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    La Bataille de Solférino
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    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 septembre 2013
    Présenté ainsi, qui plus est sous couvert d’un regard sociologique (et neutre ?) sur une génération de trentenaires victimes de la précarisation, et visiblement à côté de leurs pompes, le projet paraissait excitant. Se posait aussi la question de savoir comment Justine Triet allait utiliser ce matériau bigarré et foutoir des interviews sur le vif de militants passionnés, à droite (un peu) comme à gauche (beaucoup). La réponse tient en deux mots : très mal. Pour être plus précis, la jeune cinéaste ne fait rien de ses sujets tant politique et collectif qu’humain et individuel. Elle ne parvient jamais à nous rendre proches et palpables la fébrilité et l’excitation, parce qu’en plaçant de manière incongrue sa caméra en surplomb d’une foule dense et mue par le même désir de voir son candidat triompher, elle se tient idiotement éloignée du cœur nucléaire d’un mouvement de masse qui, au final, se réduit à une fonction de cache-sexe, bientôt délaissé, pour revenir aux états d’âme de ses personnages.
    Comme on peut légitimement penser que Justine Triet représente un des éléments de la communauté qu’elle prétend observer, on ne lui fera pas le mauvais procès d’embellir ou de caricaturer le trait. Le constat n’en est pas moins affligeant : la précarité et les accidents de la vie conduisent-ils obligatoirement à l’irresponsabilité, aux comportements hystériques et égoïstes, reléguant de manière aussi inquiétante qu’obscène le rôle des enfants (et accessoirement celui d’une chienne, vue ici comme un transfert manifeste d’enfant) à des objets de transaction (qu’on n’hésite donc pas à trimballer dans des endroits surpeuplés et potentiellement dangereux) ou de chantage ?
    Alors qu’il vise à s’emparer d’un certain réel pour le distordre dans la fiction d’une histoire personnelle, à la fois tristement sordide et bêtement universelle, le film sape complètement ce dessein en campant en Laetitia une journaliste en laquelle on ne croit pas un seul instant. En tout et pour tout, on l’aura vue ‘travailler’ une dizaine de minutes, soit la moitié du temps passé à trouver la tenue adéquate pour partir bosser – posant, du coup, la question de savoir s’il est nécessaire de s’habiller comme une pute pour aller mettre son micro sous le nez de militants (aux propos consternants de banalité).
    C’est Emmanuel Chaumet qui est aux manettes de la production. Producteur très en vue, on lui doit d’avoir rendu visibles les œuvres de Sophie Letourneur et La Fille du 14 juillet. À Chaumet, on peut automatiquement associer le nom de Vincent Macaigne : le metteur en scène de théâtre, lui aussi très en vogue après avoir créé l’événement en 2011 à Avignon avec son adaptation peu conventionnelle de Hamlet, finit par polluer de son jeu répétitif et lassant les films où il joue. En ce sens, la dernière demi-heure de La Bataille de Solferino est une purge sans nom. On se désintéresse totalement de Laetitia, Vincent et les autres, pour lesquels on n’éprouve ni compassion ni colère. Juste une profonde indifférence qui s’étend au film entier, raté et inconsistant, dont l’énergie débordante et mal canalisée masque mal la vacuité.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 novembre 2013
    J'avais raté "la bataille de Solferino" à sa sortie en septembre et suis allé le/la voir hier au Studio Galande, la salle préférée des cinéphiles retardataires.
    La critique avait encensé ce film de Justine Triet, une jeune réalisatrice qui avec Yann Le Quellec ("Je sens le beat qui monte en moi"), Antonin Peretjako ("La fille du 14 juillet") et Guillaume Brac ("Un monde sans femmes"), fait partie de la génération montante.
    Ces cinéastes ont un acteur fétiche : Vincent Macaigne, figure emblématique et barbue du trentenaire paumé, qui est de tous leurs films.
    Justine Triet a choisi de percuter la grande histoire et la petite.
    La grande : la soirée électorale du 6 mai 2012, rue Solferino, vue par les yeux de Laetitia, envoyée spéciale de Itélé.
    La petite : les déboires matrimoniaux de cette même Laëtitia qui voit débarquer chez elle ce jour-là son ex-époux, Vincent, qui exige d'exercer son droit de garde sur ses deux petites filles.
    L'idée de départ était stimulante. Son exploitation catastrophique.
    Car, au fond, rien ne lie les deux niveaux de l'histoire. Il n'y a aucune justification à avoir accroché la victoire de François Hollande aux scènes de ménage d'un couple divorcé et hystérique. Aucun message politique. Aucune lecture sociale. Aucun parallèle dramatique.
    On voit juste d'un côté nos acteurs sacrément chahutés dans une foule joyeuse (et on imagine les difficultés du tournage) et de l'autre, dans un appartement sans âme, un homme et une femme s'insulter en présence d'un baby-sitter débordé, d'un avocat qui ne l'est pas encore et de son labrador placide, sans savoir s'il faut en rire ou en pleurer.
    Une fausse vraie valeur montante.
    ouadou
    ouadou

