4,5
Publiée le 20 octobre 2014
Whooow ! En voilà un très bon film ! Xavier Dolan nous convie dans un drame dont les personnages sont hauts en couleur. Personnalités fortes (Steve évidemment mais pas que...) et à la fois affaiblies par les péripéties de la vie, rattrapés par leur passé, devant difficilement gérer le présent et doutant du futur. Très bien résumé par sa mère "La vie avec Steve c'est un peu comme la roulette russe", tout peut déraper à tout moment. Les acteurs sont exceptionnels. Le format 1:1 permet d'accentuer le caractère oppressant de ce drame sur les spectateurs. On est tenu en haleine tout le long, partageant peurs, craintes, malaises, mais aussi quelques moments de bonheur. Malgré quelques longueurs, certes, servant à bien cerner la psychologie des personnages ou à dramatiser la situation, on a là un très très bon film.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 20 octobre 2014
Un film assez touchant, très bien joué par une très bonne équipe d'acteurs dont la prestation est très juste. On s'attache assez vite à ce trio de paumés qui tentent de remonter la pente.
Le travail sur la mise en scène, les effets cinématographique, la photo et le cadrage soulignent assez justement le propos du film. Notamment le jeu sur la largeur de l'écran (carré vs 16/9) qui est un peu déroutant au début mais est une bonne trouvaille qui fait sens ici.

J'ai cependant trouvé quelques longueurs sur la fin du film. La première heure et demi du film nous avait très justement mis dans l'ambiance du film et permis de rentré dans l'intimité de ce trio. La dernière heure reste de qualité égale mais il aurait pu aller un peu plus rapidement à sa conclusion que ca n'aurait rien enlevé au charme de ce film et à l'impression générale qu'il aurait laissé.

Je conseille ce film.
4,0
Publiée le 20 octobre 2014
Sujet très difficile à traiter. Les plans de prêt sont fatigant à suivre ainsi que le débit de paroles lorsqu'on est partagé entre écouter et lire, mais le film dans sa globalité mérite sa récompense à Cannes. Merveilleux trio d'acteurs.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 20 octobre 2014
Film très dur sur un sujet difficile, mais magnifiquement joué par des acteurs remarquables, surtout Anne Dorval qui a réussi à me faire pleurer dans plusieurs scènes. Par contre, le format de l'image tronqué est très inconfortable à suivre sur un film de 2h20. Je pense que sa récompense à Cannes est méritée et son succès aussi.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 20 octobre 2014
Un très bon opus de Xavier Dolan , porté par des acteurs vraiment doués en équilibre entre émotion et sur-jeu. Les effets de styles sont bien présents (un peu trop parfois) et le rythme nous permet de voir passer les plus de deux heures de l'oeuvre sans sourciller. Mise à part quelques longueurs sur la fin, ce 5ème long métrage du jeune québécois parait comme le plus abouti. 16/20
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 20 octobre 2014
Un film puissant qui nous place devant des scènes que l’on n’a pas l’habitude de voir. Cru dans le langage mais doux et tendre dans les sentiments qu’il expose, le film est attachant voire fascinant à bien des égards.
4,5
Publiée le 19 octobre 2014
Un film intense, du rire au larmes et de la violence à la tendresse, du très grand cinéma!
Le trio d'acteurs fonctionne à merveille avec des rôles très bien interprétés, la B.O est riche et superbe. Une originalité à noter sur le format utilisé pour jouer sur les effets d’oppression/enfermement ou de libertés/rêves, c'est très bien trouvé et fonctionne bien.
Un sujet difficile traitée de façon magnifique ou les 2h20 du film passent à toute vitesse.
4,5
Publiée le 19 octobre 2014
Wahou le réalisateur est terrible cela fait penser pour ceux qui regardaient "striptease" sur la 3. Cela tient du reportage. Avec tous les malheurs de ces familles il y a du positif en grand large malgré le format choisit. Magnifiques interprétations. Sans ses titres difficile de tout comprendre
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 19 octobre 2014
Je ne connaissais pas Xavier Dolan. J'ai donc découvert ce réalisateur avec Mommy, un film émouvant et original.
