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islander29
849 abonnés
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4,0
Publiée le 14 juillet 2014
qui a dit que le western était mort ? on en a ici une réponse très éloquente.....Sauf qu'on est dans les années 2010 et qu'il s'agit d'une vengeance entre Caroline et Kentucky en passant par la shenandoah valley, verte et luxuriante..... On est chez les rednecks, très "outillés" et qui font encore une fois la promotion des armes et calibres en tout genre....Le film confirme qu'on a affaire à des experts... Techniquement irréprochable le film emporte le spectateur dans une sombre histoire de familles, dans des décors sublimes et des maisons chaotiques où chque pièce représente un danger, c'est poignant et crispant pour les nerfs quand on rentre dans le film....Film noir, western contemporain,, la puissance du film est indéniable et délectable autant dans le fond que la forme.....Courrez y, le film excellent et bien noir et parfois "gore" est destiné à un public art et essai malheureusement
La destruction du dialogue continue : ce vaste complot mondial est destiné à profiter aux cancres du fond de la classe, oui oui, ceux qui dormaient en français, vous voyez de qui je parle ... bref, ces nuls en thèmes ont grandi et font des films tournés en caméscope C300 + 3 lampes 1,5w. ----
Blue Ruin est le plus bel exemple récent de ce qui va mal dans le cinéma indé : tout le pognon et le temps dans l'image, quelques prothèses, et puis plus rien dans le scénario. ----
Ah c'est sûr que pour des captures d'écran , c'est joli à placer dans votre fanzine, mais l'escroquerie fonctionne un solide quart d'heure. La franche rigolade commence quand le "héros" menace le gaillard qu'il a enlevé et séquestré dans le coffre de sa bagnole, dans un champ contre champ nanardesque du plus bel effet.---- C'est le 1er film de Jeremy Saulnier que je vois. C'est aussi le dernier. ............... Qu'on l'enferme dans le coffre d'une Plymouth Fury 58 en partance pour la presse de la casse la plus proche.
Le ciné indépendant regorge de perle comme celle-ci, sobre et efficace, Blue ruin prend de suite aux tripes malgré une simplicité redoutable. Pas besoin de longs discours pour comprendre l'histoire entre 2 familles déchirées par un terrible double homicide datant d'une dizaine d'années refaisant surface à la sortie du meurtrier du pénitencier local. C'en est trop pour celui qui vivait reclus dans le vagabondage depuis la mort de ses parents, mais la vengeance va prendre la tournure d'une véritable guerre incontrôlable! Vraiment intense et puissant.
Très bon thriller où l'on suit la vengeance maladroite et spontanée d'un trentenaire ayant perdu ses parents 20 ans plus tôt pour meurtre. L'ambiance y est très tendue sur la quasi intégralité du film, grâce notamment au personnage principal, un marginal paumé, pas du tout professionnel, qui se rend compte de la portée de son acte une fois dans l'engrenage. Le casting complet est inconnu même si on reconnaît quelques visages sans pouvoir y mettre de noms. C'est aussi seulement le 2e film du réalisateur. Quelques moments d'humour (très noir), d'autres où on détourne les yeux, tout le temps avec les mains agrippés aux accoudoirs. Et une fin satisfaisante, ce qui est très important et pas toujours le cas dans les thrillers. A voir
Et pourtant ça partait bien : une atmosphère bien posée, un rythme lent, une intrigue construite, une esthétique précise. Comme un écho aux films des frères Cohen. Sauf que... sauf que ça ne décolle pas : Le sang appelle le sang? On le savait. Et puis... ? Et puis ... rien. Et même lorsque le rythme s'accélère un peu, ce n'est que pour nous emmener vers un scénario convenu. Les quelques rares traits d'humour noir n’atténuent que bien peu le déluge de violence qui n'apporte finalement aucun autre intérêt au film. Un film esthétique, pas spécialement long, pas vraiment ennuyeux, mais ... vide. Et qui laisse en sortant de la salle le gout âpre du trop peu...