    86 abonnés 377 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 janvier 2014
    Plutôt curieux et attiré par ce film, j'ai été submergé par sa nullité.
    Une sorte de symbole de faux film d'auteur moche sans aucune tenue. UN court métrage de 15 minutes qui s'étire pendant 1h30 !
    Tout est une sorte d'impro en roue libre pour se la jouer naturel mais on se croirait chez AB productions, et pourtant j'adore Vincent Macaigne mais là, même lui rame et à force d'improviser chaque scène, on a l'impression que ce petit monde se fout de notre gueule.
    La revue de presse est déprimante. Seul Positif ne tombe pas dans ce panneau.
    Arrêtons de nous faire passer ces films pour du Cassavettes ou de la nouvelle vague. Arrêtons de nous faire croire que c'est du ciné vérité ou naturaliste.
    C'est tout l'inverse, c'est fabriqué, c'est pas bossé, ça n'a aucune saveur.
    Il n'y a aucune tension, aucune tenue, aucune dramaturgie. La réalisatrice recycle ses images de docu (qui n'ont elles-même aucun intérêt, c'est du JT) et trame une abracadabrante histoire de couple extrêmement mal jouée.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2014
    J'avais raté ce film à sa sortie qui semblait prometteur. Franchement c'est assez intéressant, outre l'exploit, ou du moins le parti pris de tourner lors des vraies élections (comme quoi on peut bien connaître le résultat à l'avance). Intéressant parce que le film raconte des choses pas forcément sur la politique mais sur le couple, les rapports homme/femme.

    Mais ce que j'ai le plus aimé c'est ces petits instants reportages où les "supporters" sont d'une mauvaise foi totale, genre le petit con de droit qui vient emmerder les alcoolos de gauche et leur disant qu'ils ont gagné leur argent (omettant sur le fait que c'est papa qui a l'argent). Et c'est assez caustique de voir les espérances des mecs de gauche et les mecs de droite penser que Hollande est un vrai socialiste et qu'il a un programme différent de Sarkozy. Bref des naïfs.
    Il y a un petit côté documentaire de par le parti pris et j'aime assez. Les mecs qui s'embrouillent place de la concorde, ou bien les gens qui dansent à la victoire de Hollande, j'ai vraiment aimé ça. Et on a ce plan aérien sur la foule juste au moment où on annonce la victoire, silence religieux puis éclats de joie.

    Le film n'a cependant pas que cela à offrir, dans le côté relation de couple surtout sur la fin c'est vraiment intéressant, le couple incapable de communiquer, le fait que contrairement à d'autres films il n'y a pas le mari violent qui est à blâmer, là les deux sont des abrutis finis et les deux ont un comportement qui n'aide pas. Finalement c'est très réaliste. Comme tout le film qui est très souvent dans le vrai (et donc le beau, enfin…). Les scènes où les morveux braillent, personne ne s'entend, c'est insupportable et ça dure, comme dans la vraie vie, ça apporte dès l'intro du film une grande authenticité.

    D'ailleurs si le film n'est pas un chef d'oeuvre, mais il a cette grande qualité : authenticité. On y croit. On tient peut-être une future grande réalisatrice qui ne tombe pas dans le piège du féminisme revendicatif et qui se contente de peindre correctement les relations humaines.

