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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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3,5
Publiée le 3 juillet 2024
Le film de science-fiction de Truffaut fait figure tout autant de parabole futuriste que de rappel historique. Car, si la dictature sans nom que le cinéaste relate ici est imaginaire, les autodafés sont la marque de régimes fachistes pas si lointains. Dans cet Etat austère, fondé sur l'uniformité, les livres sont interdits et ceux qui subsistent clandestinement sont menacés d'être découverts et brûlés par une section de pompiers très spéciaux, auxiliaires zélés du pouvoir. Le livre et la littérature en général revêtent pour Truffaut un large sens; ils sont la connaissance et la diversité, l'émancipation et la liberté, autant de menaces qui inquiètent continuellement les autocraties. Déjà la télévision les a remplacés et diffuse des programmes insignifiants (Truffaut est, là, vraiment visionnaire!). Le propos est illustré dans la fiction par quelques personnages très évocateurs, dont celui de Montag, officier obéissant et sans conscience. L'intrigue du film est introduite par sa transformation, spoiler: après que Montag a parcouru une oeuvre de Dickens. De sorte que celui qui incendiait les livres sans autre forme de procès entre en résistance. Le message de Truffaut est clair sans qu'il ait besoin de forcer le trait ou de se fondre dans la réalité et la brutalité de l'Etat totalitaire, lequel se caractérise par ses uniformes et son architecture rigide, des intérieurs modernes mais impersonnels et des couleurs invariablement automnales. Et la plus grande réussite du film est de nous faire partager l'amour de Truffaut pour les livres, lesquels, chefs-d'oeuvre ou pas, ne brûlent pas sous nos yeux sans se rendre immédiatement indispensables.
En tant que grand fan du roman de Ray Bardbury, j'avais, il y a une quarantaine d'années, regardé l'adaptation de « Fahrenheit 451 » par François Truffaut avec de grandes attentes et en avais gardé un souvenir plutôt positif. Toutefois, récemment, en faisant ce qu'il ne faut parfois pas faire avec certains souvenirs marquants, c'est-à-dire revoir le film quarante ans après, j'ai été déçu. Le film, empreint de l'esthétique des années 70, a mal vieilli, et souffre de longueurs. Les personnages, manquant d'attachement et de profondeur, ne captivent pas autant, et l'absence du « limier », cet engin de mort mécanique du roman, est notable. François Truffaut ne semble pas être à l'aise avec le genre de la science-fiction. Certes, certaines scènes et répliques sont fidèles au livre, mais sans ma connaissance préalable du roman, ma curiosité aurait flanché. Le film est très moyen, et je conseillerais de lire le livre avant de le regarder pour une meilleure appréciation. Retrouvez mon amour du Far West dans les romans. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Le film a vieilli, mais pas le roman visionnaire de Ray Bradbury! Comme souvent, la réalité rejoint la (science-) fiction; aujourd'hui, sous couvert de bien-pensance, on interdit et condamne des livres et films de notre passé. Les exemples sont nombreux, comme "Tintin au Congo" et autres chefs-d'oeuvre de la culture. Le plus effrayant, c'est que peu se rendent compte de la disparition progressive de nos libertés...mais c'est un autre débat. Rien que pour cela, le film mérite d'être revu.
J'aime les gens qui pour faire intello disent que Truffaut est un génie que ses films sont des pièces magistrales. Bah NON..C EST NULLISSIME. Heureusement sauvé par de bons acteurs. C est visuellement extrêmement laid, des espèces de flash délirants , une intro ridicule, des plans sale, des ralentis stratospheriquement ubuesque Les serial Us des années 30-40 faisaient largement mieux. Ce film est une honte, ce réalisateur une escroquerie. Même le Miel et les abeilles est supérieur...c est dire
J'ai vu un film... qui bien qu'il ait vraiment vieilli nous embarque dans un monde dystopique effrayant, proche de celui de 1984. Un monde de l'instant, sans passé, sans pensée, tout en consumérisme vide de sens. Ce monde désenchanté ne peut être sauvé que par la littérature... Et c'est ce qui va se passer pour un de ces travailleurs du feu, un pompier dont le rôle est d'allumer les incendies, autodafés, de livres interdits car dangereux... Tous les livres sont dangereux... Truffaut s'approprie les codes du film Hitchcockien, avec des cadrages ambitieux, des musiques de Bernard Hermann et des actrices blondes et belles... Ce film a quelques faiblesses mais il est généreux et veut nous avertir que la liberté de penser doit être une ambition en tant que telle. Le futur peut être moins pire, encore faut-il le vouloir...
Je suis un grand fan du livre et je trouve cette adaptation magnifiquement bien exécutée.
Les décors et les costumes sont magnifiques. La musique est bouleversante et les scènes marquantes du bouquin sont génialement adaptées à l'écran.
On a même droit à quelques nouveautés magnifiquement pensées au scénario ne rendant pas meilleur l'histoire mais très intéressante selon la trajectoire qu'elle prend.
François Truffaut n'a plus à prouver son talent de mise en scène après cette œuvre.
Et cette scène de fin ! J'en suis bouche bée, la fin est magnifiquement bien réalisée et imaginée.
