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    Les Ardennes
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    152 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 552 abonnés 4 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    C'est belge, flamand pour être précis, et c'est de la dynamite. A combustion lente, dans un premier temps, avant l'explosion qui n'en finit pas de faire des dégâts. Jusqu'au coup de théâtre final qui nous cloue au pilori. Reprenons : Les Ardennes, le premier film de Robin Pront (un nom à retenir), est l'histoire de deux frères avec une femme au milieu. Pas très original, effectivement. Sauf que Robin Pront est d'une maîtrise diabolique aussi bien dans l'écriture que dans la mise en scène et que la violence souterraine ne va pas le rester jusqu'au bout. Deux frères d'Ardennes (elle est facile), donc, et une atmosphère noire comme de la poix avec quelques scènes incongrues voire comiques pour ajouter encore un ingrédient à ce plat succulent qui se mange très froid. Cerise sur cette carbonnade flamande : l'ensemble de l'interprétation : de Kevin Janssens à Jeroen Perceval (coscénariste) en passant par Sam Louwyck, Veerle Baetens et Jan Bijvoet (mention spéciale). Est-ce aussi bien que Bullhead ? Peut-être pas, mais on n'en est pas si loin.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2016
    Certe, on peut voir quelques défauts comme cette musique techno pas très subtile et trop entêtante, mais pour un premier long métrage c'est extrêmement bien maîtrisé. Le travail sur l'esthétique des plans est remarquable, le choix des décors entre la ville grise et l'immense forêt des Ardennes nous plonge dans un climax inquiétant et violent.
    Le casting aux gueules cassées fait ressentir la dureté du passé de chaque personnage et nous emporte dans cette histoire au twist final plus que surprenant. Le personnage de Kenny est tellement imprévisible qu'il casse le drame au triangle amoureux dont la tension ne fait que monter de scène en scène, pour partir sur la route des Ardennes avec son frère dans une ambiance de plus en plus sombre et terrifiante.
    Robin Pront est un jeune réalisateur à suivre, comme les nouvelles productions ambitieuses du cinéma flamand.
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    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2016
    Au début, on a l'impression d'avoir vu ce type d'histoire mille fois : deux frères, un braquage qui tourne mal, l'un qui s'en sort et l'autre pas.

    Que le frère qui échappe à la taule pique la copine de l'autre renforce le sentiment qu'on va assister à un énième ersatz de cinéma social, façon Dardenne (justement), mais en flamand, c'est à dire violent.

    C'est d'ailleurs en partie vrai. Dans sa première partie, le film oscille entre de très bons moments lors desquels la sensibilité du casting fait merveille, et d'autres, qui semblent un peu convenus. La mise en scène de Robin Pront s'affirme dès les premiers plans comme tape à l'oeil, et plutôt agréable à regarder, même si elle semble essayer successivement toutes les possibilités de cadrage et de focale que le cinéma permet !

    Vers le milieu du film, alors qu'on commence à s'intéresser vraiment à l'issue du conflit larvé entre les deux frères aux personnalités si différentes, Les Ardennes glisse tout à coup vers un tout autre genre : règlement de compte très noir et franchement gore, dans un décor de nature sauvage et inquiétante. Oui, je parle ici des Ardennes, montrées comme si c'était l'enfer sur terre.

    On aura rarement vu récemment au cinéma un décor aussi bien filmé. On peut d'ailleurs presque ranger dans ce décor le formidablement inquiétant acteur Jan Bijvoet, vu dans le décapant Borgman.

    Le cinéma de Pront devient alors glaçant et jouissif, pourvu qu'on apprécie les rebondissements sanglants, l'équarissage de corps humain et les twists improbables. Le film rappelle alors un peu ceux du jeune Jeremy Saulnier (Blue ruin).

    Avec un coup d'essai aussi frappant, et malgré les imperfections d'un premier film dans lequel il a voulu trop en mettre, Robin Pront semble promis à un grand avenir.
    Steven Merlier
    Steven Merlier

    37 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2016
    gros gros coup de cœur ! un film puissant ! violent qui prend au trip dont on ressort troubler ! cette histoire de fratrie prend au cœur et on voyage dans les Ardennes avec eux jusqu au dénouement qui vaut le détour !

    C est crade, dégueulasse, ils sont moches laids , on a pas de compassion pour eux mais ont une force de vivre ou du moins d aller de l'avant ! sauf que le frère aine enchaîne les conneries et on est pris dans cet débauche visuel de violence mais aussi de sentiment !

