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    The Homesman
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    436 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2014
    "The Homesman", monument de film, repose sur deux piliers, l'actrice Hilary Swank et l'acteur et réalisateur Tommy Lee Jones...
    Ces deux personnages font à eux deux tout "Le Film", tellement ce duo imprime une présence forte et indélébile sur les magnifiques images que nous offre ce réalisateur !
    Au-delà du simple western, c'est bien autre chose que nous propose Tommy Lee Jones car Cuddy et Briggs sont deux êtres tellement opposés que c'est leur confrontation qui va devenir toute la raison d'être et la justification de ce film...
    L'une est terriblement incroyable dans sa délicatesse, sa bonté, sa naïveté qu'elle en devient très touchante et d'une humanité rare !
    Son raffinement est tel qu'elle a toujours avec elle son fameux clavier de piano muet, en tissu qu'elle déroule et dont elle joue en chantant ! Impressionnant !
    Et pour l'autre, on pourrait citer tous les adjectifs contraires pour résumer son portrait jusqu'à découvrir enfin une brèche chez ce personnage qui révèle tout à coup sa part de lumière...
    Ce rapport à la fois d'une grande simplicité dans les dialogues et également très compliqué sur le fond va être ainsi le fil conducteur de ce voyage insupportable pendant lequel Cuddy et Briggs vont accompagner trois femmes tombées dans la folie à la suite de la mort d'enfants, de viols répétitifs,... pour les amener chez un pasteur qui les remettra ensuite à leurs familles.
    Le chariot en bois qui les transporte tous va donc être le théâtre de bien des situations le plus souvent assez insoutenables, et de temps en temps plus légères et drôles, mais sur un fond tout de même très noir et misérable dans l'ensemble.
    D'ailleurs, malgré quelques clichés inévitables, ces trois femmes de fermier jouent leur folie à la perfection ce qui ajoute un poids énorme au malaise ambiant...
    Au cours de ce périple, on croise des personnages et des lieux étonnants et presque irréalistes comme cet hôtel perdu en plein désert tenu par un personnel chic, dans lequel tout respire l'abondance et le luxe et dont Briggs très malvenu, se vengera sans état d'âme !
    Un petit bémol sur le manque d'information au sujet de ces épouses de fermier dont l'histoire reste sans explication bien que quelques flashbacks retracent tout de même leurs épouvantables conditions de vie.
    La fin délibérément fermée aurait pu être envisagée de manière plus optimiste, ce qui n'aurait rien gâché pour autant... On a ainsi un sentiment de désespoir de trop, alors que Cuddy semblait pleine de projet !
    Un très grand film saisissant avec de grands acteurs et des images sublimes sur les grands et beaux espaces du Texas, qu'il ne faut surtout pas rater !
    Hilary Swank et Tommy Lee Jones sont assurément à couper le souffle !
    bou77
    bou77

    133 abonnés 597 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2014
    "The Homesman" de Tommy Lee Jones est un anti-western. Le film raconte l'histoire de Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante, qui doit transporter trois jeunes folles vers l'Iowa afin qu'elles trouvent refuge, avant de rencontrer Georges Briggs, un hors-la-loi qui l'accompagnera dans son voyage. Mary Bee Cuddy est une femme mûre, autoritaire qui cherche à ce marier à tout prix et Georges Brigg est un vieillard, grossier qui n'est guidé que par l'argent. Le duo sera confronté à diverses situations (par exemple : spoiler: une rencontre avec des Indiens
    ) et évoluera en cours de route. L'intérêt du film (s'il y en a un) est d'évoquer le statut des femmes pendant la période du Far West, le film laissant une grande place aux femmes. Le métrage a des qualités certaines (de très beaux plans, le développement des personnages et des répliques marrantes) mais à trois défauts majeurs : il met longtemps à commencer, longtemps à finir et l'intrigue n'est pas si intéressante que ça, au final... En bref, "The Homesman" est un film dispensable, voir même décevant pour les amateurs de westerns.
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mai 2014
    Un très beau film dans lequel Tommy Lee Jones, redéfinit les codes du western basés ici sur l'existentialisme, la solitude, la tristesse, la tragédie, l'aliénation aussi.

    Les joueurs de poker, comme les Indiens, ou tous ces pionniers en quête d'une vie meilleure au beau milieu de ces décors arides et rudes, passent ici au second plan et ne servent qu'à souligner tous les dangers qui menacent en permanence les vies de ces femmes et de ces hommes.

