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    En Mai Fais Ce Qu'il Te Plaît
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    benoitG80
    benoitG80

    3 406 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2015
    "En mai fais ce qu'il te plait" dicton un peu en contradiction avec les faits dramatiques et réels de cette période de l'histoire, n'a pas toutes les qualités et arguments pour convaincre pleinement !
    Christian Carion semble vouloir faire du cinéma plaisant, presque distrayant en mêlant plusieurs histoire dans la grande...
    Il faudrait peut-être réaliser que l'entrée dans la guerre et l'exode qui s'en est la conséquence, relevaient plus de la véritable angoisse et de la terreur totale, sans commune mesure avec que ce que le cinéaste veut bien nous montrer...
    Un film avec un tel projet doit se donner les moyens de son ambition...
    Ici, on ne sent pas plus la douleur, l'épuisement, la crasse, la faim qui tenaille, la maladie, parmi ces familles alors que pourtant Christian Carion réalise un film sensible, bien léché, soigné dans la photographie, presque trop beau !
    La multiplicité des histoires qui se recoupent, dont celle de ce père allemand militant anti nazi et son fils réfugiés en France, ce soldat écossais puis celle de ce village qui entame l'exode, complexifie le tout sans justification réelle.
    Si bien qu'au lieu de se focaliser sur l'exode et ses drames, on se perd plutôt dans des histoires personnelles avec lesquelles le réalisateur veut jouer sur la fibre sentimentale et affective en voulant créer de l'émotion, de la tendresse mais en oubliant l'essentiel, la réelle misère et le traumatisme de tous ces gens qui s'exilent en laissant tout derrière eux...
    On ne ressent pas d'enjeu dramatique, tout a l'air trop souvent bon enfant et gentil, ce qui est sans doute le but recherché...
    Pourtant Olivier Gourmet et Mathilde Seigner sont bien là et forment un couple plutôt convaincant...
    D'ailleurs la scène de la fusillade poignante et saisissante,
    est le moment où la réalité de la guerre nous prend, nous secoue vraiment !
    Le seul et unique moment d'intensité qui noue la gorge vraiment...
    Plusieurs scènes sont de plus totalement invraisemblables, sans préciser lesquelles et uniquement pour privilégier l'intrigue qu'a voulu nourrir Christian Carion.
    Intrigue qui n'était justement pas nécessaire et dont l'issue est prévisible aussitôt...
    Une idée qui promettait un film d'une autre dimension, un film avec un vrai choc émotionnel...
    On ressort de la salle avec la sensation d'avoir vu une réalisation finalement pas désagréable du tout, avec de trop belles images, que certains qualifient même d'excellent moment et de véritable plaisir...
    Au fond, un comble, alors qu'il faudrait être totalement bouleversé, anéantis par les stigmates de cette deuxième guerre mondiale...
    L'idée d'enjoliver les faits historiques à ce point-là, a pour moi quelque chose de dérangeant...
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 novembre 2015
    « En mai fais ce qu’il te plaît » est à l’image de la musique créée exclusivement par Morricone : classique et pas assez caractériel. Et il y’avait pourtant de quoi faire avec comme directeur de projet une personnalité telle que Christian Carion. Si la plus grande preuve qu’on peut en donner est sa carrière talentueuse, on peut aussi parler de sa plus grande inspiration pour ce film en particulier, ou la vision intimiste, entre poésie et pure leçon de philosophie axée à la vie et à la mort, fondée grâce à l’imaginaire de Terrence Malick. Le tout possède de bonnes idées artistiques, mais il se répète affreusement dans des scènes qui prônent le larmoyant, comme lorsqu’une arrestation aussi implacable que péremptoire, avec les pleurs de Joshio Marlon en fond sonore. Ce plan fixe, montrant le père s’éloignant au loin dans la nuit noire avant de disparaître derrière les arbres, dans son carré de lumière, est une décision esthétique hautement discutable. Mais on s’aperçoit bien d’une chose et ce dès le départ : les trois directrices de casting (Susie Figgis, (qui avait déjà travaillée dans bon nombre de projets intéressants, en commençant sa carrière par le « Gandhi » d’ Attenborough) Anne Walcher (dont c’est la première participation cinématographique) et Franziska Aigneront (qui a assisté Müllerschön pour son « Baron Rouge » sorti cette année) ont su bien entourer le réalisateur d’interprètes talentueux, comme Gourmet et Seigner en couple qui représente la meilleure idée concernant le casting. Le problème principal de ce film ne tient pas de sa mise en scène mais de l’émotion qui s’en dégage, qui veut tremper dans l’attendrissant mais dont on ne ressort que bien dépité. Autant la scène de l’attaque venant du ciel offre bien sa séquence de pure frayeur et se veut donc réussie, autant les retrouvailles du père avec un fils perdu de vue se veulent lourdes car la réalisation tombe soudain dans une lenteur barbante, délivrant autant de larmes de la part des acteurs que de pitié de la part des spectateurs. De ces plans et ce travelling derrière les tombes (atmosphère morbide à souhait) se détache cette scène délirante dans laquelle on aperçoit la balle tirée par un soldat écossais se fracasser contre la caméra d’un cinéaste de propagande allemande. Écran noir. On aimerait en voir plus, des scènes folles et déterminées comme celle-ci, qui ferait passer le film pour un peu plus qu’il est réellement : plus qu’un film ne racontant que l’exode, plongeant parfois dans l’anticonformiste et en ressortant victorieux, pour ensuite rendre hommage à toutes ces femmes et à ces hommes, filles et fils de, qui se sont retrouvés sur les routes d’un France désordonnée, en feu et en sang. Voilà ce qu’on voudrait, quelque chose d’inaccoutumé déployant des personnages piégés dans leurs raisonnements du bien et du mal, objet cinématographique sur la souffrance et sur la perte de ses biens physiques et matériels, qui innove avec des idées de mise en scène formelles et voire peut-être même pittoresques. Malheureusement l’original et l’historique ne font pas la pair dans le cinéma français produit par Gaumont. Tant pis, on repassera.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 622 abonnés 12 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2017
    Un excellent film français, chargè d'histoires et de choses personnelles sur nos parents et nos aïeux! Ce n'est pas un film de guerre, juste une histoire qui se passe pendant la guerre avec des gens qui cherchent la paix! Pourquoi Christian Carion a voulu rèaliser "En mai fais ce qu'il te plaît" ? C'est avant tout parce qu'il a voulu mettre en scène une histoire familiale avec des sentiments et des souvenirs bien à lui! De plus, ses parents ont vècu l'exode de mai 1940 et que cela faisait plusieurs annèes que sa mère lui racontait cet exode durant la Seconde Guerre Mondiale! Exode qui fut l'un des grands mouvements de population du XXe siècle avec plus de huit millions de personnes sur les routes! La France, dans toute son histoire, c'est du jamais vu! Car jamais autant de gens n'ont ètè abandonnès à ce point et ont errè sur les routes! Carion a voulu donc donner la parole au peuple des routes avec un phènomène de masse incroyable qui laisse encore une trace très vive dans la mèmoire collective des familles! Imprègnès de tèmoignages sur les gens du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie, voici un film historique somme avec son propre rythme dramatique (forme de soumission, perte de moral terrible, perte de conviction et de foi...), sur des hommes et des femmes courageux qui vivent des moments douloureux en rase campagne! Bien plus important en tout cas que l'aspect militaire ou politique de la guerre avec des choses qui scandalisent toujours autant aujourd'hui! La reconstitution est fidèle et d'une nettetè absolue lors des bombardements sur le Beffroi et la Place des Hèros d'Arras, les acteurs merveilleusement dirigès avec un soin portè au rôle de Suzanne et la musique d'Ennio Moriccone de toute beautè et constamment juste! Très belle rèussite...
    traversay1
    traversay1

