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cinono1
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5,0
Publiée le 2 juillet 2013
Appuyé sur les travaux d'Henri Laborit, médecin et neurobiologiste qui propose une grille de lecture. Alain Resnais raconte trois histoires, trois destins de personnages nées en France, au milieu du 20e siècle et nous parle du déterminisme, des comportements prédéterminés, les rapports qui régissent la société mais aussi de l'affection, de la domination dans les rapports humains. Le montage est savant, faisant résonner situations et attitudes des trois personnages, ballotés par l'existence, tour à tour maitre de leurs destins ou désemparés et brillament interprétés par Gérard Depardieu, Nicole Garcia et Roger Pierre. Une oeuvre rare, intelligente et au minimum intéressante.
"Ce qui m'intéresse, disait Resnais, ce ne sont pas tant les personnages, ni même l'histoire, c'est la construction dramatique. Une forme. D'un côté le discours théorique du savant ; de l'autre, des individus qui bougent et auxquels ces théories s'appliquent ou non – car ils gardent leur liberté." (Propos rapportés dans Le Guide des films de Jean Tulard, coll. Bouquins, éd. Robert Laffont) Cette forme-là, qui associe donc un discours scientifique à une fiction, tout en échos et en correspondances, est des plus originales. Une forme de cinéma expérimental, qui s'inscrit parfaitement dans la filmo riche en expérimentations de Resnais. Outre le fond (nourri de considérations très intéressantes sur le fonctionnement du cerveau et ses conséquences comportementales), c'est bien la construction dramatique qui mérite le plus d'éloges dans ce film, construction qui entremêle les interventions du professeur Laborit et les destinées des personnages, qui confronte quelques rats de laboratoire se débattant dans leur cage et quelques humains se débattant dans leur vie... Narration fragmentée, montage intelligent, au service d'une pensée analytique à la fois complexe et éclairante. Cette primauté de la construction dramatique sur les personnages et l'histoire donne par conséquent un film plus conceptuel que lyrique. Un peu raide et froid. Un peu artificiel dans son interprétation. Mais pas sans ironie ni touches surréalistes. C'est un parti pris, que l'on accepte ou pas. Si oui, alors cet Oncle d'Amérique offre une stimulation unique.
C'est un film sur lequel il y a beaucoup à dire, c'est un film sur l'humain, mais qui contrairement à d'autres cinéastes, Resnais ici essaye d'analyser l'humain, de donner des réponses à tel ou tel comportement qui renvoie ensuite forcément à sa propre vie. Mélanger la fiction avec des expériences avec des rats, mais quelle bonne idée, ça remettra à sa place sans doute toutes les personnes pensant être supérieures à l'ensemble de l'espèce animale. Et puis la fiction se mélange à un autre degré de fiction, aux idoles des personnages du film… Gabin, Darrieux, Marais… C'est là qu'on se rend compte que le film est d'une immense richesse et qu'on peut s'y perdre facilement. Ces idoles influencent t'elles le personnage ? ou bien le cinéma reflète t'il la vie des personnages de par sa véracité ? Godard disait bien que le cinéma c'était 24 fois la vérité par seconde. Mon Oncle d'Amérique en est un peu la preuve. Alors on pourrait dire que c'est un peu lourd ce montage un peu explicatif, ça pourrait l'être, mais comment pourrait on se rendre compte de la richesse du film sans ce montage ? Resnais guide nos analogies vers des choses auxquelles nous n'aurions pas pensé, et c'est là que le film est brillant. Beaucoup de films tombent dans l'explicatif juste pour ne pas perdre le spectateur et le prend pour un imbécile au passage, là ça n'est pas le cas, vu que ce montage instaure une dimension supplémentaire au film et je dois avouer que ça m'a agréablement surpris. C'est un film dont les personnages sont un peu comme nous, avec des rêves, des ambitions, voulant sortir de leur cadre de vie banal, c'est ça qui rend les personnages si humains, si vrais. Et certaines scènes, au bord de la mère, une jolie blonde en blanc remplissant le cadre, ça vaut son pesant d'or. C'est un film à voir. Et je dois montrer ma passion pour les quelques scènes surréalistes avec les souris.