Mené par un acteur plus que prometteur, la vendetta au centre de Blue ruin ne ressemble pas aux schémas classiques du film de vengeance dans ce sens où, plutôt que de devenir un héros en se faisant justice lui-même, le personnage principal va sortir d’une sorte de torpeur pour vainement chercher à redevenir humain alors qu’il s’enfonce dans une implacable spirale de violence. C’est justement dans cet aspect bestial et haineux, mais que la maladresse rend tout de même attachant, que le parcours de ce Dwight dresse un portrait au vitriol de cette Amérique profonde armée jusqu’aux dents. Avec l’humour grinçant qui entoure son impitoyable brutalité et sa satire d’une sous-culture chez des rednecks obsédés par leur culte des armes, ce film indépendant n’est pas sans rappeler certains films des frères Coen, à la différence que Jeremy Saulnier n’a pas cherché à accompagner son thriller de bande son ni de dialogues virulents. C’est au contraire dans sa simplicité que son long-métrage réussit à captiver de bout en bout et à devenir la meilleure surprise de cet été 2014.
Un film vraiment original, à la fois violent, bourré d'humour noir, qui nous fait voir un visage de l'Amérique assez consternant spoiler: (notamment en ce qui concerne les armes à feu) . Si les premières minutes sont assez déroutantes, spoiler: quasiment sans dialogues et pouvant paraître un peu longues, la suite s'avère assez réjouissante et enlevée, avec un personnage principal peu conventionnel, au physique atypique, à la fois effrayant et attachant.
Très bon film, puissant et réaliste, pour ce jeune réalisateur. L'évolution du personnage principale que l'on voit au travers de ces émotions est très bien faites. En tant qu'amateur de thriller j'ai était agréablement surpris. A voir (en VO si possible) !
Film typique Sundance qui se prétend ambitieux et qui jouit de son propre concept minimaliste, au premier abord on est en droit d'y croire et d'avoir de l'espoir mais passé la demi heure fatidique le soufflet retombe ... Une histoire de vengeance somme toute classique, un homme recherche le meurtrier de ses parents qui vient de sortir de prison, l'intrigue ne parvient jamais à se transcender, juste quelques scènes fulgurantes nous sortant de notre pseudo coma, Jeremy Saulnier a cependant un certain talent de metteur en scène et une sensibilité esthétique, c'est indéniable, pour un second film c'est encourageant. Macon Blair tient le rôle principal, de ce paumé happé par cette spirale de violence, le personnage est plutôt convaincant, sa psychologie est évolutive, son seul défaut (et de taille) c'est qu'il n'est en rien attachant, et vu qu'il est présent sur la quasi totalité des plans du film c'est assez dérangeant. Même son de cloche pour le reste du casting qui est fort convenable mais qui manque de charisme, d'un quelque chose pouvant élever le long métrage, Saulnier préférant garder un certain "réalisme"rustique dans sa mise en scène. Le rythme est vraiment trop insuffisant et le réalisateur mise volontairement sur la carte du contemplatif, pourquoi pas, mais ça ne fonctionne pas car au niveau de la réalisation il montre encore trop de lacunes pour créer un véritable univers propre, la tentative reste louable mais malheureusement la frontière entre le captivant et l'ennui est bien trop étroite. Les séquences violentes sont par contre réussies et percutantes, d'ailleurs la séquence finale est brillante, mais dommage d'avoir un climax trop tardif, j'aurais préféré une montée crescendo de la tension narrative plutôt qu'un coup éclat concluant le film. La photographie est quand à elle très propre, Saulnier montre un sens esthétique intéressant qui donne bonne mine à son œuvre, transfigurant les paysages de l'Amérique profonde. "Blue Ruin" est un deuxième film encourageant de Jeremy Saulnier, un road movie intimiste et sanglant manquant de maîtrise mais montrant des qualités en termes techniques.
