Déjà que faire un remake d'un classique tel que « Ben-Hur » ne s'imposait pas, mais si en plus si on se décharge les balles du revolver dans le pied dans les tous derniers instants... Parce qu'avant cela, loin d'être indispensable, donc, cette nouvelle version tenait honnêtement la rampe. Certes, Jack Huston est très loin de la prestance de Charlton Heston, sans parler d'un Toby Kebbell transparent en Messala, mais ça se regarde, le récit beaucoup plus resserré tout comme la complexité de la relation entre certains personnages (quelques-uns disparaissant même carrément du récit) étant compensé par un minimum de rythme et de spectacle : au moins Timur Bekmambetov fait différemment de son prédécesseur, ce n'est pas vraiment mieux mais il livre un divertissement honnête et avec un minimum de fond, la fameuse course de chars, sans retrouver la maestria et la maîtrise de Wyler, restant un bon moment de cinéma. Que s'est-il alors passé dans la tête du réalisateur pour nous proposer cette fin ahurissante ? J'aurais aimé que ce soit une blague, mais non, c'est très sérieux. C'est encore possible de faire une fin pareille, aussi
bien-pensante
, totalement illogique et grotesque au vu de tout ce qui a été développé avant ? Alors pour le coup cela change de l'original (sans oublier la version de 1925), mais vraiment pas en bien... Cela vient totalement ruiner l'oubliable mais honnête impression ressentie jusque-là. Suis-je un peu sévère alors qu'on ne parle que d'une poignée de minutes ? Une chose est sûre : le film aux onze Oscars peut dormir sur ses deux oreilles. Quelle drôle d'époque que celui du politiquement correct au-delà de tout sens commun...