Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Nicolas L.
86 abonnés
1 746 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 avril 2021
Rien de bien nouveau dans ce western "moderne", qui fait beaucoup penser dans sa lumière, ses costumes et ses gueules d'acteurs à Impitoyable de Eastwood. Mais le charme opère tout de même, une touche féministe, un personnage féminin très bien écrit, le film a l'intelligence de décrire une Amérique rude sans pitié où même la rédemption et l'amour de son prochain n'apporte rien (au mieux la folie). A voir.
Autant le dire tout de suite, The Homesman est réservé à un public de connaisseurs, amateurs de films d'auteur et capable de percevoir à travers un vide apparent toutes sortes d'images ou significations. Dès les première plans, nous sommes dans l'esprit que Tommy Lee Jones a voulu retranscrire: de longs plans calme et peu chargés. Très peu d'informations sur les personnages, décors dépouillé sur fond de plaines désertiques, ici tout se veut authentique... Mais du coup quel ennui! Certes nous découvrons très tôt quelques scènes d'une rare cruauté mais s'en suit un interminable périple à travers le désert dont la finalité est peu perceptible. La relation entre les deux protagonistes est étrange et les décisions prises sont plusieurs fois invraisemblables. La réalisation reste agréable et le jeu des acteurs très juste mais la faiblesse des paysages (vides et sans ciel), la lenteur du déroulé, la bizarrerie du scénario plombent totalement ce film.
Tommy Lee Jones tourne toujours des films touchants, humanistes, nostalgiques, tristes et pessimistes. Il dénonce la violence et la bêtise humaine à travers un jugement grave et réaliste tout en laissant l'espoir s'exprimer.
Un western qui sort des sentiers battus loin des codes du genre en plaçant des femmes au centre de l'intrigue, d'une rudesse pleine de poésie. Les personnages sont très intéressants, profonds et complexes. La musique de Marco Beltrami est somptueuse et apporte encore davantage de cachet à cette oeuvre assez lente et dépouillée dans sa mise en scène, une photographie digne de tableaux sur quelques passages. Hillary Swank est très bonne, Tommy Lee Jones plutôt plaisant. Un récit un peu moins puissant que "Trois enterrements" mais un résultat tout à fait probant et convaincant.
Je ne comprends pas toutes ces bonnes critiques. J'ai regardé le film avec 3 amis et nous avons tous eu la même réaction : ce film est totalement dingue. Une grosse blague !! Pour moi, de bons acteurs, décors et costumes ne suffisent pas pour faire un bon film. Certaines scènes sont vraiment très, très glauques. D'autres auraient pu apporter un peu d'action mais elles ne sont même pas exploitées (ex. scène avec les indiens). Je n'ai rien contre les films mous, mais là c'est mou et totalement tordu. Je n'adhère pas. 2.5/5 tout de même pour les acteurs.
Un western n'est pas monnaie courante à notre époque, alors profitons en! Quand , en plus, la femme- même les femmes- a un rôle important dans ce genre, c'est encore mieux. A cela s'ajoute l'originalité du sujet et un jeu sans failles des principaux protagonistes. Certes, j'aurais imaginé une fin différente et bien sûr on ne retrouve pas toute la dose d'humour des westerns d'antant, mais il n'en demeure pas moins vrai que j'ai vu là un très bon film, un road-movie très attachant.
The Homesman est bien un western, dans le sens où tous les codes des classiques du genre sont respectés. L'imagerie traditionnelle (armes à feu, pendaison, explosion, paysages immenses, visages burinés) est, au début du film, parfaitement mise en place. Mais ensuite le film bascule très vite dans un western totalement à contre-courant. Tout d'abord parce qu’il représente une épopée du retour en arrière, vers l'Est, et non la traditionnelle conquête de l'ouest. Ensuite parce que le film est bien le premier à s'intéresser aux femmes et à leur condition de vie dans cette époque finalement si peu connue. Le film de Tommy Lee Jones est donc étonnant, avec un scénario complètement inédit. Et très vite, malgré quelques notes d'humour au début, s'installe une ambiance pesante parfaitement retranscrite à l'écran. Hilary Swank interprète à la perfection le rôle d'une héroïne très vite dépassée par le poids de sa propre existence. Quant à Tommy Lee Jones, il s'attribue le rôle d'un personnage plus ambigu et, jusqu'au bout du film, surprenant et difficile à cerner. Rythme lent, scènes grandioses (les indiens, la maison brûlée), dénouement brutal, acteurs magnifiques, The Homesman produit un fort sentiment de fascination !
9 ans après son très réussi "Trois enterrements", son premier film, Tommy Lee Jones revenait derrière la caméra avec ce western mélancolique.