Alors là j'en vois d'avance me fustiger en me disant "Mais enfin, toi Hunter Arrow qui as aimé le Pacifim Rim et d'autres merdes provenant du consortium consumériste américain, comment oses tu critiquer un film de l'immense Alain Resnais ? Si tu ne l'as pas aimé c'est simplement parce que tu n'as pas les armes pour l'apprécier." Alors laissez moi vous dire poliment d'aller vous faire mettre chez les Jésuites de Papouasie. Si cracher sur le corps à peine décomposé de Resnais peut en effet manquer d'élégance, on ne peut nier qu'il serait peut être temps de s'interroger sur l'héritage cinématographique de ce dernier. De toute façon maintenant qu'il est cané il ne risque plus de se vexer si on lui dit franchement qu'il a fait de la merde dans sa vie. Enfin bref...
Déjà revenons sur une pensée qui va de pair avec ce genre de long métrage, c'est à dire l'idée qu'ici il ne faut plus prendre par la main le spectateur mais laisser ce dernier s'investir dans le film par lui même si il veut pouvoir en profiter. C'était le mode de pensée d'Alain Resnais qui était loin d'être un cinéaste populaire. Mais ce que ce mec oubliait, c'était le fait que le spectateur accompli déjà un pas vers le film. Rien que le fait de s'installer devant un écran, décider de regarder ce "Mon Oncle d'Amérique" plutôt qu'un autre film qui pourrait paraitre plus divertissant, le fait que le spectateur accepte qu'on lui impose des personnages, une progression dramatique, le regard du réalisateur... Bordel rien que le fait de regarder un film, n'importe quel film et accepter les règles de ce dernier est en soi un pas que le spectateur accompli vis à vis du réalisateur. Et en ce sens ne pensez vous pas que le réalisateur doit être un tant soi peu capable de "récompenser" le spectateur ? Non là sa récompense il faut vraiment la chercher... Et pire encore là où dans certains films "exigeants" on peut déceler des qualités intrinsèques qui sont elles mêmes des récompenses, dans cet Oncle d'Amérique; la récompense s'obtient à coup de pelleté dans une fosse à merde dégoulinante.
Car oui ce film est atrocement mauvais d'un point de vue formel. Le jeu des acteurs est complètement approximatif, les dialogues d'une niaiserie doublé d'une platitude hallucinante du style "Nous avons un peu de jambon, on peut vous préparer des pâtes"... Rien dans ce film ne respire un tant soi peu la crédibilité en terme du jeu des acteurs et des réactions des personnages. Et que dire de la réalisation qui n'a que pour seule bonne idée les parallèles fait entre les personnages et leurs icônes cinématographiques préfigurées. En dehors de ça le reste n'est que pur néant, filmé sans génie aucun avec une succession de champ/contre champ dans les dialogues ou de plans fixes. On comprend l'idée d'une théâtralisation formelle, mais enfin le cinéma c'est aussi l'art du mouvement et ce film en est dénué. Mais indéniablement, le pire dans ce film demeure la mauvaise exploitation des thèses du neurobiologiste Henri Laborit qui apparait lui même afin de donner une sorte de cours magistral. Soyons clair, Resnais est incapable de concilier l'ajout de ces moments avec les impératifs d'une narration convaincante. Je m'explique : Au lieu d'avoir une exposition des thèses de Laborit et des personnages qui s'intègrent naturellement dans ces dernières, nous avons clairement un scénario qui force les réactions des protagonistes au point que ces derniers deviennent grotesques par moment. En gros le film est