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cinéman
40 abonnés
804 critiques
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3,0
Publiée le 4 août 2021
La trame est assez inhabituel : l'exode français en mai 1940 suite à l'invasion allemande... L'histoire est plutôt bien menée, avec des explosions et un budget conséquent. Néanmoins on sent un peu trop la "pâte" des années 2000 à mon gout, avec Olivier Gourmet (qui décidément est partout) et une interprétation moderne légèrement anachronique.
on est loin de joyeux noël, mais le film touche un épisode douloureux de la guerre, il manque les envolées encore une fois de joyeux noël mais le casting est à la hauteur bien servi par la musique du film
J'ai lu ici des critiques convaincantes et très bien écrites de gens qui n'ont pas aimé ce film. Mais moi, j'ai aimé. Les acteurs sont excellents. Voici quelques remarques, qui ne correspondent pas à une description ou une impression générale du film, mais quelques détails parmi d'autres que j'ai trouvé marquants et dont j'ai envie de parler, même si ce n'est pas l'essentiel. 1) La scène dans la cave, quand l'allemand, le français et l'officier écossais boivent du vin. J'ai trouvé le jeu de cet officier écossais (joué par Matthew Rhys) absolument génial. En particulier son regard quand il se réconcilie avec l'allemand après son coup de colère. 2) J'ai été très touché par l'amour qui s'installe entre le petit garçon, Max, et l'institutrice Suzanne (Alice Isaaz). Par exemple, quand, lors de la première nuit de cet exode le petit garçon ne peut pas dormir. Suzanne lui suggère de penser à des choses agréables. Le jeune Max regarde alors des photographies de sa famille, son père, sa mère. Ce qui passe alors dans le regard de Suzanne est bouleversant. Cela dure moins d'une seconde. On repense alors à une autre scène, vers le début, quand le jeune Max a parle en allemand avec son père. D'après ce que suggère le film, qui l'a remarqué et les a donc dénoncés? Et dans la scène avec les photographies, qu'exprime ce voile, peut-être même ces larmes dans le regard de Suzanne quand Max regarde ses photos ? Moi même j'ai tendance à reverser ma petite larme quand de temps en temps je regarde à nouveau ce passage. Alice Isaaz y prouve qu'elle est une très très grande actrice.3)spoiler: J'ai lu dans des critiques qu'il était invraisemblable que Max retrouve son père dans ces conditions. Non, il est vrai que c'est un coup de chance, mais c'est vraisemblable. L'itinéraire doit être plutôt logique, depuis le point de départ jusqu'à la destination, connue du père. Et balisée par des messages dans des écoles. Quand l'itinéraire a changé (le convoi a pris une autre route lors de la rencontre de cadavres sur le chemin) le père en moto n'a plus trouvé le message dans l'école et il a dû chercher ailleurs. Mais il ne devait pas avoir beaucoup de choix. De plus, vers le début du film, le père avait dit à son fils qu'un cimetière militaire était un bon endroit pour s'abriter. Et il se sont retrouvés dans un cimetière militaire qui se voyait de loin avec une immense croix.
4 487 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 24 septembre 2020
En Mai Fais Ce Qu'il Te Plaît est un film magnifiquement réalisé par Christian Carion. Avec un excellent scénario bien joué avec des personnages qui vous tiennent à cœur en particulier le père et le petit garçon qui tentent désespérément de se réunir après avoir été séparés pendant la guerre. Matthew Rhys est parfait en tant que commandant britannique courageux qui a perdu tout son bataillon mais reste pour se battre un autre jour, sachant très bien qu'il ne survivra peut-être pas. Vous avez ici une histoire poignante et une histoire captivante. Mais intéressante et tellement réaliste apportant un point de vue sur les choses qui se sont réellement passées en ces temps difficiles. J'ai particulièrement apprécié les deux soldats allemands qui avaient si peur de se battre et qui sont finalement morts. Et aussi la scène de l'équipe de propagande allemande qui met tout en place pour visser le public du cinéma en Allemagne. Ces séquences sont exquises. C'est ainsi que ces événements se sont produits et si rarement montrés. La partition d'Ennio Morricone est une inspiration parfaite pour les terreurs et les désirs du film. Bravo au réalisateur, au scénariste aux acteurs et à toutes les personnes impliquées...