    Tout en flashbacks, la mise en scène d'une belle sobriété et sans aucun faux-pas, s'appuie sur un scénario solide basé sur la violence et les horreurs de cette époque. Une torture quasi permanente, et ici beaucoup plus morale que physique, malgré quelques coups de feu qui viennent rappeler que nous sommes bien dans l'Ouest Américain des années 1850.

    La très belle photographie de Rodrigo Prieto s'impose dès les premières images pendant que se développe une relation imprévue, à la fois drôle et dramatique entre les deux principaux protagonistes.

    Tommy Lee Jones est bluffant de vérité. Vieil ours revêche au passé de déserteur il trouvera son salut par l'amour qu'il saura porter aux autres.

    À ces côtés Hilary Swank est étonnante dans ce rôle de femme solitaire, solide et courageuse. Elle crève littéralement l'écran et trouve ici, à mon avis, son meilleur rôle.

    Il est bien question de trois femmes ayant perdu la raison. Je salue les prestations de Grace Gummer, Miranda Otto et Sonja Richter qui incarnent parfaitement ces trois femmes dans des rôles quasi muets. Sans oublier, bien entendu, l'apparition de Meryl Streep en toute fin du film.

    Un western au féminin ai-je envie de dire mais aussi un film qui est une récompense quand on aime le septième art.

    À vous Cannes … Je suis impatient du palmarès. Pour ma part ce film de Tommy Lee Jones ne devrait pas passer inaperçu. C'est toujours très difficile de conseiller un film, mais avec The Homesman, j'ai envie de vous dire, laissez-vous embarquer.
    clint54
    clint54

    25 abonnés 495 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2014
    ....Enfin un film digne du 7ème Art...il ne faut pas toujours croire que les films en Compétition dans un Festival Quelconque sont calibrés de fait !! Que nenni ! C'est justement l'Indépendance du Cinéma que je prône ! Ce film est une preuve tangible et intelligente que le Cinéma fait encore rêver et que l'on puisse admirer, un scénario,des dialogues et des acteurs. Ce n'est pas un Western comme les autres, mais plutôt une fable morale et sociale d'une certaine époque...que les routes de l'Ouest sont dangereuses Notre Société actuelle n'a rien de bien tranquille non plus ! Le duo fonctionne bien et la mécanique bien huilée fait passer ces messages allégoriques, au temps des cow-boys, la dure loi de l'Ouest... un long-métrage fort et prenant !!!
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2014
    Un western féministe, c’est peut-être comme cela qu’il faudrait qualifier le film de Tommy Lee Jones. On pourrait même dire un western féministe qui bat en brèche tous les mythes fondateurs du genre, car dans « The Homesman », les hommes ne sont pas les valeureux pionniers de la conquête de l’Ouest, mais soit des lâches égoïstes, soient des soudards sans moralité, soit un peu des deux ! Au travers du personnage de Mary Bee Cuddy, au contraire, c’est le courage et la générosité qui s’incarnent. Cette femme, qui a une ferme à tenir, ne supporte pas l’avilissement des trois femmes et la lâcheté de leur mari, elle entreprend un long et dangereux voyage pour que ces trois femmes ne perdent pas leur dignité. Mary Bee Cuddy est droite dans ses bottines, surement un peu trop honnête et forte pour les hommes de l’époque qui l’éconduisent sans cesse. Hillary Swank, physiquement peu à son avantage (mais c’est une actrice qui n’a pas peur de s’investir à 200%, souvenez-vous « Million Dollar Baby » !), incarne formidablement bien cette femme solide et pétrie de qualité, mais irrémédiablement seule, et cette solitude fait peine à voir. A ses côtés, Tommy Lee Jones est égal à lui-même, c'est-à-dire bourru et ours mal léché, très préoccupés par les 300$ qui lui ont été promis, mais plus le film avance et plus la carapace se fissure, sans toutefois céder complètement. Le scénario nous livre un rebondissement que je n’avais pas vu venir (que personne ne peut voir venir) au 2/3 du film environ et qui bouleverse la trame du voyage, obligeant Briggs à sortir de son rôle de suiveur. Il y a des scènes assez dures, notamment celles avec les trois femmes qui perdent la raison et qui font (ou s’infligent) des choses assez terribles. La folie est dérangeante, quelle que doit l’époque ou le contexte, Arabella souffre d’une profonde dépression et est devenue neurasthénique, Gro est carrément schizophrène (elle converse avec sa mère morte, dans des scènes qui mettent très mal à l’aise), Théoline, quant à elle, on ne sait pas trop. Mais que trois femmes perdent la raison dans une si petite communauté pose question, la dureté de la vie y est surement pour beaucoup. Le dernier ¼ du film tire un peu en longueur, surtout qu’on ne voit pas vraiment où Jones veut en venir et la toute fin est assez pathétique pour son personnage. Je suis une peu réservée sur la fin, pour tout dire… Si les paysages ne sont pas époustouflants (de la plaine, de la plaine, de la plaine et encore de la plaine…), ils sont filmés de manière à les rendre encore plus inhospitaliers qu’ils le sont (on est en mai et il neige !), peu de musique, pas de fioritures. Peu importe les petites lacunes du film, par exemple comment Mary, fille de New York, a pu échouer dans cette ferme isolée qui lui interdit toute vie sociale ? On pardonne quelques petites incohérences (les cordes qui se dénouent toute seules, la schizophrénie de Gro qui semble s’estomper pile quand il le faut) et quelques scènes inutiles et quelques longueurs pour ne garder que l’impression d’un film solide, où l’humour est rare mais pas totalement absent, et qui véhicule des valeurs fondamentales sans verser dans la facilité.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2014
    un film que je pense magnifique mais un peu lent dans l'action.......le style de l'image se rapproche du dernier film de Steve Mac Queen sur l'esclavage.......Cette traversée des grandes plaines du Midwest, avec un nombre restreint de personnages ( Tommy Lee Jones, bougon et célibataire endurci, Hillary Swank hyper sensible et courageuse, et trois "folles" dans un fourgon) va nous faire rencontrer deux ou trois moments dramatiques, dans la plénitude trompeuse des grands espaces....
    La vie de cowboy et cowgirl est dure, voire impitoyable, nous dit le film, en s'appuyant sur des dialogues très humains, et des rencontres avec des indiens, des propriétaires terriens, des gens toujours profonds et rustres à la fois.....
    On est absolument pas dans le lyrisme de la conquête de l'Ouest, mais dans l'âpreté de la vie au 19ème siècle, chez ces gens qui devaient s'installer en terre américaine......
    Malgré la lenteur , la force des caractères en présence, la musique rare, la notion subtile de folie (est ce aussi une frontière chez les individus en souffrance); le film est passionnant de bout en bout et émouvant à un moment (je n'en dis pas plus, accrochez vous).....
    Tommy Lee Jones qui avait frappé fort dans la réalisation avec le film "trois enterrements" frappe tout aussi fort avec ce film, dont la luminosité est autant physique que morale......(on notera un tout petit rôle pour Meryl Streep à la fin.....
    On pourrait se dire même que la folie est parfois une souffrance morale d'abord....L'enjeu du film est beau, nous faire palper cette souffrance qui existe chez tous..........Pari réussi donc pour Tommy Lee Jones dans un format de 2heures,certes cinéma indépendant, mais curieusement produit par Luc Besson, étonnant vraiment....
    J'ai adoré.......
    Pauline_R
    Pauline_R

