Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Loïck G.
340 abonnés
1 674 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 17 avril 2015
C’est un film qui leur ressemble, il possède la même fibre. Les frères Dardenne produisent de plus en plus, et le premier film de Stéphane Desmoutiers a la même fragilité dans les comportements humains, la même déraison tranquille qui ne peut arrêter l’existence. Ni celui d’un trio de comédiens exceptionnels, Olivier Gourmet, Valeria Bruni Tedeschi et le jeune Charles Mérienne dont c’est le premier rôle. Le réalisateur Stéphane s’est inspiré de l’histoire de ce père qui, pour faire gagner son fils, trafiquait les bouteilles d’eau de ses adversaires. Un d’eux succombera. Le fait divers, aussi tragique soit-il, n’apparait ici qu’en filigrane dans la vie d’une petite famille que Desmoutiers ausculte avec une tendresse, et même une bonhomie qui nous fait très vite l’adopter. L’univers des cadres licenciés (trop vieux, trop chers...) opposé à celui de l’apprentissage du tennis, de l’entraînement rabâché se mêle habilement à l’absence et à la douleur de l’abandon que ressent ce couple qui prend l’eau devant les yeux innocents de leur progéniture.
Avis bonus Des scènes coupées, et l’envers du décors (le tournois de Blois) pour les passionnés de la petite balle jaune, ou pas …
Un scénario original dans sa façon de traiter la relation père-fils, en l'absence de la mère, à un moment où le chômage soudain du père lui laisse le temps d'enfin découvrir son enfant. Sans aucun misérabilisme ni sensiblerie, le film nous plonge dans le quotidien d'une famille aisée à un moment où tout dérape, où plus personne ne se sent en sécurité. Une tension sourde mais grandissante s'installe alors que l'avenir de chacun est en jeu, d'autant que le thème de la "Réussite" est omniprésent, particulièrement pour l'enfant qui entrevoit une carrière de tennisman. Olivier Gourmet, acteur formidable est très bien entouré, jusqu'aux plus petits rôles, tous finement ciselés.
Comme l’indique son titre, ce 1er long-métrage de Stéphane Demoustier évoque le Tennis à travers le parcours du jeune Ugo. Saluons d’ailleurs immédiatement le talent du comédien Charles Mérienne qui est absolument parfait dans son rôle et formant un excellent trio en compagnie de Valérie Bruni Tedeschi & Olivier Gourmet. A travers le sport, Terre battue s’intéresse surtout à la volonté, l’esprit combatif des 2 personnages masculins devant chacun surmonter leurs obstacles. S’il n’a pas la prétention de vouloir remporter le grand Chelem, ce film dramatique fait primer la dimension humaine qui est mise en valeur par une distribution de qualité. Séance découverte conseillée !
Le thème du film est clair, il s’agit de montrer jusqu’où peut mener la volonté de réussir à tout prix dans une société où l’esprit de compétition règne en maître. Sur ce sujet porteur, W. Allen avait réalisé une œuvre magistrale avec « match point ». Stéphane Demoustier, qui signe ici son premier film, s’en tire aussi très bien. Le récit, qui montre en parallèle les parcours respectifs du père et du fils et dépeint avec justesse leur relation, est particulièrement bien conduit et les acteurs donnent à leurs personnages toute la densité requise. Voilà des débuts très prometteurs.
Je suis passée à coté de ce film et je n'y ai vu que ses défauts... Un film sur la relation père/fils ? Quand ? L'histoire du père prends la place des 3/4 du film, Olivier Gourmet joue bien, mais le rôle est si peu attachant qu'il énerve... le gamin est parfois bon parfois mauvais, on y croit pas... beaucoup de ratés, tout est trop écrit, trop mise en scène et du coup c'est pas très naturel... tout ça pour ça.. Les frères Dardenne ??? y a encore du chemin....
Super film, surtout pour ceux qui pratiquent le tennis! Je connais Charles (qui joue Ugo dans le film) depuis quelques années et ça m'a fait bizarre de le voir sur grand écran. Par contre il incarne "son" vrai personnage car il reste très simple et surtout lui même! Sinon j'ai bien aimé Olivier Gourmet que je ne connaissais pas mais j'ai moins aimé la femme. Film à aller voir
Insipide ! Des actes aux conséquences graves, une relation père-fils compliquée, la spirale infernale du chômage, une intrigue policière… quel est le sujet du film ? Je ne le sais pas. La réalité filmée ici est lucide, prévisible, triste, pesante, ennuyeuse, sans surprise, tout comme le film qui la présente et les acteurs qui l’interprètent.
Le trio d'acteurs principaux est remarquable. Olivier Gourmet porte bien son patronyme, il reste savoureux dans les rôles qu'il incarne, ici un cadre cinquantenaire, qui perd son emploi, dont la femme le quitte et qui tente de faire face. A ses côtés, Valéria Bruni Tedeschi, en épouse déboussolée, qui prend l'initiative de quitter son mari. Et puis le jeune Charles Mérienne, qui incarne un potentiel tennisman professionnel selon ses entraîneurs. La question est de savoir où conduit la compétition, ce qu'elle peut déclencher, engendrer... On a ici une autre déclinaison possible du discours tenu dans le champ musical par le chef d'orchestre dans Whiplash : comment détecter le meilleur, pourquoi et pour quoi? Mais après tout, quels que soient l'art, le sport ou la compétence, l'enjeu d'être le premier est-il si essentiel? Pour moi, la question reste ouverte...