aussi pertinent dans sa démarche qu'un scientifique cherchant à établir les effets de la fatigue sur la capacité à se mouvoir et pour cette étude il ne choisirait que des sujets tétraplégiques. En effet on peut parler d'une volonté de "forcer" ses résultats. Et c'est exactement la même chose qui se produit avec ce "Mon Oncle d'Amérique" qui finalement passe complètement à côté de son sujet. On notera la stupidité d'un film dont le thème principal demeure l'Humain mais où finalement ce dernier n'est qu'un pantin désarticulé dont chaque parole, chaque acte, chaque mouvement est influencé par un script lui même influencé par l'idée d'exposer les thèses d'un scientifique. Cela n'enlève rien à la pertinence et l'intelligence des propos de Laborit, juste que ces derniers seraient évidemment mieux servis dans un livre que dans ce "film". Autre détail, pour une oeuvre se voulant "subtile" on remarquera que cette dernière a tendance à sur illustrer et sur expliquer les thèses exposées
Alors finalement je pense que pour apprécier ce film il faut faire comme les personnages principaux de ce dernier et c'est peut être là où l'on peut faire un lien intéressant : partir à la recherche de cet Oncle d'Amérique qui, si chez les "héros" symbolise une quête de l'imaginaire afin de se détacher d'un morne quotidien, chez le spectateur se révélera être la recherche d'un enrichissement vain et quelconque qu'il se figurera avoir obtenu grâce à ce film de merde afin d'éviter de faire face à la réalité suivante : il s'est bien fait chier pendant 2H.
Après une présentation fétichiste des personnages que Jean-Pierre Jeunet empruntera pour son «Fabuleux destin d’Amélie Poulain», Alain Resnais entame «Mon oncle d’Amérique» (France, 1980). La présentation rapide et fugace des trois personnages principaux laisse place à l’approfondissement de leurs vies, aux fruits de leurs choix et à l’implacable déterminisme dont l’individu est victime. Resnais est l’un des plus grand formaliste français, pour le meilleur («Muriel ou le temps d’un retour», «Cœurs», «L’amour à mort») ou pour le moins bon en l’occurrence. La genèse du film explique peut-être son insipidité. L’initiative de l’œuvre ne vient pas de Resnais mais d’Henri Laborit, chercheur spécialisé sur les comportements humains. C’est ainsi que s’enfuit sous nos yeux la poésie de «Je t’aime, je t’aime», la politique d’«Hiroshima, mon amour» et même le délire de «Providence». En ponctuant son film d’interventions scientifiques, de commentaires explicatifs sur les rouages des modes de comportements humains, Resnais et Laborit assèchent le film de toute poésie, de toute grâce lyrique. La seule présence poétique se restreint à l’analogie triviale faite entre chacun des personnages et leurs idoles cinématographiques. Ainsi les personnages de Nicole Garcia, Gérard Depardieu et Roger Pierre sont respectivement représentés par Jean Marais, Jean Gabin et Danielle Darrieux. Le film ne demeure pas sans ironie. L’absurdité consciente du film à tendre vers l’exhaustivité des agissements humains provoque un certain charme ironique, bien étrange par ailleurs comme l’est toujours de rire du prosaïsme. C’est sur les ruines de l’homme, sur sa carcasse psychologique que Resnais s’arrête et «dévoile» l’inconscient. «Un être vivant est une mémoire qui agît» déclare Lamorit. La réminiscence bienheureuse du thème de la mémoire, et son singulier traitement, ne rend toutefois pas le film inintéressant en vue du cinéma de Resnais.
