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    La Cour de Babel
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    128 critiques spectateurs

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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mars 2014
    1) la première ambiguïté du film : une magnifique ouverture vers un apprentissage ancré dans la vie et en même temps la répétition d'une vision conservatrice du rapport pédagogique basé sur le missionnariat de professeurs émérites comme l'instituteur d'Etre et avoir (Nicolas Philibert, 2002). Le succès de tels films montre à quel point cette conception de l'école républicaine mobilise les spectateurs français, une école où s'appliquent les grands principes d'égalité et de fraternité de la devise nationale sous l'égide d'un passeur omniprésent et tout puissant.

    2) la seconde ambiguïté de La Cour de Babel : la tentation du cliché et de l'anecdote, qui bien sûr ravissent le spectateur, la salle riant de bon coeur. C'est ainsi que les Africaines de la classe sont alternativement naïves, exubérantes ou grognon, voire paresseuses et victimaires. Le choix de ces paroles n'est pas neutre, qui plutôt que d'encourager l'égalité dans une même humanité ramène certains, et notamment les Africains, à ce qu'on attend qu'ils soient.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2014
    Tout autour de "L'arbre" qui semble être le pilier de la cour de récréation, la réalisatrice propose de partager les moments forts d'une année scolaire, tout à fait particulière, avec des enfants venus de tous horizons.

    Difficile de rester insensible devant le parcours douloureux de ces adolescents, toutes nationalités confondues, qui se retrouvent dans une classe d'accueil, leur permettant de se familiariser avec notre langue, nos règles aussi.

    Les raisons de ces exils sont nombreuses et varient pour chacun d'entre eux. "Pour être une femme libre", dira l'une des enfants, loin d'être la plus docile. La caméra caresse tous ces visages, tour à tour tourmentés quand il est question de leur passé, le plus souvent rieurs quand ils parlent de leur présent. Anxieux aussi, quand l'une d'entre elles s'en va, après l'obtention d'un appartement qui devrait lui permettre de vivre mieux, avec sa famille présente, mais encore plus loin.

    L'humour est présent mais l'émotion domine. La pédagogue, Brigitte Cervoni, fait face avec une incroyable intelligence et une grande finesse à toutes les interrogations et va au-devant des multiples conflits qui pourraient venir ternir sa mission. Admirable de dévouement, de compréhension, de générosité, d'attention, et de ce talent tout particulier nécessaire à tout enseignant pour réussir le pari difficile, celui de donner la connaissance sans imposer sa propre science. L'écoute semble être la première nécessité face à ce groupe d'élèves quelque peu particulier, puisque pour bon nombre, la langue française est le premier barrage. La religion en sera un autre. Mais vu par ces enfants, elle en devient touchante.

    Ce reportage est d'une profonde humanité. Du rire aux larmes quand il est question du festival Ciné-Clap à Chartres au cours duquel ces enfants reçoivent un prix.
    Peu importe lequel, ils ont gagné notre cœur.

    Nous ne pouvons que leur souhaiter bienvenue et bonne chance. Avec une attention toute particulière pour tous ces enseignants qui, comme Madame Brigitte Cervoni, mettent leur passion d'enseigner au service des plus démunis. Pour elle et Julie Bertuccelli, réalisatrice de ce très beau documentaire, une double reconnaissance.
    Zoé B.
    Zoé B.

    461 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2014
    Pas étonnant que "La Cour de Babel" suscite un tel engouement de la presse et des spectateurs. Ça faisait une éternité qu’un film n’avait pas donné une image positive de l’enseignement public et de ceux qui s’y dévouent. Depuis "Etre et Avoir" de Nicolas Philibert exactement, depuis ce portrait ultra rassurant d’un instituteur de classe unique, Georges Lopez, maitre à l’ancienne, hussard de la République, inoubliable VRP de l’école de papa. Entre temps, bien sûr, il y a eu le long-métrage de Laurent Cantet, "Entre les murs", Palme d’Or 2008 et César du dommage collatéral : film déceptif (une fiction sous les atours du vrai) autant que décevant, du moins pour ceux qui s’accrochaient encore à l’idée d’une Ecole pour tous. Sorti en salles en 2012, le beau documentaire de Clara Bouffartigue, "Tempête sous un crâne" est malheureusement passé inaperçu. Le film de Julie Bertollucci arrive donc à point, dans un contexte particulièrement maussade, dépressif même, marqué par le dénigrement et les clichés. On objectera qu’il s’agit d’un cas particulier, que le dispositif décrit n’est en rien représentatif de la réalité des classes, que Brigitte Cervoni, l’enseignante, est tout à fait exceptionnelle. Et alors ? Le film montre juste ce qu’on peut faire avec de la compétence et de la bienveillance. L’Ecole est une utopie en marche.
    reggie miller
    reggie miller

