Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah a obtenu le prix de la première œuvre au Festival National du Film de Tanger, le grand prix du meilleur film au Festival International du film sur les Droits Humains de Rabat, le grand prix du meilleur documentaire du Festival international du Cinéma et de la Mémoire Commune de Nador, le prix Ahmed Attia au festival Medimed de Barcelone, le prix du meilleur documentaire au Festival International du film Berbère de Paris et le prix du meilleur documentaire au festival Jewish Eye de Ashkelon.
Le Mellah indique le quartier où les Juifs résidaient au Maroc. Généralement entouré de hautes murailles, il était à la base destiné à séparer la communauté juive pour la protéger.
Kamal Hachkar, d’origine berbère, est né à Tinghir au Maroc en 1977. Il quitte le pays à l'âge de 6 mois avec ses parents pour s’installer à Paris. Très tôt, il s’intéresse à l’histoire des peuples exilés et c’est ainsi qu’il obtient une maitrise d’histoire médiévale des mondes musulmans. En 2005 il passe son CAPES d’histoire géographie et devient enseignant. Attaché au besoin de mieux comprendre ses origines, il décide alors de réaliser le documentaire Tinghir Jérusalem, les échos du Mellah.
Les berbères sont un peuple d’Afrique du Nord, aujourd’hui majoritairement regroupés au Maroc et en Algérie.
En réalisant Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah, Kamal Hachkar cherche à raconter cette histoire commune aux juifs et aux musulmans, qui les a unis pendant près de 1000 ans. C’est la preuve que la cohabitation entre ces deux religions est possible. Aussi, le cinéaste y voit un appel à la tolérance et un moyen de lutter contre l’extrémisme. C’est une chose essentielle pour faire face aux replis communautaires actuels.
Ce documentaire concerne bien évidemment les racines de Kamal Hachkar. Nous pouvons ainsi voir une interview de son père et son grand père dans Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah.
Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah a été interdit à la diffusion par la municipalité d’Agadir sans que cette dernière ne donne la moindre explication officielle.
Le réalisateur a dû entreprendre de nombreux stages intensifs d’apprentissage de l’Hébreu avant de pouvoir réaliser ce documentaire.