Rare sont les films qui me submergent d'émotions. Au-delà des navets du cinéma français, avec leurs comédies très peu réalistes à mon goût, j'avais besoin de frissons, de vivre de grandes et belles émotions.
Je remercie la vie de m'avoir mis sur mon chemin deux êtres exceptionnels. Quant ils ont évoqué l'idée de refaire mon éducation cinématographique, j'ai pris leur conseil au pied de la lettre pour me lancer dans l'aventure qu'est Crimson Peak.
C'est un film qui coche plusieurs cases pour m'avoir séduit. En effet, réalisé par Guillermo del Toro, le film allie, belle époque, costumes de qualités, ambiance, poésie, décors à couper le souffle et un soupçon de mystère qui vient le sublimer.
D'autant plus, que je souligne la créativité et l'originalité musicale, la magnifique BO signée par Fernando Velazquez,
la musique est remplie de mélancolie. On y retrouve beaucoup de cordes, violons et pianos sont notamment au rendez-vous. J'entends là des souvenirs bien trop ancrés dans le présent. Une souffrance continue qui rythme l'intrigue.
Il y a ce fil rouge, fil conducteur, élément omniprésent qui tapisse les murs, au sens propre, comme au sens figuré. Cette argile, toujours là ; elle ne cesse de grandir et de se recouvrir. On en vient à penser que l'argile est sang ou bien que le sang est argile.
C'est à se demander où est véritablement la vérité. Qu'en est-il ? Qui croire ? Que voire ? Qui ment ? Une chose est sur, c'est que ce sont bien les fantômes qui vous livreront le fin mots de l'histoire.
Pour les amoureux de la vie, ceux des mots et de la poésie, pour les tenues de cette belle époque et de ses décors somptueux, pour la musique et la tragédie, pour ces acteurs si talentueux, dotés d'une très belle bonté d'âme, je ne peux que vous recommander le visionnage de ce chef-d'œuvre.
Petit avertissement de lecture, je conseillerai un visionnage à partir de 15 ans seulement, et ce, pour plusieurs raisons : notamment la compréhension de l'intrigue (assez complexe et morbide), mais aussi pour les quelques scènes de thriller / horreur à la baroque.