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rogerwaters
141 abonnés
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2,0
Publiée le 12 juin 2018
Enorme budget français de l’année 2015, En mai fais ce qu’il te plaît a été un échec cuisant en salles, réunissant moins de 200 000 entrées sur toute la France sur l’ensemble de son exploitation, alors que cela aurait dû être le chiffre de sa première semaine parisienne. Il faut dire que cet hommage aux victimes de l’Exode de mai-juin 1940 est plutôt déceptif. Si le métrage commence plutôt bien, on se rend compte assez rapidement que le réalisateur se noie dans la multiplication d’intrigues secondaires pour masquer l’absence totale de psychologie des personnages. Tous d’un seul bloc, ils ne présentent aucune aspérité, ni aucun défaut d’ailleurs. Dans cette bienveillance générale, on peut être ému de temps à autre, mais tout ceci tient du cliché et de l’image d’Epinal. Pire, la dernière demi-heure enchaîne les retournements de situation peu convaincants et le métrage se termine même de manière abrupte, sans aucune scène vraiment marquante, bafouant ainsi toutes les règles de construction narrative. Bref, un ensemble regardable une fois, mais très frustrant.
Bon... Il faut reconnaître qu'il n'a rien de vraiment mauvais, ce « En mai, fais ce qu'il te plaît » : réalisé avec sérieux, doté d'une reconstitution solide, pouvant compter sur des personnages avec un minimum de consistance et un scénario correct, celui-ci se regarde sans déplaisir, quelques scènes et idées, à l'image, notamment, du réalisateur de propagande allemande, ne laissant pas indifférent. Malheureusement, une fois que j'ai dit ça, j'ai presque tout dit. L'interprétation est convenable sans faire d'étincelles (jolies prestations, toutefois, d'Alice Isaaz et de Laurent Gerra dans un second rôle « à l'ancienne »), on ne s'ennuie pas vraiment tout en trouvant ça un peu mou... Je crois que cela est beaucoup dû à la mise en scène de Christian Carion : celui-ci connaît son boulot, aucun doute là-dessus. Mais c'est tellement scolaire, académique, sans audace... Alors c'est vrai qu'avec un sujet comme celui-ci, ce n'est pas forcément évident de tenter des dizaines de choses, mais bon... Un peu de fougue, d'énergie, d'émotion, de lyrisme, bon sang !! Mais non, à de rares exceptions près, on reste dans la moyenne, ni plus ni moins. Bref, si le sujet (l'exode de villes entières entiers pendant la Seconde Guerre mondiale) et l'honnêteté de l'entreprise suffisent à rendre le résultat convenable, son lourd échec au box-office restant très sévère, nous restons loin du très beau film de guerre que nous pouvions espérer initialement. Dommage.
Une réalisation parfaite, et beaucoup de moments forts. La mitraille sur les routes, l'abandon des maisons, les morts civils et militaires, les profiteurs... C'est impressionnant, nous avons un aperçu très réaliste et sans doute sous-dimensionné par rapport à la réalité. Le film est très prenant et il est difficile de ne pas être touchés par ce qu'ont vécu les français et les allemands de l'époque (La scène des éclaireurs dans la ferme est également un témoignage important des jeunes soldats allemands dans la tourmente. Dur et magnifique.
En abordant le thème de la migration, le film fait écho à l'actualité. Il est dommage qu'il manque de subtilité pour faire naître l'émotion (les violons sont assez envahissants) et que le dernier acte cède à certaines facilités.
C'est le deuxième film en 2015 à centrer son histoire sur l'année 1940 et l'invasion par le régime nazi de la France. Si le premier (adaptation du roman culte de Irène Némirovsky : “Suite française”), parlait déjà de l'occupation, ce film-ci se focalise sur le tout début de l'invasion et sa conséquence immédiate : la fuite sur les routes, dans un désordre incroyable, des civils de toutes les villes sur le trajet des forces d'occupation. Ce moment de panique générale est ici autant le cœur du film que le prétexte à relater la somme de ces petites histoires qui font la grande. On suit donc un village entier du Nord qui fuit vers Dieppe pour trouver refuge en attendant un hypothétique refoulement des troupes allemandes et parallèlement la recherche par un père (réfugié allemand de la résistance à Hitler) de son fils, accompagné d'un officier écossais qui cherche comme le reste des troupes britanniques à rejoindre la Grande-Bretagne. La reconstitution est bien menée sans être sclérosée dans des costumes et des décors sépia, l'intrigue est habitée par des personnages très vivants qui donnent à cette fuite sur les routes de France une vraie énergie où transparaît la peur de l'inconnu. Il montre aussi les manœuvres de l'armée du Troisième Reich, qui ne rencontrant qu'une faible et désordonnée résistance, fonce à travers les plaines du Nord vers Paris et est réduite à reconstituer des assauts fantoches pour les actualités de la propagande. Pas illustration historique, pas fiction débridée, le film offre un drame prenant sur base historique très fouillée. Le petit plus étant un casting international (Allemand, Français, Belge et Américain). Un film intéressant qui traite d'une période aussi sombre que peu agréable à évoquer. À voir.
La première inspiration du réalisateur Christian Carion (Joyeux Noel, Ne le dis à personne) est le récit de sa mère, qui comme 1/4 de la population française en 1940, s'est enfuie sur les routes de France. Au départ donc, une volonté de relater plusieurs anecdotes, comme celle de familles séparées qui se laissaient des messages sur les portes comme on jette des bouteilles à la mer, ou qui se retrouvaient de manière complètement fortuite.
