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Kurosawa
583 abonnés
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3,0
Publiée le 8 février 2019
L'homme est-il supérieur à l'animal ? Notre vie est-elle déterminée par notre enfance ? Nos comportements sont-ils toujours liés à ses hypothétiques conséquences ? Autant de questions traitées dans un montage virtuose par Alain Resnais, qui illustre son concept sociologique à travers trois histoires qui finissent par se regrouper. Après une entame franchement laborieuse où la voix-off occupe une place prépondérante, le film laisse plus de place à la fiction et convainc par son travail d'exemplification. Toutefois, on peut se demander si "Mon oncle d'Amérique" est vraiment plus qu'un brillant exercice théorique, accompli malgré quelques redondances – la leçon aurait pu être plus concise –, si l'on examine de plus près l'attention que porte Resnais à ses personnages. Nul doute qu'il s'agit là de réaliser avant tout un "film de mise en scène" mais force est également de constater que la fiction, donc l'écriture, n'est pas négligée, loin de là. Pourtant, le sentiment dominant de voir un effort de connexion entre le destin des personnages et le concept (la théorie) l'emporte sur l'intérêt des trajets sentimentaux et professionnels mis en scène (l'incarnation et l'émotion), ce qui pose une limite majeure à un film qui mérite indéniablement d'être vu mais qui, en faisant prévaloir la rigueur de son système formel, ne s'autorise aucun débordement.
Décidément, Alain Resnais est un cinéaste qui me surprend à chaque fois. Je ne peux jamais dire que j'adore ses films, mais ils ont un truc différent qui en font une expérience assez unique. C'est le cas avec Mon Oncle d'Amérique. Mon Oncle d'Amérique m'a partagé. Il y a un côté tellement didactique et explicatif qui en devient presque pesant. En soi l'idée est vraiment bonne et intéressante, c'est assez sympa, mais le retour constant aux explications et aux théories font du film une sorte d'objet difficilement identifiable, une sorte de thèse cinématographique.
Pour apprécier cet opus audacieux et inclassable il faut le considérer comme un cours dont le laboratoire d'études est constitué de plusieurs cobayes servant de matière aux théories du professeur Henri Laborit grand philosophe du comportement animal et humain.
Le début est laborieux en annonçant des minutes interminables d'un ennui profond, mais soudainement tout s'anime en devenant passionnant.
Dans une tapisserie de références cinématographiques quelques comportements spécifiques sont étudiés et commentés dans le contexte de leurs époques.
Que ce soit dans un milieu romanesque ou professionnel, l'attitude humaine n'est qu'un archétype basé sur une manière d'être et de ressentir que le cerveau dans une « évolution » en relation avec son environnement se charge de rendre le plus similaire possible au cours de l'histoire.
Malgré l'apport d'une pensée évolutive, nous semblons posséder un comportement référentiel qu'il faut rapprocher de celui d'un animal Platonicien.
En noir et blanc ou en couleurs l'homme projeté dans la phénoménologie de son temps s’interroge ou vocifère à l'aide de mêmes mimiques unissant l'instinct et la raison.
Un film original sur la réminiscence faisant de nos ressentis une fusion intelligente entre des théories scientifiques et des comportements sociaux dont le fil rouge est de se résoudre à considérer l'homme comme un animal doué d'une raison dont les mêmes causes produisent les mêmes effets ceci depuis et pour l'éternité.
Les films d'Alain Resnais n'ont jamais été mon dada,mais ce n'est pas une raison pour le dédaigner,non? "Mon oncle d'Amerique"(1980) a eu un fort succès public et critique à l'époque. Ce n'est pas une œuvre accessible,ni aisée à répertorier dans tel ou tel genre. Elle prend racine dans les théories d'Henri Laborit,anthropologue de renom(qui intervient en personne)sur le déterminisme humain,et se déploie sur un triple niveau de conscience,d'inconscience et de souvenirs. Resnais établit aussi un parallèle avec les animaux(filmés comme dans un documentaire)et avec d'anciennes vedettes du cibema(Danielle Darrieux,Jean Gabin,Jean Marais). Ce dispositif complexe tend à alourdir un film déjà très didactique et explicatif,et dont les théories dépassées(c'est un avis personnel)empêchent toute poésie. À partir de là,on se reporte sur les chassés croisés des 3 personnages principaux très différents et qui finissent par se rejoindre. Le flot d'informations introductif,appelle celui 20 ans plus tard d'Amelie Poulain. Nicole Garcia possède cette grâce et cet engagement qui permettent de faire le lien nécessaire avec le spectateur.
