Franchement, il y avait moyen de faire un film d'action à l'ancienne vraiment sympa. D'ailleurs, à de nombreuses reprises, j'ai senti la volonté de coller au plus prêt d'un huis-clos à la "Die Hard"... Et faire un "Die Hard" dans la Maison Blanche, moi je suis du genre à crier « Fock Yeah ! » face à ce genre d’idées... Mais bon... Encore aurait-il fallu que la somme des deux scénaristes de ce film soit en mesure de produire ce qu'un seul cerveau humain est capable de fournir en temps normal : de la logique ! Il y a d'abord cette scène d'intro qui ne sert à RIEN. Après dix minutes de niaiseries où on voit le gentil président parfait avec sa famille Kinder, un accident de la route entraîne la mort tragique de la première dame (oui, j'ai spoilé. Mais franchement, remerciez-moi...) Est-ce le début d'une attaque contre le président ? Découvrira-t-on que cette mort relève en fait de la responsabilité du méchant terroriste ? Eh bien, pas du tout ! Cette scène ne sert juste qu'à rendre les personnages plus « attachants » de par la douleur qu'ils ont ressentie (...et aussi plus risible de par leur « noooooooooooooon » criés au ralenti). Quelle démarche pathétique ! Surtout qu'il sera bien difficile de trouver ces personnages sympathiques par la suite tant ils sont demeurés. Exemple :
trois codes protègent le système de mise à feu atomique américain. Or, il se trouve que déjà, pour commencer, les trois détenteurs de ce code soient présents dans la même pièce au moment de l'assaut sur la Maison blanche (bravo !). Mais le film ne s'arrête pas là. Lorsque que le président Eckart se rend compte que les méchants Coréens veulent cracker les codes, que fait-il ? Réponse : il demande aux deux autres de donner les codes aux terroristes parce que, de toute façon, il ne donnera jamais le sien ! ...Pardon ?... Non mais franchement ! Est-ce que ça ne sent pas la bonne grosse ficelle pour faire en sorte qu'à un moment du film les Coréens disposent du feu nucléaire américain ?! Et que dire du président par intérim !!! Le président est prisonnier d'un terroriste nord-coréen qui exige le retrait de la flotte américaine de la mer de Chine et des soldats postés à la frontière de la Corée du Sud. En gros, le président par intérim a le choix entre perdre un homme remplaçable et déstabiliser l'ordre mondial et déclencher une guerre mondiale. Que choisit-il ? Je n'en dis pas plus...
Je pense que vous aurez compris sa décision au vu du niveau de stupidité de ce film. Et ce n’est que deux exemples. Le film cumule les invraisemblances pour rendre son intrigue possible. Le pire c'est qu'à se montrer aussi ridicule, l'intrigue perd tout son intérêt. Vous allez me dire que je chipote pour rien, étant donné le fait que l'intérêt vient de l’action. OK, c'est vrai que ça défouraille méchamment et qu'au fond, c'est tout ce qu'on était venu chercher en allant voir ce film. Pourquoi pas... Mais encore une fois, le film passe totalement à côté de son sujet, même sur ce point. Antoine Fuqua a misé sur la carte de la surenchère morbide, rendant la violence purement gratuite. De même, sa réalisation outrancière enchaîne bien trop les fioritures, ce qui donne à l’ensemble un rendu visuel un totalement surfait et artificiel. Même les rares audaces sont des bides. J'en veux pour exemple ces explosions qui résonnent comme des feux d’artifices chinois... Bon, OK, pourquoi pas... Mais même pour l'obélisque de Washington ? Qu'est-ce qui peut provoquer ce bruit là dans un tas de briques ? Allons... Non, décidément non. Je ne vois vraiment pas ce qu'on pourrait sauver dans ce film, tant Fuqua a tout merdé. Et vu le niveau de cet "Olympus Has Fallen", je ne voyais pas comment je pouvais conclure autrement ma critique que par le jeu de mot pourri que j'ai glissé dans la phrase précédente… Franchement, c'est consternant...