    179 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2014
    J'avais beaucoup aimé Trois enterrements et je n'ai pas été déçue par The Homesman, bien au contraire. Le sujet du film peut paraître sombre avec un traitement assez classique mais Tommy Lee Jones arrive à en faire un western décalé et saisissant, que je n'ai trouvé en rien lent comme souligné dans d'autres critiques. J'ai eu certes un peu de mal à "rentrer dedans", mais au bout d'une vingtaine de minutes, le film se met en place, alternant lsans temps mort des scènes assez dures et d'autres teintées d'humour, notamment au travers du personnage de Tommy Lee Jones, drôle, mystérieux, attachant. Les paysages sont superbement filmés et il faut saluer l'interprétation magnifique d'Hilary Swank, d'une très grande justesse.
    ffred
    ffred

    1 728 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2014
    En 2005, Trois enterrements nous révélait de la plus belle des manières Tommy Lee Jones réalisateur. Il rafla d'ailleurs à Cannes le prix d’interprétation masculine et le prix du scénario (pour Guillermo Arriaga). Il est de retour sur la Croisette cette année pour présenter ce nouveau film. Gageons qu'une nouvelle fois le jury devrait lui décerner un ou deux prix tant The Homesman est une réussite. C'est simple tout est parfait. La mise en scène est...
    elbandito
    elbandito

    349 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 novembre 2014
    Réalisé par Tommy Lee Jones, qui s’octroie son rôle préféré, un vieux cow-boy renégat sans peur à l’humour caustique, The Homesman est un film à part, une sorte de roadmovie à cheval dans un Far West déjà corrompu par l’argent et contaminé par la religion. Cette rencontre à la fois drôle et dramatique entre deux êtres que tout oppose, fragiles et solitaires, va ouvrir des brèches dans le cœur de chacun des deux protagonistes. Toutefois, le refus du spectaculaire, le côté réaliste authentique des personnages et l’aspect sordide et dérangeant de la mission peuvent déconcerter voire rebuter le spectateur. S’il souffre d’un faux rythme savamment entretenu, ce western atypique surprend par son coup de théâtre inattendu et a le mérite de réhabiliter le rôle des femmes à cette époque.
    Marla-Jane
    Marla-Jane