Présenter l'année dernière au festival de Cannes, le deuxième film de Jeremy Saulnier est un revenge movie âpre et crépusculaire qui arrive à détourner les codes du genre avec une rare habilité. C'est un genre qui fut souvent exploité au cinéma parfois de façon brillante ( Shotgun Stories, Oldboy, Man on Fire, ... ) parfois de façon classique ( Death Sentence, ... ) ou même de façon nanardesque ( Machete, ... ) avec des qualités de films variables. Mais souvent ces films suivait un même schéma et commençais sérieusement à ce ressembler instaurant même quelques clichés du genre et ils tombaient dans une sorte de routine alors ici Saulnier ce fait un malin plaisir à renouveler un genre très codifier et détourner de façon humoristique quelques clichés spoiler: ( le héros blessé qui essaye de se soigner seul mais qui finalement se résigne à aller à l’hôpital ou encore un méchant qui est sur le point de tuer le protagoniste mais qui se lance dans un monologue avant de se faire arrêté net par une balle dans la tête ) . Donc si le film est globalement très noir il s'autorise aussi quelques pointes d'humour bienvenu et bien senti mais les vrais forces du scénario ce trouve ailleurs. Tout d'abord dans sa structure narrative qui crée la surprise car ici la vengeance n'a pas lieu à la fin mais au début, ce qui déstabilise de prime abord mais qui finalement sert un autre but pour le film. Celui de décortiqué le cercle de la violence qu'engendre la loi du talion car le héros en exécutant sa vengeance plonge dans une spirale infernale qui échappe à tous contrôle et qui atteint des proportion presque ridicule car c'est finalement un déluge de violence qui ne mène à rien spoiler: ( car au final personne ne sera gagnant ) . Le film ne favorise donc aucunement l'auto-justice et se trouve extrêmement réaliste dans son dérouler et ses situation car rare sont les filmes qui traduisent aussi bien le faite que c'est dur de prendre une vie que ce soit physiquement ou moralement. De plus ça en sera d'autant plus dur que tous ses événements arrive au protagoniste le plus attachant depuis bien longtemps au cinéma. On aura vraiment de la sympathie pour lui et on se souciera de son sort ce qui rajoute une tension indéniable au film car c'est un brave type qui n'a pas eu de chance et qui a du payer toute sa vie des erreurs des autres et finalement il a commencer à faire ses propres erreurs. C'est vraiment un personnage intéressant et complexe qu'a écrit Saulnier qui est en plus en perpétuelle évolution, on ne finira pas le film avec la même personne qui l'a ouvert car il passe de vagabond déshumanisé et taiseux à un être tragique qui tente de faire de son mieux dans une situation impossible en prenant conscience de se qu'il a engendrer ce qui le rend terriblement humain et profond. Il est la plus belle trouvaille du film avec son propos très métaphorique d'une étude d'un pays en pleine dégénérescence qui traîne sa carcasse pleine de lourd passif au fil du temps comme la blue ruin du titre ( magnifique plan aérien qui suit la voiture dans différents paysages comme si elle traversait le temps et les saisons plongeant le film dans l'onirisme ). Malheureusement le scénario connait quelques défauts comme le faite de ne pas s'intéresser aux antagonistes ce qui fait que le film sera très binaire avec les bons et les méchants car même si s'intéresser qu'au protagoniste permet plus d'authenticité cela instaure plus de manichéisme. De plus la confrontation finale tranchera radicalement avec le réalisme du film pour plonger dans l’invraisemblance spoiler: ( le héros qui reçoit un coup de fusil quasiment à bout portant mais qui se relève facilement et arrive à garder le contrôle de la situation ainsi que le coup de la mitraillette sous le canapé qui fait trop téléphoné et trop kitsch ce qui crée un gros décalage dans la scène la plongeant dans le ridicule ) . Pour ce qui est du casting ils sont tous excellents même si on ne retiendra que l'interprétation saisissante d'intensité de Macon Blair qui s'impose comme un acteur virtuose arrivant à maîtrisé chacune