    160 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 avril 2014
    Creux et voyeuriste. On sent que l'auteur n'a pas de point de vue sur ce qu'elle filme. Au final on n'apprend rien ou presque sur cette classe. Au montage l'idée semble avoir été de garder un best of des moments drôles, mignons, à émotion. Rien est interrogé.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 mars 2014
    Je n'ai vraiment pas eu le coup de cœur pour ce documentaire. Il ne m'a que très peu touché et ne m'a pas vraiment éclairé sur la situation des étrangers dans les classes d'adaptation. Pourtant je suis très sensible en temps normal à ces thèmes. Ce qui est tout de même agréable c'est de voir ces brèves de vie de ces élèves, leur spontanéité, leurs angoisses et colères ou encore leurs difficultés. Mais pour moi ce docu film est très bien pour un envoyé spécial et ne vaut pas une place de cinéma.
    Thierry-Gautier
    Thierry-Gautier

    38 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2014
    Un film qui peut faire penser, à tort, à Entre les murs et aux nombreux documentaires sur l'insertion par l'école. Mais un film qui s'en distingue fortement. La Cour de Babel ne cherche pas à trouver, montrer, dénoncer ce qui ne fonctionne pas dans la société française (racisme, communautarisme, échec et violences scolaires....). Il montre une autre réalité : un exemple de toutes ses réussites en terme d'insertion, d'acceptation des différences, dont nous sommes aussi tous témoins mais dont on ne parle jamais (on préfère parler des catastrophes aériennes, des trains qui déraillent, des violences dans les "ZEP"). Finalement, un film terriblement positif et touchant qui donne envie d'avancer. BRAVO !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 19 mars 2014
    Certes, on ressent beaucoup d'émotion grâce ce film. Mais après avoir découvert les tranches de vie cabossées et émouvantes de ces vingt-quatre collégiens étrangers, en sortant de la salle de cinéma, l’agacement prend vite le dessus. Ces élèves nouvellement arrivés en France affirment leur personnalité avec une belle vitalité. Emplis d’espoir, ils se rêvent médecin, chanteuse ou architecte. Mais ce documentaire touchant reste malheureusement superficiel et décevant.

    Le regard de la cinéaste, particulièrement bienveillant porté sur cette classe d’accueil pourrait faire croire que le modèle éducatif de l’intégration à la française constitue une réussite idyllique. On en est loin. Car, à force de volonté militante optimiste, la cinéaste se contente de laisser tourner sa caméra dans la classe sans poser aucune des questions qui fâchent. Ce type de documentaires qui promeut l'émotion tire-larme sans réflexion, sans contextualisation est à la mode. C'est dommage car le sujet est intéressant. "Les Enfants valises", un documentaire sorti il y a six mois exactement sur le même sujet des classes d'accueil souffrait plus ou moins des mêmes défauts. Mais ce dernier n'a pas eu la chance d'être produit et diffusé au cinéma...Et de bénéficier de la même publicité.

    Sur un plan formel, on peut regretter les gros plans incessants, l'absence d'originalité dans la façon de filmer, très plate, très journalistique. Dépenser 9 euros pour voir un documentaire semblable à ceux qui passent en deuxième ou troisième partie de soirée à la télévision, c'est plutôt agaçant.

    Sur le fond maintenant, les classes d’accueil qui scolarisent cette année 45 000 élèves étrangers de l’école primaire au lycée rencontrent beaucoup de difficultés contrairement à ce que laisse penser "La cour de Babel".