    3 539 abonnés 4 824 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 novembre 2015
    Après l'échec de son film le plus ambitieux, L'affaire Farewell, Christophe Carion revient à ce qu'il sait le mieux faire avec En mai, fais ce qu'il te plait. A savoir, un film populaire, de facture honnête. Populaire est un mot grossier sous la plume de certains critiques, ils devraient se souvenir que l'on écrivait la même chose des films de Clément, Duvivier, Autant-lara ou Allégret dans les années 50, des cinéastes aujourd'hui considérés comme d'excellents artisans, voire des classiques. En mai, fais ce qu'il te plait ne passera certainement pas à la postérité mais si l'on fait abstraction de la musique envahissante de Morricone et d'une intrigue bien trop éparpillée, l'affaire n'a rien de honteux. L'exode de 40 n'est pas un thème si récurrent dans le cinéma français : Clément, Téchiné et Rappeneau, notamment, l'ont abordé, pour un résultat globalement moyen. Carion reste coincé entre la fresque historique et l'intimisme qu'il affectionne : c'est bancal mais cela fonctionne en partie. Surtout quand Olivier Gourmet, toujours formidable, donne le la et un peu de chair à un film qui n'ose pas s'aventurer au-delà d'une certaine dramaturgie convenable et trop souvent convenue.
    islander29
    islander29

