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Un visiteur
1,5
Publiée le 25 septembre 2013
Le film propose un scénario sans grand intérêt qui n'exploite que maladroitement l'arrière-plan électoral. Dans l'ensemble très bons mais malheureusement mal filmés, les acteurs semblent laissés à eux-mêmes par la réalisatrice. Et le spectateur d'attendre, parfois très longtemps et souvent en vain, que la magie opère.
6 mai 2012, Laetitia couvre pour la télé le 2e tour de la Présidentielle. Elle recueille surtout des « micro-trottoirs » devant le siège du PS. Ce qu’on entend n’est pas bouleversant, mais les images de liesse qui accompagnent la victoire de François Hollande impressionnent. Ce même jour, l’effervescence gagne aussi l’appart de Laetitia. Son compagnon mollasson semble incapable de gérer les deux filles et le babysitter recruté par Laetitia est tout aussi gentil et dépassé. Le plus encombrant, c’est l’ex, Vincent, père névrosé qui fait valoir son droit de visite pour jouer les incruste. Et comme il a l’art de retourner les situations à son avantage, il harcèle tout le monde et surtout Laetitia jusque sur son lieu de travail. Vincent est « un cas très difficile à défendre », concède son copain juriste appelé à la rescousse. Bref, on passe sans cesse de la bataille de Solférino à la guerre du couple. Du docu de rue à la fiction familiale. De Laetitia qui va de liesse en stress à Vincent qui se complaît dans l’hystèrisation. Pour décortiquer le couple, Justine Triet joue un peu des mêmes mécanismes que Valérie Donzelli dans « la Guerre est déclarée ». Mais son originalité c’est d’avoir relié cette histoire avec celle du « dehors ». Son premier film est habile et maîtrisé, avec des acteurs totalement « raccord ».
Premier film surprenant. Un sujet qui mèle habilement une histoire intime d'un couple séparé et des résulats présidentiels de 2012. L'intime dans le public et le public dans l'intime. Tous les acteurs sont épatants de réalisme (une prime spéciale pour Vincent Macaigne qui décidement n'arrête pas de m'étonner). Et la mise en scène est dynamique, nerveuse même si il y a de ci de là des longeurs de situation.
Ce film est d'une force incroyable! Il y a très très très longtemps qu'un film français, un premier film qui plus est, ne m'avait frappé à ce point! Quelque chose de la force de Cassavetes, de Pialat, quelque chose de l'énergie de Valérie Donzelli mais en beaucoup plus juste, sincère, complexe, intelligent, fin, vivant!!! Courez voir cette bouffée d'air frais, de justesse, on n'a plus vu des acteurs aussi vrais depuis des lustres... Le mélange d'instinct et d'intelligence, qu'il s'agisse des acteurs ou de l'écriture, de la mise en scène, est remarquable. C'est tout simplement bouleversant, le meilleurs film français de l'année! L'impression que quelque chose se passe, se libère, s'invente, avec une audace folle... Tellement loin des films lisses, polissés, timorés qui nous entourent... Filmer la France, le présent comme ça, c'est impressionnant...
Le peuple de Gauche trouvera cela extraordinaire et excellent.
Pour les autres, dont je fais partie, je trouve cela juste ennuyeux et sans aucun intérêt. Seuls les acteurs sont formidables de justesse. Parce que pour le reste, on s'ennuie ferme.
Cette fiction m'a bien plu. Toutefois ce n'est pas un film divertissant ni reposant, il est même assez stressant. D'un côté la mère de famille tiraillée entre l'élection présidentielle qu'elle doit couvrir et son ex qui veut absolument voir leurs enfants. Au milieu se trouvent un baby sitter, un futur avocat, le compagnon actuel, un voisin, sans parler de la foule dehors. Il y a même une belle femelle labrador au milieu de tout ce cirque. D'un autre côté la bataille du père de famille, donc l'ex qui fait tout pour voir ses enfants et surtout se faire entendre et comprendre. En tout cas c'est intéressant.
Une bouse monumentale. Appeler ça un "film" est une insulte au cinéma. On a l'impression que la "réalisatrice" a branché sa caméra et a oublié de l'éteindre. Sans queue ni tête, un gamin qui n'arrête pas de brailler, une foule qui manifeste... Horrible, insupportable, j'ai difficilement tenu jusqu'à la fin dans l'attente de trouver la clé de l'histoire... Dire que ça lui a valu un prix !!! Pas étonnant que les Inrockuptibles ou Libération trouvent ça bien. Pauvre cinéma français ! Et on se sert de nos impôts pour subventionner cette daube !
C'est un chef d'oeuvre. J'ai adoré. C'est magnifique de voir ça. La naissance d'une grande réalisatrice. Je n'attend qu'une chose: ces prochains films. C'est courageux, beau, puissant, violent, drôle. Les acteurs, les seconds rôles et même les 10 000 figurants sont parfaits. Ca change du reportage télé, ça change du ronronnement français. Enfin de la réalité bien traitée dans les fictions françaises, famille monoparentale, enfer d'être une femme "libérée", tout pouvoir de la mère en justice, ineptie d'une démocratie vivante tout les cinq ans, vacuité des chaînes infos en direct, cauchemard des micro-appartements parisiens, présences despotiques des enfants, hystérie des hommes, silence des femmes. J'en suis encore bouleversé! Courrez-y! C'est un film peu distribué et ça mérite vraiment d'être vu au cinéma!