Pour un premier long métrage ce n'est pas catastrophique mais il reste encore à Stéphane Demoustier beaucoup de travail à faire pour passer de la réalisation de courts métrages à la réalisation d'un long métrage. Il a sans doute voulu mettre beaucoup de choses, un peu trop, dans son film et cela explique peut-être l'effet fourre tout. Il a voulu nous raconter l'histoire d'un l'homme qui se retrouve au chômage, d'une femme malheureuse qui quitte le domicile, d'un fils qui veut devenir champion de tennis. D'ailleurs vu le titre et le sujet du film, on s'attend à plus de tennis mais c'est l'histoire du père, plus que l'histoire du fils, qui est l'emporte dans ce film. Même si les deux histoires finissent par se relier. Olivier Gourmet qui endosse le rôle du père, du mari, du chômeur, nous confirme qu'il est un bon acteur, sans être exceptionnel, mais un bon acteur. Les faiblesses du scenario et du montage font que ce film est sympathique à regarder mais cela reste trop moyen, trop bâclé et cela manque indéniablement de cohérence et de profondeur. Il y a encore du travail à effectuer pour réussir un film pour le grand écran mais en attendant,Terre Battue est un bon téléfilm et un moyen long métrage !
Terre Battue est un beau film, sincère et poignant qui met surtout en valeur le portrait d'un homme et d'un père en recherche de réhabilitation personnelle. Ni trop long ni trop court, ce film va droit dans le cœur.
Au regard du sujet et de son ambition : la volonté de faire coïncider la grande histoire (un père chômeur et un enfant voulant devenir un champion de tennis) enserrant une femme malheureuse, le film est décevant. Certes, Olivier Gourmet, Valéria Bruni Tedeschi et surtout Charles Mérienne (éblouissant et au regard troublant) sont formidables bien que parfois, pour les deux premiers, un peu en roues libres. Le scénario a pour défaut principal ses nombreuses incohérences et prévisibilités : la scène pathétique de l'inauguration de la médiathèque et la fameuse clause de non concurrence que le cadre au chômage avait ignorée. Le film est ensuite souvent ennuyeux et aux scènes étirées. Nous sommes loin des oeuvres de Laurent Cantet et des frères Dardenne ! Restent toutes les scènes où il y a du tennis, je trouve celles-ci fort bien filmées avec passion, intelligence et professionnalisme. Les scènes conclusives au commissariat sont correctes. Terre battue glisse vite entre les mains pour donner un film moyen.
Le petit tennisman va toucher beaucoup de monde car ce n’est pas souvent que l’on assiste de si près à pareil développement de situation.
Au départ donc, un petit garçon doué pour un sport qu’il aime, s’y adonnant et s’y défendant on ne peut mieux. Le même qui va, à mesure que la tension familiale augmente, avoir viscéralement de l’empathie pour un père en totale détresse, jusqu’à pouvoir envisager –ce sera son “faux-pas”- de lui venir en aide, en même temps que s’offrirait à lui de plus amples moyens de développer le talent qu’il montre pour sa passion. Au drame social mettant en lumière l’écrasement de l’humain et du génie inventif par le bulldozer du marketing et de l’argent-roi, s’ajoute, en interaction -comme si cela ne suffisait pas-, l’écroulement familial comme conséquence. La dureté des choses exacerbe le besoin de tendresse. Ainsi le monde sensible oppose-t-il à la cruauté des faits ses derniers pions, fussent-ils coupables, car ce monde rend dingue.
Du gros plan au plan général, beau portrait d’enfant, de mère, de père. On y croit.
excellent film qui, à mon sens, va faire exploser la carrière d'Olivier Gourmet. Je ne l'avais mémorisé que dans des rôles sans intérêt majeur : ici il est époustouflant dans un film fort bien construit dont la conclusion était inattendue !
j'ai été captivée par ce film. Chronique sociale d'aujourd'hui, on y retrouve la patte des Dardenne moins le misérabilisme. Olivier Gourmet est excellent. Scénario original avec en parallèle l'échec du père et la réussite du fils. Pour un premier long métrage, c'est une réussite, je recommande
C'est un très beau film que signe Stéphane Demoustier et que portent les magnifiques acteurs Olivier Gourmet et Valeria Bruni Tedeschi. Il fallait beaucoup de finesse pour donner corps à ce film à la fois réaliste et allégorique. Réaliste parce qu'il y est question du drame d'un entrepreneur dont on ne sait pas si l'enthousiasme quasi enfantin est sincère ou trompe la mort; allégorique, parce que le terrain de tennis, ou le monde des affaires est un microcosme où les hommes se livrent bataille, de l'enfance à l'âge adulte. La trame de l'histoire du père et celle du fils évoluent d'abord en parallèle, sans apparemment se croiser, mais petit à petit, les deux entrent en résonance. Le monologue du personnage incarné par Olivier Gourmet, à la fin du film, au moment où tombent les masques, est sublime. Un film subtil et fort, entre autres, sur la filiation et la règle du jeu.