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Dex et le cinéma
680 abonnés
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5,0
Publiée le 21 novembre 2014
Magistralement réalisé, sublimement joué, incroyablement écrit... 1h30 dans l'intimité de deux personnages. Seuls, dans une salle de théâtre. Et pourtant pas un seul instant la tension ne retombe, pas un seul instant ce spectacle magnifique n'a desserré son étreinte sur mon jeune esprit avide de sensations cinématographiques fortes. D'un minimalisme qui touche au sublime, La Venus à la Fourrure est véritablement un coup de génie. Une symphonie cinématographique d'une d'une inventivité rare, portée par des acteurs extraordinaires et la virtuosité d'un cinéaste de génie. Les mots me manquent pour décrire mon état d'esprit à la sortie d'un visionnage aussi époustouflant. Déboussolé, hypnotisé, terrorisé, émerveillé... Envoûtante et passionnante, cette fresque de Polanski injustement boudée aux Césars, est un coût de maître, et la preuve que le cinéma français est encore capable de prouesses ! Tout simplement grandiose.
Sentiment mitigé pour ce nouveau film de Polanski. Il y a énormément de bonnes idées et techniquement, Polanski est en forme que ce soit sa mise en scène, les lumières... et il arrive à insuffler une atmosphère tendu et malsaine qui correspond bien au récit. Les dialogues ainsi que nos deux personnages principaux sont très bien écrit, subtil, parfois sensuel, parfois marrant c'est vraiment bien réussi de ce coté là. Malheureusement on peut regretter que le scénario ne soit pas un peu plus élaboré et surtout éviter cette finalité moraliste, fait assez rare chez Polanski. Et le film est aussi porté par deux très bons acteurs et en premier lieu Mathieu Almaric qui donne une vrai consistance à son rôle. Un bon film, original et c'est rare les films "théâtrale" qui réussissent à nous captiver (si ce n'est les films Américains des années 30/40/50/60) surtout ces dernières années. Néanmoins ça reste un film plutôt mineur dans la carrière de Polanski.
Un film de Roman Polanski qui nous propose d’assister à une audition hors du commun en plein Paris. Un huit clos doté d’un scénario atypique et d’une atmosphère intimiste, qui s’inscrit dans la lignée de "Carnage", première adaptation théâtrale du réalisateur. Un film aux fines joutes verbales, porté par un très bon duo d’acteurs ; Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner offrant un jeu enivrant et surprenant. Malgré quelques longueurs, il s'agit d'une réalisation qui aborde avec style et originalité un thème sulfureux !
Même si c'est remarquablement filmé (et ce n'est pas un vain mot), c'est d'abord un film d'acteurs, et il faut bien reconnaitre qu'Emmanuelle Seignier (46 ans mais elle en fait 15 de moins) crève l'écran de par son talent et de par l'érotisme sulfureux qu'elle dégage. Amalric est également excellent, incarnant une espèce de clone du réalisateur. Sur le fond, il y a sans doute plusieurs degrés de lecture, mais je ne vois pas pourquoi on privilégierait les réflexions de Wanda par rapport à celles de Thomas, (d'autant que c'est la "Wanda qui ne joue pas" qui professe des aphorismes féministes au ras des pâquerettes tandis que Thomas se met en colère en disant qu'il faut arrêter de tout ramener à la lutte des classes, au sexisme et tout ça). On ne saura jamais d'ailleurs d'où vient cette Wanda, est-réelle ou est-ce Thomas qui fantasme ? Mais ces points sont-ils vraiment si importants car le thème n'est pas là. Il s'agit d'un jeu de pouvoir entre une femme dominatrice et un auteur masochiste, et ce jeu est passionnant, intelligent, excitant, plein d'humour et remarquablement bien fait. Et inutile d'aller prendre ça trop au sérieux, ce n'est pas le but, on se régale, on est scotché et on en aurait bien repris 30 minutes de plus !
Il y a des film qui sont un véritable régal et celui-ci en est un ! Des dialogues d'une justesse et d'une pertinence diabolique, deux acteurs au top, un jeu de pouvoir beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Des références polinskiennes à la pelle. Fabuleux, absolument fabuleux.
J'ai vu un film... d'une immense ambition mené de main de Maître par un Roman Ploanski très en verve et servi par un duo hors-pair... Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric sont éblouissants, et tellement prodigieux, que le film en est renversant. La réalisation est subtile, fine et nous emmène dans les méandres d'une relation ambiguë entre un homme/metteur en scène et une femme mystérieuse tour-à-tour amante, aimante, comédienne, manipulatrice et tellement crédible tout au long de ce huis-clos. Il faut vraiment voir comment se nouent les relations entre les 2 protagonistes et comment se nouent les liens qu'ils tissent et qui vont les entraver pour mieux libérer leur sensualité, leur émotivité, leur attirance... Ce qui est particulièrement réussi, c'est saut d'une séquence à une autre où les personnages sont à tour de rôle poussé dans leur retranchement... La lumière de ce film est une réussite, tout comme la bande originale.