4,0
Publiée le 19 octobre 2014
Après le sidérant « Tom à la ferme », un deuxième film de Xavier Dolan sort sur nos écrans cette année. Prix du Jury au dernier Festival de Cannes, « Mommy » n’est pourtant pas exempt de maladresses dans sa réalisation (notamment dans le montage de certaines scènes) et baisse légèrement en intensité dans sa deuxième heure. Mais le film parvient à séduire grâce à un élan de générosité hors du commun et à une sincérité incontestable. L’utilisation fréquente de musique pop n’est d’ailleurs jamais là pour relancer un récit qui s’essoufflerait, mais parce qu’elle colle aux états d’âme (parfois extrêmes) des personnages. Ces derniers sont le cœur du film, ceux que Dolan ne contredit jamais et aussi ceux qui nous font vibrer. Et ce qui rend « Mommy » si fort, c’est qu’il traite d’un sujet grave à la fois avec une douleur inévitable mais aussi avec un humour rafraîchissant et jamais cynique. Enfin (et surtout), le film doit beaucoup à ses trois principaux comédiens, d’une justesse parfois bouleversante, avec une mention spéciale à la magnifique Suzanne Clément. Imparfait, original et audacieux: un bloc d’émotion précieux et enivrant.
4,5
Publiée le 19 octobre 2014
Un film fort, fait par un "petit jeune" de 25 ans.... Comme disait brassens "le temps ne fait rien à l'affaire". L'autre face de la maternité : le côté différent, loin des clichés angéliques et tranchés. Les doutes, les difficultés, l'espoir et l'amour.
4,5
Publiée le 19 octobre 2014
Dire que Mommy, le film choc de la rentrée cinématographique, est l'oeuvre d'un cinéaste de 25 ans à la maturité d'un réalisateur accompli est un euphémisme. Xavier Dolan montre sa force dans la description d'une psychologie féminine parfaitement cernée à travers deux personnages féminins qui existent vraiment. Leur ambiguîté ne sera d'ailleurs jamais totalement levée : la voisine au mystérieux traumatisme passé qu'elle garde en elle mais qui est près de sortir, dévoilé par des troubles d'expression du langage, une mère au coeur d'or toujours prêt à aimer mais si fragile et dont l'ultime pathétique explosion est exceptionnelle.. Les deux actrices jouant ces rôles auraient pu repartir avec le prix d'interprétation à Cannes. Ce qui fait aussi la force de ce film brillant, digne d'un John Cassavetes, est l'alternance permanente entre les nombreuses scènes de violences physiques et verbales et l'humour qui provient principalement d'un langage très travaillé. Un langage navigant entre le français, la patois québécois et l'américain. Cette alternance donne toute sa force au film en boostant un rythme quasiment jamais démenti. La volonté d'un format carré, inhabituel, provient de la volonté de Xavier Dolan de filmer au plus près ses acteurs, de les cadrer en exacerbent l'émotion ressentie par le cinéphile. Seul l'onirisme vecteur du bohneur élargit le cadre. L'amour est ce qui compte le plus mais, comme il est dit lors d'une scène capitale du début de Mommy, il ne peut pas tout. Mommy est un film majeur qui donne autant envie de pleurer de rires que d'émotion, le meilleur de son cinéaste si attachant.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 18 octobre 2014
En sortant de la projection de "Mommy", j'ai envie de renouveler ce compliment que je voulais déjà adresser à Dolan pour m'avoir fait chialer devant "Laurence anyways" : "Tu sais injecter de la tripe dans le cadre et la remuer, cette tripe." On ne sort pas vraiment indemne de tels films, à moins d'être tout à fait hermétique à cinéma lyrique et plein d'emphase (musicale, surtout) de Dolan. Avec sa traditionnelle "scène de colère hystérique" qui fournit systématiquement un climax à ses réalisations (elles abondaient déjà dans "J'ai tué ma mère", dont "Mommy" semble être le jumeau à peine moins complaisant et impudique - ceci n'est pas vraiment une critique, en fait), nous sommes boxés par le jeu naturaliste de ses acteurs (fétiches : sublime Anne Dorval, déjà