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Alain D.
599 abonnés
3 293 critiques
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4,0
Publiée le 8 mars 2021
Une très joli film coécrit et parfaitement mis en scène par Solveig Anspach. Elle nous offre avec " Queen of Montreuil " une Comédie intimiste basée sur la fraternité. Son scénario, aussi original qu'audacieux, nous propose des personnages empathiques, des scènes fantastiques, quelques jolies pointes d'humour, mais aussi des instants tendres et mélancoliques. Dans son rôle de veuve et future Reine ayant un phoque dans sa salle de bains, Florence Loiret nous montre un jeu d'actrice naturel et efficace. Un film avec des acteurs peu connus, un budget très serré mais une belle intention et une belle réussite.
Ingrédients pour un cocktail franco-islandais tragi-comique : une jeune veuve éplorée, une urne funéraire qui git au fond du bocal à poissons, deux islandais en transit dont une fumeuse de pétards, un conducteur de grue, une otarie (faute de raton-laveur, sans doute). Solveig Anspach (Back soon) nous a habitués à ces mélanges improbables, fruits de sa double culture, où la fantaisie et une certaine poésie absurde prennent le pas sur le drame. Si cela fonctionnait à peu près à Reykjavik, c'est moins le cas dans la banlieue de Paris, par manque d'exotisme peut-être. Pas question de tout jeter dans Queen of Montreuil, qui n'ennuie pas une seule seconde, mais dont le ton nonchalant et ouvertement pittoresque est la porte ouverte à une sorte de brocante cinématographique dont on ressort quasi les mains vides. On peut éventuellement retenir le jeu de Florence Loiret-Caille et quelques scène rigolotes. Pas de quoi fouetter une otarie.
Décalage total entre le deuil du personnage principal et l'humour qui se dégage des multiples situations loufoques. Si l'histoire n'est ici qu'un prétexte, le spectateur passe un très bon moment et ressort un grand sourire aux lèvres.
Le film de Solveig Anspach suit une veuve éplorée qui revient à Montreuil, après avoir perdu son mari dans un accident de scooter à l'étranger.
Escalade sur son état catatonique de deuil, Agathe se relève lentement de son deuil avec l'aide de ses colocataires farfelus, flirtant avec un voisin amical (Eric Caruso) et apprenant que son mari mort n'était pas exactement le gars qu elle croyait . Pendant ce temps, Anna vents allant décrocher un emploi comme opérateur de grue (compte tenu de son apport ganga, c'est un miracle qu'elle ne provoque pas un petit massacre) et Ulfur se lie d'amitié avec un lion de mer échoué nommé Fifi qui, selon la légende islandaise, peut détenir le pouvoir de la réincarnation.
Bon c'est une comedie et le seul moment drole est la replique typiquement française de Samir Guesmi "eh euh ...j'peux arriver tranquille" 2.5/5
Difficile d'écrire des lignes et des lignes sur Queen Of Montreuil. Il fait partit de ses petits films discret et assez peu médiatisé qui ne sont pourtant pas moins réussi. Mais malgré tout, Queen of Montreuil fait aussi partit des films anecdotiques que l'on oublie assez rapidement. La preuve, c'est que j'ai du procéder à un exercice de concentration ultra-poussé pour me souvenir de quel film j'avais regardé la veille. C'est dire si il m'a marqué.
Il s'agit d'un petit film bien sympathique, un peu bobo sur les bords dans lequel on rit peu mais ou l'on sourit beaucoup. On y suit une femme qui essaye de faire le deuil de son mari et qui héberge deux islandais. Une vieille hippie qui se fume des gros oinjs en haut des grues et son fils qui s'entiche d'une otarie. Cette Sólveig Anspach filme ses personnages avec un drôle de mélange entre le surréalisme de Kaurismaki et l'absurde léger des frères Podalydes. Du coup c'est Queen of Montreil est un film fort agréable, même si il ne casse pas trois pattes à une otarie...