    850 abonnés 2 349 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Deux parties dans le film, la première, le départ est trop longue à mon goût, (50 minutes) je l'aurais shuntée de 20, voire 25 minutes, on s'y ennuie un peu et on apprend pas grand chose.....La seconde est plus intéressante car enfin il se passe quelques chose, c'est l'exode sur les routes......Les acteurs jouent bien, mais je trouve quand même que le film édulcore la guerre; qu'elle ne semble pas une chose pitoyable et détestable, qu'au fond il y a trop de "gaité" dans ce film qui devrait être triste (malgré un beau titre).....C'est mon autre petit reproche, car la maitrise du film est présente et la technique impeccable, même si cela sent l'uniformité de la prise de vue des gens et des paysages dépeints.....J'aurais voulu un scénario qui creuse davantage ses possibilités, on était en droit d'attendre davantage du réalisateur......Bref un film plutôt consensuel, je trouve, qui se regarde avec plaisir certes, mais qui manque de caractère....Ä vous de voir...
    selenie
    selenie

    6 188 abonnés 6 172 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2015
    Un sérieux a été apporté au réalisme des faits comme sur les décors et costumes pour une reconstitution soignée, presque trop soignée au point que la violence n'est jamais choquante ou réaliste, à contrario de la beauté de l'imagerie de l'ensemble. Mais au final cette exode est étonnament secondaire puisque le récit se focalise avant tout sur cet allemand réfugié qui cherche à retrouver son fils. On est quasi en hors sujet. On frôle la catastrophe, et même si on est généreux sur la note ça reste sans doute le film le plus décevant de Christian Carion.
    Jorik V
    Jorik V

    1 266 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 novembre 2015
    On se doutait bien que le nouveau film de Christian Carion n’allait pas être moderne, novateur et encore moins révolutionnaire. Il est le chantre d’un cinéma populaire voire populiste qui encense la vieille France rurale (« Une hirondelle a fait le printemps ») ou embellit des épisodes de son Histoire (« Joyeux Noël »). En général, un cinéma gentil mais fédérateur qui, s’il ne grimpe pas sur les cimes du septième art hexagonal, fait passer un beau moment. Et bien, ici ça ne prend à aucun moment. Choisissant de suivre l’exode d’un village du Nord de la France face à l’invasion allemande en 1940, il se plante à tous les niveaux et c’est triste à voir…
    De plus, comme s’il n’avait pas confiance en son histoire, il en ajoute une seconde où un père doit retrouver son fils. L’alternance entre ces deux histoires est un mauvais choix ne permettant jamais de s’accrocher à l’une ou l’autre et désamorçant toute tension ou dramaturgie possible. En effet, et c’est le comble pour un film traitant de ce sujet, on n’est jamais ému par ce qui arrive même si la musique d’Ennio Morricone en rajoute des tonnes pour nous signifier que c’est triste. Quant aux quelques moments se voulant drôles, ils sont plutôt lourds.
    Le film pêche également par un trop-plein de sujets traités - ou plutôt survolés - tout comme de personnages à peine esquissés : un écossais perdu dans les lignes ennemies, un cinéaste de propagande allemand, des bons soldats allemands et des mauvais, … Jamais on ne parvient à s’intéresser à quoi que ce soit puisqu’on n’en a pas le temps et que tout concourt à fuir le sujet principal : la condition de vie sur les routes lors du grand exode de la Seconde Guerre Mondiale.
    Quant à la forme, elle est purement télévisuelle. On se croirait vraiment devant un banal téléfilm ou un feuilleton type « Un village français » (par ailleurs bien meilleur). « En mai fais ce qu’il te plait » est un film daté et périmé qui sera vite oublié. Même les acteurs n’ont rien à jouer et sont dans des rôles vignettes à caractère unidimensionnel. Malgré tout cela passe bizarrement assez vite. Et heureusement la reconstitution a de la gueule et garantit quelques beaux plans et scènes réussies (l’attaque des avions ou le passage des tanks) mais c’est bien peu et ne justifie pas de se farcir ces presque deux heures de cinéma suranné.
    Pierrick Jean D.
    Pierrick Jean D.

