Le réalisateur s'est tourné vers de nombreux parti-pris audacieux, souvent risqués, notamment concernant le cadrage qui prend ici la forme d'un carré. Si cela est dans un premier temps assez déstabilisant, on ne peut qu'approuver ce choix sur la durée du film, confinant les personnages dans un espace visiblement restreint. Et, lors d'une séquence finale absolument ahurissant de virtuosité, certainement la plus splendide du film, ce choix de cadrage prend une nouvelle dimension, ajoutant un nouveau degré de lecture au film. D'autre choix peuvent surprendre, comme l'enchaînement souvent brusque des différentes scènes, ou encore les couleurs saturées jaune. Une fois encore, cette mise en scène peut rendre difficile l'accès au film lors des premières minutes. A cela s'ajoute des dialogues très vulgaires, avec un accent québécois nécessitant impérativement un sous-titrage. Mais, passé les premières minutes, le film devient réellement captivant, mélangeant avec brio violence et amour dans une histoire touchante autour de la relation mère/fils. Les acteurs sont absolument incroyables, et notamment Anne Dorval. Audacieux et touchant, voilà pourquoi, avec un final absolument déchirant, "Mommy" de Xavier Dolan mérite d'être vu.
4,5
Publiée le 6 mai 2016
Critique : Mommy.
Un film touchant, poignant, surprenant. Une histoire crédible avec des acteurs principaux au caractère fort et attachant. Les seconds rôles sont aussi intéressants. Les scènes s'enchaînent et nous emportent de manière efficace. Les plans sont magnifiques, la bande originale est parfaite. Le format écran 1x1 m'agacait au début, mais je m'y suis fait assez rapidement.
4,5/5
4,0
Publiée le 27 avril 2016
Un œuvre forte et touchante servie par une réalisation fabuleuse malgré un québécois pas toujours facile à suivre...
4,0
Publiée le 24 avril 2016
Tout le monde parle du prodige Dolan. Quel talent à seulement 25 ans, et quelle maitrise d’un sujet qui réclame de la maturité. Le format carré n’est pas qu’un effet de style, une vraie trouvaille pour nous surprendre, et serrer les trois protagonistes au plus près. Avec de sublimes élargissements, qui soudainement font relâcher très temporairement la tension.
L’annonce de début de film, cette loi nouvelle qui autorise à se « débarrasser » d’un enfant ingérable nous prévient sans que l’on ne comprenne le sens,de ce qui ne n'adviendra qu’à la fin.
Le fils est malade mental, d'accord, mais en réalité la mère n’est pas mieux .
La voisine qui va les soulager, porte elle-même une histoire douloureuse (perte d’un enfant ?) qui ne sera jamais dite. Xavier Dolan ne prétend pas tout savoir, il filme ses personnages se débattre face des situations sans issue, et dont on voudrait qu’il s’en sortent mieux que la Amy dans Gone girl, film de Fincher sorti sur les écrans la même année.
Je t’aime moi non plus, je veux t’aider mais je te fais du mal. Rarement, on n’a su aussi bien illustrer ces situations d’amour destructeur, et d’impossibilité de se sortir des traumatismes du passé (le décès accidentel ? du père, lui aussi non explicité).
La fin n’est pas écrite, on reste suspendu. On voulait qu’ils s’en sortent tous les deux, mais la vie est sans pitié. Dolan dit que son film est guidé par l’espoir. Optimisme respectable de sa jeunesse, que contredisent ses images.
La musique est appropriée, les acteurs sont époustouflants. En particulier, la scène finale de Diane Després, qui accueille avec nonchalance l’annonce du départ de sa voisine, avant de se liquéfier dès que la porte est refermée.
Comment ne pas penser à Alain Resnais qui savait nous donner de telles secondes d’introspection de l’âme humaine?
Octobre 2014
4,5
Publiée le 27 février 2017
Que ce soit le phénomène Mommy ou Dolan, j’en entendais trop parler. Je ne voulais pas le voir. Aujourd’hui je me demande pourquoi avoir attendu si longtemps car « ils avaient raison », si ce drame n’est pas un chef d’oeuvre, il le frôle. Nous n’avons pas trouvé de version sous-titrée, nous avons donc eu droit à notre lot de fous rires. J’ai regardé Mommy avec ma mère, c’était à la fois une plus grande immersion et parfois dérangeant. Certaines scènes nous faisaient l’effet d’un miroir : un autre nous, déformé.