Une jeune femme rentre en France avec les cendres de son mari, mort brutalement en Thaïlande. A l'aéroport, elle rencontre une mère et son fils islandais en transit entre la Jamaïque et leur île nordique en pleine crise. Elle les héberge dans sa maison de Montreuil. Après on va croiser des voisins, une robe de mariée rose, une urne funéraire dans un aquarium, un phoque anorexique, une grue de chantier, un pressing/internet, un arbre généalogique.... Conte loufoque et poétique, méli méo de situations incongrues. Un film tendre, émouvant, plein d'humour sur la générosité, l'accueil, la tolérance, la solidarité. une équipe d'acteurs épatants, des personnages bien dessinés, une mise en scène sans temps morts, des dialogues jubilatoires, le grain de folie pleine d'humanité de Solveig Anspach, déjà repéré dans "Back Soon". Un cinéma simple, léger, bourré de bonnes idées, très loin du cinéma français pseudo-intello avec acteurs prétentieux et hors de prix.
Un film très frais avec des idées originales qui nous fait découvrir une autre image des banlieues de Paris, pleines de vie à la place des monuments! Une bonne surprise aussi avec l'actrice finlandaise, Didda Jonsdottir, simplement parfaite au point de nous donner l'envie de rencontrer des Islandais. Malheureusement il manque à ce film une pointe de profondeur pour s'attacher aux personnages, trop caricaturaux par moments et dont on perçoit que quelques traits de caractère. A voir pour se vider l'esprit et se rappeler que la vie peut être légère et doucement folle!
J'ai adoré back soon comme j'ai beaucoup aimé queen of Montreuil. Un film drôle et plein d'humanité. On ne se pose pas de question. Des islandais n'ont pas d'endroit où dormir et ils sont accueillis sans crainte par une jeune femme tout simple. Quel besoin leçon d'amour de l'autre.
Queen of Montreuil met un peu de temps à trouver son rythme, à mettre en place sa belle dramaturgie toute en légèreté, toute en nuances, toute en infimes décalages. Il faut dire que Florence Loiret Caille porte le film sur ses frêles épaules, lui donne sa profondeur, son humanité, sa dignité... Elle seule fait au fond que Queen of Montreuil ne reste pas qu'une simple comédie potache sur le deuil et la solidarité retrouvée dans ce bas montreuil plus bobo que jamais. La deuxième partie du film lui permet d'ailleurs de prendre cet envol salutaire en prenant toute la place, de quitter la terre ferme jusqu'à cette dernière danse nocturne sur une ambiance à la Almodovar. L'héroïne est alors réconciliée avec elle-même, avec sa vie d'avant, et l'otarie peut enfin reprendre le large ... Joli film mais surtout très très grande actrice, une révélation !
L'ambiance du film est assez agréable et les acteurs tous très intéressants , la trame autour de l'urne est pas mal , bon tout n'est pas exceptionnel mais certains moments sont vraiment bien. Mais si il faut avouer que le film a un côté bobo parisien indéniable dont on aurait pu se passer.
On n’est pas donc pas étonnés d’y retrouver le même esprit foutraque, un joyeux bric-à-brac où le brassage ethnique et culturel débouche immanquablement sur l’éloge de la solidarité et de la fraternité. Il ne suffit pas néanmoins de jeter dans la marmite une robe de mariée rose, une urne funéraire encombrante, une otarie abandonnée dans un zoo et une grue (l’engin de chantier, pas l’oiseau) pour que la recette prenne, si on n’y ajoute pas un peu de liant et d’épaississant. Queen of Montreuil est donc une gentille œuvrette qui déroule son mécanisme bien huilé de séquences bigarrées, incongrues, drôles et émouvantes. Tout ceci suinte le politiquement correct d’un bout à l’autre, en exaltant une vision naïve et caricaturale du vivre ensemble. Deuxième ville malienne après…Bamako, Montreuil est aussi devenue depuis peu le refuge des bobos, transformant la ville dont l’immobilier flambe. On finit même par avoir des doutes sur la sincérité de la réalisatrice de Haut les cœurs ! ,qui reste toujours à la superficie de ses personnages, les plaçant dans des séquences anecdotiques et décousues. Une décontraction et un altruisme qui paraissent artificiels et fabriqués, auxquels on sourit par endroits sans trop y croire.