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Max Rss
196 abonnés
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0,5
Publiée le 11 mars 2019
Aussitôt après avoir lu le pitch, et certaines critiques à droite et à gauche, je me suis senti conquis. Je me suis dit: chouette un film de vengeance, qui promet d’être tendu et violent, le tout frappé du sceau du cinéma indépendant, tout pour me plaire, faut pas que je passe à côté. Et bien, en fin de compte, c’est la déception et même la colère qui m’animent ! Pourquoi? Tout simplement parce que je me suis ennuyé encore plus qu’un rat mort devant ce « Blue Ruin ». Le début annonçait pourtant un film prometteur. Mais après la mise en place de l’intrigue, on sombre dans l’ennui, à la limite de se trouver dans un état léthargique. Pour moi, c’est simple, c’est tout simplement nul. Il n’y a rien qui fonctionne. Cette histoire de vengeance est molle du genou et pas intéressante pour un sou. Les personnages sont désespérément vides et ne présentent donc aucun intérêt. A l’image du personnage principal, le fameux Dwight. Le mec est encore plus lent qu’un Doc Gynéco sous Lexomil. Il est agaçant au possible. Aussi imposant qu’une feuille de papier toilette. Et donne l’impression de s'ennuyer au maximum en traînant ça et là un regard de bovin qu‘on va envoyer à l‘abattoir. Ce personnage est si repoussant que l’on ressent deux envies: celle de lui mettre des tartes dans le nez pour qu’il se décide un peu à se bouger le popotin et celle de le voir y passer à la fin. C’est dingue de dire ça, mais pour ma part, je peux pas. Je peux pas aimer un film dont le personnage me sort autant par les yeux. Je ne suis même pas capable de faire une critique constructive étant donné que ce « Blue Ruin » m’a irrité au plus haut point. Pour moi, c’est de la bouse en boite, et rien d’autre.
Cette vendetta sanglante mais teintée d'humour est portée par un très convaincant Macon Blair et bénéficie d'une mise en scène très soignée. Blue Ruin est un thriller rythmé qui nous tient en haleine jusqu'au bout, malgré son dénouement assez prévisible.
Avec un début énigmatique bien orchestré le réalisateur capte aisément notre curiosité. "Blue Ruin" est une histoire plutôt ordinaire, du moins sans trop de nouveauté mais la mise en scène est très efficace. La tension est omniprésente et l'enchainement des scènes assez captivant. Macon Blair joue à merveille ce personnage pommé se lançant d'un un engrenage de vengeance malgré lui.
L'histoire d'une vengeance, classique, un début plutôt accrocheur, silencieux, on suit ce SDF qui prépare son coup... Puis le mystère de cette l'histoire disparaît, on apprend les éléments, étape par étape... le suspens de la première partie s'efface, le manque de crédibilité arrive, les maladresses d'un scénario vu et revu s'accumulent...Malgré tout cet antihéros à la voiture rouillée a quelque chose et le film au final n'est pas trop mal, il tisse en toile de fond le portrait d'une Amérique armée jusqu'au dents prête à se faire justice elle-même à tout moment...
L'Amérique profonde n'en finit pas de sombrer en tentant de conjurer le mauvais sort tout en stigmatisant ses démons. La chasse aux sorcières est ouverte...
Pas tout à fait un amateur du genre, mais il faut reconnaître que c'est plutôt pas mal réussi. L'action n'est pas surreprésentée et « gratuite » mais bien au service d'une intrigue et de personnages qui ne sont pas caricaturaux. Ceux-ci s'enferment dans un jeu que personne ne semble souhaiter mais qui les mine petit à petit, notamment le personnage principal, cet « anti-héros » comme disent certains. Bien qu'il n'y ait pas d'enquête, le suspense n'en est pas moins sous-jacent. Sans être particulièrement original dans le scénario, c'est bien fait et bien mené.
Film très prenant, fort, intense, émouvant. Mais glauque et qui laisse une impression de malaise en sortant. Accrocheur, comme un tour en montagne russe: la surprise, l'émotion, et quelques nausées.
Un film à ranger avec "the place beyond the pines" ou "only god forgives" . Ce genre de film pas mal niveau esthétique avec quelques bons moments bien réalisés mais où on s'ennuie énormément tant c'est morne (ajoutez a ça très peu de dialogues lents eux aussi) et un rythme digne de chasse et pêche. Pas de quoi faire rever !
Une chasse à l'homme intéressante, mais qui m'a pas totalement convaincue, à cause du scénario décousu et un brin trop vaseux. Dommage, car certaines scènes sont parfois très intense et les interprètes sont en adéquation avec la réalisation.
Je ne savais rien de ce Blue Ruin si ce n'est que ça avait l'air pas mal, mais immédiatement ça fait penser aux frères Coen, ces mecs pas doués, cette beauté brute, ce sens de l'absurde. Saulnier pourra faire des grandes choses plus tard.
J'avais au début peur de ne pas rentrer dans le film, mais ça a fini par prendre tant et si bien que l'heure trente du film est passée en un clin d'oeil, assez impressionnant !