Très bon film sur ce que fut l'exode de 1940 vécu de l’intérieur, de ceux qui s'exilèrent. Le scénario est parfait, basé sur de réels témoignages, parait-il. En tout les cas, il reflète bien ce que l'on peut lire à droite et à gauche sur cette tragique partie de notre histoire. L'ambiance 1940 est parfaitement rendue. Et on a même droit à une espèce de happy end, si tant est que cela soit possible dans une telle débâcle. A voir par tous ceux qui n'aurait pas le courage de lire des livres sur cette période, à voir pour les acteurs, y compris Laurent Gerra,spoiler: en amateur de bon vin , comme dans la vraie vie. Cela lui colle comme un gant.
Film intelligent presentant une vision realiste de l’exode de 1940. Pas de bravache, pas de faux heros. Juste des gens qui abandonnent toute leur vie pour tenter de trouver un espoir. A voir pour comprendre des evenements beaucoup plus recents.
Bon... Il faut reconnaître qu'il n'a rien de vraiment mauvais, ce « En mai, fais ce qu'il te plaît » : réalisé avec sérieux, doté d'une reconstitution solide, pouvant compter sur des personnages avec un minimum de consistance et un scénario correct, celui-ci se regarde sans déplaisir, quelques scènes et idées, à l'image, notamment, du réalisateur de propagande allemande, ne laissant pas indifférent. Malheureusement, une fois que j'ai dit ça, j'ai presque tout dit. L'interprétation est convenable sans faire d'étincelles (jolies prestations, toutefois, d'Alice Isaaz et de Laurent Gerra dans un second rôle « à l'ancienne »), on ne s'ennuie pas vraiment tout en trouvant ça un peu mou... Je crois que cela est beaucoup dû à la mise en scène de Christian Carion : celui-ci connaît son boulot, aucun doute là-dessus. Mais c'est tellement scolaire, académique, sans audace... Alors c'est vrai qu'avec un sujet comme celui-ci, ce n'est pas forcément évident de tenter des dizaines de choses, mais bon... Un peu de fougue, d'énergie, d'émotion, de lyrisme, bon sang !! Mais non, à de rares exceptions près, on reste dans la moyenne, ni plus ni moins. Bref, si le sujet (l'exode de villes entières entiers pendant la Seconde Guerre mondiale) et l'honnêteté de l'entreprise suffisent à rendre le résultat convenable, son lourd échec au box-office restant très sévère, nous restons loin du très beau film de guerre que nous pouvions espérer initialement. Dommage.
Christian Carion réalise là un film dans la veine de Joyeux Noël. On y retrouve en effet les mêmes thèmes : la guerre vue par les petites gens, l'amitié entre des personnes de peuples ennemis… Mais on a l'impression qu'il se contente d'une jolie chronique de l'Exode alors qu'il aurait pu approfondir la personnalité de ses différents personnages ; ainsi, le passé d'activiste du résistant allemand, Hans, est à peine esquissé, et on reste sur sa faim quant à mademoiselle Suzanne, la jeune institutrice, qui semble avoir vécu déjà pas mal de choses dès le début du film. Malgré tout, la sauce prend et l'émotion affleure. Le casting est bon, et la musique d'Ennio Morricone, sans être aussi épique que celle de ses meilleures œuvres, ne gâche rien.
Un film qui se laisse voir mais sans plus. L'histoire est belle avec de très bons acteurs et la musique d'ennio moriccone. La fin est un peu romancée mais bon le tout est interessant.
Superbe évocation de cette période sinistre de l'exode de 1940, et de tous ces anonymes (8 millions, une paille!) qui abandonnaient tout dans l'espoir de fuir la guerre. Des portraits plein d'humanisme, comme cette institutrice s'occupant d'un enfant allemand dont le père fuyait le nazisme, ce maire qui ne savait quoi faire devant l'invraisemblable, malgré les consignes de la Préfecture, ce soldat écossais au flegme si british...., le tout avec la magnifique musique de Ennio Morricone. Des familles entières ont, à l'époque, été traumatisées, et en ont parlé très longtemps. Un film nécessaire pour éviter l'oubli.
