Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Cineseba
43 abonnés
623 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 18 juillet 2014
"Blue ruin" est un film sombre et dur, relatant l'histoire d'un homme complètement détruit moralement et brisé par son passé douloureux : ses parents ont été assassinés par un meurtrier. Retiré de la société, cet homme vit dans une vieille voiture bleue ... Lorsqu'il apprend que le meurtrier sort de la prison après avoir purgé une peine de 10 ans, il éprouve un fort besoin de se venger ... Il va alors le suivre mais que va-t-il faire ? Maladroit, il va alors se glisser dans l'engrenage de la violence pour accomplir sa propre mission jusqu'au bout. L'acteur Macon Blair qui joue cet homme dépressif, est étonnant dans le jeu d'acteur : maitrise des émotions et des gestes, expression du visage à la fois froide et craintive, réaction vide et malaise face aux armes .. "Un homme qui a tout perdu, est un homme qui n'a peur de rien". Ce film m'a fait penser au film "Le justicier dans la ville" avec Charles Bronson mais l'intrigue est complètement différente. Il y a peu de dialogues et pas d'action. Le rythme de ce film est volontairement lent et assez sombre pour nous donner l'impression d'oppression. Le titre "Blue ruin" reflète bien le ton froid dur et brutal du film qui me donne l'impression d'être trompé par l'omniprésence de la couleur bleue, des objets bleus dans des décors pour insister l'ambiance pesante et froide dans ce beau film. Intense ! Le film "Blue ruin" est une autopsie intéressante sur la vengeance qui est perçue par l'homme clochard comme le besoin de s'en sortir et le sentiment de justice mais la vengeance va-t-elle résoudre la souffrance profonde et le deuil, une fois la mission accomplie ? Il y a également une réflexion sur le port des armes aux USA. Certes, les armes servent à se défendre et à se protéger mais elles ne sont pas toujours dans de bonnes mains, elles peuvent être utilisées par des psychopathes, des victimes désirant se venger ou même par des enfants qui jouent avec. Beau film ! "
Dwight est un SDF qui habite dans une vieille Pontiac. Sa vie a basculé quand ses parents ont été assassinés. Alors que leur meurtrier sort de prison, Dwight décide de se venger. A part le fait que le personnage principal soit un SDF (ce qui est original), "Blue Ruin" a tout l'air d'un film de vengeance classique. Mais Jeremy Saulnier adopte un point de vue radical car si le héros se venge, il en devient plus humain, plus sensible. L'histoire du film vaut certainement le détour, ne serait-ce que pour le traitement adopté par le récit, intéressant et réaliste sans pour autant être ennuyeux. Dans le rôle principal, Macon Blair se révèle être très bon dans le rôle d'un être fragile et sensible engagé dans une spirale de violence. Si le spectateur ne trouve pas son compte dans l'histoire, la faute à une mise en scène certes soignée mais parfois un peu lente, il n'empêche que "Blue Ruin" est une vraie surprise.
Blue Ruin : mon film de l'année ! Du cinéma à l'état brut, une oeuvre pure destinée à devenir culte. L'histoire d'une vendetta dans l'amérique profonde, celle des armes et des redneck, à la beauté sauvage et verdoyante. La réalisation d'une beauté brute et sans concession ne vous laisse aucun moment de répit avec ses plans magnifiques et la fluidité virtuose du metteur en scène, Jeremy Saulnier. Un chef d'oeuvre comme seul le cinéma indépendant US sait produire et qui devrait marquer l'avénement d'un grand réalisateur.
La vengeance est un véritable dilemme moral qui pose la question de la légitimité de la loi du talion. Ce thème millénaire permet d’interroger le genre humain et de placer le spectateur face à cette question cruciale : ai-je le droit de me faire justice moi-même ?
Loin de se poser en apologiste ou en dénonciateur du comportement de son principal protagoniste, Jeremy Saulnier et sa réalisation de toute beauté (à signaler car rare pour un film indépendant) se posent d’abord comme témoin de ce monde en totale déliquescence où la violence semble être le seul moyen de résoudre les problèmes.
Sous ses airs de classique thriller sur le thème de la vengeance, Blue Ruin étonne par son originalité. Il alterne le premier et le second degré, le contemplatif et le spectaculaire, avec une grande maîtrise. Si le film ne gagnera pas l'oscar des meilleurs dialogues, tant il se construit de ses silences, il pourrait mériter celui de la réalisation, au couteau. Les personnages de Ben, le truculent ami d'enfance, et bien sur de Dwight, l'antiheros, sont excellents à la fois dans leur écriture, leur mise en scène et leur interprétation. Sur le ton, le film me rappelle un peu Drive, avec ce côté lent et psychologique qui explose en violence crue et brute de temps en temps, de quoi réveiller ceux qui n'adhèrent pas et surtout, de quoi construire le fond de cette histoire, très réelle et expressive, sur l'impact de l'acte de tuer sur un personnage, sur l'enchaînement des événements une fois l'acte fondateur fait. Car ici n'est pas coutume, la revanche n'est pas la conclusion de l'histoire, mais son commançement. Et c'est réussi.