    19 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2014
    Avec The Homesman, Tommy Lee Jones réussit le tour de force d'un western bouleversant et engagé, porté par un merveilleux couple d'acteurs, et une esthétique rarement égalée dans les films du genre. Vous imaginez qu'il est impossible de mêler le western et le drame avec force et délicatesse? Courez voir ce film tant qu'il joue encore en salles: vous ne serez pas déçus du voyage.

    Pour une critique détaillée du film, notamment l'influence de John Ford et de Dorothea Lange, rendez-vous sur Marla's Movies:
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    137 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2014
    Tommy Lee Jones aurait mérité un prix de la mise en scène pour son film, à la fin du 67ème festival de Cannes. Sincèrement. Cette façon reposante et contemplative qu'offre ce cinéma laisse un bon état d'esprit pour ensuite "survivre" aux chocs que produit sur nous cette réalisation. C'est authentiquement beau : ces décors de grandes prairies baignées et bercées par ce même soleil restent impeccables et, heureusement, il n'y en a pas trop. Mais... identiquement, si Hilary Swank est sublime, Jones en devient affligeant à ne pas rester l'alcoolique vieux et voleur, mal habillé, au lieu de devenir ce dandy soucieux de l'avenir des autres... En fait le film aurait dû s'arrêter juste au moment de spoiler: la mort de Bee Cuddy
    , avec un plan fixe de cette simple image. La scène finale serait ça, encore ça passerait. On a juste l'impression que Jones à oublié que Streep jouait dans le long, et hop il rajoute un lot de scènes (soi-disants salvatrices) pauvres en réaction et en action. Trente minutes en moins et on aurait eu notre compte.
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mai 2014
    9 ans après son très réussi Trois enterrements, son premier film, Tommy Lee Jones revient derrière la caméra avec ce western mélancolique et crépusculaire qui a fait sensation sur la Croisette. Il y avait énormément de procédés tirés du western dans son premier film et il était donc naturelle qu'il s'attaque à ce genre de façon frontale dans son deuxième long métrage surtout qu'ici il transcende le genre par un mélange de tons des plus maîtrisé. Le scénario nous fait donc passer de la comédie au drame avec une aisance qui force le respect tous en respectant scrupuleusement les codes du western, ce qui offre un récit classique mais peu orthodoxe qui arrivera même à surprendre par les risques que celui-ci prend. Ici le récit traite de sujet universelle rarement exploité dans ce genre de films comme la folie, la solitude et l'isolement et en cela il va créer un des plus beaux portraits de femme du cinéma car avant tous c'est un film féministe que nous livre Jones, un féminisme brutal et désespéré. On ne peut qu’être touché et ému par ce crie de colère que pousse Jones face à une société qui broie les femmes, elles croulent sous les responsabilités sans avoir le droit de se plaindre, elles doivent constamment rester forte et souffrir en silence alors que les hommes ne sont que des pleurnichards lâches et faibles qui ont constamment besoin de ses femmes fortes pour les remettre dans le droit chemin et qu'ils montrent toute la noblesse dont ils sont capables. Ce message est donc toujours d'actualité car le traitement subi par ces femmes à cette époque n'est pas totalement différent du traitement qu'elles subissent actuellement. De plus traité ce sujet sous l'angle de la folie et du désespoir permet de composer des personnages intéressants et totalement bien écrit notamment le duo principal qui apprendront à ce connaitre et à s'amadouer. Mary Bee Cuddy, personnage principal du film, est donc une femme solitaire et pragmatique, elle ne veut pas ce marier par amour mais par pur besoin pratique, ce qui rend incroyablement complexe cette femme au grand cœur mais qui est rude et autoritaire, on ne saisira que rarement ce personnage à la personnalité forte et à la carapace dur qui sera d'ailleurs à l'origine d'une des surprises la plus déstabilisante et brutale du film. Pour George Briggs le traitement est différent mais tous aussi réussi, d'abord noyau comique du récit grâce à son introduction hilarante, il se montrera comme un personnage lâche avant d’apparaître pour ce qu'il est vraiment une caricature du monde dans lequel il vit. Lui aussi en a vue trop dans sa vie mais il a décide de tout laisser tomber, il n'a plus d'attache et il fuit constamment lorsqu'il commence à être trop impliqué émotionnellement, c'est un personnage juvénile qui se protège derrière l'humour spoiler: ( ses deux scènes de dance sont très évocatrice sur sa personnalité, il fait le pitre pour adoucir l'horreur du monde )
    . Il est remarquablement écrit et son parcours psychologique est un des plus intéressants du film. Il est par contre dommage que certains aspects du récit soit trop classique et qu'un certain académisme ce dégage de l'ensemble surtout après avoir composer des personnages aussi attachant, avoir traité de la folie avec une justesse et une pudeur émouvante ainsi que de nous avoir bluffer en nous détournant du vrai désespoir avant de nous le jeter à la figure sans concession ce qui créer un des plus beaux et des plus surprenants chocs du cinéma depuis bien longtemps. Le casting est sinon impeccable même dans les plus petits rôles notamment Meryl Streep qui est excellente mais on retiendra surtout Hilary Swank qui est bouleversante de maîtrise et de justesse, Tommy Lee Jones dans un de ses meilleurs rôles qui montre un talent comique insoupçonné ainsi qu'une gravité saisissante sans oublier les trois actrices qui ont jouer les femmes folles qui ont des rôles difficiles et qu'y s'en sortent à merveille. Pour la réalisation on notera la magnifique photographie de Rodrigo Prieto ainsi qu'une excellente excellente partition musicale. Sinon le mise en scène de Jones est très classique même si il à le mérite de filmer la folie de face sans jamais détourné le yeux, ce qui nous gratifie de scènes chocs d'une brutalité parfois insoutenable spoiler: ( les viols ainsi que le meurtre du bébé et le travelling sur la découverte du cadavre d'un bébé )
    et il offre même un morceau de bravoure magnifiquement filmé caméra à l'épaule spoiler: ( La revanche à l’hôtel )
    . En conclusion The Homesman est un excellent western qui arrive même à transcender son genre pour trôner aux panthéons de ceux-ci, malheureusement certains défauts l’empêche d’être le chef d'oeuvre qu'il aurait pu être mais on reste devant une belle leçon de cinéma, à la fois film d'auteur et film populaire, qui marquera et qui est pour moi une des plus belles surprises de cette année.
    Critique de Monique Pantel dans Europe 1
    Critique de Monique Pantel dans Europe 1