    Après un an passé dans cette structure chargée de leur faire apprendre le français à vitesse accélérée, ces jeunes Roumains, Marocains, Russes, Portugais ou Turcs sont catapultés dans une « classe ordinaire » où beaucoup finissent par perdre pied, redoubler, voire décrocher. La majorité rejoint un lycée professionnel sans que l’on sache s’ils décrochent un diplôme, faute de suivi, selon le dernier rapport ministériel sur le sujet, « La scolarisation des élèves nouvellement arrivés en France », datant de 2009. Ce documentaire a le mérite de mettre en lumière cette structure peu évaluée, en partie pour des raisons idéologiques », notait ce même rapport. Même son coût est inconnu ! L’inspection générale de l’Éducation nationale l’estime à la louche à 90 millions d’euros par an.

    Les professeurs des classes « ordinaires » qui récupèrent ces jeunes ne sont pas aussi optimistes que le film: "On a tous quatre ou cinq élèves non francophones et une dizaine d’autres qui ne veulent rien faire dans chaque classe. Lorsque je sors du collège, je suis sur les genoux expliquait au Figaro un professeur du collège parisien de la Grange-aux-Belles.
    Cet établissement parisien qui borde le canal Saint-Martin est précisément celui dans lequel la cinéaste a posé ses caméras. "Deux de mes élèves chinois savent à peine aligner trois mots au bout d’un an ! Même si certains sont motivés, leur absence de maîtrise écrite du français les handicape" explique une autre enseignante de ce collège. L’apprentissage de l’écrit est une véritable pierre d’achoppement pour ces élèves confirme l’Inspection générale, qui recommande le recours à la mémorisation de courts question taboue dans ce quartier parisien « bobo », les parents évitent ce collège ZEP quand ils le peuvent, "anxieux au sujet de ces jeunes très gentils mais qui parlent mal français et tirent le niveau vers le bas." De fait, selon l’Inspection générale, les Enaf "font baisser le niveau scolaire" et les scores de réussite aux examens.

    Les modes actuels d’intégration semblent mécontenter tout le monde  : les professeurs de français de la structure spécifique voient comme un crève-cœur leurs bons élèves peiner et être très souvent mis progressivement en échec dans la classe ordinaire ; les professeurs des classes ordinaires expriment tous l’idée que ces élèves ont rarement le niveau nécessaire pour être intégrés ; enfin, l’institution pousse à l’intégration rapide, pour pouvoir accueillir de nouveaux arrivants qui ont toujours plus de besoins…
    Surtout, en dehors des grandes villes qui bénéficient de ces structures spécifiques qui ont malgré tout le mérite d’exister, plusieurs milliers d’élèves étrangers sont jetés dans le grand bain de l’Éducation nationale sans bénéficier de la moindre aide ! Pourtant, les chercheurs parlent d’un suivi linguistique nécessaire de trois ans pour que ces jeunes étrangers se raccrochent au wagon éducatif… C’est tout le paradoxe de notre système bancal d’intégration scolaire.
    Inès D
    Inès D

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mars 2014
    Bienveillant sans être naïf, tendre et réaliste, ce documentaire est superbe. Le regard de la réalisatrice sur le monde de l’adolescence, le sens de la pédagogie et l’intégration est subtil, touchant et authentique, sans pour autant idéaliser la situation de ces jeunes élèves. Je ne suis moi-même pas très « documentaire », mais c’est le meilleur film que j’ai vu récemment au cinéma et je le conseille à tous, petits et grands sans distinction !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 mars 2014
    Une merveille ! Drôle, émouvant, réaliste. A la hauteur de la bande annonce. Un documentaire qui fait du bien même s'il dépeint une triste réalité et le quotidien difficile d'enfants déracinés. C'est aussi un formidable message d'espoir.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    587 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2014
    Attention, c’est un documentaire et sur le sujet le plus important qui soit : l’apprentissage des connaissances. Plus encore, chez des enfants déracinée qui tous ont soufferts de différentes manières. Il se passe à Paris, dans une rue au nom poétique mais qui a eu le triste privilège de s’y voir dresser le gibet de Montfaucon et ce n’est pas un mince paradoxe de passer une année entière avec ces enfants …Comme si le destin voulait réparer les atrocités les plus horribles que nos prédécesseurs ont commis sur ce lieu. Il n’est point question de parler cinéma car ce film ne se regarde pas avec les yeux de l’esprit contemplatif et critique, mais avec ceux du cœur. La caméra se montre insistante et proche pour faire comme s’il s'agissait de nos propres enfants. Leur extraordinaire pédagogue, Brigitte Cervonie, se faisant elle, de plus en plus présente. Lorsque vient l’heure de la séparation vient aussi l’heure de sortir nos mouchoirs. Pourtant, ce n’est pas une fin mais un commencement pour tous ces adolescents qui ne se rendent surement pas compte que le plus dur est à venir mais qu'ils ont acquis les moyens de reussir leurs vies. Merci madame Bertuccelli.
    islander29
    islander29