On développe à coup sûr une empathie pour ces personnages et leur combat.
Mommy est un film très intime, brut sur la relation mère-fils. Anne Dorval et Antoine-Olivier Pilon sont plus que crédibles dans ces rôles, ils dégagent une véritable complicité. De même que Suzanne Clément dans son rôle de Kyla, la voisine, qui devient un membre à part entière de la famille. Ce film donne cette étrange impression de visionner des souvenirs.
Mommy oscille entre turbulences et rires, entre hurlement et cri de délivrance.
La séquence où résonne Wonderwall illustre bien ce contraste : la sensation de liberté crève littéralement l’écran. Je pense bien évidemment à deux instants clés : la scène où Steve sur son skate, déplie ses bras comme des ailes (j’ai d’ailleurs trouvé que c’était une image très parlante pour la couverture du DVD). Et puis inéluctablement, ce moment où le format de l’écran accompagne la gestuelle, l’expression de cet adolescent qui respire enfin.
Xavier Dolan fait le choix d’une BO hétéroclite mais qui décuple le pouvoir émotionnel de ses images. On retrouve ainsi l’hymne de quelques générations : Wonderwall (Oasis) ou encore Colorblind (Counting Crows) qui personnellement, me ramène toujours à mon adolescence. Une séquence qui dessine encore quelques frissons sur les bras des spectateurs est celle où spoiler: Diane s’imagine leur avenir
avec la magnifique composition de Ludovico Einaudi : Experience. On peut par ailleurs dire que Mommy est une véritable « expérience » de la mélancolie.
La fin est saisissante et le titre qui l’accompagne spoiler: « Born to die » de Lana Del Ray
ne pouvait pas mieux résonner qu’ici et sceller cette claque cinématographique.
Mommy est touchant, parfois candide ou kitch et toujours virtuose.
4,0
Publiée le 1 avril 2016
Mommy est un film qui marque les esprits et que l'on n'est pas près d'oublier. Le film montre bien que gérer un enfant atteint de TDAH est loin d'être facile. Le milieu dans lequel vit l'adolescent n'arrange pas les choses. La réalisation est brillante et le jeu d'acteur est très bon mais le montage est raté car trop recherché : les plans sont très courts, le cadrage est trop serré, ce qui a pour effet le contraire de l'effet recherché. En effet, Xavier Dolan cherche à nous mettre au plus proche du jeu des acteurs mais on n'a pas le temps d'y apprécier le jeu, ni de le voir pleinement. La format du film empire la situation.
4,0
Publiée le 29 février 2016
Xavier Dolan est très jeune certes ( 26 ans) mais il a déjà pas mal de films derrière lui ( celui ci est son numéro 5) et ont pourra dire qu'il y à un avant et un après Mommy pour lui dans sa très jeune carrière.
Le problème (pour moi) était que dans ces films précédant, il n'arrivait pas à faire exister ces personnages,la forme prenant trop de place sur le fond (mes amours imaginaires).
Dans celui ci par contre Dolan semble faire marche arrière et le fond ( les personnages ) prend le dessus sur la forme. Paradoxalement d'ailleurs car le Form-at d'image est en 1 sur 1 ce qui est plutôt malin de sa part car resserrant l'aspect huit-clos que l'ont peut avoir avec les personnages.
Dolan lorgne donc cette fois vers le cinéma de Cassavetes ( vivre l'aspect humain des personnages) et il fait mouche. Les 3 protagonistes principaux sont tous excellent ( mention pour monsieur antoine olivier pilon).
Dolan s'efface donc et laisse le trio "performer" pendant plus de 2h et ne fait pas l'erreur de faire un film à message ce qui pour un réalisateur de son âge est plus à noté....(inarritu ferait bien de prendre des notes)
Pochain films à suivre donc....
