Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
elbandito
344 abonnés
964 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 23 décembre 2015
Joachim Trier a eu l’excellente idée de confier à Isabelle Huppert le rôle de cette mère de famille, photographe de guerre, en somme l’actrice idéale pour interpréter, tout en nuances, ce femme troublante, à la fois présente et absente, qui est le point culminant du rapprochement de cette famille d’hommes, éprouvée par la vie. Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg et Devin Druid sont impeccables. Le réalisateur norvégien fait preuve d’audace formelle, en filmant par exemple, une filature sous deux angles différents, lui donnant deux sens opposés. Sans jamais céder au mélodrame facile, "Back home" est un chef d’œuvre délicat et authentique dont la fin prend un tour inattendu car les plus marqués par ce deuil ne sont pas ceux que l’on pense. Brillant.
Les Cahiers du cinéma parlent de snobisme à propos de Back home. C'est en effet la prétention qui domine ce film. Cinéaste prometteur, Trier, dont le film précédent recelait quelques belles scènes intimistes mais semblait un peu surestimé, joue maladroitement sur les différentes strates de temps. Surtout, le film n'est pas très original sur sa mise en scène faite de petites vignettes modes et des gros plans peu judicieux. Le récit évoque le travail de mémoire sur un substrat familial assez banal. Back home ennuie souvent par ses scènes sans surprises répétées à l'envi. Isabelle Huppert, toujours très bien, est assez inemployée. Un film prévisible mais dont la fin, avec l'inversion de la dépression entre les deux frères est assez bien rendue et touchante. Ceci semble bien peu de choses pour un des films les plus surestimés du festival de Cannes.
"Back home" où la famille ça peut être compliqué...Centrant son intrigue autour de la disparition d'Isabelle Reed, une photographe grand reporter, Joachim décrit le quotidien d'une famille américaine (Gene Reed interprété par Gabriel Byrne et ses 2 fils Jonah et Conrad, respectivement interprétés par Jesse Eisenberg et Kevin Druid). Jonah, jeune papa, part en escapade auprès de son père et de son frère juste après l'accouchement de son premier enfant. Conrad est sujet au mutisme et à l'introversion. Gene Reed tente vaillamment d'harmoniser tout ce petit monde alors qu'il vient de rencontrer Hannah...qui n'est autre que la professeur de Conrad...
Le film a le mérite de montrer que la vie peut être compliquée, que la disparition d'un parent peut durablement isoler et désociabiliser un enfant, que la femme que l'on chérissait et que l'on croyait connaitre peut demeurer un mystère bien après sa mort, que devenir père c'est le temps des questions...
Cette dimension contrariante donne au film de Joachim Trier beaucoup de réalisme et de justesse à défaut de dégager de l'optimisme.
Étrange OVNI que ce film. Vu en totale inconnue et ne connaissant pas l'œuvre de Trier, la bande-annonce semblait évoquer la préparation d'un hommage a une photographe sur fond de conflits familiaux avec son époux et leur deux fils. En réalité, la situation familiale s'avère des plus complexes, chaque membre du quatuor ayant son jardin secret vis-a-vis des autres. Pourquoi un OVNI? Car la ou un traitement classique se serait avéré lassant, le réalisateur y apporte quelques originalités: une même séquence perçue de diverses façons, des flash-blacks nombreux et un mélange entre réalité et fiction. Et si l'on peut saluer l'idée, on sera un peu plus sceptique quand au résultat proposé, notamment durant la première partie ou l'on se perd quelque peu voire par moments décrochons carrément. Par contre, la jonction des quatre points de vues amène une dernière demi-heure humainement plus forte et le titre original du film (modifié mais apparaissant tout de même en ouverture) se comprend au sens métaphorique. Et il faut reconnaître que le casting y est pour beaucoup: mention spéciale au jeune Devin Druid remarquable et a Gabriel Byrne et Jesse Eisenberg convaincants. La photographie n'est pas mal non plus (notamment certains ralentis). Au final, vaut la peine d'être vu si l'on est bien préparé a ce genre d'atmosphère.
Voilà un film qui hésite sur ton titre. Ce n'est pas bon signe.