    855 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2014
    un film certes intéressant sur la pluralité de l'école, et plus encore sans doute à Paris....Mais qui n'atteint pas le niveau d'émotion du référent, "être ou avoir" de Philibert....
    D'abord parce que les élèves sont plus "âgés" et donc moins "innocents" ou tout au moins, moins "sincères" même s'ils démontrent des qualités humaines d'écoute entre eux (lors de la chanson ukrainienne, du concert de violoncelle, des interventions, etc...) , qui m'a fait penser qu'ils appartiennent plutôt à un certain "milieu".....
    Désolé d'être un peu évasif, ceux qui verront le film comprendront mieux....
    On a quand mêle un panel très riche d'élèves venus de tous les continents (Brésil, Corée, Afrique, Ukraine, etc....) et dont le film montre la générosité dans l'acte d'apprendre et de partager...Le film est chaleureux à sa façon, mais montre une école un peu idyllique, ou en tout cas édulcorée des véritables problèmes de l'enseignement....La professeur elle, donne beaucoup de sagesse et d'empathie et sait cerner toute difficulté naissante (notamment quand elle est traitée de raciste, quand le débat religieux fait jour entre catholique et musulman, la réalité de certains adultes s'en trouve très éloignée.....)
    En sortant quand même on a partagé cette lumière que porte les enfants et une certaine poésie des rapports humains, mais pas vraiment de réflexion sur le devenir de ces enfants.....
    Reste un bon et chaleureux documentaire à voir si vous en avez l'opportunité......
    Mulder13
    Mulder13

    24 abonnés 866 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2014
    La cours de Babel est un très beau documentaire, qui nous plonge au sein d’une classe d’adaptation, classe pour apprendre le français à des adolescents étrangers qui sont arrivés en France récemment. Au-delà des chiffres et des clichés, on découvre dans ce film le quotidien, les ennuis, bref la vie de ces adolescents venant des quatre coins du monde, pour qui aux difficultés de l’adolescence s’ajoute parfois les problèmes de leurs parents et de l’éloignement de leur pays de naissance.
    csma
    csma

    4 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mars 2014
    Documentaire filmé sur le vif d'une classe d'élèves non francophones issus de contrées diverses...des petites confidences, rythmées au gré des évaluations données par l'enseignante qui elle, est vraiment à l'écoute de sa classe éclectique...mais rien de transcendant...on regarde mais sans extase.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mars 2014
    La Cour de Babel raconte la vie de plusieurs adolescents non-francophones dans une classe spéciale à Paris. Je n’avais pas du tout prévu d’aller le voir et j’écris ma première critique car c’est plus qu’un film, un message de tolérance et de paix. A recommander à tout le monde, en particulié aux grincheux.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 mars 2014
    Une fois de plus le film est caricatural et chiant. Une fois de plus on nous raconte que la réalisatrice a vécu pendant des lustres avec des jeunes pour faire ce film et ce n'est qu'un parti pris politique qui n'a rien à voir avec la réalité. On est au pays de "oui oui"... On a eu une palme d'or "Entre les murs" élue à l'unanimité? et l'on continue sur cette voie comme si il fallait culpabiliser les spectateurs. J'aime la critique des cahiers du cinéma "Comme toutes les friandises, ce bonbon républicain se limite à son effet fraîcheur."
    Ce documentaire n'a que peu d'intérêt sinon que de toucher artificiellement la corde sensible par une manipulation évidente du spectateur. On n'est pas dans le cinéma mais la propagande politique. On a eu de plus "Sur le chemin de l'école"... Alors on peut en faire longtemps de ce cinéma qui n'en est pas... Reportage TV.....
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