maman dépassée dans "J'ai tué ma mère", retrouve à un rôle symétrique dans cette opposition délétère à son adolescent sujet au TDAH ; quant à Suzanne Clément, elle renoue admirablement là avec la fibre intense et émouvante qu'elle avait déjà déployée dans "Laurence anyways" et qui faisait en grande partie le charme de cette comédie romantique atypique). Des acteurs magnifiquement dirigés, donc, et qui transcendent là des rôles déjà intrinsèquement puissants, que n'aurait probablement pas reniés Cassavetes, autre (grand) maître de l'intensité, gros plans brûlants et des cadres claustrophobiques. On pourra - et on devrait, même - déplorer ce recours (trop) systématique à la musique (pop), qui allonge le film autant qu'il le surligne inutilement et lui confère hélas un caractère post-adolescent... ce que Dolan, d'ailleurs, ne l'oublions pas. Pas étonnant qu'il puise alors dans une culture musicale caricaturale un exhausteur d'émotion à des scènes qui n'en ont pas toujours besoin. Mais avouons que, lorsque cela fonctionne, c'est tout bonnement bouleversant (cf. la séquence finale de "Laurence anyways" sur fond du "Let's go out tonight" déchirant de Paul Buchanan revisitant magistralement son Blue Nile.) Xavier Dolan a raison de croire perpétuer là la tradition d'une Jane Campion en écrivant, à la suite de "La Leçon de piano" ou de "Un Ange à ma table", d'autres grands rôles féminins. Il est peut-être bien en train de s'imposer comme le cinéaste qui rend hommage à la force et au courage des femmes authentiques.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 18 octobre 2014
J'ai bien aimé ce film. C'est là que l'on se rend compte que le français et le québécois sont deux langues modernes différentes, heureusement qu'il y a les sous-titres. Je n'ai pas trouvé d'articles de journaux internet en québécois pour ce film. Est-ce une langue qui n'est écrite nulle part? Sinon l'actrice principale est craquante.
4,0
Publiée le 17 octobre 2014
Que dire de ce film, tout est déjà dit, après Cannes et toutes les louanges qui l'ont encensé ? La performance des acteurs, la maestria du metteur en scène.
Nous pouvons parler de la langue car bien que le film soit en français, les sous-titres sont nécessaires ! C'est un français québécois que l'on n'enseigne sûrement pas dans les écoles, incompréhensible pour nous, mais aussi certainement pour la plupart des Canadiens, tellement white-trash ! C'est ce langage, ordurier et drôle en même temps, qui nous fait tout de suite pénétrer dans le contexte sociologique.
Parlons ensuite du rapport entre la mère et le fils : elle éternelle ado, son goût vestimentaire bien assorti à son langage, le fils, violent et fragile, entre eux des tensions œdipiennes, mais un amour réciproque. Cette femme qui déborde d'amour n'arrive pas à s'en sortir, elle est encore plus démunie face à son fils. Arrive une troisième personne, la voisine elle-aussi handicapée par la vie pour former un trio qui se donne un réconfort mutuel. L'alternance entre scènes d'insultes, de violences même, et les scènes de tendresse donnent une profondeur et une intensité incroyable à ce film pour illustrer cet amour intense ! Bien que l'histoire soit différente, il y a dans cette femme quelque chose qui nous rappelle le personnage du film "Party Girl", quelque chose de terriblement touchant et émouvant.
Et puis, ce qui nous a tellement étonnées, c'est l'âge du metteur en scène. Nous n'avons pas vu ses premières réalisations, mais il démontre une maturité en complet décalage avec son âge, impressionnant ! Xavier Dolan promet...et les jurés de Cannes ne s'y sont pas trompés en lui décernant le Prix du Jury. Il n'y a que la bande-son qui trahit sa jeunesse, le seul défaut du film peut-être, un choix trop facile et léger au risque de banaliser une histoire bouleversante. Mais la jeunesse ne garde-t-elle pas toujours un soupçon de légèreté ?
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