Pitoyable.
Malgré quelques bons acteurs, sans doute égarés, le film accumule cliché sur cliché. La bonne esthétique générale, et quelques bons plans, ne suffisent pas à rattraper une narration pauvre, des dialogues quasi-inutiles et une mise en scène veritablement enfantine.
Ne cherchez pas de scénario, une présentation succinte des personnages et des enjeux pseudo-héroïques constituera la seule trame scénaristique du film.
Si vous supportez le mélange des genres samouraïo-moyennageux, après avoir admiré la barbe de Panoramix de Morgan Freeman vous vous repaitrez de la feinte complexité du personnage de Clive Owen, dont le réalisateur essaie de tirer parti mais sans aucun succès.
Morgan Freeman, homme d'expérience, ne jouera que peu de scène et nous ne saurons l'en blâmer. Clive Owen traine des pieds et semble bouffi d'ennui, l'air de s'excuser de jouer dans cette erreur cinématographique.
Un petit somme au milieu du film ne vous empêchera pas de reprendre le fil de cette histoire incongrue, entre Robin des bois, le dernier samouraï et un Matrix bollywoodien.
Malgré une mise en scène simpliste, un certain soin est accordé à la réalisation (décors, costumes, combats et photographie). C'est proprement risible, comme le mélange des genres, car on sent que le réalisateur n'a pas saisi la teneur des films qui l'ont pourtant influencé. Il essaie sans cesse de nous impressionner, par une certaine précision et des couleurs sombres, mais ne parvient qu'à célébrer une forme de lenteur entendue, même dans les combats.
La scène de fin est caractéristique : bien tournée, bons plans, bonnes idées, un bon acteur dans un beau costume nous fait une mimique des plus inquiétantes, on y croit, on y est, il va se passer quelque chose... Mais non, rien, le film est fini. Enfin !