Si le film a bien une qualité, c'est de faire réfléchir sur un univers sans livre, sans ce qu'apporte à la vie de l'homme, cette partie de sa culture en petits objets rectangulaires. Bien sûr, cette idée est empruntée au roman, seulement le film touche un plus vaste public que le livre. La SF proposée apparait être assez peu avant-gardiste, si ce n'est la patrouille qui évolue dans les airs pour retrouver le fugitif Montag. Le casting masculin ne m'a pas semblé à la hauteur du casting féminin et les relations semblent bien froides entre les hommes et les femmes. Ces quelques défauts ne sont rien en comparaison du reste qui est assez fort et même angoissant par moment. Le film constitue une référence dans l'oeuvre de Truffaut et du cinéma en général.
"Fahrenheit 451" film britannique de science-fiction réalisé par le cinéaste français François Truffaut sorti en 1966. Un excellent scénario adapté du roman éponyme de Ray Bradbury publié en 1953 qui présente une société dystopique où les livres sont interdits. François Truffaut exploite le roman de Ray Bradbury dans le contexte de la fin des années 60, dans la lignée de Guy Debord et la critique de la société du spectacle, du loisir et de la consommation qui combat la pensée au profit du marché. Culture de l'image, présence des téléviseurs dans les foyers. Une forme d'idiocratie imposée de façon totalitaire. Un roman et un film d'anticipation qui prête à réfléchir. Vu en excellente qualité. Une belle réalisation. Beau travail de la photo. Très beau sens du cadrage. Le seul film en anglais de Truffaut et son seul film de S.F. Un classique du cinéma.
Quelques plans et des idées intéressantes qui en font un plutôt bon film, mais une drôle d'adaptation. Le mot "adaptation" est le juste mot : le film a adapté le livre et tout le propos intemporel pour en faire quelque chose de figé : comme un film qui se fige sur sa pellicule. Ce film fige le propos d'un livre qui ne peut pas se figer. Il vulgarise Bradbury, sous-traduit ce qu'il dit. Il garde la forme mais brûle le fond. Il fait d'un livre à nuance un monde qui n'est pas nuancé, et je trouve qu'il dessert complètement le propos du livre. Je suis déçue
Film que je revois 55 ans plus tard ! Cette adaptation m’avait marqué, en son temps. Aujourd’hui elle m’a paru à la fois vieillie, et pas d’une belle vieillesse, mais aussi visionnaire au constat de des dérives actuelles : pensée unique, polémiques sans débat, autocensure, cancel culture. Bradbury, et Truffaut, fustigeaient le maccarthisme, et on peut aujourd’hui fustiger notre monde actuel avec une différence de taille : le maccarthisme ne sevissait qu’aux USA, la sclérose actuelle de la pensée est mondiale ! Truffaut nous tourne un film désabusé, désenchanté mais aussi très déshumanisé. Que les décors le soient, que les dialogues le soient, c’est un bon choix. Mais l’absence de chaleur (sans jeu de mot !) nuit beaucoup au film. Rien ne nous touche : ni les personnages, même la libraire qui s’immole, ni la troublante Julie Christie – un comble, ni la dictature ambiante ! C’est un film froid (toujours sans jeu de mot) qui ne touche pas, n’émeut pas, n’explique rien. Pour moi, un beau souvenir déçu.
Un film de low SF au charme désuet. Si le propos est fort (la télévision est vénérée tandis que les livres sont interdits et traqués par des pompiers, véritable police d'un état totalitaire fantasmé), le rendu laisse à désirer. Jamais le film n'est inquiétant alors qu'il s'agit d'un thème d'anticipation proche de 1984. Au contraire, les couleurs clinquant es -comme le camion de pompiers-, les acteurs tout droit sortis d'un Truffaut dans la langue de Shakespeare (normal, c'est le cas) adoucissent un sujet qui aurait mérité une apreté voire une noirceur, et des personnages beaucoup plus charismatiques, et habités.
La tâche d'adapter le chef d'oeuvre éponyme de Bradbury n'était pas simple et pourtant, François Truffaut a réussi à capter l'essentiel du message du livre (déclin de la littérature au profit de la télévision ou plutôt la manipulation des images vs le pouvoir des mots) mais non sans quelques défauts majeurs : le manque d'intensité et le sentiment d'oppression que vive les personnages par rapport au roman sans parler de quelques changements pour le moins surprenants (disparition d'un personnage clé et le fameux Limier robot). Un bon film quoique inférieur à l'oeuvre originale!!
Où les pompiers brûlent tous les livres, même mein Kampf. Film de science fiction minimaliste des années 60 qui brasse les thèmes de la modernité et du totalitarisme. Même si on a de la sympathie pour le cinéma de Truffaut, il faut reconnaître que ça ne fonctionne pas. Ce film est raté.
1 étoile pour l'esthétique du film mais sinon ce n'est vraiment pas terrible, je n'ai pas lu le livre je ne peux donc pas dire s'il est bien adapté, mais je m'attendais vraiment à mieux pour un Truffaut. Tout est nièvre et les acteurs sont mauvais et sans expression!