L'idée est intéressante : mélanger la grande histoire : un soir d'élection présidentielle à la petite histoire : deux parents qui se déchirent sur le droit de visite du père. Le mélange fonctionne bien pour donner une patine réaliste au film : on a en effet parfois du mal à distinguer les seconds rôles et les figurants, on a du mal à distinguer les moments d'improvisation des moments écrits. Mais, si ce côté "immersion dans la réalité" fonctionne, le film est finalement trop en "roue libre" pour être vraiment très intéressant. "Roue libre" pour les acteurs, qui, comme je l'ai dit, improvisent, parfois un peu à la bonne franquette. "Roue libre" pour le montage, avec un choix d'enchaînement de séquences au petit bonheur la chance. L'histoire reste lisible (avec un enchaînement chronologique), mais il y a un ,manque de hiérarchie : c'est bien (et réaliste) de mélanger l'anecdotique, avec le fondamental, mais ça peut être mieux géré. En fait, on a vraiment l'impression durant tout le film, mais en particulier dans sa dernière partie, d'être dans une soirée parisienne. On chope beaucoup de propos intéressants, c'est agréable, mais un peu décousu, et on ne sait plus quelle heure il est, et le passé, le présent et le futur se mélangent. Les critiques spectateurs semblent assez partagés : soit on aime (emporté par l'énergie du film, qui est bien présente), soit on déteste (car on ne rentre pas dans l'histoire, on est comme laissé de côté de la soirée, car il nous manque un petit verre peut-être). Moi, je mettrais une note moyenne, car le film a les défauts de ses qualités... Vous pouvez passer un bon moment.
La Bataille de Solférino permet de se replonger durant la fameuse soirée où François Hollande a été élu président de la République en 2012. Avec le recul, comme pour Mitterrand en 1981, c'étaient énormément d'espoirs, de promesses, de jeunes dans la rue persuadés d'être à un tournant historique. Et la douche froide derrière car de résultats économiques il n'y a pas eu ni de changements. Mais bon, à part se remémorer cet instant de la vie politique française, je ne vois pas le rapport avec ce père complètement fou souhaitant retrouver ses filles alors que la mère est partie travailler couvrir les événements. Il est violent, angoissé, n'écoute rien. Entre les enfants et lui, ça ne fait que crier. C'est assez réaliste la façon dont il s'énerve, c'est une grenade sur le point d'être dégoupillée, mais ça n'a aucun rapport avec les élections. A la limite, ça illustre les difficultés, le déchirement que d'être coupé de ses enfants. Ce sentiment d'injustice qu'il peut avoir. Après, il est quand même beaucoup trop angoissé et c'est plutôt de soins dont il aurait besoin dans l'immédiat.
Réalisé comme un documentaire, "La bataille de Solférino" est un film vraiment captivant car authentique, on se croirait au beau milieu de l'embrouille sur la garde partagées des enfants et des responsabilités de chacun des parents qui, par mauvaise mauvaise foi ou par fierté, refusent d'entendre les arguments de l'autre, admettre leurs torts et surtout d'accepter que l'autre puisse avoir raison.... Et ça sonne tellement juste que c'en est presque frustrant car on a envie de mettre son grain de sel et leur dire qu'ils sont aussi "con" l'un que l'autre ! Le pauvre Arthur Harari a bien du mal à se faire entendre ! Cette seconde partie réalisée dans le petit appart' de la jeune femme( Laetitia Dosch très convaincante) est par contre à l'opposé de la première qui se passe, elle, au beau milieu de la foule en peine soirée de résultat d'élection présidentielle de 2012, un bel exploit de Justine Thriet qui a dû bien galérer pour arriver à ses fins! En tout cas, le résultat est une belle réussite puisqu'on se croirait également au coeur de l'événement à se coltiner les commentaires des deux parties politiques qui refusent d'écouter les arguments de l'autre...la politique en comparaison au couple ?!?! La même mauvaise foi, la même obstination, la même "surdité" quand il s'agit d'écouter l'adversaire etc... Il y a peut être un peu de ça, jsais pas si c'était l'intention de la jeune réalisatrice mais sur le moment, je l'ai vu comme ça en tout cas... Plusieurs choses à retenir dans cet excellent premier film: le réalisme des situations, l'authenticité et l'objectivité du projet qui ne juge et ne prend pas partie... Ce réalisme ne serait évidemment pas possible sans ses 3 formidables acteurs (Harari, L.Dosch hyper convaincants et Macaigne biensûr, comme toujours au top !). Je retiendrais également la mise en scène des plus originales qui mérite un grand coup de chapeau et nous promet du très bon de la part de Justine Triet...
Une tranche de vie hyper réaliste, très bien jouée. La performance des acteurs est remarquable. Cela ajouté à la réalisation minimaliste fait que l'on a l'impression d'être devant un documentaire. Si c'est le but visé c'est réussi, mais est ce que cela mérite un film au cinéma de 1h30 ?.. Pas sûre.