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Louis Lucas (romancier)
8 abonnés
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3,5
Publiée le 31 mars 2016
Roman d'anticipation devenu culte, Fahrenheit 451 place le lecteur dans une société futuriste et répressive où la lecture est devenue un crime contre l'humanité et la proie des pompiers qui ont pour mission de dénicher et de brûler tous les exemplaires possibles. Adapté au cinéma en 1966 par François Truffaut, le roman de Ray Bradbury a gardé ses éléments constitutifs mais s'éloigne régulièrement de l'histoire originelle emmenée ici par le duo d'acteurs Oskar Werner / Julie Christie. Celle-ci interprète deux rôles, celui de l'épouse de Montag, Linda et celui de Clarisse, la jeune femme qui va permettre au personnage principal de sortir de son aliénation mentale. spoiler: Plutôt que de jouer la surenchère technologique qui risquait du coup de subir la patine du temps, Truffaut privilégie un futur réaliste et réalisable en termes techniques, se concentrant exclusivement sur l'aspect répressif de la société ; se rapprochant du même coup du 1984 de George Orwell en insistant sur la main-mise des écrans-murs et sur la lobotomisation qu'ils exercent sur les habitants de la maison . Le cinéma de Truffault est riche d'idées, de trouvailles visuelles et sonores qui demeurent aujourd'hui encore d'une redoutable modernité. La grande réussite de ce film repose cependant en grande partie sur les épaules d'Oskar Werner, déjà à l'affiche du précédent film du réalisateur, Jules et Jim, qui livre une prestation impressionnante de sobriété, restituant bien la lente prise de conscience de son personnage. L'autre atout de ce film est son accord parfait avec les idées véhiculées par le roman de Bradbury qui sont d'ailleurs aujourd'hui on ne peut plus réelles à l'image du pouvoir d'abrutissement de la télévision, cet écran qui, dans notre société actuelle vide littéralement l'esprit des gens en les gavant d'images dénuées d'intérêts mais enclines à mieux contrôler leur esprit.spoiler: Dans le film de Truffaut, les murs-écrans poussent les habitants à traquer Montag, aujourd'hui un matraquage d'informations télévisuelles suffit à créer des animosités envers une catégorie de la population. Ce film qui a réconcilié le réalisateur avec la science-fiction comme il l'explique d'ailleurs dans les bonus, suffisamment fournis dans l'édition DVD. spoiler: Autre détail d'importance, le cinéaste a largement personnalisé l'histoire à travers notamment le choix des livres qui ont été brûlés, choisissant des œuvres célèbres mais aussi des auteurs qu'il apprécie ainsi que des revues françaises comme Les cahiers du cinéma. On peut aussi remarquer le clin d’œil à l'auteur à la fin du film lorsqu'un des 'Hommes-Livres" se présente comme étant Les chroniques martiennes de Ray Bradbury. Sans pouvoir rivaliser avec le livre, ce film réussit néanmoins son pari en évitant l'adaptation fidèle - que Bradbury jugeait d'ailleurs impossible - et en privilégiant une vision personnelle de l'histoire.
Je n'ai pas lu le roman mais il est certainement mieux. Le film ne me donne cependant pas envie de le lire. Il doit offrir bien des similitudes avec "1984" de Georges Orwell. ici, le film est figé dans les années 60. L'intrigue n'offre qu'une présence légère. Effacée par des personnages sans saveur. La musique rappelle celles des films de Hitchcock. Il y a d'ailleurs la présence d'un hall d'entrée qui n'est pas sans rappeler celui de "Psychose" et la scène de l'escalier. Plus récemment sur l'incinération des reliques de notre temps, j'ai préféré "Equilibrium" qui comprend de meilleurs agents (Ici, des pompiers... Bof) et plus d'action. La société décrite a quelque chose d'intéressant. Un film pour réalisateur et scénariste, je trouve. Pour le public, j'ose dire qu'il a vieilli.
Adaptation du célèbre roman de Ray Bradbury. Même si c'est loin d'être le meilleur film de Truffaut, Fahrenheit 451 se laisse regarder. On sent peut-être une influence de Hitchcock, jusqu'à avoir son compositeur. Le film a bien vieilli, mais ça ne choque pas, en revanche question mise en scène il est peut-être déjà plus juste. Si on nous décrit une société totalitaire qui se sert de l'absence de culture du peuple pour le dominer, l'ensemble manque malgré tout de force. Le message est présent, mais loin d'être aussi percutant que dans le livre. Ceci dit l'abrutissement par la télé-réalité et l'omniprésence des gadgets sensés faciliter notre vie, mais finalement nous rognant peu à peu notre liberté et notre esprit d'initiative, sont plutôt bien rendus. La fin est également vraiment intéressante. Du coup on pardonnera quelques longueurs.
Un chef d'oeuvre. François Truffaut réalise un beau film de science-fiction. Un plaidoyer contre les livres autodafés. Une excellente adaptation du roman de Ray Bradbury.