Le scénario nous fait passer de la comédie au drame avec une aisance qui force le respect tous en respectant scrupuleusement les codes du western, ce qui offre un récit classique mais peu orthodoxe qui arrivera même à surprendre par les risques que celui-ci prend. Ici le récit traite de sujet universelle rarement exploité dans ce genre de films comme la folie, la solitude et l'isolement et en cela il va créer un des plus beaux portraits de femme du cinéma car avant tous c'est un film féministe que nous livre Jones, un féminisme brutal et désespéré. On ne peut qu’être touché et ému par ce crie de colère que pousse Jones face à une société qui broie les femmes, elles croulent sous les responsabilités sans avoir le droit de se plaindre, elles doivent constamment rester forte et souffrir en silence alors que les hommes ne sont que des pleurnichards lâches et faibles qui ont constamment besoin de ses femmes fortes pour les remettre dans le droit chemin et qu'ils montrent toute la noblesse dont ils sont capables. Ce message est donc toujours d'actualité car le traitement subi par ces femmes à cette époque n'est pas totalement différent du traitement qu'elles subissent actuellement. De plus traité ce sujet sous l'angle de la folie et du désespoir permet de composer des personnages intéressants et totalement bien écrit notamment le duo principal qui apprendront à ce connaitre et à s'amadouer.
Mary Bee Cuddy, personnage principal du film, est donc une femme solitaire et pragmatique, elle ne veut pas ce marier par amour mais par pur besoin pratique, ce qui rend incroyablement complexe cette femme au grand cœur mais qui est rude et autoritaire, on ne saisira que rarement ce personnage à la personnalité forte et à la carapace dur qui sera d'ailleurs à l'origine d'une des surprises la plus déstabilisante et brutale du film. Pour George Briggs le traitement est différent mais tous aussi réussi, d'abord noyau comique du récit grâce à son introduction hilarante, il se montrera comme un personnage lâche avant d’apparaître pour ce qu'il est vraiment une caricature du monde dans lequel il vit. Lui aussi en a vue trop dans sa vie mais il a décide de tout laisser tomber, il n'a plus d'attache et il fuit constamment lorsqu'il commence à être trop impliqué émotionnellement, c'est un personnage juvénile qui se protège derrière l'humour. Il est remarquablement écrit et son parcours psychologique est un des plus intéressants du film. Il est par contre dommage que certains aspects du récit soit trop classique et qu'un certain académisme ce dégage de l'ensemble surtout après avoir composer des personnages aussi attachant, avoir traité de la folie avec une justesse et une pudeur émouvante ainsi que de nous avoir bluffer en nous détournant du vrai désespoir avant de nous le jeter à la figure sans concession ce qui créer un des plus beaux et des plus surprenants chocs du cinéma depuis bien longtemps. Le casting est sinon impeccable même dans les plus petits rôles notamment Meryl Streep qui est excellente mais on retiendra surtout Hilary Swank qui est bouleversante de maîtrise et de justesse, Tommy Lee Jones dans un de ses meilleurs rôles qui montre un talent comique insoupçonné ainsi qu'une gravité saisissante sans oublier les trois actrices qui ont jouer les femmes folles qui ont des rôles difficiles et qu'y s'en sortent à merveille.
Pour la réalisation on notera la magnifique photographie de Rodrigo Prieto ainsi qu'une excellente excellente partition musicale. Sinon le mise en scène de Jones est très classique même si il à le mérite de filmer la folie de face sans jamais détourné le yeux, ce qui nous gratifie de scènes chocs d'une brutalité parfois insoutenableet il offre même un morceau de bravoure magnifiquement filmé caméra à l'épaule, la revanche à l'hôtel.
En conclusion "The Homesman" est un très bon western qui arrive même à transcender son genre pour trôner aux panthéons de ceux-ci, malheureusement certains défauts l’empêche d’être le chef d'oeuvre qu'il aurait pu être.
Film étrange, présenté comme un western, voir un western féministe !!! à tort à mon sens , plutôt un road movie en carriole tirée par des chevaux, film prenant, qui nous porte pendant un peu plus de deux heures à travers les immenses espaces de l'ouest américain, remarquablement maitrisés par Tommy Lee Jones. les brefs flash-back ne permettent pas toujours de saisir le passé des personnages, notamment pour les trois femmes ayant perdu la raison qui se ressemblent toutes les trois. C'est un peu une suite d'allégories...une marche vers la rédemption pour ce vieil ancien militaire...une plongée vers la folie pour cette femme à la fois rigide et borderline dans son obsession de trouver un mari...un peu surréaliste cette arrivée dans cet hôtel perdu au milieu de nulle part, où des aventuriers en redingotes attendent d'hypothétiques investisseurs...film ample et sensible au travers des grands espaces ...La mise en scène est splendide, avec des actrices formidables dans trois rôles de folles, incapables de prononcer un mot, (Grace Gummer, Miranda Otto, Sonja Richter) ; une pionnière solitaire, forte et indépendante (Hilary Swank), ainsi qu'un Tommy Lee Jones madré et buriné mais pouvant être grave en "rapatrieur" bienveillant.
Formellement assez magnifique et interprété avec grand talent, ce nouveau film de Tommy Lee Jones manque quand même d’un peu de chair et s’écarte parfois trop de son sujet de départ pour être le grand long-métrage qu’il aurait pu être. Ça reste quand même du bon cinéma.