Le thème de la migration donc, qui résonne vis à vis de l'actualité récente, avec les images de ces peuples qui fuient leurs pays dévastés par la guerre pour tenter leur chance en Europe. Pour mon cas, ce thème résonne également avec l'histoire de ma grand-mère, émigrée hollandaise, se trouvait également sur les routes en 1940.
Coté acteurs, j'ai beaucoup aimé Olivier Gourmet (vu récemment dans Jamais de la vie), toujours charismatique et juste, qui joue le maire d'une petite commune de Picardie. Un homme simple, profondément attaché à la République, qui abandonne son village à contre cœur et se retrouve à la tête d'un cortège en destination de Dieppe.
L'acteur allemand August Diehl (vu dans la série The American, Inglourious Basterds) amène beaucoup d'intensité. Idem pour Joshio Marlon, le très jeune acteur trilingue qui incarne son fils.
Par contre, je suis moins enthousiaste pour le personnage Mathilde Seigner, la femme de Olivier Gourmet dans le film, qui fait très citadine, voir un peu vulgaire, alors que lui est un paysan épris de justice et d'humanité. J'ai trouvé que ce couple manque d'harmonie et fait peu crédible.
Petit mot également sur Laurent Gerra, dont la présence au casting me laissait assez perplexe au premier abord. Finalement il s'est avéré assez convaincant pour son premier rôle au cinéma, un rôle d'amoureux des bonnes bouteilles, qui s'empresse de déboucher son Chateau Petrus car "ça serait dommage de laisser ça aux boches".
Ce récit de gens (de nos parents) qui prennent la route fait réfléchir. A l'époque déjà, il était question de fuir la guerre, de partir parce qu'il n'y avait pas d'autres choix. A l'époque déjà, il était question d'accueillir des réfugiés, et de dépasser cette peur de l'autre, d'oublier que "celui qui arrive à pied n'est jamais le bienvenu" et d'oser la solidarité, la confiance, l'humanisme.
Un film qui nous rappelle notre histoire. A méditer..
Superbe évocation de cette période sinistre de l'exode de 1940, et de tous ces anonymes (8 millions, une paille!) qui abandonnaient tout dans l'espoir de fuir la guerre. Des portraits plein d'humanisme, comme cette institutrice s'occupant d'un enfant allemand dont le père fuyait le nazisme, ce maire qui ne savait quoi faire devant l'invraisemblable, malgré les consignes de la Préfecture, ce soldat écossais au flegme si british...., le tout avec la magnifique musique de Ennio Morricone. Des familles entières ont, à l'époque, été traumatisées, et en ont parlé très longtemps. Un film nécessaire pour éviter l'oubli.
Christian Carion réalise là un film dans la veine de Joyeux Noël. On y retrouve en effet les mêmes thèmes : la guerre vue par les petites gens, l'amitié entre des personnes de peuples ennemis… Mais on a l'impression qu'il se contente d'une jolie chronique de l'Exode alors qu'il aurait pu approfondir la personnalité de ses différents personnages ; ainsi, le passé d'activiste du résistant allemand, Hans, est à peine esquissé, et on reste sur sa faim quant à mademoiselle Suzanne, la jeune institutrice, qui semble avoir vécu déjà pas mal de choses dès le début du film. Malgré tout, la sauce prend et l'émotion affleure. Le casting est bon, et la musique d'Ennio Morricone, sans être aussi épique que celle de ses meilleures œuvres, ne gâche rien.
abordant la guerre sur un angle peu vu, l'exode ds civils, Christian Carion réalise un film classique grand public, agréable mais sans surprise, souvent emprunt de maladresse quand il passe par des raccourcis elliptiques pour les besoins de son scénario. La dramaturgie parfois bancale qui en découle est dommageable. Pas un grand film, donc, mieux inspiré par son "joyeux Noël" sorti en 2005...
En Mai fais ce qu’il te plaît est un long-métrage français traitant de l’exode d’un village du nord du pays durant la Seconde Guerre Mondiale pour fuir l’invasion allemande. Rédigé de façon très naïve, le genre flirte avec le téléfilm de France Télévision. Les bons sentiments trop présents sont accentués par la légèreté des personnages trop caricaturaux. Finalement, toute cette pseudo reconstitution est davantage mélo qu’historique et c’est regrettable car nous n’apprendrons rien de nouveau. Le réalisateur était pourtant très proche de l’événement, puisque sa mère, alors âgée de 14 ans, comptait parmi ce peuple des routes. Basé sur de nombreux témoignages, le drame est malgré cela, loin d’être didactique. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
J'adore les films sur cette partie de l'Histoire. Je trouve que la Résistance, la collaboration sont des faits hyper cinématographiques, j'ai donc adoré bon nombre de films sur le sujet y compris les 4 premières saisons d' Un village français mais là.... pardon...Impossible d'accrocher. C'est creux, c'est vide, ça manque de force, d'intensité, de dramaturgie. Pour ne citer que lui, Laurent Gerra est nul, ne fait pas corps avec son costume. J'ai regardé l'heure toutes les 5 minutes, bref vraiment pas emballée.
on est loin de joyeux noël, mais le film touche un épisode douloureux de la guerre, il manque les envolées encore une fois de joyeux noël mais le casting est à la hauteur bien servi par la musique du film
Le film joue sur beaucoup de niveaux différents avec grâce et intelligence. Historique, romance, sentimental, philosophie, politique, sociétal, humour. Il est très riche pour qui a envie de s en inspirer. Superbement joué, belles images. Un doux mélange de nostalgie, de tristesse, d espoir,