    80 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mai 2014
    Ahhhhh. Moi j'adore ça ! Il est génial Tommy Lee Jones, il est grandiose. On est en 1854, il y a trois femmes qui ont perdu la raison et qui sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska.C'est une magnifique rencontre! C'est bien, très très bien
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 mai 2014
    Fabuleux Tommy Lee Jones. Encore un western qui change totalement de ce que nous sommes habitués à voir et ceux qui ont vu son 1er film comprendront ce que je veux dire.
    Cet homme est un monument ! il a un côté « brut de décoffrage » qui lui donne cet air bourru et son phrasé sec et un peu haché avec son timbre inimitable et son autre versant, intelligent, fin, subtil, d’un humour décapant et qui fait mouche.

    Son histoire est une sorte de road movie, elle célibataire de 30 ans qui a réussi dans le midwest, elle a ferme, élevage, agriculture, elle est rude, elle est dure, elle a du caractère, elle est pleine d’amour, d’espoir, elle rêve d’un mari, d’enfants mais elle ne trouve pas à se caser, extraordinaire Hilary Swan + 3 femmes mariées de cette communauté qui ont perdu totalement la raison, que les époux ne peuvent plus assumer et qui doivent être ramenées dans leurs familles, et enfin une espèce de vagabond qui va faire la route avec les 4.

    Le chemin sera long et rude dans des paysages qui donnent la chair de poule (et pas parce qu’il y fait froid), des plaines jaunes-ocres à perte de vue, sans eau, sans arbres, sans aucune vie si ce n’est quelques indiens ou autres personnages pas très reluisants. Ce serait presque un huis clos si cela ne se passait pas au milieu de l’infini, au milieu de rien ! les âmes s’ouvrent, les langues se délient, on en apprend un peu plus. C’est beau, c’est profond, l’émotion est là, à chaque tour de roue, à chaque feu de camp et même si le film est très lent, à aucun moment l’attention ne retombe, on sait qu’il va se passer quelque chose.

    Je vais arrêter là, j’ai presque envie de tout raconter tant c’est beau.
    bouddha5962
    bouddha5962

    62 abonnés 738 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2014
    Tommy Lee Jones nous offre un film exceptionnel. Lui et Hilary Swank sont très touchants dans leur différence !
    Les meilleurs films de tous les temps
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