    Bon film.
    brunetol
    brunetol

    193 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 mai 2014
    Le premier travail de l'apprenti-critique va consister a essayer de prendre le problème calmement. Ce ne sera pas le plus simple : nous sommes là face à un objet particulièrement coriace, ayant bénéficié d'un accueil presse ahurissant, quasi-unanime. Reconnaissons au film une qualité : l'opportunisme, le culot de la réalisatrice qui a eu une seule bonne idée et s'y est cramponnée : profiter du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2012 et de sa puissance potentielle, à la fois cinégénique et symbolique, pour y incruster une fiction. Bravo. Maintenant, considérons le résultat. Une heure trente d'hystérie artificielle, filmée n'importe comment, ou plutôt le plus salement possible, le plus débraillé, le moins prémédité - fous-toi là avec la caméra / je suis en contre-jour / on s'en fout, action / attend j'ai pas le point / on s'en fout / je suis trois diaph sous-ex / super, ça va être dégueulasse c'est ce que je cherche, action / et le cadre ça te va ? / le quoi ?? - pour obtenir la palme 2013 du film le plus laid, haut la main. On pourrait considérer que c'est un choix qui se défend, que l'essentiel est ailleurs, dans la qualité de l'incarnation par exemple... Voilà le topo : j'ai longtemps été professeur au Cours Florent. Souvent, je faisais faire à mes élèves des exercices d'improvisation sur un thème donné, exemple : "vous êtes divorcé, tu as la garde, ton ex débarque à l'improviste pour voir les enfants, ça dégénère". Et le résultat, presque toujours navrant, c'est ce que nous donne à voir Justine Triet : des acteurs approximatifs, incompétents, sans vocabulaire, lâchés dans le vide sur une vague intention, sans une ligne de dialogue écrite, sans même un canevas auquel se raccrocher, et dont le refuge/réflexe est invariablement la répétition (dire plusieurs fois la même chose, une fois qu'on a trouvé les mots) et l'hystérie, les seuls motifs qui leur donnent la sensation que "quelque chose" peut éventuellement se passer pendant la scène. Ils vont toujours finir par se mettre à hurler, sans s'écouter l'un l'autre, se taper pour de faux, mais un peu quand même, voire s'en prendre au mobilier. Le tour de force de Triet, c'est de mettre en place ce type de dispositif, de s'imposer une prise unique à chaque fois, pas de retake, pas de repentir, et d'affirmer - comme Marcel Duchamp et sa fameuse fontaine - "c'est du cinéma". C'est ça le matériau de mon film, c'est ça que je monte, et je vous emmerde. Beaucoup d'autres ont tenté la même expérience. Le résultat peut être éblouissant ("Irréversible" de Gaspar Noé, qui tournait plusieurs prises mais ne donnait pas une ligne de texte à ses comédiens), voire juste réjouissant (comme les films de Sophie Letourneur). Mais faute de talent et d'inspiration, comme ici, c'est consternant, affligeant. Lamentable. Une escroquerie pure et simple, mais que nos critiques n'hésitent pas à qualifier de "cinéma-vérité" ! Quelle vérité ?? Vertov, Flaherty et Rouch s'agitent dans leurs tombes comme des derviches. Certes, on ne voit jamais des personnages : on voit des gens ordinaires, comme vous et moi, à qui on a demandé de faire signe d'être des acteurs dans un film. Pour les aider, on leur a mis des animaux dans les pattes (le chien du faux avocat, meilleur comédien du film), ou mieux encore, des petites gamines qu'on a fait pleurer pour de vrai (ce qui est assez dégueulasse dans le principe) pour saturer en permanence la bande-son et sidérer le spectateur en lui martyrisant les tympans. Quelle différence avec la nullité crasse d'une télé-réalité façon M6 ? Il ne manque que la fameuse voix off paraphrasant l'action : "Laetitia est furieuse, elle tente d'arracher Liv des bras de Vincent. Mais il ne l'entend pas de cette oreille et va demander conseil à son ami Arthur..." etc. Las. Si seulement Triet avait eu la vraie audace de pousser le bouchon jusque là. Son film aurait pu prendre une toute autre dimension comique, dans une auto-dérision assumée. Mais non. Tout cela est très sérieux. "Portrait d'une génération" (j'ai lu ça aussi) ? Combien de trentenaires vont se reconnaître dans cet asile d'aliénés ? Qui peut croire à cette galerie de personnages lobotomisés, infantiles, aboyant des litanies d'inepties ? Macaigne, plus insupportable encore que dans "La fille du 14 Juillet", incarne encore une fois un loser dépressif, incontrôlable - alors qu'il a pu démontrer (chez Guillaume Brac par exemple) qu'il avait mieux à offrir que cette caricature. Dans son propre court-métrage hystérique ("Ce qu'il restera de nous"), il avait au moins fait preuve d'un vrai sens du cadre, de la lumière, du découpage, soit l'essence même du cinéma. Triet s'en fout. Sa bonne idée lui suffit. Elle nous a bien eu. Elle est même allée à Cannes avec ça. Tant mieux pour elle. Tant pis pour nous.
    orlandolove
    orlandolove