    Veeler Baetens troublante de sensibilité malgré le passif de son personnage, une actrice capable de jouer de tout ! un travail visuel sur la camera , la couleur , les prise de vue de nuit des Ardennes. La musique envoûtante et violente tout rend ce film malsain , on s attend au pire , on imagine même pas ce que va nous tomber dessus !!
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2016
    Produit par les producteurs de Bullhead, le belge Robin Pront signe un premier film noir, percutant et esthétique, ne manquant pas de nous rappeler le grand Nicolas Winding Refn. Un film majeur bien interprété et magistralement bien maîtrisé.
    orlandolove
    orlandolove

    133 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2016
    "Les Ardennes" débute comme un drame familial poignant puis tourne au thriller noir dans sa seconde partie. Mise en scène ciselée, personnages déglingués, acteurs intenses et charismatiques, twist imparable : quelques semaines seulement après la sortie de "Belgica", le cinéma flamand se porte bien, merci !
    dagrey1
    dagrey1

    96 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2016
    "Les Ardennes" est un polar réaliste et noir bourré de tension au gré d'une bande originale d'enfer sur 2 "frères ennemis" et leur entourage minés par le poison du mensonge. Un film qui renvoie à l'univers de Fabrice du Welz, de "Blood Simple" des frères Coen ou de QuentinTarantino quant il flirte avec les excès. Jeroen Perceval, Keven Janssens et Jan Bijvoet sont particulièrement convaincants sur une réalisation âpre de Robin Pront. Après "the Beast" et "Bullhead", le cinéma belge se porte bien surtout lorsqu'il se drape de noirs atours. 4,5/5
    Marc T.
    Marc T.

    266 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    Au vu des critiques je m'attendais franchement à mieux que ce pseudo-polar glauque et ennuyeux. C'est lent, mal cadré, mal mis en scène, et les acteurs - quoi que bons dans l'ensemble - ne sont pas toujours très convaincants. Après on adhère ou pas à cette atmosphère sombre et poisseuse mais ce qui fonctionne avec d'autres réalisateurs n'a pour moi pas fonctionné ici. Reste un final inattendu mais bien trop brouillon et manquant de panache.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2016
    Si la Belgique n’a pas la côte niveau tourisme aujourd’hui, ce n’est pas le cinéma qui va attirer les gens à venir visiter le plat pays. Les frères Dardenne, Felix Van Groeningen, Michaël R. Roskam, chacun a une vision brute et brutale de sa contrée. Pour son premier long, Robin Pront suit plus ou moins la trace de ses aînés et met en scène Kenny, tout juste sorti de prison après avoir fait un holdup avec son frère Dave. Seul à avoir été pris, il passe quatre années derrière les barreaux avant de retrouver sa famille, plus bouillant que jamais.

    Le début surfant sur fond de tragédie fait penser à un James Gray (The Yards ou La nuit nous appartient), ou l’histoire de deux frères totalement opposés et pourtant unis par les liens du sang. Puis le rythme s’emballe, les coups commencent à pleuvoir et le sang jaillir. Sombre et gris, Les Ardennes joue avec une bande son électro bodybuildée et une image aux reflets bleutés rappelant les œuvres de Refn. Le cadre et la symétrie des plans y sont, ça joue bien, ça joue dur.

    Mais sous ces nombreuses références, cette première tentative de film ne s’ajoute-t-elle pas à un genre déjà éculé ? Oui et non. Il est vrai que l’on prend notre pied en voyant ces deux frangins s’enfoncer dans la boue la gueule ouverte. Car Plant met ce qu’il faut de tension et de dialogues bien sentis. Mais le poids des maîtres vient parfois l’écraser. Comme ce premier plan de Kenny, filmé de dos et laissant apparaitre un corps de bête. On est ici forcé de penser au mythique Bullhead. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Schoenaerts était pressenti pour ce personnage et tenait déjà le rôle-titre du court-métrage précédent de Plant, Injury Time.

    Qu’importe, le coup d’essai reste validé pour sa qualité d’écriture et sa capacité à inscrire ce polar social dans un monde sombre, où plus aucun espoir ne semble permis. Dès la première image, on sait que la vie des deux frérots tournera au désastre, comme si c’était écrit d’avance. Ce constat, le cinéma l’entretient par son pouvoir de fascination, propre à un genre qui ne s’essouffle pas en s’inspirant de la misère collective, toujours actuelle.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2016
    Quelque part coincé entre la noirceur absolue de Bullhead et les ambiances glaciales à la Fargo, Les Ardennes est un premier long-métrage qui glace les sangs. Le réalisateur avance masqué pendant longtemps car son film commence de manière assez banale, avec la sortie de prison d’un homme qui revient dans sa famille. Sauf que ce retour va se faire rapidement catastrophique pour tous les protagonistes qui gravitent autour de cet être foncièrement néfaste. Et peu à peu, le film glisse dans la noirceur la plus totale, partant même en vrille dans des séquences hallucinantes spoiler: comme celle de l’attaque des autruches en pleine forêt
    . Mais le coup de poing intervient lors d’une scène finale absolument redoutable par son nihilisme. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas été scotché ainsi par un final audacieux et que, honnêtement, je n’ai pas vu venir. Le tout est réalisé avec beaucoup de talent dans la création des ambiances, joué avec ce qu’il faut de tripes et de retenue en même temps. Enfin, la BO sous forme d’euro-techno est particulièrement puissante. Que du bon pour cette claque venue de Belgique.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2016
    Mon opinion

    Le film est une adaptation de la pièce de théâtre de Jeroen Perceval, à la fois auteur, acteur et coscénariste, ici, avec le jeune réalisateur Robin Pront.

