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weihnachtsmann
1 146 abonnés
5 130 critiques
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3,5
Publiée le 10 mai 2016
Imbrication entre théâtre, séduction et travail d'auteur. Un exercice brillant, certes intellectuel, sur la création et une oeuvre qui va au-delà de sa portée littéraire, mais guide en vérité leur cheminement. Passionnant et troublant jeu du désir, de la métamorphose, de l'illusion, de la provocation et de l'assouvissement.
Un huit-clos aiguisé mais assez ennuyant, sur fond de guerre des sexes, de manipulation et de perversion, porté néanmoins par la performance brillante d’Emmanuelle Seigner.
Deux acteurs, rien que Emmanuelle Seigner (Vanda) et Mathieu Amalric (Thomas) pour ce huis clos de Polanski. Il a eu l'idée assez original de mêler scène de théâtre (répétitions de la pièce "La vénus à la fourrure") et moments de cinéma (dialogues entre les deux personnages). Les 9à minutes du film ne seront qu'un va et vient permanents entre comédie théâtrale et conversations personnelles, parfois intimes autour de l'oeuvre. Polanski a écrit ce rôle sur mesure pour sa femme, c'est une véritable déclaration d'amour. Il est par ailleurs fier de la montrer en porte jarretelle, quasi nue pendant une bonne partie du film. Une oeuvre originale mais cependant quelque peu redondante, parfois presque ennuyante.
Un seul lieu de tournage et seulement 2 acteurs, les conditions étaient réunies pour s'ennuyer mais il faut toujours faire confiance au maître Polanski pour captiver ses spectateurs. Les frontières entre fantasmes et réalités sont souvent franchies avec ingéniosité. C'est bien filmé et subtilement écrit mais ce huis-clos repose avant tout sur la performance extraordinaire de ces deux acteurs au sommet de leur art.
J'ai regardé ce film un peu au hasard à vrai dire je n'avais même pas lu le synopsis avant de le voir donc j'ai été un peu surpris en me rendant compte que c'était un huis clos ou deux personnes se donnent la réplique pour un casting, c'est pas spécialement mon genre de film du moins j'en ai pas trop l'habitude mais je me suis prêté au jeu et même si j'ai pas spécialement aimé j'ai trouvé ça pas mal. Ce qui m'a vraiment plu et qui m'a fait regarder jusqu'au bout c'est l'incroyable performance de Emmanuelle Seigner qui tient le film à elle seule, elle est excellente et surtout tellement captivante des qu'elle parle.
Lors du dernier festival de Cannes, la dernière journée était consacrée à la projection de deux films agréables, dernières productions de réalisateurs confirmés : La Vénus à la fourrure de Polanski et le très beau Only lovers left alive de Jim Jarmush. Alors que beaucoup de festivaliers étaient déjà partis, c'était amusant - et touchant - de voir que les grands réalisateurs restent capables de grandes choses.
La Vénus à la fourrure se situe exactement dans la suite de Carnage. Il s'agit toujours peu ou prou de théâtre filmé, ici dans une version encore plus minimaliste que dans le film précédent : deux acteurs seulement, Emmanuelle Seigner, compagne du cinéaste - qui trouve ici son.... la suite ici :
L'interprétation de Seigner est éblouissante. On retrouve les obsessions de Polansky sur un mise plus décalé. Le film de laisse regarder malgré des longueurs du scénario.
Polanski, bien aidé par la très belle Seigner et l'immense Amalric, nous éblouit par son talent à bâtir un petit chef d'œuvre avec trois bouts de ficelle. Comme dans Carnage, il réussit à se sortir du piège du théâtre filmé et à l'ennui du huis-clos en impulsant le bon rythme à une histoire à la fois simple et pleine de ressorts dramatiques. Et pourtant...Si l'on croit, dans la première moitié du film, être en présence d'un nouveau très grand film d'anthologie, cette impression s'estompe ensuite un peu, la conclusion s'envasant dans des digressions sur le masochisme qui nuisent à la finesse et à l'humour du propos initial.
Je connaissais de nom Leopold von Sacher-Masoch et de titre et de sujet son roman le plus célèbre “La Vénus à la fourrure”, mais de là à être intéressé par le film de Polanski il y avait un pas que je n’ai franchi que tout récemment. Rétrospectivement, cette attente dilatoire a été une erreur tant le film s’est avéré passionnant. Le réalisateur propose une oeuvre inspirée, plutôt qu’adaptée, du roman, qui s’avère une sorte de mise en abîme de l’action du roman. On y retrouve donc le même jeu de rôle maîtresse-esclave que dans le livre, mais la mécanique qui est explicite dans le livre est ici plus dissimulée. On regarde l’év olution de la relation entre un metteur en scène et une actrice venue pour passer une audition pour le rôle titre de l’adaptation du roman de Sacher-Masoch en pièce de théâtre. Très rapidement les deux protagonistes se révèlent bien plus troubles que les premières apparences ne le laissaient voir et l’apprentie actrice notamment laisse entrevoir une personnalité et des objectifs moins innocents que son attitude primitive ne le laisser paraître. Les deux acteurs sont absolument fantastiques dans leurs interprétations et le glissement qui s'opère lentement entre eux est amené avec beaucoup de véracité et de subtilité. On est absolument captivé pas ce jeu de rôle un brin pervers qui se déroule devant nos yeux et on ne voit absolument pas le temps passé, alors même que le film ne se déroule que dans un seul décors avec seulement deux comédiens et que l’intrigue repose uniquement sur les dialogues et le jeu des acteurs. Il faut donc souligner la très bonne mise en scène de Polanski qui réussit comme avec “Carnage” à rendre captivant un huis clos très dialogué. Une vraie réussite qui mérite amplement les critiques élogieuses qui ont accompagné sa sortie. À voir absolument.