    25 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2019
    En mai fais ce qu'il te plaît, ou le récit du cheminement à travers la guerre de la population d'un village, durant l'exode de mai 1940. Le tout est vu à travers l'histoire d'un réfugié politique allemand, à la recherche, durant tout le trajet, de son fils. Les défauts ne sont pas légion, mais deux principaux se dégagent très nettement du lot. Le film est bourré de défauts techniques, allant des faux raccords aux effets apparents à l'écran... Comme autre défaut principal, l'histoire est rythmée par de nombreux clichés dramatiques et scénaristiques.. Deux défauts bénins dans un film qui n'a pas la prétention d'être une grande oeuvre filmique mais simplement de raconter une belle histoire. Mais justement, c'est là que se posent ces deux principaux défauts, ils ont très vite une fâcheuse tendance à nous faire prendre un certain recul vis à vis de l'histoire, nous empêchant de vraiment se laisser emporter par le récit... Au final, on en vient même à ne plus ressentir la moindre empathie pour le père et son fils.. Et c'est donc vers l'autre face du récit que l'on se penche, le trajet, en plein exode, de tout un village. C'est dans cette page d'Histoire que le film trouve tout son intérêt, en nous exposant une partie de la guerre trop peu montrée dans les oeuvres les plus populaires: le point de vue civil, les souffrances subies par le peuple durant l'invasion. Rien n'y est oublié, des bombardements le long des routes, jusqu'aux mises en scènes filmées par les nazis afin d’alimenter la propagande. La froideur réaliste des quelques scènes de conflits ajoute à l'atrocité du vécu des protagonistes. On assiste à de nombreuses scènes très touchantes, vécues par des personnages simples et bouleversants d'humanité. C'est au final un beau film très touchant, à voir en ces temps difficiles...Allez dans les salles obscures, et vive le cinéma!
    Jean Marc Dinaut
    Jean Marc Dinaut

    21 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    En voyant ce film, je me revois enfant, écouter ma grand mère, assise sur le seuil de sa porte, me raconter "son évacuation". J'étais attentif et intrigué par ses récits complètement extraordinaires, où se mêlaient la peur, l'anxiété, l'horreur de la guerre qui débutait. Le film : Les expressions scéniques, les décors naturels, l'authenticité des situations, attisent une certaine émotion, imprégnée d'une dramaturgie de peurs contraintes et forcées devant l'avancée de forces allemandes. Cette avancée que l'on ne voit presque pas, donne au film et dans les yeux des personnages, une menace de mort inéluctable. La peur devant la férocité et la violence des assaillants traduit bien la débâcle honteuse de 1940 pour les civils et notre armée. L'aspect champêtre et lumineux de la campagne, la musique sirupeuse de Ennio Morricone renforce encore ces notifications funèbres spoiler: jusque l'image finale digne d'un happy end hollywoodien.
    Hallyne de Cinéglobe
    Hallyne de Cinéglobe

    22 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2015
    Ce long-métrage décrit l'exode des populations françaises pendant l'invasion allemande de la Seconde Guerre mondiale. L'intrigue repose sur le destin d'un enfant allemand et de son père opposant au régime nazi, qui vont brutalement être séparés, après s'être réfugiés en France. Le genre de film à faire sortir les mouchoirs. La musique symphonique (très neutre) de Ennio Morricone est omniprésente, et le réalisateur immisce dans le récit quelques scènes fortes.
    La reconstitution ambitieuse du cinéaste est plutôt soignée. L'idée de mélanger des personnages de plusieurs nationalités donne une bonne dynamique aux dialogues. Cependant la tension dramatique reste très artificielle, donnant vie à une fiction plutôt banale : le gros plan sur "le village français" est plat.