Louder than bombs à Cannes, assorti à une drôle d'affiche de personnes faisant du trampoline : le marketing du nouveau film de Joachim Trier ne m'avait pas convaincu sur la Croisette.
Transformé désormais en Back home avec une affiche beaucoup plus consensuelle (Isabelle Huppert y est bien visible), le film ne m'enthousiasme pas plus.
A vrai dire, c'est un calvaire pour moi d'écrire du mal d'un film dont j'attendais un éblouissement intégral. Je résume : l'opus précédent de Trier, Oslo, 31 août, est un film merveilleux, un des chef d'oeuvre du XXIème siècle. Je me présente à Cannes, le 18 mai 2015, le coeur tout ébouriffé d'une émotion prête à éclore, et je vois, je vois... un pensum d'une grande complexité, mêlant toutes sortes de thématiques fort différentes, mais n'atteignant à aucun moment ni la perfection plastique, ni l'émotion irréfragable, que procurait Oslo.
Certes la mise en scène est toujours élégante, mais elle ne parvient à aucun moment à me faire entrer dans le film. Gabriel Byrne adopte comme à son habitude l'expressivité de l'huitre en fin de vie. Isabelle Huppert semble à côté de son rôle, à moins que son rôle soit d'être "à côté", mais dans les deux cas, ce n'est guère passionant.
Le film regorge de thématiques dont une seule aurait suffi à faire tout un film : blues du jeune père, émois adolescents, révélation tardive d'adultère... De cette accumulation étouffante de pathos résulte un sentiment de trop-plein : on a envie de supplier Joachim Trier de retrouver cette distinction superbe d'Oslo.
Trop sage, trop désireux d'être parfait, Back home laisse son scénario gargantuesque étouffer les talents de son réalisateur. Dommage.
Bizarrement, le très bavard et très moyen "Oslo, 31 août", le film précédent du réalisateur norvégien Joachim Trier avait reçu un accueil très chaleureux tant côté public que côté critique. Le soufflé va-t-il retomber pour "Back Home", tourné cette fois-ci de l’autre côté de l’Atlantique, un film certes supérieur à "Oslo, 31 août" sans pour autant atteindre les sommets ? A noter que ce film, dont le titre original est "Louder Than Bombs" était en compétition à Cannes 2015 avec le titre "Plus Fort que les Bombes". Titre ambigu car si le titre en anglais évoque la force d’un bruit, le fort de "Plus Fort que les Bombes" a plutôt tendance à diriger le spectateur vers une forme d’invincibilité face à des bombes. Sans doute la raison pour laquelle, le titre a été changé pour la sortie en salles, suite aux attentats du 13 novembre. Cela étant, pourquoi un titre en anglais ? Sinon, les questions que l'on se pose à la vision de ce film sont de deux ordres : Joachim Trier s’est-il surestimé en tant que réalisateur ? A-t-il voulu jouer au malin ? Toujours est-il qu’en voulant traiter d’un trop grand nombre de sujets et en triturant par trop son récit dans tous les sens, il nous rend une copie moyenne, heureusement réhaussée par la qualité de la photographie et par le jeu des comédiens.
Back home (aka Plus fort que les bombes/Louder than bombs, le film a été renommé à cause des attentats du 13 novembre). L'après Oslo, 31 aout ? j'y vais les yeux fermés ! Si on retrouve un certain talent pour parler des problèmes modernes, des personnages intéressants, des acteurs très bons, un très curieux mélange norvego franco américain, et deux ou trois morceaux oubliés des années 80. Malheureusement le film est TRES ennuyeux, pourtant il n'est pas si long, mais il ne va nulle part, se disperse trop, il n'y a pas d'ensemble, et donc pas de fin. Si en outre chacun des personnages a une vie sexuelle elle aussi moderne sans raison, ca devient lourd.
J'avais beaucoup aimé Oslo 31 août, Back Home parle aussi d'incommunicabilité mais est beaucoup moins réussi. Les personnages sont vraiment peu attachants et on a du mal a accrocher à cette histoire autour du suicide de la mère avec de très nombreux flashs-backs. Film très moyen malgré la présence d'Isabelle Huppert.