Attention, spoilers. Des trois derniers films de Polanski, c'est celui que j'aime le moins. Et en plus il semble être sur la mauvaise pente, car Carnage était mieux que La vénus, mais Carnage était déjà moins bien que The Ghost Writer... Bon, après le film est pas mauvais, mais j'aime beaucoup les films de Polanski de façon générale, donc je suis un peu déçu. D'autant plus que celui là je l'attendais. Je trouve qu'il a de bonnes idées, que c'est plutôt bien mis en scène, mais j'ai trouvé le tout terriblement attendu. On voit tout arriver, dès le début, cette histoire de pièce avec l'actrice qui a le même prénom que le personnage, une histoire de sadomachosisme... on voit bien que très vite la pièce va se mêler à la réalité, que les rôles vont s'inverser etc etc. C'est quand même très attendu et même si le film n'est pas mauvais il est assez dispensable.
Polanski enchaîne depuis quelques temps déjà les semi-réussites, si la mise en scène de the ghost whriter était brillante, le film manquait cruellement de panache, si les dialogues et le jeu d'acteurs de Carnage étaient particulièrement brillants, le film était desservi par la platitude de sa mise en scène, chose surprenante chez Polanski or La Vénus à la fourrure est aussi victime de cet écueil. En effet, ce huis-clos sur la scène d'un théâtre parisien entre un metteur en scène et une prétendue actrice finit par être assez plan plan faute de vrai utilisation de l'espace. On se croirait, par moments, dans du théâtre filmé ce qui gâche un peu le plaisir de la délirante joute verbale entre Matthieu Almaric et Emmanuelle Seigner. L'actrice, compagne du cinéaste, est juste incroyable, tour à tour, idiote, victime et perverse manipulatrice, elle livre une prestation épatante face à un Mathieu Almaric égal à lui-même. Si le numéro des acteurs autour de l'œuvre de Masoch est au-début plutôt captivante, le scénario laisse voir assez rapidement sa structure. Confusion entre les personnages et leurs interprètes, réflexion autour de la place de la femme, Polanski enfonce des portes ouvertes avec plus ou moins de succès. Si certains passages sont jubilatoires (Seigner encourage Almaric à devenir Wanda dans une scène emprunte d'un certain malaise), le film croule sous les références intra-textuels (on pense au Bal des vampires pour le personnage d'Almaric, au Locataire pour l'ambiguïté sexuelle ou encore à Lune de fiel pour le masochisme) et propose une vision du SM aussi poussiéreuse que la morale finale qui aurait gagné à être moins radical. Bref, un film pas désagréable à regarder, grâce aux acteurs il est vrai formidables, mais qui manquent cruellement de chair et d'originalité, dommage il y a avait pourtant là un sujet en or.
Un huis-clos remarquable sur l'audition d'une comédienne par un auteur, pour sa pièce de théâtre classique teintée de sadomasochisme : peu à peu, l'exercice semble dépasser son cadre normal et brouiller les frontières entre jeu et réalité, sur fond de séduction. Les deux acteurs, Emmanuelle Seigner et Mathieu Almaric, se révèlent tout à fait brillants dans leurs rôles respectifs. Pleines de finesse et admirablement appuyées par des effets de mise en scène et par son cadre (théâtre vide, un soir d'orage), l’ambiguïté croissante et la perversité des situations m'ont à la fois amusé, impressionné et fasciné. Une très belle réussite de Roman Polanski !
Brillant huis clos qui souligne le talent de ces deux acteurs de renoms et qui montre la capacité de Polanski à pondre de bons films malgré ce côté intimiste et qui rebutera certains. Aucun moment d'ennui, un spectateur accroché du début à la fin par une subtile mise en scène qui nous plonge dans lune psychologie complexe.
Un film offre diverse lectures dont une partie comédie où Almeric fait merveille. Heureusement car le cadre réduit ne permet pas beaucoup d'évasion, Polanski maintient ainsi notre attention et propose des points de réflexions intéressants. Hélas la fin m'a paru bien décevante au regard du reste.