C'est vraiment et sans doute avec la chambre verte le film le plus marginale de François Truffaut, son premier film en couleur et son unique dans la langue de Shakespeare. Un long-métrage de science-fiction dont le cinéaste est assez étranger et cela se ressent qui malgré sa sobriété a semble t'il mal traversé les dégâts infligés que le temps lui même ne pardonne pas. Certaine scène d'intérieur m'ont parfois fait penser à Orange Mécanique de Kubrick.
Très difficile de faire un film d'anticipation quand on s’appelle Truffaut malgré que j’acclame ce choix aventurier, courageux et plein d'audace. Dans Fahrenheit 451, les thèmes évoqués sont la dénonciation des dangers du conformisme, de l’oppression des populations face à la censure de la liberté d'expression dites surtout celle des livres.
On pourrait comparer les pompiers et leurs sociétés à la Gestapo comme pendant l'occupation et ce film est un hymne aux livres et aux goûts qu'ils procurent à chaque mot, chaque syllabe et chaque phrase.
Je ne pourrais pas juger l'adaptation n'ayant pas lus le livre. Je pense tout de suite en le visionnant aux médias et a cette société actuelle qu'on pense en voyant ce film et aux dangers qu'elle encoure aujourd'hui.
Ce n'est pas un chef-d'oeuvre c'est certain mais un très bon film qui a su me captiver et forcer une attention par son message et le plus important est là.
Ayant beaucoup apprécié le livre, j'étais curieux de voir comment allait se débrouiller pour adapter à l'écran cet excellent livre (que je conseille énormément). Et bien c'est un peu une déception car le film fait trop daté alors que l'histoire est censé se passer dans le futur; la photographie est fade, la mise en scène a mal vieilli, idem pour les effets spéciaux de fin qui sont ratés comme ceux de Robocop 3. Néanmoins si je mets ce 3/5 c'est parce que c'était un exercice compliqué d'adapter un roman dystopique, ce n'est pas très facile. Truffaut y arrive bien, il a de bonnes idées, notamment avec la télévision ou certaines scènes. De plus, le film est globalement respecté même si il manque le personnage de Faber... Le célèbre cinéaste arrive parfaitement à faire passer le même message que Bradbury et la scène finale est assez belle
François Truffaut est un très bon cinéaste. Ici, il met en scène un bon film ambitieux et très philosophique. L'histoire de ce film, tourne autour d'un monde qui a basculé dans l'anarchie la plus totale. Des pompiers, donc des représentants de la loi, sont chargés d’arrêter toutes personnes ayant en possessions des livres. Un pompier du nom de Montag , rencontrera une femme qui lui ouvrira les yeux sur la lecture des livres. Ce qu'il découvre changera à jamais sa vie. " Fahrenheit 451" est un bon film de science-fiction dystopique, qui manque parfois de rythme et c'est long. Pas Extraordinaire cette univers, peut être pour l'époque mais aujourd'hui, ça a perdu son charme. Toutefois son développement reste intéressent. François Truffaut est inventif. Il fait quelques allusions à l'histoire des années 30 avant-guerre. Comme par exemple, les livres qui se font brûlés par les pompiers et une allusion à l'année 1933. Lorsque qu'Adolf Hitler devient chancelier de l'Allemagne et ordonne que l'on brûle tout les livres qui pourraient nuire la société Nazi. Ensuite, les tenues vestimentaires des pompiers ne sont pas sans rappelés, les tenues vestimentaires des officiers de la Gestapo. Enfin, une dernière analyse que je pourrais dire sur l'univers du film. Quelques petites références sont tirés du roman, " Ravage" , de René Barjavel. Notamment, le train suspendu sur une poutre creuse, une référence que François Truffaut a décidé d'incorporé, pour renforcé le coté " high-tech" de son univers. Les acteurs sont bons. Oskar Werner est convaincant. Très bon dans la peau de son personnage. Julie Christie joue un double rôle. Elle joue Linda , la femme de Montag et joue Clarisse , la jeune femme que Montag rencontrera dans le film. Convaincante jusqu'au bout. " Fahrenheit 451" est un bon, pas un chef-d’œuvre mais, il sait retenir l'attention.
Le chef d'oeuvre de science-fiction de François Truffaut inspiré du célèbre roman anticipation de Ray Bradbury. Ce film est en quelque sort un plaidoyer pour encourager les spectateurs à lire les livres au lieu de les ignorer. Les livres étaient autodafés pendant la seconde guerre mondiale à cause de la dictature qui régnait en Allemagne qu'on appelait le Troisième Reich.