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 26 février 2016
une belle alchimie, on ressent vraiment une forte et peu commune osmose acteurs réalisateur (et l'accent canadien c'est aussi quelque chose!),
4,0
Publiée le 20 février 2016
L'oeuvre la plus achevèe de Xavier Dolan même si "Lawrence Anyways" surpasse "Mommy" a plus d'un titre! Histoire triangulaire entre une mère courageuse, son fils ingèrable et leur voisine aussi discrète que sensible, sur fond de rapports très forts et conflictuels! Le jeune prodige du cinèma d'auteur vise dans ce film une èmotion à fleur de peau, de mèlodrame qui va à l'arrache, en rèinventant dans un choix stylistique le format carrè! Le scènario donne un sentiment d'extraordinaire vitalitè, d'un travail avec les comèdiens au corps à corps, mais en même temps, Dolan construit une histoire qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus! ‎Anne Dorval, Antoine Olivier Pilon (impressionnant) et ‎Suzanne Clèment animent avec une passion dèvorante cette histoire que Dolan a rèalisèe avec un talent immense! Cet argot, cette langue quèbècoise salèe et crèative qui nècessite des sous-titres français, Dolan y tenait parce que plus apte à devenir le vèhicule d'une langue plus riche, plus gènèreuse, plus èmotive, plus vraie! Toutes les langues se valent de toute façon surtout quand elles sont riches et authentiques comme dans "Mommy". Exceptionnellement menè par un rèalisateur de 25 ans qui utilise la musique qu'il aime, ce film souvent dur prend place parmi les rèalisations de grande classe de Dolan : spoiler: "Mommy" contient d'ailleurs plusieurs trouvailles telle la scène du skate-board avec ce changement brusque de format qui s'èlargit pour être plus près des personnages et qui restera dans les annales du 7eme art!
Cinèma de l'âme et du coeur, de l'intelligence et de l'esprit, "Mommy" est un mètrage qui honore le cinèma tout entier, un film rècompensè à juste titre par le Prix du jury au Festival de Cannes...
4,0
Publiée le 19 janvier 2016
Ma première incursion dans le cinéma de Xavier Dolan a probablement été pour moi l'une des claques de l'année. Parfois excessivement long, un film où l'accent québécois des protagonistes sert de ressort comique mais qui dessert aussi le film, le rendant par moments difficilement compréhensible. La mise en scène est tout simplement grandiose notamment les superbes cadrages millimétrés. Des personnages bien écorchés, complexes à souhait, à la psychologie bien dessinée portés avec talent par un trio d'acteurs épatants dont Antoine Olivier Pilon. Une grosse sensation aussi poignante que drôle.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 23 octobre 2015
Beaucoup doivent le penser mais le gardent en eux, l accent est incroyablement laid a entendre mais le film est tellement incroyable qu on l oublie vite. A voir absolument.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 1 octobre 2015
Superbe film. Le trio d'acteur est épatant, chacun joue son rôle à merveille.
Le scénario est très bien ficelé. Le langage peut être déroutant pour une partie du public mais finalement on s'en accommode bien et celui-ci ajoute un côté "unique" à ce film.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 27 septembre 2015
C'est un beau film, l'enfant est attachant, attendrissant. Il joue son rôle à merveille...
4,5
Publiée le 4 avril 2018
Spirale tournoyante d’émotions dévastant tout sur son passage. Le cadrage rétréci étouffe le récit, puis s'élargit pour l’extase. Liberté !
4,5
Publiée le 6 mars 2020
Voilà, c'était mon premier Dolan car il faut avouer que j'étais un peu réticent au début : trop de tapages autour de ce réalisateur à mon goût. Il faut toutefois avouer qu'il est doué le bougre. Que ce soit au niveau des cadrages, de la direction et du choix de ses acteurs ainsi que de la bande originale choisie, tout est parfait. Le film n'est finalement que la mise en images de la difficulté de la monoparentalité alors que le passé finit toujours par vous rattraper. Très beau, très bon mais dur. Seul bémol pour moi : que l'on parle de la façon dont les hôpitaux peuvent "hériter" légalement de certains malades au Canada dès le début du film, ce qui peut nous aiguiller quant à la fin de celui-ci. Mais c'est vraiment pour faire la fine bouche tellement j'ai été subjugué par cette divine "Mommy" !
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