Très vite, une sensation de déjà vu...Back Home marche allègrement sur les traces de L'Epreuve d'Erik Poppe et Juliette Binoche en photographe de guerre téméraire et qui a du mal à s'adapter à la petite vie pépère du père de ses enfants, est remplacée par notre autre gloire nationale, Isabelle Huppert. On démarre ici quelques années après la mort de la reporter et le film se concentre sur le comportement de ses enfants et de leur père, à l'occasion d'une exposition à la gloire de celle-ci. Le propos est tantôt subtil et émouvant (le nouveau père qui cède à la tentation d'un vieux flirt), tantôt lourd et insistant (le cadet quasi-autiste au comportement plus que bizarre). Beaucoup de longueurs et de redites finissent par plomber le bel élan lyrique que l'on perçoit à de trop rares moments de grâce. Belle composition de Gabriel Byrne.
et revoilà le "nouveau cinéma en pleine non action" c'est long, prétentieux et toujours les plans fixes ou les scènes inutiles 'le pipi derrière la voiture' - pourtant le sujet méritait mieux beaucoup mieux - la belle Isabelle Huppert nous émeut très peu, le sombre Gabriel Byrne est plat - c'est mou et pas du tout attachant
Je ressors déçue de ce film. En effet c'est long, triste et profondément ennuyeux. Une reporter photographe connue est décédée quelques années auparavant et une exposition-hommage se prépare. Pendant ce temps là, on suit en flash back sa vie avec sa famille puis actuellement sa famille sans elle. Son mari enseignant de fac qui a une relation avec une collègue, son fils aîné marié et fraîchement père de famille mais déboussolé et son fils cadet complètement déprimé et perturbé. C'est assez intéressant mais trop triste et vraiment trop ennuyeux. Et puis on voit assez peu I. Huppert ce qui est dommage.
En 2012, avec Oslo, 31 août Joachim Trier nous offrait le plus beau film de l'année (et sans doute du siècle). Difficile de se relancer après un tel chef d'oeuvre. Tourné en anglais avec un casting international et en compétition officielle à Cannes, Back Home (Louder than bombs avant les attentats) avait donc une énorme pression sur les épaules. Non pas qu'il ne soit raté, mais la barre était tellement haute. C'est juste que tout est un petit peu moins. Le scénario est un peu moins bien écrit. Le récit, éclatée en flash-backs, amène un peu moins d’émotion, un peu plus de pathos. La mise en scène, même si elle reste très maitrisée, est un peu moins virtuose. Les images, la bande-son et la direction d'acteur sont toujours, par contre, aussi belles. Gabriel Byrne et Jesse Eisenberg sont parfaits. Isabelle Huppert est très bien mais le rôle est moindre. La vraie révélation est le jeune Devin Druid, vraiment formidable. On retrouve aussi Amy Ryan ou David Strathairn. Immanquablement, on marche par comparaison. L'attente était telle qu'on en sort tous un peu déçu. Mais attention Back Home est tout de même un très beau film, l'un des plus beaux de l'année. D'entrée, je l'ai trouvé prenant, émouvant, voir fascinant. Une magnifique réflexion sur le deuil et la perte d'une mère, et comment chaque membre d'une même famille peut réagir différemment après un drame. Sans Oslo, sa côte aurait certainement été bien meilleure mais il est marquant et n'en reste pas moins l'un des évènements de l'année.
J'ENRAGE DE SON ABSENCE. Certaines personnes sentent la pluie, d'autres sont juste mouillées. Quand une famille détruite se réunit. Je n'arrive pas à m'extraire de cette lourdeur démonstrative.
Le personnage le plus touchant, celui du jeune fils, campé par l’excellent Devin Druid, rappelle les ados paumés de Gus Van Sant. Il représente la pureté là où les adultes sont tous corrompus par le mensonge – dont il va découvrir qu’il est aussi une victime. La mise en scène d’une grande beauté, avec des ralentis particulièrement poétiques, cache cependant mal, dans sa dernière partie, un scénario un peu faible par rapport à son ambition. (...) Back home reste un film de qualité mais Trier nous avait habitué à un tel niveau de maîtrise que cela ne suffit pas pour convaincre totalement.