Dans ce film expérimental, Alain Resnais illustre la pensée et les théories du neurobiologiste Henri Laborit à travers les destins croisés de personnages interprétés par Nicole Garcia, Gérard Depardieu et Roger Pierre. Il mêle en cela parfois de manière complexe documentaire et fiction. Il rend aussi un hommage appuyé au cinéma en intégrant des extraits d'œuvres jouées par Danielle Darrieux, Jean Gabin et Jean Marais. C'est souvent brillant, parfois un peu abscons, toujours perspicace sur les comportements humains ainsi que sur l'atmosphère de la France du début des années 80 et ses premières désillusions.
Réalisé par Alain Resnais en 1980, ce film aborde les neurosciences avec une approche philosophique s’appuyant sur les thèses scientifiques du professeur Henri Laborit. Comment le comportement de l’être humain est-il déterminé ? Pour illustrer ces propos, on suit la trajectoire de trois personnages (Roger Pierre, Nicole Garcia et Gérard Depardieu) dont les destins se croisent. Malgré cette approche théorique, le résultat est étonnant et invite à la réflexion. A noter la présence de Pierre Arditi dans l’un de ses premiers rôles au cinéma et qui continuera de collaborer étroitement avec Alain Resnais. Bref, une œuvre conceptuelle mais remarquable.
Avant tout, je dois admettre ne pas aimé le cinéma d'Alain Resnais dont je trouve la forme et le fond de ses oeuvres généralement vide d'intérêt. Ce n'est pas "Mon oncle d'Amérique" qui va me réconcilier avec lui. Le long métrage se présente comme un film bâtard, entre documentaire et fiction. Dans celui-ci, le neurobiologiste Henri Laborit explique ses thèses sur le comportement humain qu'il rapproche de celui des animaux. Ses théories sont illustrées par trois personnages aux destins croisés. Après un démarrage laborieux et confus dans lequel s'enchaîne les voix off et des brèves séquences présentant les personnages, "Mon oncle d'Amérique" nous dévoile un scénario inintéressant supporté par une mise en scène paresseuse et un propos prétentieux. L'ennuie s'impose rapidement et sera constant d'un bout à l'autre du film. Cette tentative de vulgarisation du travail du professeur Laborit est, à mon sens, un échec.
Magnifique film d'Alain Resnais de 1980 illustrant le travail du neurobiologiste Henri Laborit. Mon Oncle d’Amérique mêle la comédie dramatique, le mélodrame, la fiction et la vulgarisation scientifique. Un entremêlement d'histoires et de destins commentés par le scientifique. Un croisement de morceaux de vie mis en parallèle avec les expériences d'Henri Laborit. Les personnages y sont des rats de laboratoires dont on décrypte les comportements, ils vivent, comme nous et choisissent, comme nous, les stratégies sociales qui sont les leurs : la lutte, la fuite ou l’inhibition. Un film prenant et instructif. Une trés belle mise en scène, une belle ambiance, des décors Bretons magnifiques, une durée généreuse, une belle affiche, un film certes un peu vieilli, à la fois beau et instructif, que demander de mieux ? envie de relire "Éloge de la fuite" d'Henri Laborit et revoir "Nos amis les Terriens", de Bernard Werber produit par Claude Lelouch en 2007.
Un des plus grands films français qui rend formidablement bien la vision socio-animalière de nos sociétés dites moderne. Malgré une approche scientifique peu subtile notamment en terme de psychologie, le film à l'avantage de sa singularité novatrice pour l'époque. Un bocal sur grand écran.
Film qui a terriblement vieilli avec la vulgarisation de la psychologie. 2 heures pour arriver à expliquer les guerres !!! Pendant les 3/4 du film on arrive pas à s'intéresser aux personnages Tout ça pour ça !!!
Un film expérimental, théorique qui serait une sorte de démonstration comme au collège lorsqu'on résolvait un problème de mathématiques. Mais transcendé par le geste filmique dramatique et un peu trop théâtral mais souvent juste et beau.
Un film qui peut s'avérer ennuyant, mais qui via sa forme reste intéressant et singulier. Construit sous forme de documentaire scientifique cette oeuvre qui est à réserver à des intellectuels ne ressemble à aucune autre.
Pour faire de l'art, un cinéaste doit d'abord faire un film, ici ce n'est qu'un gâchis de pellicule. La chose passionnante ici, c'est l'écho immérité obtenu par cet oiseux document.