Ce type barbu qui ne parle pas, ça peut forcément rappeler également Essential Killing que j'adore, d'ailleurs je pense que les deux films possèdent ce même sens de la brutalité et de la beauté (bien que Essential Killing soit meilleur). Je veux dire par là que Blue Ruin aurait pu juste être un simple film de série B plutôt lambda, mais en s'appuyant sur son histoire pas forcément originale ou super alambiquée (ce qui est une bonne chose) il arrive à en tirer une grande puissance. On a un film qui sait être simple et bien le faire et ça c'est rare de nos jours où tout est une histoire d'artifice.
J'en redemande de ce type dont on ne connaît pas bien l'état mental (et pourtant dieu sait qu'on comprend ses actions) qui ère et qui veut se venger de la mort de ses parents.
C'est beau et froid comme une pierre tombale d'un beau marbre sombre.
Le tour de force du film c'est de réussir à allier sans jamais dénoter cette intrigue toute simple et cette poésie brute et brutale liée aux viscères même du film. Tout ça pour dire que ça prend aux tripes, que c'est sans doute pas parfait, mais qu'il y a un truc, un truc qui fait qu'on ne décroche pas, qu'on reste là fasciné par cette oraison funèbre.
Blue Ruin raconte l'histoire d'un SDF barbu et à la mine maussade, qui se promène sur la plage avec sa vieille voiture d'un bleu profond. Il apprend que l'homme qui a tué ses parents vient d'être libéré, alors celui-ci décide de se venger. Le film pourrait se contenter de nous montrer un plan de vengeance élaboré et efficace, mais c'est bien évidemment loin des clichés que Jeremy Saulnier pose sa caméra. Et c'est alors que nous suivons les péripéties de cet anti-héros, faible et antipathique, silencieux qui ne tombe jamais du côté du personnage principal sans pitié. Un personnage qui reste humain. Les dialogues se font rares. On trouve des plans magnifiques, de la musique parfois oppressante, et de l'interprétation tout en justesse de Macon Blair. L'intrigue oscille avec virtuosité entre moments de tension, dans l'obscurité de ce jeu de couleurs, particulièrement un bleu dominant. Accompagnés de cette violence soudaine qui viennent alimenter la vie sans espoir de ce Dwight. Blue Ruin est un film réussit. On le recommande fortement.
Un concept assez osé au départ la vengeance d'un antihéros réalisé avec des acteurs inconnus au bataillon. Un pari gagné car le film est assez accrocheur, j'espérai juste un peu plus au niveau du scénario.
Un film très particulier et avec peu de dialogue. On avance, pas à pas, avec Dwight (Macon Blair), comédien hors pair, troublant de simplicité et de gentillesse. Il est laissé pour compte, affamé et perdu. On le suit ensuite à la sortie de la prison, attendant l’objet de son obsession depuis 10 ans. On suppose la raison de sa vengeance sans connaître les tenants et la aboutissant, mais le comédien est touchant et il tient le film. On le suit avec émotion dans son périple, totalement démuni au début, il va se reconstruire au fur et à mesure. Il a attendu longtemps. Il a perdu sa famille et sa dignité. Son heure est venue et c’est un nouveau départ, totalement improvisé, il va se battre pour protéger ce qui lui reste de famille. Le film nous raconte sa vengeance, tant attendue. Mais c’est un amateur et son plan se révèle compliqué car le crime n’est pas son domaine. Dwight n’est pas un tueur et il perd pied face à la violence. Il va devoir s’affronter à une famille soudée dans la haine et la colère. Un film étrange, parfois long, mais définitivement différent du polar de base. On est parfois choqué, brusqué mais emporté par le mystère et la compassion. Le tout est d’une grande intensité et je mise sur la particularité du réalisateur qui, tout en empruntant un chemin différent, réinvente le genre. Jeremy Saulnier risque de nous étonner encore.
Scénario : 7/8 Vengeance d'un homme dêchu contre le tueur de ses parents. Démonstration par l'absurde de l'ineptie de la loi du Talion, critique au vitriol d'une Amérique profonde ou la police n'apparaît jamais ou ne sert à rien, et où les armes sont légions.
Mise en Scène : 3/4 Un film lent et pourtant la tension ne baisse jamais. Le réalisateur a un souci du détail incroyable, tout semble millimétré. La photographie fait penser aux films des frères cohen (Fargo, No Country for Old Men).
Jeu d'acteurs : 4/4 Macon Blair est tout bonnement excellent
Décors/Costumes 1.5/2 Musique : 1.5/2
Le western n'est pas mort ! Ames sensibles s'abstenir ;)
Voilà un moment que l'on avait pas vu un film de vengeance aussi réussi. Pour son deuxième film, Jeremy Saulnier dresse le portrait sans concession mais touchant, d'un homme ordinaire entre tragique et loufoque. Officiant aussi aux postes de scénariste et de directeur photo, il soigne autant la forme que le fond d'une belle réflexion sur...