Excellent film racontant la vie des femmes du début du XIXe siècle lors de la conquête l'Ouest. Ces femmes se retrouvent dans des fermes isolées, loin de tout, et finissent par perdre la tête. trois d'entre elles vont être convoyées jusqu'à leur ville d'origine. On y perçoit la rudesse de la vie de ces contrées, et la place que la femme occupe. Un témoignage assez réaliste de ce nouveau monde et de cette quête du bonheur. On est encore avant la découverte du pétrole, semble t-il.
Un western complètement décalé. Les paysages sont magnifiques, les personnages tous plus fous les uns que les autres. Ça donne un film à la fois poétique et cynique mais un peu long.
Tommy Lee Jones revisite le western en réalisant un film étonnant de réalisme. Il fait littéralement exploser les codes du genre en donnant à « The homesman » un ton résolument moderne. Là où d'autres ont vu dans la conquête de l'ouest sauvage une belle aventure romanesque, il voit un enfer aride et dur où les pauvres pionniers peinent à survivre. D'ailleurs certains n'y parviennent pas, comme ces trois pauvres femmes devenues folles à force d'épreuves et de chagrins. Les deux personnages principaux, une femme de cœur et un aventurier, magnifiquement interprétés par Tommy Lee Jones et Hilary Swank (méconnaissables) sont chargés de rapatrier ces trois victimes vers la civilisation. Commence alors un long et périlleux voyage sur les pistes de l'ouest sauvage, au rythme des mules et du chariot. Les paysages sont magnifiques et on s'attache vite aux personnages, superbement travaillés. Les amateurs de western classiques seront sans doute déstabilisés mais il faut reconnaître que ce film dépeint de manière hyper réaliste les conditions de vie de l'époque. Parfois choquant, parfois drôle et souvent touchant, cette œuvre ne peut laisser indifférente. A voir !
The Homesman est un film magnifique, exceptionnel, bouleversant et nostalgique. Sur toile de fond d’une Amérique de la moitié du 19ème siècle, au cours de laquelle, profitant de l'homestead act pour s'approprier les terres cédées par les tribus amérindiennes, une première vague de jeunes fermiers déferla sur le Nebraska, le réalisateur nous dresse le portrait haut en couleurs de deux attachantes personnalités, Mary Bee Cuddy, une femme américaine, une « pionnière » et Georges Brigg, un vagabond que des circonstances étonnantes vont réunir pour mener à bien une périlleuse mission. Il s’agit de reconduire dans leur famille de l’Iowa, dans un vieux chariot bricolé pour l’occasion, trois femmes ayant perdu la raisons, en traversant de vastes étendues désertes et dangereuses. C’est l’occasion pour Tommy Lee Jones de nous décrire une Amérique de l’époque, profondément religieuse, avec des communautés très solides et unies par la foi mais pratiquant une justice pour le moins expéditive, et de nous peindre des paysages magnifiques, des plaines immenses offrant une sensation de grisante liberté mais où circulaient parfois de malfaisants rôdeurs. Une particularité aussi remarquable : la propension des Américains à prendre à tout propos leur banjo ou leur guitare et chanter : les débuts de la « country » ? Hilary Swank, dans le rôle de Mary Bee Cuddy, femme Américaine forte et fragile, pleine de courage, de bonté et de dignité, crève l’écran et émeut infiniment. On s’attendrit devant cette femme qui malgré ses grandes qualités n’arrive pas à réaliser son rêve de fonder un foyer. Trop simple, trop directe, pas assez rusée. Ni les belles qualités ni les vertus ménagères ne séduisent les hommes auxquels elle fait part de de ses projets de vie à deux : son caractère volontaire les effraie et elle se voit à chaque fois repoussée. Elle en souffre mais n’en montre rien. Elle émeut aussi par la douceur et la tendresse qu’elle manifeste aux pauvres femmes démentes qu’elle a accepté de prendre en charge malgré les énormes risques qu’une telle mission entraînait. Tommy Lee Jones rend avec ce film un bel hommage à la gent féminine, et particulièrement aux femmes qui ont contribué à construire l’Amérique.
Aberrant.spoiler: Pourquoi faire mourir l'héroïne de façon cruelle au bout d'une heure quinze de film alors que c'était vraiment le seul personnage attachant du film et que le film dure deux heurespoiler: . Ensuite on entrecoupe cette histoire bien peu passionnante par des scènes choquantes et inutiles à l'histoire:spoiler: Une folle jette son bébé mort dans les latrines, une autre folle est violée dans son lit par son mari à côté d'une autre folle, peut-être sa mère? spoiler: . Le narcissisme acteur-réalisateur Tommy Lee jones qui passe pour un capon sans scrupule et se donne le bon rôle après le décès de l'héroïne, c'est pas crédible. spoiler: Les folles s'attachent à lui par miracle scénaristique pour une scène soi-disant émouvante et la scène ridicule où il ne veut pas faire l'amour a notre malheureuse héroïne et finalement se force, c'est pas crédible. Il a soixante-dix ans, elle en a trente et un dans le film, un homme normalement constituer ne se fait pas prier pour lui faire l'amour.spoiler: . Première en a fait le film du mois, faux. Si vous aimez les westerns, regardez plutôt The Salvation sortit le même mois et bénéficiant lui aussi d'excellentes critiques et pour ce film, elles sont justifiées.