Le cinéma, le théâtre, l’opéra, la musique et la littérature sont tout autant de moyens utilisés afin d’évoquer le symbole de l’hédonisme (doctrine philosophique selon laquelle la recherche du plaisir constituent l'objectif de l'existence) dans Casanova Variations.
Les folles aventures de Giacomo Girolamo Casanova, voyageur, violoniste, érudit, charlatan, escroc, espion, bretteur, exorciste, mais aussi poète, sont racontées dans « Histoire de ma vie ». Ce livre de 4 000 pages a été publié par l’éditeur allemand Brockhaus en 1824, et traduit en français par Jean Laforgue. Une édition originale du livre a été publiée en 1960, mais il a fallu attendre 2013 pour pouvoir posséder une version complète et fidèle du manuscrit d’origine.
C’est le cri que lance John Malkovich lorsqu’il s’écroule sur scène au tout début du film. Alors que l’orchestre s’arrête de jouer, nombreux sont ceux qui ne savent pas si c’est son personnage ou Malkovich lui-même qui a une attaque. Une cantatrice déguisée en infirmière arrive et transforme la scène en Commedia dell’arte : le film prend donc toutes les libertés possibles et imaginables pour faire vivre Casanova.
Michael Sturminger aime changer de genre et s’imposer de nouveaux défis. A travers Casanova Variations, il a eu envie de faire vivre une nouvelle expérience aux spectateurs. Le réalisateur s’explique : "Nous allons capter du Théâtre pour le Cinéma d’une manière presque documentaire, pour renforcer l’impression que tout se passe à l’instant, que rien n’est mis en scène, que c’est la vraie vie qui regarde la scène depuis les coulisses (…) Les chanteurs se mêleront aux acteurs, les décors du théâtre façonneront, les costumes transformeront, les voix enchanteront et, par-dessus tout, sonnera la musique la plus légère, la plus profonde, la plus intelligible qui soit."
Alors âgé de 37 ans, et sous la direction d’Alexandre Volkoff, Ivan Mosjoukine fut le premier homme à incarner Casanova au cinéma. Il marqua les esprits grâce à sa prestation pleine d’humour et d’autodérision.
Le réalisateur de Casanova Variations reconnait une grande ressemblance entre ces trois hommes qui ont marqué l’histoire à leur manière. Il commente : "Le lien entre Casanova, Mozart et Da Ponte est évident dans la mesure où, non seulement ils se connaissaient, mais ils vivaient chacun en homme libre et artiste indépendant. Sans ressources stables, l’insécurité existentielle était leur quotidien, pourtant ils se sentaient à égalité avec l’aristocratie. En effet, bien qu’ils ne soient pas issus de la noblesse, ils revendiquaient leur totale liberté."
Michael Sturminger a travaillé durant trois ans sur le projet « The Giacomo Variations », regroupant la version théâtre et cinéma des aventures de Casanova.
John Malkovich, Michael Sturminger et Martin Haselböck (organiste Autrichien) ont déjà travaillé ensemble : c'était en 2010 sur la pièce de théâtre « The Infernal Comedy ».
Ce n’est pas la première fois que John Malkovich joue son propre rôle au cinéma : il l’avait déjà fait en 1999 dans Dans la peau de John Malkovich.
Fanny Ardant, grande amatrice de théâtre, fait une apparition dans Casanova Variations.