    Pour son premier long-métrage le réalisateur déploie une parfaite virtuosité malgré quelques bémols inhérents à un premier film. À vouloir trop en faire, il pourrait lasser. Il n'en est rien.

    Dans des décors d'une profonde tristesse, pour finir dans le magnifique massif ardennais, le scénario et la réalisation multiplient les horreurs pour plonger dans le gore absolu. L'ensemble est désespéré et d'une profonde noirceur psychologique.

    Un casting de premier ordre accroche l'attention du début à la fin.

    Robin Pront a déclaré "Dans mes courts-métrages, il y avait toujours certains éléments de chaos et la caméra bougeait beaucoup. Cette fois, j’ai voulu laisser "respirer" les personnages et les images, pour pouvoir frapper fort au troisième acte où nous suivons les protagonistes dans une forêt de pins très sombre et où l’on ressent l’isolement et la noirceur des lieux." Les personnages respirent pour mieux étouffer le spectateur. La tension ne faiblit à aucun moment.

    Robin Pront ne devrait pas manquer d'étonner et de séduire dans ses prochaines réalisations.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 326 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2016
    Ah ça ! Après des films comme « Le tout nouveau testament » sorti l’an dernier, ou bien encore le tout récent « Les premiers, les derniers », on ne pourra pas dire que le cinéma belge ne manque pas de personnalité et de caractère. Pour le coup, ces « Ardennes » là sont un petit peu dans la même mouvance : on a là du cinéma très plastique, très dynamique, très audacieux dans l’écriture, bien loin des caricatures dardenniennes qu’on cherche souvent à nous vendre. Et franchement, sur moi, ça marche. Pourtant c’est cru, c’est socialement misérable, c’est terne. Mais de tout ça, Robin Pront, parvient à une tirer une atmosphère totalement prenante. Les décors sont envoûtants, le récit est dynamique, et l’intrigue dispose d’une belle marge de manœuvre. Et là où le film sait se faire habile, c’est qu’il parvient justement à rendre ses personnages touchants, malgré leurs gueules et leurs situations fracassées. Pour le coup, l’empathie est indispensable pour que la mécanique de descente aux enfers à laquelle nous invite le film nous prenne vraiment aux tripes. En tout cas, sur moi, ça a bien marché. Je ne suis pas trop client des univers aussi noirs et poisseux, mais là, je dois bien reconnaitre que la maitrise de l’ensemble m’a fait adhérer autant qu’il était possible à la démarche globale. Un film rude mais efficace…
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2016
    Un film d'une rare violence même si son réalisateur parvient à se montrer d'une rare sobriété dans les moments les plus sanguinaires. Un film par conséquent étonnant qui nous révèle une face cachée du cinéma belge...
    Charlotte R.
    Charlotte R.

    56 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2016
    Dès la première seconde on comprend que ça va être beau. Le premier quart d'heure, on sait que ça va être bien. Les Ardennes, c'est un chef d'oeuvre comme on voit trop peu, un OVNI, un film noir qui n'a pas oublié l'humour qui va avec.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2016
    Kenny est du genre animal fou, incontrôlable et déjanté. Il sort de 4 ans de prison où il retrouve sa mère, une femme fatiguée et déçue par ses enfants, son frère Dave, qui fuit ses propres démons, et Sylvie, sa petite amie, qui a refait sa vie en cherchant à se soigner de la drogue. On est en Belgique, et une nouvelle fois, le cinéma nous offre une vision sinistre, voire macabre d'un pays, privé de tout espoir de renaissance. C'est bien là le problème. Cinématographiquement, il n'y a rien à redire. La mise en scène est précise, les dialogues sont ciselés au couteau, la photographie bétonneuse irradie de couleurs grises et bleues, la musique techno souvent forte s'imbrique avec puissance dans le récit. Robin Pront fait marque de virtuosité pour un premier film, c'est certain. Le problème se situe dans le fait que le récit s'enfonce trop vite dans un gouffre radical de personnages perdus, avec une sorte de compassion sinistre et glauque. "Les Ardennes" flirte avec une sorte de jouissance dans la douleur, sans aucune prise de recul. On pense à un cinéma de Lynch dans des paysages de l'Est de la France et de la Belgique, mais sans l'humour qui lui est propre. Le réalisateur va trop loin dans l'horreur, faisant craindre une forme de complaisance nauséabonde au mal. Bref, "Les Ardennes" est une œuvre qui d'un point de vue technique ne démérite en aucun cas mais qui aurait gagné en épure et en nuance. On attend du suivant peut-être plus de légèreté, en tous les cas un peu plus de lumière dans les yeux.
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