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LeMagduCiné
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3,5
Publiée le 20 janvier 2016
Le champs des partisans
Le 4ème long métrage du réalisateur Christian Carion En mai fais ce qu’il te plait vient clore ce qui pourrait être un triptyque sur les grands conflits du XXème siècle ; 10 ans après Joyeux Noel, 6 ans après L’affaire Farewell, le cinéaste s’attaque à la seconde guerre mondiale. Coincée dans le temps comme étant la conséquence de la WW1 et une des causes de la guerre froide, la plus grande boucherie de l’histoire bénéficie d’un traitement de faveur par le cinéma historique. Entre Clint Eastwood et Steven Spielberg, les plus grands s’y sont frottés, souvent avec succès, 39/45 en est presque devenu un genre à part entière, faisant de lui un sujet redondant du cinéma international (Le fils de Saul primé à Cannes cette année), mais entre la Shoah, le D Day et Pearl Harbour, les monuments de la mémoire commune ne laissent que peu de place au paysan et à la fermière en fuite.
J'ai envie de dire qu'on peut compter sur C. Carion pour faire un bon film et c'est vrai. Certes ce n'est pas le film de l'année mais c'est très bien fait. On est vraiment plongé dans cet Exode du Nord vers le Sud de la France en cet été 1940. Il y a beaucoup de moyens, des décors superbes et un grand nombre d'acteurs et de figurants. Par contre on a des fois l'impression de lire un catalogue, c'est à dire qu'on va voir ou vivre tous les épisodes ou presque que ces gens ont pu rencontrer pendant cette longue marche. Néanmoins cela reste bien exécuté et l'histoire de l'Allemand exilé cherchant son fils permet d'avoir autre chose à raconter. Bref c'est un bon film qui relate l'Exode 40 avec beaucoup d'émotions.
En mai fais ce qu'il te plaît traite d'un sujet trop peu présent dans le cinéma français : l'exode de la population française au premier printemps de l'Occupation. Christian Carion, cinéaste passionné, tente alors ici le grand écart entre cinéma populaire et vibration humaniste. La mise en scène, à la fois ample et délicate, sert de brillants interprètes, dans un long-métrage qui manque pourtant d'étoffe. Un joli premier pas dans la bonne direction. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 24 septembre 2020
En Mai Fais Ce Qu'il Te Plaît est un film magnifiquement réalisé par Christian Carion. Avec un excellent scénario bien joué avec des personnages qui vous tiennent à cœur en particulier le père et le petit garçon qui tentent désespérément de se réunir après avoir été séparés pendant la guerre. Matthew Rhys est parfait en tant que commandant britannique courageux qui a perdu tout son bataillon mais reste pour se battre un autre jour, sachant très bien qu'il ne survivra peut-être pas. Vous avez ici une histoire poignante et une histoire captivante. Mais intéressante et tellement réaliste apportant un point de vue sur les choses qui se sont réellement passées en ces temps difficiles. J'ai particulièrement apprécié les deux soldats allemands qui avaient si peur de se battre et qui sont finalement morts. Et aussi la scène de l'équipe de propagande allemande qui met tout en place pour visser le public du cinéma en Allemagne. Ces séquences sont exquises. C'est ainsi que ces événements se sont produits et si rarement montrés. La partition d'Ennio Morricone est une inspiration parfaite pour les terreurs et les désirs du film. Bravo au réalisateur, au scénariste aux acteurs et à toutes les personnes impliquées...
Très bon film sur ce que fut l'exode de 1940 vécu de l’intérieur, de ceux qui s'exilèrent. Le scénario est parfait, basé sur de réels témoignages, parait-il. En tout les cas, il reflète bien ce que l'on peut lire à droite et à gauche sur cette tragique partie de notre histoire. L'ambiance 1940 est parfaitement rendue. Et on a même droit à une espèce de happy end, si tant est que cela soit possible dans une telle débâcle. A voir par tous ceux qui n'aurait pas le courage de lire des livres sur cette période, à voir pour les acteurs, y compris Laurent Gerra,spoiler: en amateur de bon vin , comme dans la vraie vie. Cela lui colle comme un gant.
Rare représentant d’un cinéma français populaire qui favorise les sujets historiques ou politiques d’une certaine ampleur, Christian Carion s’est fait connaître du grand-public par un film - “Joyeux noël� en 2005 - qui relatait la fraternisation des armées françaises et allemandes durant les trêves de noël de la première guerre mondiale. Cette fois, c’est le second conflit mondial qui sert de toile de fond à l’évocation de destin ordinaires, plus précisément l’invasion allemande de mai 1940 qui jeta sur les routes près de dix millions de Français. Dans le cas de “En mai, fais ce qu’il te plait�, ces personnages, pris dans le chaos de la débâcle, jouent des rôles assez archétypaux : le maire d’un petit village du Nord, guidant vers le sud ses administrés dont certains auraient préféré rester au village ; l’institutrice qui prend soin d’un petit garçon séparé de son père par les événements ; ce dernier, opposant au régime nazi, qui tente de retrouver son fils tout en dissimulant sa nationalité aux Français...ou encore, cet officier écossais, dernier survivant de son unité, qui hésite entre fuite pragmatique et mort héroïque. C’est un fait, le film n’est pas d’une profondeur extraordinaire, sacrifiant souvent à une logique très contemporaine pour certains enjeux...et le destin des différents personnages ne suscite guère de surprises, chacun jouant strictement le rôle qui lui est dévolu, jusqu’à une conclusion facile qui réunit les familles déchirées au mépris de tout réalisme. Ceci dit, je ne pense pas que l’objectif de Carion était de monter une fresque historique dont le génie traverserait les décennies mais plutôt de montrer ce que fut la réalité de l’Exode d’une manière qui soit compréhensible pour tous, et pas uniquement réservée aux historiens ou aux critiques de cinéma. Deux raisons probables à cet objectif : les réfugiés, qu’ils soient syriens ou autres, qui partent aujourd’hui en quête d’une vie meilleure, et la conscience aiguë que d’ici quelques années, il ne restera plus personne pour offrir un témoignage de première main de ces événements.