"Mon oncle d’Amérique" est une expérience cinématographique assez unique, à ma connaissance, dans l’histoire du cinéma. Le film est le fruit d’une rencontre et d’une collaboration entre un cinéaste (et quel cinéaste!) et un homme de sciences, philosophe du comportement animal et humain: Henri Laborit. Le film joue alors simultanément sur 2 niveaux différents : cinématographique (long métrage dramatique) et laborantin (étude comportementale basée sur les théories neuropsychiatriques de Mc Lean), ce dernier étant prépondérant, tant le scientifique impose sa logique narrative. La part dramatique du film devient alors, en grande partie, l’illustration de théories scientifiques, le tout dans un objectif avoué de vulgarisation des «neurosciences» sous un format plus plaisant que l’austère article de revue scientifique. L’expérience est une réussite, c’est indéniable, grâce au talent cinématographique de Resnais. Après, je suis plus réservé sur le fond. A mon sens, Resnais ne prend pas assez de recul par rapport aux théories, très réductrices tout de même, qu’il nous présente, et on frôle parfois la propagande scientifique. L’idée du conditionnement de la petite enfance déterminant les actes de l’individu est à prendre avec des pincettes: où est le libre arbitre là-dedans? Que deviennent les valeurs? Cette vision technoscientifique de l’homme n’est pas du tout à mon goût. Lorsqu’on sait que l’initiative du film est celle d’un laboratoire pharmaceutique cherchant à vendre un produit sensé améliorer la mémoire, on y voit plus clair... Lutter contre les instincts de domination, d’accord, mais par la spiritualité, non par la médecine. Qu’est-ce que cette logique nous prépare pour demain: des médicaments visant à vaincre la jalousie? A améliorer notre concentration et nous rendre plus productifs? Bref, à détruire en nous l’humain? Messieurs, sachez que l’homme n’est grand que dans ses faiblesses: en attaquant cette faiblesse, c’est l’humanité entière que vous combattez.
Décidément, le cinéma d'Alain Resnais n'est (pour l'instant j'espère) vraiment pas ma tasse de thé. Réalisé en 1980, "Mon Oncle d'Amérique" commence plutôt d'une façon intéressante avec ces discours entremêlés, ces trois personnages présentés un à un à la façon d'un portrait, et puis cette voix du professeur Laborit exposant ses conceptions de l'humain. Seulement voilà, ce démarrage prometteur ne tiendra pas plus de quelques minutes. Resnais s'engouffre ensuite dans un gros fouillis soporifique, ponctué de surcroit d'un grand et inévitable côté "masturbation intellectuelle", à mon sens en contradiction complète avec l'essence du septième art. Cela n'enlève rien à la justesse des théories de Laborit, tout comme à ses phrases d'une grande poésie philosophique. Cependant, elles ne trouvent jamais une adéquation totale avec les images livrées par le cinéaste, tant la photographie est laide et son intrigue inintéressante au possible. On notera malgré tout la première apparition de l'un de ses acteurs fétiches, Pierre Arditi. L'interprétation est d'ailleurs très inégale ; si Depardieu et Roger Pierre s'en sortent bien, Nicole Garcia quant à elle, est d'une platitude incroyable. Et puis, le spectateur, dans un acte de bonne foi, aura beau chercher incessamment les qualités mêmes infimes d'un opus présenté au demeurant comme un chef d'oeuvre, il n'y retiendra que ces deux (très longues) heures d'ennui.
Alors qu’il avait déjà, à peine trois ans plus tôt, mis en abyme l’âme humaine et sa propre imagination dans le très poétique Providences, Alain Resnais poursuit son étude des comportements humains d’une façon bien plus scientifique en confiant au plus renommé des scénaristes de la Nouvelle Vague, Jean Gruault, la mission d’adapter en un long-métrage les études du neurobiologiste Henri Laborit visant à comparer les attitudes humaines et animales face à des situations similaires et ainsi décortiquer les travers de notre société. Alors qu’un tel concept pouvait présager une étude psychologique explicative et rébarbative, Mon oncle d’Amérique est un film complet et divertissant porté par de grands acteurs de l’époque, qui mêle, même si c’est parfois de façon confuse, un scénario qui reproduit de façon assez amusante notre quotidien à un parallèle étonnant entre les personnages et, non seulement les souris symbolisant leur part animale, mais aussi leurs idoles cinématographiques, créant ainsi une réflexion plus passionnante encore sur l’influence du cinéma et son degré de réalité.