    137 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 octobre 2013
    Un bon sujet mais traité avec trop peu de rigueur. Ainsi, les dialogues quasi improvisés et les approximations du script conduisent parfois à des passages ennuyeux voir agaçants (la scène dans le commissariat, l’engueulade dans l'appartement). Reste des séquences joliment décalées, prouvant qu'avec un peu plus de contrôle et une ligne directrice, il y avait du potentiel.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 septembre 2013
    La bataille de Solférino a vraiment tout pour lui, on ressent un vrai choc cinéphilique qui nous prend en haleine dès la première scène où, et cela sera le cas durant tout le film, la violence et la trépidation sera permanente. Justine Triet a vraiment le sens du plan et de la direction d'acteurs, tous d'un genre différent. Elle réussit à faire coïncider l'aspect intime des êtres, pris dans des conflits de l'existence et celui d'une société qui se déchire sur une grande échelle. Le film repose sur une série d'oppositions multiples. Entre des idées politiques différentes, des enfants et des adultes, chiens et humains, sexe masculin et féminin, entre la rue grouillante et les intérieurs d'appartements qu'on sent en permanence en ébullition. Cette opposition se voit aussi dans la grammaire de son cinéma : des gros plans et des plans de la foule (on ressent une grande sensation de claustrophobie dans cette chaude journée du 6 mai. Elle oppose aussi le documentaire et la fiction mais avec un équilibre et une harmonie qui ne quitte jamais le film. Justine Triet oppose aussi les corps volontiers dénudés (Laetitia Dosch nue), beaucoup de fesses parfois dessous des frocs mal ajustées ou aux fenêtres. Justine Triet capte au mieux le jeu des bébés (voir les belles scènes de bisous, touchantes), du chien vedette qui baille entre une discussion des deux hommes... Laetitia, femme au bord de la crise de nerfs est sublime, telle Gena Rowland, Vincent Macaigne au look improbable et à sa voix éraillée est touchant et le baby sitter juste. La réalisatrice ne cherche en aucune façon à juger les protagonistes politiques ou humains. Et puis, la photographie d'un Paris nocturne est éblouissante. La bataille de Solférino est aussi un film très drôle, par l'absurdité de ses situations, qui culmine lors de la scène au commissariat où la force des dialogues donne tout son sens. Un des tous meilleurs films de l'année proche de La guerre est déclarée où des oeuvres de John Cassavetes. Ce film fait un bien fou!
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 août 2019
    La première partie du film est pleine de promesses, et même assez excitante en comparaison de ce qui se fait aujourd'hui dans le cinéma français. Une histoire individuelle mêlée au destin collectif, des dialogues réalistes sans être plats, un mouvement permanent entre l'intérieur et l'extérieur, des acteurs d'un naturel rare, le tout pris dans une mise en scène et un montage énergiques. Mais la déception est à la hauteur des promesses. Le film abandonne brutalement le théâtre de la rue pour s'enfermer dans l'appartement, où la dispute tourne en rond. Les dialogues deviennent creux, le jeu des acteurs est diminué par l'absence de tout enjeu dans le scénario et la réconciliation arrive avec tellement de maladresse et de soudaineté qu'on se demande si le reste du film nous montrait le rapport de force entre deux adultes qui se sont aimés ou les caprices de deux gamins égoïstes. Dommage, on avait bien envie que Justine Triet porte son idée de départ jusqu'au bout, ne serait-ce que pour prouver que le cinéma français est capable de mêler l'intime au collectif. L'énergie est bien là, manque l'ambition.
    Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-la-bataille-de-solferino/
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    297 abonnés 3 152 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 juillet 2018
    Ce film est le pire film que j'ai vu je pense... un ramassis de clichés bobos et gauchistes sur fond de néant ! C'est clair il ne se passe rien... juste des cris de gamins dans le fond, des personnages lourds et pénibles qui se chamaillent sur des sujets politiques avec un brouhaha permanent en fond sonore. En bref un calvaire ! Jamais un personnage ne m'a autant tapé sur les nerfs que le Vincent de ce film ! Des paires de claques !! A fuir comme la peste si vous ne voulez pas perdre 1h30 de votre temps et vous tirer les cheveux tellement vous en ressortirez gavés !
    Éric De Larmor
    Éric De Larmor