Rien de nouveau sur ce sujet tragique qu’est l’exode de 1940, et pourtant, pour moi, ce film a bien fonctionné. C’est populaire, honnête, bien interprété, j’ai apprécié l’humour de l’oie qui place un soupçon de légèreté dans cette tragédie. En comparaison inévitable avec d’autres films si nombreux sur le sujet, j’ai cependant connu des émotions beaucoup plus fortes ailleurs.
Un film qui se laisse voir mais sans plus. L'histoire est belle avec de très bons acteurs et la musique d'ennio moriccone. La fin est un peu romancée mais bon le tout est interessant.
Malgré une critique peu alléchante, j'ai beaucoup apprécié ce film fort bien construit et interprété, une histoire vécue par mes grands-parents mais peu évoquée au cinéma. L'action est tout à fait cohérente, les images sont très belles, la musique : évidemment enjolive l'ensemble. Ce film mérite vraiment un beau succès : je le conseille vivement.
Après « Suite Française », le cinéma nous plonge à nouveau dans cette période de la Seconde Guerre Mondiale qui parle aux français.
Un maire, autoritaire (Olivier Gourmet) va prendre la tête d'un cortège semé d'embûches et conduire ses villageois sur la route du fameux grand exode de 1940.
A partir de fragments empruntés à sa famille, Christian Carion nous offre un road movie à travers nos belles campagnes, avec des thèmes comme l'amitié entre les peuples (déjà évoqué dans Joyeux Noël) et l'amour paternel, par le personnage de ce soldat allemand qui cherche à retrouver son fils protégé par la jeune et jolie institutrice du village (Alice Isaac qui confirme son grand talent, et qui fait merveilleusement bien du vélo). C'est aussi sur ce long chemin que le maire va changer son rapport aux autres.
Tous les ingrédients et les petites histoires qui ont faits la grande Histoire sont décrits avec sérieux et minutie. Les marchands du temple profiteurs de la guerre, la propagande allemande, l'attaque des panzers et des stukas magnifiquement filmés, ou encore par une scène géniale où la maîtresse détourne l'attention des enfants pour leur éviter de voir l'innommable tragédie.
Je regrette quelles éclipses faciles dans le scénario, et une émotion un peu trop suggérée, alors que la fin est moins larmoyante que prévu. On pardonne car la musique, intense, est signée du maestro : Ennio Morricone.
Les comédiens sont excellents, à l'image de Laurent Gerra plein d'humour, qui trouve sa force à résister dans sa cave à vins. Dommage que Mathilde Seigner soit un peu en retrait.
Un belle réalisation, pleine d'émotions, pour un grand film de cinéma.
Je m'attendais à autre chose qu'un voyage plat et convenu... La mise en scène ne parvient pas à provoquer l’empathie pour les personnages ou tout est plein de sentiments dépourvu de tension dramatique. Dommage.
La photo est belle...est malheureusement c'est un peu tout. Concernant le scénario, c'est prévisible, c'est convenu et on ne s'accroche pas aux multiples personnages. La musique, plutôt belle, nous signifie à quel moment il faut être triste ou pas. C'est un film édulcoré ou le maquillage des acteurs est bien travaillé, les paysages soigneusement choisis. Mais cela ne colle pas avec la réalité. Dommage
En mai fait ce qu'il te plait de Christian Carion est un film qui à mes yeux remonte un peu le niveau du cinéma français actuel avec un sujet fort. En effet ce n'est pas une énième comédie burlesque, là Mr Carion nous montre la débâcle de mai 40, dont on ne parle jamais assez, toujours du coter civil avec les dangers que cela représenter. Malgré quelque tournure scénaristique un peu bateau et prévisible ainsi qu'un début un peu longuet qu'on en a l'impression qu'il introduit la secondes (et géniale) partie du film, le film reste dur, émouvant, drôle et toujours d'une belle finesse. Il reprends aussi quelques codes de films militaire avec son horreur et cette musique type, douce dans les aiguë et souvent au violon. A préciser que beaucoup de scène sont tiré de vrai vécu, récolter par mr Carion ou viennent de récit de ses grands parents qui on vécu cette débâcle dans cette même zone de la France près d'Haras.
Film intelligent presentant une vision realiste de l’exode de 1940. Pas de bravache, pas de faux heros. Juste des gens qui abandonnent toute leur vie pour tenter de trouver un espoir. A voir pour comprendre des evenements beaucoup plus recents.