Faute de moyens, la reconstitution ne fait pas complètement adhérer à l'histoire. Tout a mal vieilli. On ne comprend pas tout. Le style de Truffaut -dans sa période où il essaie grossièrement de copier Hitchcock, allant jusqu'à lui emprunter son musicien- à l'aise dans les histoires sentimentales a du mal à s'illustrer dans le genre thriller d'anticipation. Nous ne sommes jamais loin du grotesque. De plus, quelle complaisance lorsqu'il filme les livres en train de brûler ! Le message est asséné avec un énorme manque de subtilité ! A éviter.
Les romans de Bradburry sont comme les films de son copain Ray Harryhaussen. Malgré les années, ils gardent leur magie et surtout leurs qualités ne ternissent pas. Si François Truffaut ne m'a jamais vraiment emballé avec "Jules et Jim" ou bien les aventures "d'Antoine", mais avec ce film de SF tiré d'une nouvelle si compliquée à adapter, il m'a coupé le souffle. Il maîtrise parfaitement son sujet, ses acteurs et l'ambiance particulière, sombre de cette histoire. Un Truffaut surprenant comme la prestation extraordinaire de ce dernier dans "Rencontre du troisième type".
En voilà un film super intéressant. Une histoire vraiment super chouette qui nous montre l’importance des livres dans notre société, et même de l’écriture en général. Car c’est ce qui choque dès les premiers instants du film : à part ces pauvres livres allant à l’autodafé, il n’y a absolument rien d’écrit nulle part. Tout n’est qu’image, symbole ou nombre. On retiendra la bande-dessinée sans bulles, la télévision omniprésente et abrutissante (le film a déjà presque 50 ans) ou encore le téléphone dans toutes les pièces. Il manquerait plus que l’ordinateur, et c’était bon. On se retrouve dans une société qui a repoussé les livres et qui nous fait énormément penser à notre société actuelle, quand on lit partout que les jeunes générations lisent de moins en moins. Va-t-on arriver un jour à une société décidant de détruire les livres plutôt que de les conserver ? Les arguments avancés par les pompiers (qui ont fini par oublier leur utilité première) peuvent se trouver de nos jours et fait écho à une société instaurée dans la peur. Certaines des répliques sont assez percutantes (spoiler: comme celle où le capitaine déclare qu’il faut tout brûler, en tenant dans la main Mein Kampf ). Une histoire vraiment super bien foutue et menée, même s’il reste quelques incohérences (spoiler: comment savent-ils lire si les livres sont interdits ? ). Les acteurs sont globalement bons, notamment Oskar Werner qui réussit parfaitement à retranscrire l’évolution de son personnage. Sur le plan technique, une musique très en accord de la part de Bernard Herrmann ; des décors superbes et une mise en scène que j’ai adorée avec de nombreux plans magnifiques et des scènes géniales. Le montage est également très bon et efficace. Bref, un film contre-utopiste des plus efficaces, vraiment très intéressant et que je conseille vivement à tous !
Le film souffre d'un malentendu, ce n'est pas un film de SF, c'est une fable. Dans ce film on veut à la fois trop en dire (voir le véritable catalogue de livre brûlés qu'on nous propose) et pas assez, on n'entre jamais dans cette univers où tout est artificiel y compris les personnages, les méchants ne le sont pas assez, les autres n'ont pas assez de profondeur, on n'éprouve aucune empathie (le sort de la bibliothécaire brûlée parmi ses livres nous laisse froid), l'histoire passionne peu et la fin frôle le ridicule. Reste quelques idées, la caméra de Truffaut et la musique de Bernard Herman, mais bof.
N'ayant pas lu le livre, je ne porterai pas de jugement sur l'adaptation. Néanmoins, le film me donne une impression d'inachevé. Sans doute en attendais-je autre chose. Certaines scènes semblent inutiles quand on prend le déroulé de l'histoire en son entier. spoiler: Ainsi, le collègue de Montag qui paraît espionner ce dernier et le voit à plusieurs reprises en infraction... pour finalement ne rien faire puisque c'est la propre femme de Montag qui le dénoncera!! Pour une société dont la rigidité est mise en avant, ça la fout mal, non? De la même manière, le final est intéressant mais amené de façon un peu abrupte. En fait, Fahrenheit 451 me semble être un film compartimenté, aux enchaînements plats. Pas le meilleur Truffaut, loin de là.
De la SF entre anticipation et kitsch des années 60, Truffaut offre une dénonciation intéressante de la population lobotomisée par la télévision . Truffaut offre aussi une vision intéressante de cette société futuriste qui vit un peu comme lors de l'occupation Allemande, les gens font les délateurs, vivent dans la terreur, les pompiers sont vus comme des bourreaux et ces mêmes pompiers sont comme des dictateurs de la pensée brulant toute culture littéraire . Très bon dans ses propos mais sur la forme a pris un coup de vieux .
Adaptation du roman de Ray Bradbury, un film SF d’anticipation qui nous plonge dans une société déshumanisée où les livres et les fauteurs de troubles sont bannis. Un Truffaut passionnant même s’il a un peu vieilli avec quelques effets kitchs.