    20 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 septembre 2013
    Vraiment une grosse déception tant les articles de presse étaient élogieux.
    J'ai trouvé ce film fatiguant, mal joué et inintéressant.
    C'est rare que "j'assassine" un film, mais là ....
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 septembre 2013
    Faire un film sous le regard d’un sociologue qui retrace le jour de la victoire aux présidentielles de François Hollande, cela nous paraît fort intéressant. Le problème consiste à l’art qui pourrait concilier un événement de la vie privée d’un personnage avec ce grand événement de la vie de notre pays. Cette tentative nous paraît difficile car il s’agit de deux thèmes presque opposés et, malheureusement le film La Bataille de Solférino est loi d’avoir associé ces thématiques. En effet, la cinéaste Justine Triet ne parvient pas à créer un film palpitant qui saurait intéresser le spectateur. On a du mal à trouver le lien qui existe entre un fait de la vie privée d’une journaliste et la victoire de François Hollande. En examinant les deux pôles de sa thématique nous constatons que l’événement de la vie politique de la France est présenté d’une façon insignifiante, avec quelques extraits qui n’ont aucun sens et aucun rapport avec la vie privée de la protagoniste. De même on peut considérer que les enregistrements de la télévision qui doivent être dans les archives sont plus intéressants que les extraits de la cinéaste. En ce qui concerne la vie privée de la journaliste : Quel est l’intérêt de cette histoire ? S’il y a le drame d’un père qui se voit privé de voir ses enfants cela est très mal développé et les scènes d’hystérie sans une valeur esthétique particulière nous fait regretter d’être allé au cinéma. Un grand nombre de critiques a une tendance de critiquer sévèrement les films américains, mais ce n’est pas un film comme celui qui peut donner un avantage au cinéma Européen
    Dandure
    Dandure

    173 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2013
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: C’est François Hollande qui remporte l’élection.

    Ici se noue un drame quotidien, un jour de carnaval. Nostalgiques de l’émission Striptease ou des Délits flagrants de Depardon, vous ne serez pas dépayser. L’illusion documentaire de ce film funambule est étonnement maîtrisée dans le genre « plus vrai que nature et hurlant de vérité ». Chaque situation menace d’exploser et cette tension s’avère autant désopilante que désarmante de sincérité.

    Moralité : le théâtre de la misère humaine, c’est aussi bien au cinéma.
    RENEE D.
    RENEE D.

    18 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 septembre 2013
    Absolument ennuyeux dès la première minute. Cinéma Vérité ? La vie de tous les jours ? Cela ne fait pas un film.
    reggie miller
    reggie miller

    165 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 septembre 2013
    Je vais laisser la parole à Michel Ciment :
    "Faute d'un travail scénaristique véritable, la cinéaste finit par vider son projet initial de toute singularité. (...) La partie documentaire (...) ne rélève rien de particulier sur l'ivresse populaire. (...) l'humour, grâce aux comédiens, fait mouche (...)"

    C'est exactement ça ! Je pense qu'il pourrait y avoir un très bon court métrage de 35 minutes avec ces rushs mais certainement pas un bon long métrage. Ça finit par être creux. Macaigne est excellent mais le filmer exceller ne suffit pas. La réalisatrice semble s'être laisser griser par son talent et en a oublié d'écrire un scénario solide.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 6 octobre 2013
    Partant d'une idée osée (réaliser un film au coeur d'un évènement suivi par un pays entier), sur un thème d'actualité (garde des enfants chez un jeune couple séparé pas très mature l'un comme l'autre), on aurait pu assister à un film intéressant avec une vraie force dans les images, tournée au coeur d'une foule pleine d'énergie. Hélas, dès la première image un bébé hurle pendant 15 minutes, puis les adultes prennent le relais pendant le reste du film. Fatiguant, énervant, déprimant. Réaliste peut-être, mais expérience cinématographique insupportable.
    Une meilleure écriture et réalisation auraient sans doute pu rendre ce film plus fort sans pour autant dégouter le spectateur.
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