Cela arrive de temps en temps : même si le film ne m'a pas déplu, je n'ai pas grand-chose à écrire dessus. Je vais quand même essayer. Bien qu'il ne suscite pas l'enthousiasme, « Terre battue » parvient à créer un parallèle intéressant entre la situation d'un père et celle de son fils, donnant également au scénario une connotation sociale et réaliste bien ancrée dans la société d'aujourd'hui, à l'image du parcours complexe du héros pour chercher à monter son entreprise après son licenciement. Stéphane Demoustier aime la sobriété, la relation unissant ces deux personnages étant beaucoup faites de non-dit et d'incompréhension, ce qui n'empêche pas une profonde affection, le regard restant toujours subtil sur le sujet. De plus, voir un film s'intéressant d'assez près au monde du tennis, notamment concernant la sélection des futurs talents, ça n'est vraiment pas pour me déplaire, d'autant que c'est un sport que j'apprécie beaucoup. Et puis... C'est à peu près tout. La relation entre Jérôme et sa femme m'a laissé de marbre, les seconds rôles dans leur ensemble n'ayant par ailleurs rien à jouer ou presque, ce qui est quand même dommage lorsque vous avez au casting Vimala Pons ou Jean-Yves Berteloot. L'entreprise m'a paru froide, très « cinéma d'auteur français » : on est réaliste, sérieux, appliqué, sans chercher à provoquer l'émotion, l'empathie. Reste cette fin, plutôt réussie dans sa volonté de
lier les deux protagonistes dans leur chute
: elle est bien amenée, construite avec habileté, sans pour autant éveiller quelque chose de fort chez le spectateur. Pas mal, donc. Plutôt bien joué, intéressant dans la démarche. De là à aimer, il y a un pas qu'il m'est difficile de franchir.