Un grand moment et un grand classique du cinéma français. Au moment de sa sortie il a vraiment apporté quelque chose de nouveau, c'était un événement fort, dont tout le monde parlait . Analyser la psychologie de l' être humain, faire intervenir le professeur Laborit en live, commentant ce qui se passait à l'écran , pour argumenter et appuyer son propos , puis présenter des expériences de comportement sur les rats . Tout cela était vraiment "révolutionnaire" . Tout le monde en parlait , beaucoup de spectateurs ont enfin pu comprendre ce qu'était les maladies psycho somatiques, c'est un film qui vous donnait la sensation d'être plus intelligent. C'était aussi les prémisses de la psychologie du couple qui fleurira et s'épanouira , par la suite à la Tv et dans les magazines féminins , jusqu' à nos jours. Une des forces du film était aussi d'avoir choisit des acteurs déjà célèbres mais à contre- emploi. Depardieu , habitué aux rôle de loubard , était là un businessman autodidacte, romantique. Roger Pierre ( célèbre pour son duo de cabaret avec Jean Marc Thibaut, à l'humour parfois un peu lourdeau) était là complètement à contre emploi , anachronique, Pierrot lunaire , traditionaliste , qui ne sait pas choisir entre ses femmes, le meilleur rôle de sa carrière. Et Nicole Garcia , en jeune fille passionnée, enthousiaste . Le scénario était solide et crédible , mais servait surtout de support à une démonstration théorique mais remplie d'humour. Le film n' a pas trop vieillit et reste complètement d'actualité sur le fonds, même si tout cela est maintenant bien connu de tous . C'est un monument du cinéma français et probablement un des tous meilleurs films de Resnais, si ce n'est le meilleur.
Film sans intérêt, d'une prétention inouïe et fabuleusement soporifique. Resnais et le professeur (!!!) Laborit: deux enfonceurs de porte ouverte; deux cancres qui s'ignorent!
L'aspect quasi documentaire du film ne nuit finalement pas trop au déroulement du récit , le talent du réalisateur et des comédiens y est surement pour quelque chose .
Mon oncle d'Amérique est un film expérimental qui vous permettra d'expérimenter ce que l'on pourrait appeler le "Biocinéma". Le drame est narré par un biologiste proposant une grille d'analyse du comportement des 3 protagonistes tout au long du film. Alain Resnais signe donc un film didactique voire pédagogique qui s'appuie sur des théories biologiques (aujourd'hui dépassées) qui incitent le spectateur à la réflexion sur chaque acte des personnages mais aussi sur son vécu.
Mon oncle d'Amérique surprend donc par sa structure constituée de 3 récits de vie enchevêtrés que le destin/hasard/déterminisme va rejoindre. Le professeur Laborit ponctue le film par des remarques, à la manière d'un documentaire et le plus souvent aux moments critiques rompant ainsi l'action. Déroutant au début, je trouve qu'au final cette structure inhabituelle se fond bien dans le film, créant un effet d'attente ou plutôt de curiosité intellectuelle sur la suite des événements.
Le talent de Resnais et le très bon jeu des acteurs font que dans Mon oncle d'Amérique c'est le documentaire qui est au service du film et la science au service du cinéma, et ça c'est une bonne nouvelle.
Un film théoricien chiant comme la mort pour tous ceux qui veulent se sentir intelligent. Je passe mon chemin sans regret lui préférant Les 400 Coups et d'autres.
S'appuyant sur les travaux d'Henry Laborit, médecin chirurgien et neurobiologiste, Alain Resnais dresse le portrait de 3 personnages de manière assez décousue. Le premier, à l'aide de rats, décrit le conditionnement et y développe le concept d'inhibition de l'action que peuvent provoquer le stress et la frustration. Hélas, le réalisateur peine à adapter ces recherches à l'écran. Mon Oncle d'Amérique ressemble à une sorte de documentaire romancé, le parallèle entre les dires du professeur et la vie de ces 3 personnages n'est pas ce qui se fait de mieux dans le genre. Là où un film comme "I comme Icare" offre une longue séquence qui décrit parfaitement l'expérience de Milgram (au point d'être une référence dans l'enseignement), l'oeuvre qui nous concerne ne parvient jamais à trouver son style, l'alchimie n'existe tout simplement pas.