Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
WutheringHeights
112 abonnés
930 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 28 décembre 2014
Stéphane Demoustier, avec une mise en scène sobre mais efficace, filme le père et le fils comme un tandem, un couple de substitution en quelque sorte, où le plus important, c'est de gagner, de ne pas rester sur le banc de touche. Dans le monde moderne, on n'a plus le droit de perdre et l'ultime séquence, sèche et implacable, place son réalisateur parmi les beaux espoirs du cinéma français.
Ce film assez lent raconte deux histoires qui s'entremêlent : un père au chômage tentant de créer son entreprise tout en faisant face au départ de sa femme ; son fils qui, passionné par le tennis, va essayer de décrocher une victoire en tournoi régional, spoiler: au final par des moyens anti-sportifs . La fin arrive d'une façon très abrupte laissant le spectateur perplexe, avec une sorte de goût d'inachevé.
La super critique qu'a faite récemment Bruno Cras (Europe 1) m'a déterminé à aller goûter à cette "terre battue". Las, ça manque de densité, ça enchaîne du factuel sans que la réalisation prenne soin de nous faire ressentir pleinement le lien organique qui s'est construit et se déconstruit entre les personnages. Je veux bien reconnaître du talent à Olivier Gourmet, mais là, sa composition ne peut suffire à emporter mon adhésion. A aucun moment je n'ai vu le père qu'il incarne, bien que miné par son échec et en pleine phase de lose, mettre une quelconque pression sur son rejeton, ni l'entraîner d'ailleurs dans son sillage mortifère de perdant. Au contraire, j'ai vu dans sa composition un personnage plutôt démuni, voire à la limite encombré, devant la passion de son rejeton (passion pour le tennis qu'on ne voit pas du tout habiter le jeune acteur choisi, assez incolore et inodore, à tel point que j'ai trouvé comme parachutée la décision du rejeton de "droguer" son dernier adversaire). On est témoin de la décision de rompre de la mère, alias Valérie B.Tedeschi, sans qu'on en comprenne les motivations (cette scène est amenée comme en rupture de l'image plutôt chaleureuse qu'on perçoit du contexte familial .. étrange). Pour conclure, je dirai que j'impute mon manque d'enthousiasme à une réalisation manquant de consistance. PS: où avez-vous vu qu'on puisse confier ses registres comptables à un Inspecteur du Travail qui n'aurait pas décliné son identité professionnelle ? j'apprécierais qu'un scénario soit parfaitement réaliste.
Un premier film sous la forme d'un drame traité malheureusement trop linéairement à la manière d'un téléfilm qu'on dirait issu de France 3 Nord pas de Calais ! Si la direction d'acteurs est plutôt bonne c'est du coté du récit que le bas blesse, car le film aurait mieux fait de s'intituler "Grande surface" tant en réalité l'histoire principale est celle du père qui rêverai d'ouvrir un grand magasin. Renvoyant au second plan l'histoire sportive de son fils, beaucoup plus intéressante, mais qui n'est véritablement traité qu'au dernier quart d'heure, alors que curieusement le réalisateur connais apparemment personnellement, le sport de haut niveau ! D’où un sentiment de gâchis et d'être passé à coté d'un formidable drame sur le sport avec comme toile de fond une terrible histoire de tricherie et dopage inversé ! Tout cela manque cruellement de panache, d'un récit plus centré sur le sujet promis par le titre et l'affiche, d'une mise en scène rythmé et inventive, manquant indéniablement de cinéma avec grand C ...Dommage !!!