Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence fait partie d'une trilogie cherchant à offrir des pistes de réflexion sur l'existence de l'Homme. Les deux premiers volets ont été intitulés Chansons du deuxième étage (2000) et Nous, les vivants (2007). Les trois films ont été réalisés par Roy Andersson.
En 2014, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence a reçu la récompense la plus prestigieuse du Festival du cinéma de Venise, le Lion d'Or.
Alors que les deux premiers films de la trilogie ont profité d'un financement plus important grâce à la publicité, le troisième volet, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence, n'a pas bénéficié des mêmes avantages, mais cela était voulu par le réalisateur Roy Andersson.
Les personnages inventés par Roy Andersson sont toujours issus du milieu de la vente et du marketing. Le réalisateur s'explique : "D’une certaine manière, cela provient de mon enfance, des membres de ma famille qui vendaient des choses. Mais le vendeur est universel ; la vie peut se résumer plus ou moins à ça. La vente et le marketing sont les fondements de la société civilisée, pourrait-on dire. Je vais convaincre ce fonds ou ce diffuseur TV que c’est intéressant et im portant. Je suis moi- même un vendeur, nous le sommes tous."
Il est prévu que cette trilogie accueille un quatrième film sur le même thème, dont Roy Andersson est sur le point de commencer à travailler. Cependant, il faudra sûrement attendre encore un moment car le metteur en scène espace ses longs-métrages d'environ 7 ans.
La trilogie de Roy Andersson possède un fil conducteur d'un point de vue visuel, puisque celui-ci explique qu'il tourne essentiellement en plans larges et fixes. Il ajoute : "Oui, cette façon de travailler me permet de situer les personnages dans l’univers qui les entoure au lieu de les isoler. Je n’arrive pas à regarder des films qui font constamment des coupes pour accélérer l’histoire. Je suis attaché à ces valeurs visuelles, créant l’espace pour une composition plus ouverte, plus démocratique".
Le tournage d'Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence a réuni une équipe composée de 10 personnes, mais certaines scènes ont nécessité une équipe plus vaste d'environ 30 personnes. Le tournage s'est déroulé au Studio 24, créé par le réalisateur lui-même et se trouvant au coeur de Stockholm.
Voilà une trilogie qui s'étend sur une durée de 15 ans. La production d'Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence dura 4 ans. La technique de Roy Andersson consiste à ne pas rédiger de script complet, mais de coller des photos et dessins sur un mur pour exposer l'ordre des scènes. Les producteurs racontent : "Ça fait office de story-board, c’est le “script” principal. Après, pendant le tournage, il remplace progressivement les dessins par les photos des scènes qu’on a tournées. Et à la fin, il utilise le mur pour “monter” le film, en déplaçant les photos pour imaginer quel sera le meilleur ordre des scènes. Ça correspond beaucoup plus à son style que d’utiliser la salle de montage."
Le réalisateur Roy Andersson s'est inspiré de deux peintres allemands pour établir son cadre : Otto Dix et Georg Scholz.