de ses émotions pour les retranscrire avec une justesse effarante, un grand acteur en devenir. Pour ce qui est de la réalisation elle est magnifique avec une superbe photographie avec un montage précis qui maintient une tension du début jusqu'à la fin. La mise en scène de Jeremy Saulnier est somptueuse, chaque plans est pensé avec minutie notamment avec le présence de bleu dans chacun ce qui instaure une ambiance froide malheureusement les scènes les plus mémorables se trouve au début du film dans le premier tiers avec l'ouverture géniale du film ainsi que les préparations du plan qui donne des scènes soit drôles soit intrigantes voire même onirique ( le fameux plan aérien ) ainsi que la première confrontation qui est brutale et inattendu dans son dérouler. Par la suite le film se faisant plus classique et plus lent dans son rythme la mise en scène se calme en conséquence et se montre moins brillante que pour le premier tiers tout en restant maîtrisé et efficace voire même parfois assez ingénieuse. Donc il ne fait aucun doute que Jeremy Saulnier est un cinéaste prometteur à suivre de près. En conclusion Blue Ruin est un puissant revenge movie qui mérite son succès au précédent festival de Cannes car c'est tous simplement un excellent film mais qui faute de quelques petits défauts ne peut prétendre au chef d'oeuvre qu'il aurait pu être. Quoiqu'il en soit il est clair qu'on est en face d'une oeuvre singulière profondément humaine et touchante qui mérite amplement à être vu.
Voilà donc le film qui a, en ce moment, les faveurs de la critique et pourtant... Blue Ruin n'est ni si original que ça, ni aussi maîtrisé. Ce film de vengeance avec héros mutique et marginal (une mode depuis drive...) manque cruellement de mordant et d'originalité. Tout est assez prévisible au niveau du scénario (la résolution brouillonne avec enfant caché et même plutôt too much) et le film met un certain temps avant de réellement démarrer. Cette attente aurait pu être salvatrice or elle desserre cette série B mise en scène avec un certain soin mais qui ne réussit pas à sortir du genre ultra-codifié (revenge movie) dans lequel elle est enfermée. Mais si l'ensemble est parfaitement représentatif d'un certain cinéma américain indé assez propret au final, son côté pur exercice de style assez artificiel est rehaussé par sa représentation de la violence. Parfaitement dosées, les scènes de tueries et autres meurtres sont aussi brutales que dérangeantes. Elles infusent une certaine force à ce film bancal qui ne mérite sûrement pas tant d 'éloges. Regardable mais assez vain, soigné mais trop attendu. Bref, formellement du beau travail auquel il manque quelque chose pour faire un bon film.
C'est réellement un film très dramatique. Un monsieur, la quarantaine, vit tout seul dans sa voiture, n'a pas de logement, se nourrit de ce qu'il trouve dans les poubelles, se lave dans les maisons de gens quand ils sont absents. Ses parents se sont faits tuer il y a 20 ans et le meurtrier sort de prison. Il décide de se venger, c'est-à-dire de tuer le meurtrier et tout le reste de sa famille. Le meurtre de ses parents a détruit sa vie. Toutefois il a une soeur qui elle va bien et a une maison, des enfants, c'est juste lui qui a vu sa vie complètement foutue en l'air. Il va donc faire en sorte de se venger, avec l'aide d'un ami d'enfance à un moment donné. C'est quand même très triste et violent.
(...) Cette quête de vengeance nous est racontée froidement, presque chirurgicalement, à travers une mise en scène posée, lente, presque apathique parfois, à l’image de son héros. Les dialogues se font rares, la caméra reste fixée sur Dwight, qui fait avancer le film au rythme de ses sentiments. Les déchaînements de violence, très crus, laissent place à des moments de pure contemplation. De ce drame, il affleure parfois des moments de pure comédie noire. Au final, cet ovni cinématographique est plutôt inclassable. Thriller, drame, comédie, les genres se mélangent, un peu comme dans le cinéma des frères Coen, en moins codifié. Un film à nul autre pareil, à ne pas manquer !