Je suis allé voir ce film par curiosité de ses bonnes critiques... Je suis sorti finalement un peu déçu:
Il n'y a quasiment pas de musique ni de dialogues ce qui rend Blue Ruin un peu trop calme voir ennuyant. Je trouve qu'on se s'attache même pas au personnage ni au drame et on ne ressent au final que peu d'émotions parmi beaucoup de violence... Certains clichés spoiler: comme s'enfuir de l’hôpital après s'être fait soigné, échapper de peu au tir fatal d'un "méchant" qui fait un monologue, mourir à a fin m'ont déçu... Le côté vengeance anime vraiment (trop) le film ; spoiler: il tue l'ex-prisonnier au bout de 20 minutes et enchaîne les morts de manière maladroite...
Le film est cependant très bien tourné, on peut y voir de belles scènes. La violence n'est pas banalisée.
Bref le début est vraiment bien, le concept l'est aussi mais le scénario un peu creux reste un peu répétitif (tuer-sesoigner-secacher), je ne le recommande pas vraiment
Grosse déception après avoir vu la bande annonce je m'attendais à un film extra ordinaire. Je suis tomber de eau en ayant vu ce film qui n'a pas d'âme. Un film bas de gamme!
je viens de perdre 1h30 a regarder se film que je trouve trés trés .....ennuyant alors qu'il y avait matieres a faire un bon film sur le theme de la vengeance mais au lieu de sa,c'est plat sa manque de rythme et le personnage et tellement mou qu'on a envie de le secouer .moi je trouve que se genre de cinema dit d'auteur ou indépendant ne mérite pas autant d'éloge .aprés les pseudo intello diront qu'il et magnifique mais je ne voit pas en quoi ??????
Une tension réussie ! "Blue ruin" est captivant dès la première seconde par cette atmosphère froide où la solitude s'empare des dialogues. Le ressenti est très bon, l'acteur principal est bluffant, on se laisse embarquer dans cette histoire de vengeance, mais la "merveille" annoncée n'en sera finalement pas une.
Chef d'oeuvre absolu, ce nouveau film de Jeremy Saulnier ("The Murder Party") nous montre la sombre facette de la vengeance. Lent, violent et poignant, ce thriller vaut tous les détours, tant par l'interprétation dont les acteurs se livrent (Macon Blair) que par la mise en scène devenant de plus en plus pesante et rendant le film incroyablement opressant. Bref, une véritable merveille !!
Blue ruin est un film sur le thème de la vengeance et des situations qui dégénèrent. Le film a l'originalité que l'auteur de cette vengeance est un SDF dépressif et maladroit, parfaitement interprété par Macon Blair, qui se réveille le jour où il apprend la libération du tueur de ses parents. Si Blue ruin est de qualité sur la forme et est appréciable par ses scènes d'humour noir,il pêche en revanche par des facilité d'écritures et son lot d'incohérences (ex. : j'ai du mal à croire qu'aux USA l'auteur d'un double meurtre apparemment sans mobile ne fasse que 10 ans de prison).
"Blue ruin" se propose d'incarner le combat perdu d'avance de l'Amérique des laissés pour compte et des victimes de la violence. C'est palpitant, sanglant, terriblement efficace. Si les 20 dernières minutes, plutôt prévisibles, viennent un peu briser l'élan vagabond du film, il n'en reste pas moins cette évidence : retenons le nom de Jeremy Saulnier, cinéaste prometteur.
Thriller indé atypique autant dans sa forme que dans sa mise en scène, éclaboussé d’instants de violence réaliste, «Blue Ruin», offre une belle opportunité de découvrir un cinéaste qui s’il n’est pas exempt de maladresses, tente de renouveler le traitement d’un genre. Critique d’une Amérique, western urbain et drame proche du fait divers le film dans son identité jamais vraiment définie se perd de la meilleure des manières dans une proposition cinématographique intéressante à défaut d’être dantesque. C’est dans cette subtilité de forme et de fond que Blue Ruin prend tout son intérêt. Même si certains instants semblent bancals, l’interprétation souvent juste permet au film de ne jamais couler. Après un premier film fauché et foutraque («Murder Party», Jeremy Saulnier prend une nouvelle direction artistique intéressante, et devient dès lors un cinéaste à suivre.