Un huis clos extrêmement bein maîtrisé par Polanski ! Je ne m'attarderai pas sur la réalisation, truffée d'idées géniales, toujours en discrétion. Les acteurs eux sont parfaits, Amalric est pour moi actuellement ni plus ni moins que le meilleur acteur français... La BO est aussi sympa, toute en douceur mais néanmoins recherché. Enfin le scénario est juste incroyable, en plus des thématiques évidentes du film, le sado-masochisme, les relations dominants dominés, le scénario joue avec le spectateur, les rôles s'inversent : elle devient lui, il devient elle, l'auteur deveint acteur, la paumée devient une actrice virtuose, l'autorité deveint soumission et évidemment, la réalité (l'audition) se mélange avec le rêve (la pièce qu'ils répètent qui est le fantasme inavoué de Thomas)... Tout cela avec un rythme hallucinant, on ne s'ennuie pas une seule seconde, les scènes s'enchaînent avec fluidité. Le film est donc un excellent Polanski rassemblant tous ses thèmes qui lui sont chers : la sexualité, l'enfermement, la peur parfois, l'amour et la fascination. Amalric d'ailleurs ressemble trait pour trait au Polanski des grandes années... A voir !
Quelle merveilleuse sensation nous envahissant l’esprit à la sortie de la salle. La Vénus à la Fourrure fait partie de ces rares films capables d’hypnotiser dès les premières notes et à électriser de manière croissante à chaque changement de ton pour enfin arriver à un final grandiose. Montée en puissance sublime, bande-originale envoûtante, acteurs merveilleux possédés par leur personnage, tous les ingrédients synonymes d’un grand film sont ici présents...
Des dialogues plats, une mise en scène simple et banale, des acteurs qui en font des tonnes. C'est tout ces critères qui font de "La Vénus à la fourrure" un film long, ennuyeux, et parfois même fatiguant. 03/20
Après avoir adapté Yasmina Reza avec "Carnage", Roman Polanski se base une nouvelle fois sur une pièce de théâtre (ici d'après David Ives lui-même inspiré par un roman de Leopold von Sacher-Masoch) pour réaliser ce film troublant qui confirme le talent du cinéaste pour les huis-clos. En effet, Polanski a toujours été à l'aise avec cet exercice et ici il réduit les personnages au minimum et les fait jouer dans un théâtre (première mise en abyme du film) sans jamais tomber dans une mise en scène automatique. En effet, malgré son apparente simplicité, sa mise en scène est très précise et ne laisse jamais le théâtre prendre le pas sur le cinéma sans pour autant enfermer ses acteurs dans un cadre très précis car ici il ne s'agit que d'eux. Elle, comédienne en apparence gourdasse qui se révèle sensuelle, instruite et dominatrice ; lui metteur en scène pédant renfermé sur son œuvre qui se laisse prendre au jeu de cette actrice aussi surprenante qu'agaçante. Le scénario est brillant, menant sans cesse les personnages d'une situation à une autre, d'un rapport de force à un autre. Alors qu'on commence à croire que l'un a pris le dessus, la situation se renverse et les renvoie sans cesse à une part d'eux-mêmes et forcément à une part de nous-même (on aime tous dominer mais aussi se laisser dominer). Surprenant sans cesse et nous troublant au fur et à mesure que les personnages s'enfoncent dans leur petit jeu dangereux (ce qui est très Polanskien d'ailleurs), "La Vénus à la fourrure" est absolument savoureux tant il est pervers et déroutant tout en étant diaboliquement cohérent. Emmanuelle Seigner y est sublime (forcément car c'est son pygmalion qui la filme) et trouve sans doute son meilleur rôle face à un excellent Mathieu Amalric qui perd peu à peu le contrôle contrairement à Polanski qui, à 80 ans, n'a rien perdu de sa force.
La Vénus à la fourrure est une oeuvre étonnante mais qui pour ma part m'a ennuyé. Malgré une mise en scène brillante, le propos servi par Polanski semble lisse et le film est trop instable. Il peine à mêler réalité et fiction. Emmanuelle Seigner brille dans ce personnage loufoque à souhait et Mathieu Alamaric est toujours grandiose. Le huit-clos est plus que maîtrisé, les dialogues sont tendus avec une atmosphère sobre. Le duo d'acteurs fonctionne très bien. Un exercice de style verbeux et théâtral qui tourne en rond et vire parfois au sur-jeu. C'est un face-à-face en huit clos audacieux, étonnamment drôle et déstabilisant.
Le Polanski nouveau est arrivé et ma foi, ce n'est pas un mauvais cru, loin de là. Je ne savais rien du tout du film si ce n'est le casting avant d'aller le voir et c'est très bien comme ça. Je n'ai pas lu le roman à la base… j'étais pur ! Et j'ai pris mon pied, malgré que je croyais au début c'était Ludivine Sagnier qui jouait et pas Emmanuelle Seigner, je préfère Ludivine et le choix d'Amalric ne me laisse pas de marbre.
En fait Emmanuelle Seigner effectue une transformation dans ce film un peu comme Judith Henry dans la discrète. Elle commence un peu vulgaire, vilain petit canard, cheveux mouillés et puis au "fur" et à mesure elle devient papillon, ou plutôt mante religieuse !