    L'aventure et les émotions restent donc trop bien pensantes sur la forme, mais on ne les boudent pas pour autant : l'ensemble reste cohérent et supportable.
    Quelques ombres au casting surgissent par ailleurs : la présence de Mathilde Seigner dans un rôle que l'on lui connaît vraiment par coeur, et Alice Isaaz (l'institurice) qui joue très mal.
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 novembre 2015
    Un film au sujet très fort mais souvent plombé par les clichés sans compter que cela reste très convenu et prévisible. J'ai eu du mal à rentrer dans le film dont les premières minutes s'avèrent laborieuses, voulant poser les personnages et les enjeux mais avec des traits bien trop appuyés. La deuxième partie du film s'avère plus forte et prenante mais reste toutefois gâchée par des scènes trop chargées dont on devine la volonté du réalisateur de faire pleurer dans les chaumières, ce qui m'est insupportable. On tombe souvent dans la caricature de scènes d'émotions qui s'enchaînent à tout-va, avec la musique trémolo qui tourne pendant 10 minutes, histoire de te prévenir que, attention, grosse émotion là tu vas pleurer ou être choqué. Bref, c'est too much. Le film est un peu choral dans la mesure où il fait place à plusieurs personnages, fait des va-et-vient entre différentes situations, ce qui fait qu'on a un peu de mal à s'attacher à eux, même si la relation entre le père allemand et son fils reste au centre du film. Le jeu des acteurs m'a semblé assez déséquilibré entre la justesse d'un Auguste Dieh ou d'un Olivier Gourmet et les mimiques à claques de Laurent Gerra (bon j'avoue que j'ai eu du mal à me détacher de l'image de l'imitateur donc je suis peu objective).
    lionelb30
    lionelb30

    434 abonnés 2 585 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2015
    Sujet historique toujours interressant. Mais rien d'exceptionnel dans le scenario ou le jeu d'acteur.
    circusstar
    circusstar

    134 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2016
    L'exode de 1940 est magnifiquement dépeinte dans ce film réalisant une œuvre puissante et assez intense. Les acteurs sont parfaits avec une mention spéciale à Olivier Gourmet et surtout à Mathilde Seigner. C'est palpitant de bout en bout et la mise en scène est sans faille. C'est une très belle œuvre cinématographique qui nous est présentée tout à fait poignante. Mention spéciale également à Laurent Gerra qui a un rôle marquant et qui gagne dans ce film ses galons d'acteur.
    Chris58640
    Chris58640