J'ai envie de dire qu'on peut compter sur C. Carion pour faire un bon film et c'est vrai. Certes ce n'est pas le film de l'année mais c'est très bien fait. On est vraiment plongé dans cet Exode du Nord vers le Sud de la France en cet été 1940. Il y a beaucoup de moyens, des décors superbes et un grand nombre d'acteurs et de figurants. Par contre on a des fois l'impression de lire un catalogue, c'est à dire qu'on va voir ou vivre tous les épisodes ou presque que ces gens ont pu rencontrer pendant cette longue marche. Néanmoins cela reste bien exécuté et l'histoire de l'Allemand exilé cherchant son fils permet d'avoir autre chose à raconter. Bref c'est un bon film qui relate l'Exode 40 avec beaucoup d'émotions.
Enorme budget français de l’année 2015, En mai fais ce qu’il te plaît a été un échec cuisant en salles, réunissant moins de 200 000 entrées sur toute la France sur l’ensemble de son exploitation, alors que cela aurait dû être le chiffre de sa première semaine parisienne. Il faut dire que cet hommage aux victimes de l’Exode de mai-juin 1940 est plutôt déceptif. Si le métrage commence plutôt bien, on se rend compte assez rapidement que le réalisateur se noie dans la multiplication d’intrigues secondaires pour masquer l’absence totale de psychologie des personnages. Tous d’un seul bloc, ils ne présentent aucune aspérité, ni aucun défaut d’ailleurs. Dans cette bienveillance générale, on peut être ému de temps à autre, mais tout ceci tient du cliché et de l’image d’Epinal. Pire, la dernière demi-heure enchaîne les retournements de situation peu convaincants et le métrage se termine même de manière abrupte, sans aucune scène vraiment marquante, bafouant ainsi toutes les règles de construction narrative. Bref, un ensemble regardable une fois, mais très frustrant.
Rare représentant d’un cinéma français populaire qui favorise les sujets historiques ou politiques d’une certaine ampleur, Christian Carion s’est fait connaître du grand-public par un film - “Joyeux noël� en 2005 - qui relatait la fraternisation des armées françaises et allemandes durant les trêves de noël de la première guerre mondiale. Cette fois, c’est le second conflit mondial qui sert de toile de fond à l’évocation de destin ordinaires, plus précisément l’invasion allemande de mai 1940 qui jeta sur les routes près de dix millions de Français. Dans le cas de “En mai, fais ce qu’il te plait�, ces personnages, pris dans le chaos de la débâcle, jouent des rôles assez archétypaux : le maire d’un petit village du Nord, guidant vers le sud ses administrés dont certains auraient préféré rester au village ; l’institutrice qui prend soin d’un petit garçon séparé de son père par les événements ; ce dernier, opposant au régime nazi, qui tente de retrouver son fils tout en dissimulant sa nationalité aux Français...ou encore, cet officier écossais, dernier survivant de son unité, qui hésite entre fuite pragmatique et mort héroïque. C’est un fait, le film n’est pas d’une profondeur extraordinaire, sacrifiant souvent à une logique très contemporaine pour certains enjeux...et le destin des différents personnages ne suscite guère de surprises, chacun jouant strictement le rôle qui lui est dévolu, jusqu’à une conclusion facile qui réunit les familles déchirées au mépris de tout réalisme. Ceci dit, je ne pense pas que l’objectif de Carion était de monter une fresque historique dont le génie traverserait les décennies mais plutôt de montrer ce que fut la réalité de l’Exode d’une manière qui soit compréhensible pour tous, et pas uniquement réservée aux historiens ou aux critiques de cinéma. Deux raisons probables à cet objectif : les réfugiés, qu’ils soient syriens ou autres, qui partent aujourd’hui en quête d’une vie meilleure, et la conscience aiguë que d’ici quelques années, il ne restera plus personne pour offrir un témoignage de première main de ces événements.
Des qualités et des défauts dans ce film. Concernant les plus, je dirais déjà le sujet, souvent évoqué mais rarment traité; l'interprétation que j'ai trouvée assez juste et pas trop larmoyante comme c'est vraiment trop souvent le cas et de manière non-subtile....Par contre, le film perd de son intérêt dans sa seconde partie malgré tout, car il affiche un manque de rebondissements assez préjudiciable à l'ensemble, correct néanmoins.