Quand le film est sorti, beaucoup ont crié à la stupidité de faire un remake du film de 1959 de William Wyler avec Charlton Heston. Or en fait ce n’est pas si stupide que cela, quand on sait qu’en fait le long-métrage de Wyler et déjà un remake d’un film sorti en 1925. Si une deuxième version a été faite pourquoi pas une troisième après tout. Alors, certes, le réalisateur Timur Bekmambetov, n’est pas un génie du septième art et la distribution est faite d’acteurs confirmés, quoique quasi inconnus, mais au final peut-être le film est-il bon… ? C’était en tout cas mon état d’esprit quand je me suis mis devant. Comme soupçonné, je n’ai pas vu un chef-d’œuvre, mais je n’ai pas passé deux heures, non plus, devant un navet. Le spectacle offert est solide, professionnel et franchement prenant et distrayant, même si l’on ne criera pas au chef-d’œuvre ! L’histoire diverge légèrement de la version de 1959 (ce qui fait que ces deux versions ont en commun de ne pas totalement respecter la trame du roman), mais elle nous plonge dans cette histoire de rivalité fraternelle (ici singulièrement plus puissante que dans la version des années 50) qui va conduire à la tragédie et à la soif de vengeance de Judah Ben-Hur via la course de chars la plus célèbre du cinéma, qui ici ne démérite pas face à son illustre aînée. L’interprétation est très convaincante et les décors et costumes aussi luxueux, à mon avis, que dans le péplum de l’âge d’or d’Hollywood. En somme, ce remake (le troisième, encore une fois), du roman de Lewis Wallace n’est pas ridicule et ne méritait pas le concert de huées qui a accompagné sa sortie et qui, avec probablement le désintérêt du public pour une figure peu connue en dehors du cinéma (car qui sait vraiment que l’histoire est tirée d’un roman de la fin du XIXème siècle ?), a handicapé sa rentabilité au point de ne même pas rembourser le budget. Franchement dommage et passablement injuste si vous voulez mon avis. En tout cas, moi je le recommande sans ambiguïté.