Ce que j'aime dans les huis clos c'est vraiment ça, pourvoir s'intéresser aux personnages et vu que c'est Polanski qui réalise on a une putain de mise en scène millimétrée et pas juste du théâtre filmé. On a tout ce qu'il faut, tout ce qui fait du cinéma et pour une fois je vais dire du bien de la musique qui colle parfaitement et aide vraiment à créer une ambiance, Desplat a fait un bon travail.
Ce qui est vraiment jouissif avec ce film, c'est non seulement de l'histoire, mais c'est clairement le jeu entre les deux personnages, jeu dont on ne sait plus très bien quand il s'arrête et quand il commence, cette façon de se répondre avec des répliques lorsque l'on ne sait plus quoi dire. Fascinant. Difficile d'en parler sans rien révéler mais voir Amalric et Seigner se donner la réplique ainsi, difficile de ne pas être pris dans l'histoire, deux superbes interprétations. Je pense que ça sera dur aux César de choisir entre elle et les actrices de la vie d'Adèle.
Il y a deux scènes qui m'ont marqué particulièrement, celle où on entend Seigner jouer pour la première fois en hors champ, on voit le visage intrigué d'Amalric et on voit enfin Seigner dans son personnage et plus la fille gageure qu'elle était. Et cette autre scène, celle de la signature du contrat, où elle cherche dans son corset le contrat et en le faisant on voit un bout de téton dépasser, difficile de faire plus érotique.
Je pourrai longuement m'étendre sur les qualités d'écriture du film, ce jeu habile avec les costumes qui se mettent, s'enlèvent et qui correspondent parfaitement aux personnages. Brillant. Et cette mise en scène qui à chaque instant va mettre le bon personnage en valeur… On a rarement atteint ce niveau de perfection à ce niveau.
Le film n'oublie pas d'être intriguant, d'où est-ce-qu'elle sort ? Qui est-elle ? On se demande comment ça pourrait finir ?
ami spectateur si tu ne fais pas partie du public averti, tu es donc un imbécile qui ne comprendra rien à la prétendue fulgurance de ce film! Si tu es comme moi un amteur de cinéma, tu verras une pièce de théatre qui t'est présentée au cinéma, et tu auras le droit comme moi, de t'ennuyer ferme dans cette réalisation ,prétentieuse et pédante qui parle de domination, de masochisme, de manipulation, mais tout cela dans un bric a brac le plus souvent totalement incompréhensible (et oui, n'est pas public averti qui veut!). J'ai été admiratif face à la prestation dfes acteurs en me disant, c'est vraiment un métier difficile parfois que d'aller si loin dans l'avilissement sous couvert des directives données par un metteur en scène qui m'avait déjà beaucoup déçu avec son précédent film (au demeurant déjà une adaptation de pièce de théatre) et qui depuis ghostwriter n'a plus rien fait de bien... Bref pour moi un film inutile, sans intérêt,malgré la performance des acteurs qui hélas ne nous permettent pas d'édhérer à ce huis clos compliqué, mal ficelé et résolument indigeste,et qui illustre à merveille le monde qui peut séparer les critiques de cinéma qui s'extasient et le public atterré par ce qu'il découvre lors de la projection le tout se passant dans la nouvelle salle gaumont de beaugrenelle à paris où les places se vendent 14 € (!!!!) et où l'on refuse le tarif accompagnant pour les porteurs de la carte gaumont. Donc un cinéma à boycotter et où je ne mettrai plus les pieds, et qui restera pour moi comme le cinéma où j'ai vu un des grands navets de l'année type gare du nord, chez nous c'est 3, 12 ans d'age, les beaux jours, bling ring, demi soeur, etc...
Roman Polanski reste fidèle à ses thématiques de prédilection avec cette comédie très théâtrale,qui réussit à éviter plusieurs écueils de poids. Comment faire exister seulement 2 personnages en 92 minutes? Comment utiliser au mieux l'espace de ce lieu unique qu'est ce petit théâtre parisien? Comment procéder pour que la constante inversion des rôles entre les personnages soit pertinente? Polanski y arrive par la grâce d'une mise en scène très étudiée et d'une confiance absolue dans la souplesse de jeu de ses acteurs. "La Venus à la fourrure" propose une mise en abime entre fiction et réalité,entre les rapports de soumission et de domination,entre l'acteur au travail et celui en civil. Souvent,le film flirte avec le grotesque quand il ne s'y jette pas par provocation. Emmanuelle Seigner semble être en surchauffe dans un premier temps,mais révèle finalement de subtiles variations dans son jeu extraverti. Elle est parfaite pour incarner la femme de tous les fantasmes,et celle qui conduit à la perte. Par effet de balancier,Mathieu Amalric est forcément plus réservé,quoique assez baroque en metteur en scène qui fait sa douloureuse introspection par le biais de cette pièce sado-masochiste. Souvent brillant,malgré une fin en demi-teinte et trop évidente,le Polanski 2013 se savoure par son enchaînement diabolique. Impertinent.