    208 abonnés 755 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2015
    La Débâcle, ce n’est pas l’épisode de la Seconde Guerre Mondiale le plus filmé par le cinéma français. En France, pendant longtemps, on a préféré traiter de l’Occupation et surtout de la Libération mais la Débâcle et l’Exode, à part dans « Bon voyage » de Jean-Paul Rappeneau, les films à leur sujet sont bien rares. Du coup, le film de Christian Carion a déjà un grand mérite, c’est celui-là. « En mai fais ce qu’il te plait » (très joli titre) montre en alternance deux intrigues : d’une part la fuite un peu vaine, éperdue sur les routes d’un village rural entier et d’autre part, le course-poursuite de Hans et Percy pour les rattraper, avec derrière eux (et bientôt devant !) des divisons de Panzers qui avancent en France comme dans du beurre. Cette double intrigue donne du rythme au film de Carion, permettant d’alterner des scènes de combats dures, violentes, avec des scènes plus douces d’un cortège qui avance tranquillement sur la route à la vitesse d’un cheval qui trotte. Sauf que, historiquement c’est imparable, les deux ambiances se rencontrent et cela donne la scène très réussie de l’attaque des Stukas avec leurs sirènes si typiques et si terrifiantes qu’elles se sont imprimées dans l’imaginaire collectif et qu’elles représentent, à elles seules, la terreur pure des civils face à une aviation ennemie. Christian Carion filme intelligemment, parfois caméra à l’épaule pour les scènes de « guérillas », utilisant les sons et la musique (d’Ennio Morricone, excusez du peu) comme il faut. Il se fait même plaisir en jouant aves le soleil et l’ombre juste avant la fameuse attaque. C’est un peu lyrique parfois, un peu trop romanesque à d’autre moments (les retrouvailles dans le cimetière), çà flirte aussi avec le pathos mais çà reste tout à fait acceptable et anecdotique au regard de l’ensemble du film. Le casting est assez inégal, Olivier Gourmet est excellent mais c’est un acteur qui n’est jamais autre chose qu’excellent ! A ses côtés Mathilde Seigner est juste dans un rôle qui aurait peut-être pu être un tout petit plus écrit et mis en valeur. August Diehl, Alice Isaaz et le petit Joshio Marlon sont irréprochables. On n’en dira pas autant d’un Laurent Gerra qu’on a cantonné à un rôle qui est la caricature de lui-même. Pour son premier grand film, on aurait pu lui donner autre chose à jouer qu’un type un peu lâche, un peu limité, un peu porté sur la bouteille et vaguement (très vaguement) drôle. J’ajoute quand même une mention spéciale à Matthew Ryss, que j’aime beaucoup dans l’excellente série « The Americans » et que je retrouve avec beaucoup de plaisir dans le rôle de Percy, officier écossais perdu loin de ses bases mais qui ne se départi jamais d’un certain flegme assez british. Le scénario co-écrit par Carion montre avec une certaine efficacité la stupeur et la sidération qui gagnent le peuple français en mai 1940. C’est une période d’effondrement total et hyper rapide qu’on a sans doute du mal à imaginer aujourd’hui : en quelques jours : plus rien, plus de pouvoir politique, plus d’armée ni de police, plus d’administration, plus de maisons, plus de terres, plus rien. D’un seul coup, ce pays pour lequel beaucoup ont combattus 20 ans auparavant (20 ans, à peine une génération) s’effondre et se fait dévorer par celui qu’elle avait eu tant de mal à vaincre. « On ne va quand même pas perdre la guerre en 10 jours ! » dit-on encore dans les dix dernières minutes du film, ben si… La plus belle scène du film, le plus marquante est emblématique de cela : le petit cortège est rattrapé par des panzers qui foncent vers le Sud : ils pensaient les fuir, ils sont doublés et à quelle vitesse en plus ! Cette scène assez courte, sans dialogue, ne vaut que par les regards hébétés des gens qui comprennent à ce moment là que leur pays n’existe tout simplement plus, c’est une scène historiquement incontestable et émotionnellement très forte. Christian Carion évoque aussi, dans son film, les films de propagande tournés par l’armée allemande pendant la bataille de France. Il montre l’envers du décor, comment étaient reconstitués les combats : on donnait aux prisonniers français des armes chargées à blanc comme çà on faisait d’une pierre deux coup : on avait de belles images de combat et se débarrassait des prisonniers. Je ne sais pas si c’est historiquement exact mais connaissant l’idéologie nazie mortifère et le pragmatisme allemand, cela me parait tout à fait crédible ! Historiquement, le film peut difficilement être pris en défaut, je n’ai pas noté à mon petit niveau d’erreur grossière dans la forme comme sur le fond. On peut reprocher à Christian Carion d’avoir cédé à quelques facilités sur la forme, d’avoir trop peu écrit certains rôles, surtout les rôles féminins et aussi peut-être, une certaine candeur par moment. C’est difficile à expliquer mais il y a pas mal de bons sentiments dans « En mai fais ce qu’il te plait », une vague odeur aussi de « bon sens paysan » qui semble un peu daté. Carion a voulu faire un film populaire un peu trop populaire justement, un poil trop consensuel peut-être.
    galau7
    galau7

    30 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2015
    Une fresque historique un peu lente et des acteurs parfois peu crédibles. Néanmoins l'intérêt réside dans cette approche presqu'intimiste du vécu de cet épisode peu glorieux de notre histoire.
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